FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 09/01 - OUZBÉKISTAN (3 septembre)
De graves pénuries d’eau et une sécheresse pendant deux années consécutives ont considérablement réduit la production vivrière. Le débit des deux principales sources d’irrigation, l’Amu et le Syr, est inférieur d’environ 40 pour cent à la moyenne, alors qu’un temps exceptionnellement chaud et sec a accru la demande d’eau d’irrigation. De plus, on signale que l’eau, déjà rare, a un taux de salinité élevé.
Les derniers rapports confirment que le total de la production céréalière ne dépassera pas 3,4 millions de tonnes, soit 500 000 tonnes de moins que la faible récolte de l’an dernier et environ 1 million de tonnes de moins qu’en 1999, année où la production a été considérée moyenne. La production de blé est estimée à 3,2 millions de tonnes et celle de riz, à 100 000 tonnes, contre 3,6 millions de tonnes de blé et 421 000 tonnes de riz en 1999. Les zones les plus touchées sont les régions autonomes de Karakalpakie et de Khorezm, où les superficies consacrées aux cultures de printemps et la production ont diminué de moitié. L’objectif officiel de production pour le coton, principale culture d’exportation, qui a été fixé à 3,9 millions de tonnes (graines de coton), ne pourra être atteint.
Les besoins d’importations pour 2001/02 sont provisoirement estimés à près de 0,9 million de tonnes, soit environ 293 000 tonnes de plus que l’an dernier. Le gouvernement a fait appel à l’aide de la communauté internationale pour rénover le réseau d’irrigation, fournir du matériel de dessalement et distribuer une aide alimentaire ciblée dans certaines régions. Selon les estimations de l’UNOCHA, près de 600 000 personnes, notamment dans les régions de Karakalpakie et de Khorezm, risquent d’être confrontées à des pénuries alimentaires, si elles ne reçoivent pas de secours. Une mission conjointe FAO/PAM en octobre 2000 a noté que 45 000 personnes, rien que dans la région de Karakalpakie, souffrent de graves pénuries alimentaires.