FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 11/01 - MALAWI (5 novembre)

MALAWI (5 novembre)

Les semis de céréales pour 2002, qui doivent être récoltées à partir d’avril l’année prochaine, sont déjà bien avancés. Les précipitations, normales en octobre et supérieures à la moyenne dans les régions du nord et du sud, ont eu un effet bénéfique sur les semis et sur les cultures semées plus tôt. Le programme que le gouvernement a adopté en vue de distribuer gratuitement des intrants aux exploitants vulnérables est actuellement mis en œuvre dans les régions du sud. On prévoit qu’un million de ménages devrait ainsi recevoir des facteurs de production agricoles dans le cadre de ce programme.

La production céréalière a été très réduite en 2001 par suite des pluies torrentielles qui sont tombées dans de nombreuses régions du pays pendant le cycle végétatif. La récolte de maïs a été évaluée à 1,7 million de tonnes -- soit 32 pour cent de moins que les récoltes exceptionnelles des deux années précédentes, où l’on disposait d’excédents pour l’exportation. En conséquence, la situation des disponibilités alimentaires est extrêmement tendue. Les stocks officiels, qui étaient déjà peu importants au début de la campagne de commercialisation 2001/02 (avril-mars), se sont encore plus amenuisés. Les prix du maïs sur les marchés locaux ont augmenté d’environ 400 pour cent par rapport à leur niveau de l’année précédente. En octobre, un kilogramme de maïs coûtait 18 kawacha, contre 2 à 5 kawacha à la même période de l’année précédente. Il y a des pénuries alimentaires dans certaines parties du pays, notamment dans les districts du sud qui sont le plus touchés par les inondations. Le gouvernement a pris des dispositions pour importer d’Afrique du Sud 150 000 tonnes de maïs, mais 10 000 tonnes seulement étaient arrivées dans le pays à la mi-octobre. Cependant, ce maïs importé sera surtout vendu sur le marché libre où les prix sont en hausse et ne sont plus à la portée de larges sections de la population. Les pouvoirs publics envisagent une distribution gratuite de maïs aux personnes les plus vulnérables. Le PAM qui devait fournir jusqu’en octobre une aide alimentaire d’urgence aux 208 500 personnes les plus touchées par les inondations a prolongé son opération de deux mois encore, jusqu’à la fin décembre, compte tenu de la précarité des approvisionnements alimentaires.