FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 11/01 - ANGOLA* (5 novembre)

ANGOLA* (5 novembre)

Les précipitations qui ont été inférieures à la moyenne en octobre, surtout dans les régions du centre, ont retardé les semis du maïs de 2002 et ont eu un effet préjudiciable sur les cultures semées précédemment. De meilleures précipitations seraient nécessaires pour éviter une réduction des emblavures et des rendements de maïs ainsi que pour faciliter les semis de mil et de sorgho dans les régions du sud. Les activités agricoles sont également entravées par la reprise des combats dans la plupart des provinces, surtout dans les régions instables de Bié, des parties nord-est de Huila, de Moxico, de Malange, de Huambo et d’Uige, ainsi que par le déplacement d’agriculteurs qui ont dû fuir leurs exploitations. En outre, l’intensification des opérations militaires a encore restreint l’aide humanitaire fournie en dehors des capitales provinciales.

En 2001, la production céréalière globale a augmenté de 5 pour cent par rapport à l’année précédente pour atteindre 535 000 tonnes - ce qui est dû à un accroissement des surfaces emblavées et à des conditions météorologiques généralement favorables. Cependant, malgré l’amélioration de la production nationale, la situation des disponibilités alimentaires reste difficile pour 2,7 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays et pour d’autres sections vulnérables de la population. Une mission FAO/PAM (mai 2001) a estimé qu’environ 1,34 million de personnes avaient encore besoin d’une aide alimentaire d’urgence.

Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2001/02 sont estimées à 581 000 tonnes, dont 176 000 tonnes au titre de l’aide alimentaire. En raison de l’insuffisance des ressources, le PAM n’atteint pas tous les bénéficiaires prévus et a fréquemment réduit les rations alimentaires. La population qui fait actuellement l’objet de son aide comprend 820 000 personnes. Le PAM estime qu’il y aura une très grande pénurie de sucre en décembre et que les réserves de maïs et de légumes secs seront épuisées d’ici à février 2002. Le financement de la logistique (moyens de transport) et des produits non alimentaires accuse également un déficit. Or, ce financement est essentiel pour acheminer les semences et les outils qui sont indispensables pour assurer la production vivrière de la campagne agricole en cours.