Page précédenteTable des matières

QUESTIONS FRÉQUEMMENT POSÉES

1. En cas d’aspersion accidentelle lors de traitements aériens, est-il nécessaire de voir un médecin?

Réponse: Seulement dans des cas exceptionnels. Si le dosage est correct, le nuage de pulvérisation n’est pas toxique de manière aiguë pour les humains après une seule aspersion. Cependant, il faut toujours nettoyer dès que possible avec de l’eau et du savon les parties exposées du corps et faire de même avec les vêtements. En cas d’apparition de symptômes pouvant résulter de l’insecticide (par ex. mal de tête, nausées, troubles de la vision), il faut consulter un médecin.

2. Les mycopesticides tels que le Metarhizium anisopliae var. acridum sont supposés ne tuer que les criquets et épargner les autres organismes non-cibles. Est-ce vrai?

Réponse: La variété acridum de l’entomopathogène Metarhizium anisopliae semble en effet être très spécifique aux locustes et aux sauteriaux. Très peu d’autres groupes d’insectes ont été trouvés infectés par ce champignon, presque exclusivement en laboratoire et pas dans des conditions opérationnelles de terrain. Aucun effet sur les poissons, les oiseaux et les mammifères n’a été observé. Il est sans aucun doute le plus spécifique des insecticides disponibles pour la lutte antiacridienne. Toutefois, d’autres entomopathogènes, même au sein de l’espèce Metarhizium anisopliae, peut affecter d’autres groupes d’insectes, la haute spécificité est donc liée à la variété acridum de ce champignon.

3. Il est souvent déjà difficile d’obtenir des fonds pour une campagne de lutte antiacridienne. Donner trois bonnes raisons pour allouer une partie de ce budget limité à une ou plusieurs équipes de suivi.

Réponse:

1) Santé des agents antiacridiens
Le suivi réduit le risque d’empoisonnement des agents antiacridiens. En plus de la souffrance humaine qu’un empoisonnement peut causer, il réduit la productivité du travail de l’opérateur et donc l’efficacité de la campagne de lutte.

2) Santé environnementale
Le suivi minimise l’impact environnemental de la lutte antiacridienne. L’environnement fournit d’importantes ressources naturelles et des services écologiques aux hommes, surtout dans les zones rurales; des effets négatifs sur l’environnement provoquent donc souvent des coûts économiques directs ou indirects.

3) Coût
Le suivi aide à optimiser la lutte antiacridienne, par ex. en réduisant le risque de surdosage ou de traitements inefficaces. De cette manière, le suivi devient très rapidement rentable et minimise le gaspillage de fonds alloués à la campagne de lutte.

4. De l’expérience dans le domaine du suivi opérationnel de l’environnement et de la santé humaine des campagnes de lutte antiacridienne, tel que décrit dans ce fascicule de directives, est-elle disponible?

Réponse: Oui, bien que cette expérience soit encore très limitée. Mais le suivi opérationnel de la santé des agents antiacridiens et/ou des effets secondaires sur l’environnement a été réalisé récemment dans plusieurs pays affectés par le problème acridien. Il s’agit du Kazakhstan, de Madagascar, de la Mauritanie, du Maroc et du Sénégal. Malheureusement, cela n’est pas encore une pratique standard dans toutes les campagnes de lutte.

5. Peut-on manger des criquets traités?

Réponse: Non. Il ne faut jamais consommer des criquets tués par des insecticides puisqu’ils peuvent encore contenir des insecticides à des niveaux toxiques. Par conséquent, quand les criquets sont vendus sur le marché pour la consommation humaine, il faut toujours s’assurer qu’ils ont été capturés vivants (par ex. avec des filets) et non après des pulvérisations insecticides.

6. Les insecticides utilisés en lutte antiacridienne provoquent-ils des avortements chez les chamelles?

Réponse: Non. Pour aucun des insecticides présents dans la liste du Groupe consultatif sur les pesticides, il n’y a d’indication toxicologique mentionnant des avortements chez les chamelles (ou chez un autre bétail) aux doses d’application de la lutte antiacridienne. Cependant, des avortements de chamelles ont été liés dans le passé à plusieurs autres facteurs tels que des virus et des plantes toxiques.

7. Les conteneurs de pesticide vides peuvent-ils être utilisés pour stocker de l’eau potable ou de la nourriture?

Réponse: Non. Il est impossible de complètement nettoyer des conteneurs d’insecticide, en particulier ceux ayant contenu des formulations UBV. Il reste toujours des résidus toxiques. Certaines méthodes utilisées localement pour atténuer l’odeur de ces conteneurs (rinçage des conteneurs avec une solution forte de café instantané par ex.) ne les décontaminent pas. Les conteneurs de pesticide vides doivent être récupérés par le producteur du pesticide ou détruits de manière appropriée.

Page précédenteTop Of Page