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SUIVI POST-CAMPAGNE

Figure 39. Triangulation des insecticides de lutte antiacridienne non utilisés mais de bonne qualité.

Figure 40. Utiliser un presse-fûts permet de réduire substantiellement l’espace de stockage sûr nécessaire pour les fûts de pesticide vides.

Question fréquemment posée no 7 (voir réponse page 88)

Les conteneurs de pesticide vides peuvent-ils être utilisés pour stocker de l’eau potable ou de la nourriture?

Insecticides non utilisés et conteneurs vides

Insecticides

Même si l’achat d’insecticides a été correctement planifié, il est probable que des insecticides n’aient pas été utilisés avant la fin de la campagne de lutte antiacridienne. La plupart des insecticides UBV, si leur stockage est adapté, restent utilisables pendant plusieurs années (les producteurs de pesticides garantissent généralement une durée de conservation de deux ans mais de nombreux produits restent en bon état plus longtemps).

S’il faut traiter régulièrement des populations acridiennes dans le pays, les pesticides restants peuvent être stockés pour un usage futur. Il est préférable de les rassembler dans un seul (ou un petit nombre de) site(s) adapté(s) au stockage de pesticides. Il faut remplacer tout conteneur endommagé pendant le transport et pouvant donc se corroder ou fuir rapidement. En cas d’insecticides provenant de sources différentes, il faut maintenir un bon système de gestion des stocks.

S’il ne reste que de faibles quantités d’insecticides mais qu’il est peu probable de les utiliser prochainement en lutte antiacridienne, on peut parfois les destiner au traitement d’autres ravageurs. À noter que cela ne doit être autorisé que si l’insecticide a été homologué pour traiter de tels ravageurs.

S’il reste des quantités importantes d’insecticides qu’il est peu probable d’utiliser au cours des prochaines années, la vente ou le don de ces produits à des pays (voisins) qui en ont besoin en lutte antiacridienne peut être envisagée. Cela est hautement préférable à la création de stocks périmés. Si un tiers est responsable du transport, ce système est parfois appelé triangulation (voir Fig. 39 et le fascicule de directives sur le Criquet pèlerin n° 5 «Organisation et exécution de la campagne»).

Conteneurs vides

Si la logistique de campagne est efficace, les fûts d’insecticides vides et rincés sont rapportés dans un nombre limité d’entrepôts. Après la campagne, il faut les rassembler en un lieu unique où les ranger de façon appropriée. Dans certains cas, le contrat d’achat stipule que le producteur de pesticide récupère les fûts pour reconditionnement. C’est la meilleure option d’un point de vue environnemental.

Si les fûts ne sont pas récupérés, il faut garder quelques fûts vides de bonne qualité pour le stockage des insecticides (ex. en cas de pesticide accidentellement renversé ou de conteneur endommagé). Il est préférable d’écraser les autres fûts en utilisant un presse-fûts conforme aux normes (voir Fig. 40). Cela diminue substantiellement le volume et facilite ainsi le stockage (temporaire) sûr. Les fûts écrasés peuvent ensuite être recyclés dans un haut-fourneau de métaux industriels ou détruits dans une usine d’incinération.

Figure 41. Une analyse détaillée des résultats du suivi et un bon rapport sont utiles pour améliorer les futures campagnes de lutte.

Conseil: si la restitution post-campagne est organisée peu après le dernier traitement, l’ensemble des résultats de l’analyse des échantillons (résidus) peut ne pas être disponible. En pareil cas, il faut discuter des premiers résultats du suivi pendant la session principale de restitution et des recommandations plus détaillées peuvent être faites plus tard. Il est important d’inviter à nouveau tous les principaux partenaires de la campagne de lutte lors d’une deuxième restitution concernant l’environnement et la santé humaine.

Mettre un terme aux activités de suivi

Diverses activités liées au suivi de l’environnement et de la santé se poursuivent encore quelque temps après la fin des traitements.

Examens médicaux post-campagne

Tous les agents de traitement doivent subir un examen médical le plus tôt possible après la campagne de lutte. Si nécessaire, il faut aussi effectuer une analyse finale de ChE (par ex. si l’agent antiacridien a présenté une inhibition vers la fin de campagne). Il faut comparer les résultats de ces contrôles aux données recueillies avant la campagne. Il faut continuer à suivre tout agent montrant des signes d’empoisonnement (chronique) à l’insecticide. En fonction de ses résultats, l’agent concerné peut devoir être affecté à d’autres tâches lors de la prochaine campagne de lutte.

Suivi à long terme

Il faut parfois continuer après le dernier traitement le suivi des résidus ou de l’environnement. Cela peut être le cas si des insecticides relativement rémanents ont été utilisés ou si des effets écologiques négatifs ont été observés pendant les traitements; la durée de récupération doit être évaluée. Par conséquent, une partie des équipes de suivi peut devoir continuer à travailler quelque temps après la campagne.

Analyse des échantillons

Les échantillons biologiques et de résidus peuvent souvent n’être analysés qu’après les opérations de traitement (parce que le personnel compétent était occupé par le suivi de terrain). Il est important que l’organisation de la campagne tienne compte du temps nécessaire pour effectuer de telles analyses car les résultats peuvent être importants pour l’évaluation technique de la campagne.

Compte rendu

La préparation d’un rapport détaillant les résultats des exercices de suivi est la tâche finale mais essentielle de l’équipe de suivi. Le rapport doit contenir tous les résultats des différentes études et des évaluations de terrain. En outre, il faut faire, en fonction de ces résultats, une analyse des risques (potentiels) pour l’environnement et la santé humaine induits par la campagne de lutte antiacridienne puis des recommandations concrètes et pratiques pour des améliorations. Le rapport pouvant être une source importante d’information lors d’exercices de suivi dans d’autres pays, il faut fournir les données brutes en annexe du rapport principal (voir Fig. 41).

Restitution post-campagne

Une session de restitution est généralement organisée à la fin de toute campagne de lutte contre le Criquet pèlerin pour évaluer les résultats des opérations et identifier d’éventuelles améliorations pour le futur (voir fascicule de directives sur le Criquet pèlerin n° 5 «Organisation et exécution de la campagne»). Lors de cette restitution, il faut aussi discuter des résultats du suivi de l’environnement et de la santé humaine et intégrer les leçons tirées au nouveau plan d’action prévisionnel ou au plan de campagne.

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