FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 11/01 - ÉRYTHRÉE* (6 novembre)

ÉRYTHRÉE* (6 novembre)

La récolte des céréales et des légumineuses de 2001 devrait être engagée sous peu. Les perspectives optimistes d’une bonne récolte céréalière en 2001 ont été légèrement ternies par une pluviométrie inférieure à la moyenne en septembre, les pluies étant indispensables pour les cultures parvenues au stade de la floraison et de la grenaison. D’après les évaluations de terrain réalisées dans le cadre du Processus d’appel commun en septembre, la production devrait être inférieure aux premières estimations avancées par le Ministère de l’agriculture début août. Néanmoins, l’estimation révisée pour la production céréalière, chiffrée à 203 000 tonnes, représente près du triple du volume engrangé l’an dernier, qui avait été nettement inférieur à la moyenne.

La situation globale des disponibilités alimentaires demeure difficile, du fait des déplacements de populations résultant de la guerre avec l’Éthiopie et de la sécheresse enregistrée l’an dernier. La récolte céréalière de 2000 a accusé un net recul à la suite du déplacement de centaines de milliers d’agriculteurs provenant des riches régions agricoles de Gash Barka et Debub, qui assurent plus de 70 pour cent de la production céréalière. Le nombre total de personnes déplacées à l’intérieur du pays a baissé de 70 000 à environ 58 000 en septembre.

LA FAO et le PAM ont approuvé conjointement deux opérations d’urgence en avril et en mai 2001 pour fournir une aide alimentaire à près de 1,8 million de personnes victimes de la guerre et de la sécheresse. Cette opération, prévue sur 10 mois (de mai 2001 à février 2002), s’élève, au total, à 77 millions de dollars E.-U. Le solde des stocks alimentaires du PAM, fin septembre, était de 66 000 tonnes, ce qui devrait permettre de couvrir les besoins alimentaires d’urgence jusqu’à la fin du premier trimestre, soit jusqu’à la mi-2002. Le nombre de personnes déplacées installées dans les camps diminue peu à peu, mais une aide alimentaire supplémentaire est nécessaire pour les réfugiés qui continuent à rentrer du Soudan.