FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 11/01 - GUATEMALA (1er novembre)

GUATEMALA (1er novembre)

Les précipitations de juin ont enregistré une baisse de 60 pour cent par rapport à la moyenne et, dans les régions centrales et orientales du pays, les pertes pour la première campagne s’élèvent à 8 pour cent des superficies ensemencées en maïs et en haricots. Selon les indications recueillies, environ 12 000 exploitations de subsistance reçoivent une aide alimentaire après la perte d’au moins 80 pour cent des récoltes de la première campagne. Bien que l’arrivée sur le marché des produits de la première campagne ait stabilisé les prix, l’augmentation de la demande en maïs et haricots des pays voisins, El Salvador et le Costa Rica, pourrait provoquer une hausse des prix avant la fin de l’année. Les semis des cultures de la deuxième campagne sont achevés et les récoltes s'annoncent bonnes après les précipitations de septembre et octobre, supérieures à la normale. L’Union nationale des agriculteurs (l’UNC) prévoit une récolte de haricots abondante, due à l’augmentation des superficies ensemencées.

La fermeture de plantations commerciales de café causée par la faiblesse des cours sur les marchés internationaux a limité les activités rémunératrices à la disposition des agriculteurs déjà éprouvés par la sécheresse. Selon les estimations de L’ANACAFE (Association nationale pour le café), 100 000 emplois ont jusqu’à présent été perdus cette année, mettant ainsi en péril la sécurité alimentaire d’environ 600 000 personnes. Le Ministère de l’agriculture a également fait savoir que 43 000 emplois supplémentaires étaient actuellement menacés. Le café a toujours été un produit d’exportation de premier ordre ainsi qu’une importante source de devises mais suite aux effets combinés de la faiblesse des cours et de la chute de la production, l’ANACAFE estime que les recettes d'exportation se chiffreront à seulement 200 millions de dollars E.-U. cette année, contre 570 millions l’an dernier.