FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 11/01 - MAURITANIE (6 novembre)
Des précipitations supérieures à la moyenne ont été enregistrées en septembre, mais les pluies ont cessé en octobre. D’après les estimations, les emblavures consacrées aux cultures pluviales ("dieri") et de basses terres ("bas- fonds") ont été réduites par rapport à 2000, de nombreux agriculteurs ayant décidé de ne pas effectuer de cultures pluviales sur les hautes terres ou d’abandonner leurs terres, du fait de courtes vagues de sécheresse en juillet et août. Le fleuve Sénégal n’a pas atteint son niveau d’inondation avant début septembre, ce qui est tard pour la campagne. D’après une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes effectuée à la mi-octobre, la production céréalière totale se chiffrerait à 161 800 tonnes en 2001/02, ce qui représente un fléchissement de 9 pour cent par rapport au volume de 2000/01 et une augmentation de 4 pour cent par rapport à la moyenne. Ce recul est attribuable aux mauvais résultats des cultures irriguées, et des cultures de décrue/walo ainsi qu’à une baisse du rendement des cultures pluviales. En revanche, la production des zones de basses terres devrait augmenter de 23 pour cent par rapport à 2000, tous les réservoirs opérationnels étant remplis à plus de 70 pour cent.
La situation des approvisionnements alimentaires restera difficile dans plusieurs régions, en particulier dans la vallée du fleuve Sénégal et dans l’Aftout. D’après les prévisions, 79 communes du Gorgol, Brakna, Tagant, Adrar, Trarza et Hodh El Chargui risquent d’être touchées par des pénuries alimentaires.