FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 11/01 - MOZAMBIQUE (6 novembre)

MOZAMBIQUE (6 novembre)

Les semis des céréales, qui doivent être récoltées à partir d’avril 2002, viennent de commencer. Les précipitations qui ont été en général normales en octobre et supérieures à la moyenne dans les régions du sud, ont eu un effet bénéfique sur la préparation des sols et les semis précoces.

La production céréalière de 2001 a augmenté de 7 pour cent par rapport celle de l’année dernière, en raison essentiellement d’un accroissement de la superficie cultivée. Malgré les très fortes inondations qui ont eu lieu dans les provinces du centre et la sécheresse qui a sévi dans les provinces du sud, les pluies abondantes qui sont tombées dans les principales zones cultivées du nord ont eu un effet bénéfique sur les récoltes de maïs qui devraient, selon les estimations, augmenter de 12 pour cent pour atteindre 1,14 million de tonnes. À ce niveau de production, le pays aura un excédent exportable de 100 000 tonnes de maïs pendant la campagne de commercialisation 2001/02 (avril-mars).

Néanmoins, les prix du maïs sont bien supérieurs en termes réels à leur niveau de l’année précédente, notamment dans les provinces de Beira, de Tete et de Nampula. Dans la province de Tete, à la fin septembre, ils dépassaient de 200 pour cent, en valeur réelle, ceux de l’année précédente. Cette hausse est imputable à la forte demande qui provient du Malawi, l’un des pays voisins, où la production a sensiblement diminué. À Maputo, la capitale, les prix du maïs ont augmenté d’un tiers. D’autres aliments de base tels que le riz et les haricots ont également beaucoup renchéri en octobre.

Malgré une situation satisfaisante des disponibilités alimentaires au niveau national, la hausse des prix restreint l’accès aux aliments pour les sections les plus vulnérables de la population. On signale des pénuries alimentaires dans les provinces méridionales de Maputo, de Gaza et d’Inhambane. Selon les évaluations récentes du gouvernement et de diverses institutions internationales présentes dans le pays, 80 000 à 100 000 personnes parmi les plus vulnérables ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence jusqu’à la prochaine récolte.