FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 09/01 - KENYA (10 septembre)

KENYA (10 septembre)

Les pluies clémentes qui ont arrosé les principales régions de production aux mois de juillet et d’août ont été bénéfiques au développement des cultures céréalières de la grande saison des pluies de 2001. Dans la vallée du Rift et les provinces de l’Ouest et de Nyanza, l’état de la récolte de maïs semble satisfaisant. Les prévisions officielles provisoires prévoient un rendement de maïs de 2,3 millions de tonnes, soit une hausse d’environ 20 pour cent par rapport à la faible récolte de l’année dernière. Si l’on part de l’hypothèse que la production de la petite saison des pluies sera normale au début de l’année prochaine, le rendement total de maïs pour 2001/02 devrait se chiffrer à environ 2,8 millions de tonnes. Grâce à des stocks substantiels estimés à 180 000 tonnes par le Conseil national des céréales et de la production (NCPB), aux stocks privés et au commerce transfrontalier, le total des approvisionnements devrait permettre de couvrir les besoins de consommation.

En réponse à la bonne récolte prévue et aux niveaux convenables des stocks, le prix du maïs, culture de base dans le pays, a subi une nette baisse, qui devrait continuer à s’accentuer. Le gouvernement a récemment demandé aux bailleurs de fonds d’augmenter le volume des achats locaux pour soutenir le marché.

La situation générale des approvisionnements alimentaires s’est nettement améliorée dans la majeure partie du pays. Cependant, les éleveurs de l’est et du nord continuent à être confrontés à de graves problèmes d’approvisionnement alimentaire, qui devraient perdurer au moins jusqu’à la récolte de la petite saison des pluies dont le début est prévu les premiers jours de décembre. La sécheresse aiguë de 1999/2000 a été gravement préjudiciable à la sécurité alimentaire de 4,4 millions de personnes, notamment dans les zones d’élevage, et a donné naissance à une gigantesque opération de secours. On a signalé une nette amélioration des taux de malnutrition infantile à la suite des interventions d’urgence.

Une opération d’urgence (EMOP) a été approuvée conjointement en août 2001 par la FAO et le PAM dans le but de garantir une aide alimentaire à 3,16 millions de personnes souffrant des répercussions de la sécheresse. Cependant, des retards de livraison sont signalés depuis janvier 2001.