FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 09/01 - NICARAGUA (4 septembre)

NICARAGUA (4 septembre)

Les régions occidentales du Nicaragua, qui ont souffert de l’ouragan ‘Mitch’ en octobre 1998, ont été touchées par la sécheresse cette année. Près de 45 000 agriculteurs auraient perdu au moins 50 pour cent de leurs cultures dans les départements de León et Chinandega. En ce qui concerne l’ensemble du pays, les premières estimations qui anticipaient une récolte de maïs exceptionnelle en 2001 ont été révisées à la baisse de 15 pour cent, et on prévoit à l’heure actuelle que la production se chiffrera à 272 000 tonnes, soit environ 8 pour cent de moins que le volume de l’an dernier, réduit par la sécheresse. Malgré la baisse de production, le total des importations céréalières ne devrait pas beaucoup augmenter. Les importations de maïs pour la campagne de commercialisation 2001/02 (juillet/juin) sont estimées à 90 000 tonnes, soit 10 pour cent de plus que l’an dernier. Les besoins d’importations rizicoles pour la campagne de commercialisation 2001 (janvier/décembre) ne devraient pas changer par rapport à la moyenne quinquennale de 80 000 tonnes.

Le pays ne devrait pas avoir besoin de secours alimentaires d’urgence au cours des prochains mois. La situation alimentaire de la population rurale en difficulté est toutefois particulièrement tendue en raison de la fermeture générale des plantations de café dans le pays. Cette fermeture résulte de la faiblesse des prix internationaux du café et des bas rendements prévus, ce qui décourage la production. La migration temporaire des femmes vers les villes en quête de travaux domestiques et celle des hommes à la recherche d’emplois indépendants dans le secteur non structuré constituent les mécanismes de survie utilisés à l’heure actuelle. Le PAM fournit une aide alimentaire à 9 000 victimes de la sécheresse par le biais d’achats locaux, mais ce chiffre devrait augmenter dans les semaines à venir. La FAO, en collaboration avec le gouvernement du Nicaragua, fournit des intrants agricoles à 7 000 cultivateurs en vue de la deuxième campagne, dont les semis sont en cours.