FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 09/01 - GUINÉE (7 septembre)
La saison des pluies a démarré dans le sud à la fin du mois de mars, pour s’étendre à l’ensemble du pays en mai. Les précipitations sont demeurées généralisées et au-dessus de la normale en juin, et abondantes les dix premiers et derniers jours de juillet, notamment dans l’ouest et le centre. Leur intensité a faibli dans l’ouest au cours du deuxième tiers d’août, mais les dix derniers jours du mois ont connu des pluies généralisées et au-dessus de la normale. La maturation des céréales est satisfaisante. Les perspectives de récolte sont favorables.
La situation générale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante et les marchés bien approvisionnés dans l’ensemble, à l’exception du sud-est, où les incursions périodiques de rebelles en provenance de la Sierra Leone ont gravement perturbé l’agriculture et les activités de commercialisation.
Les zones jouxtant la Sierra Leone ont vu leur sécurité renforcée. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a mené à bien l’évacuation des réfugiés du Bec de Perroquet vers les nouveaux camps installés en Haute-Guinée, dans les préfectures d’Albadaria (camps de Boreah, Kountaya et Telikoro) et de Dabola (camp de Sembakounya), et a fermé le camp de Massakoundou, qui abritait officiellement quelque 25 000 réfugiés. Le camp de Mambia, près de Kindia, est devenu centre de transit pour les réfugiés sierra-léoniens susceptibles de demander un rapatriement. Des réfugiés ont préféré rester au Bec de Perroquet ou rentrer en Sierra Leone par leurs propres moyens, au lieu d’être transférés dans un camp en Haute-Guinée. Certains ont commencé à cultiver la terre, alors que d’autres travaillent comme journaliers. Plusieurs organisations d’aide humanitaire continuent à œuvrer dans le secteur.
La récente vague de violence qui a déferlé dans le comté avoisinant de Lofa, au Libéria, a forcé les réfugiés libériens à franchir la frontière guinéenne près de Macenta et de N'Zerekore. Selon les estimations, le camp de Kouankan, dans la préfecture de Macenta, héberge 13 500 réfugiés. En outre, on compte environ 180 000 personnes déplacées. Grâce au renforcement de la stabilité et aux efforts de reconstruction entrepris à Gueckedou, le principal marché régional, de nombreuses personnes déplacées ont commencé à rentrer chez elles, afin de pouvoir recommencer à cultiver leurs champs et dans l’espoir d’une reprise de la demande pour les produits agricoles.
Depuis septembre 2000, quelque 75 000 Sierra-léoniens ont quitté la Guinée pour rentrer dans leur pays. Un camp de transit a été établi à Conakry en vue d’organiser le rapatriement par bateau des réfugiés vers Freetown, où des installations sont prévues pour les accueillir. La route Conakry – Freetown ayant été rouverte, les organisations d’aide humanitaire envisagent la possibilité de rapatrier les réfugiés par voie terrestre.