FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 11/01 - OUZBÉKISTAN* (5 novembre)

OUZBÉKISTAN* (5 novembre)

Le volume total de la production céréalière de l’année est estimé à environ 3,5 millions de tonnes, en baisse de 500 000 tonnes par rapport à la mauvaise récolte de 2000 et de 900 000 tonnes par rapport à celle de 1999 où la production avait été considérée comme moyenne. Selon les estimations, la production de blé sera de 3,2 millions de tonnes, celle de riz de 90 000 tonnes, chiffres à comparer avec les niveaux de production de 1999 (3,6 millions de tonnes de blé et 421 000 tonnes de riz). Les régions les plus touchées sont les régions autonomes de la Karakalpakie et du Khorizem, où la superficie ensemencée et le volume des cultures de printemps ont chuté de moitié. On prévoit que la production de coton, principale culture d’exportation, restera bien en deçà de l’objectif officiel de 3,9 millions de tonnes (graines de coton). Deux années consécutives de sécheresse et de graves pénuries en eau ont contribué aux niveaux particulièrement faibles de la production agricole. D’après certaines informations, les débits des cours d’eau des deux principales sources d'eau d’irrigation, l’Amu Daria et le Syr Daria, n’atteignent qu’environ 40 pour cent du débit moyen alors que les records de chaleur et de sécheresse enregistrés ont augmenté la demande en eau d’irrigation. De plus, les maigres ressources en eau disponibles seraient contaminées par de hauts niveaux de salinité.

Selon les premières estimations, les besoins en importations de céréales pour 2001/2002 atteindront 1 million de tonnes, dépassant de près de 398 000 tonnes les importations de l’an passé. On estime à 121 000 tonnes les besoins en aide alimentaire, dont 60 000 tonnes de blé, 51 000 tonnes de riz et 10 000 tonnes de maïs. Le gouvernement a fait appel à l’aide internationale pour la remise en état des réseaux d’irrigation, la fourniture d’équipements pour lutter contre la salinisation et l’obtention d’une aide alimentaire ponctuelle dans certaines régions. D’après le Bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, près de 600 000 personnes risquent sans cette aide de souffrir de pénuries alimentaires, particulièrement en Karakalpakie et au Khorizem. Le rapport d’une mission FAO/PAM en octobre 2000 établit que dans la seule Karakalpakie, 45 000 personnes ont déjà été victimes de graves pénuries.