Consultation d'experts FAO/Gouvernement d'Australie

Nouvelles des Bureaux
régionaux de la FAO

Du Bureau régional pour l'Asie-Pacifique (RAP)

Simon Funge-Smith
FAO, Bureau régional pour l'Asie-Pacifique
Bangkok 10200, Thaïlande
[email protected]

Lancement de STREAM

STREAM (Assistance à la gestion des ressources aquatiques régionales) est une nouvelle initiative qui a été lancée au cours de ce mois. Ses objectifs sont d'avoir une meilleure compréhension des moyens de subsistance des pauvres et de mieux utiliser les informations existantes et naissantes de façon à permettre aux gens d'influencer plus fortement les politiques et les processus qui gèrent leur vie. Les explications sont données dans une brochure STREAM et un memorandum résumé, qui sont tous deux disponibles (contact: [email protected]). Au cours des prochains mois, le développement de stratégies de mise en œuvre spécifiques aux pays, est devenu prioritaire pour deux pays pilotes, le Cambodge et le Viet Nam.

Une coalition de divers partenaires a assisté la mise en place de STREAM au cours des derniers 18 mois, discutant une approche commune, contribuant leurs expériences et expertise au processus de planification, et préparant la mise en œuvre d'activités pilotes au Cambodge et Viet Nam. La grandeur et la diversité de cette coalition augmentera au fur et à mesure que STREAM s'étendra à d'autres pays et que cette initiative sera connue et comprise par d'autres acteurs intéressés. Les partenaires fondateurs sont: le Réseau de centre aquacoles en Asie-Pacifique (NACA); le Département pour le développement international du Royaume Uni (DFID), la FAO et le Service INGO de volontariat outre-mer (VSO). STREAM est inclus dans le cycle de programmation de cinq ans de NACA pour assister les intéressés à réaliser les objectifs à long terme. C'est une initiative régionale qui:

Consultation d'experts FAO/NACA
"Focalisation de l'aquaculture et de la gestion
à petite échelle des ressources aquatiques sur
l'allégement de la pauvreté"

La consultation d'experts FAO/NACA sur la "Focalisation de l'aquaculture et de la gestion à petite échelle des ressources aquatiques sur l'allégement de la pauvreté" s'est tenue à Bangkok du 12 au 14 février 2002. Avec la collaboration de NACA, cette consultation d'experts a été organisée par la FAO comme une contribution au rôle régional de communication de l'initiative FAO/NACA/DFID/VSO "Support à la gestion des ressources aquatiques régionales (STREAM). Le secteur des ressources aquatiques s'est de plus en plus rendu compte de la nécessité de combattre la pauvreté de façon plus spécifique et stratégique. La Consultation a été organisée afin de donner l'occasion aux professionnels du terrain en Asie de se rencontrer, de partager leurs expériences de travail concernant l'allégement de la pauvreté et l'aquaculture, et de préparer la voie pour un futur travail en réseau. Les 22 participants à la Consultation provenaient de huit pays de la région. Ils y travaillent actuellement pour des ONG, donateurs, départements gouvernementaux, organisations régionales (Commission du Mékong MRC, et NACA) et bureaux régionaux d'organisations internationales (FAO, Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources UICN, et Centre international pour la gestion des ressources aquatiques vivantes ICLARM). Le rapport de la Consultation et les contributions écrites des participants seront publiés dans le magazine de NACA ""Aquaculture Asia". Ils seront également disponibles sur le site Web de NACA/STREAM. La consultation a conclu que les ressources aquatiques vivantes jouent un rôle fondamental dans les moyens de subsistance des ruraux pauvres d'Asie, en leur apportant la sécurité alimentaire et la possibilité de générer des revenus sous diverses formes. Dans beaucoup de cas, le plus pauvres les gens sont, le plus dépendants sont-ils des ressources aquatiques, et en particulier des poissons de faible valeur et des ressources aquatiques autres que le poisson. Les femmes ont souvent des rôles importants dans l'utilisation et la gestion des ressources aquatiques et des interventions aquacoles peuvent apporter des bénéfices pour les femmes en particulier.

L'aquaculture à petite échelle et la gestion des ressources aquatiques présentent un potentiel considérable pour l'allégement de la pauvreté. Afin de réaliser ce potentiel, l'allégement de la pauvreté devrait être pris comme le point de départ stratégique pour toute intervention aquacole. Ceci a de sérieuses implications pour la manière dont elles sont conçues, planifiées et exécutées, ainsi que pour les dispositions institutionnelles. La distinction entre aquaculture et gestion des ressources aquatiques vivantes est souvent artificielle et amoindrit les relations souples et souvent complexes qui existent entre ressources aquatiques et moyens de subsistance des ruraux pauvres. Comme dans toute intervention sur un facteur de production, les groupes les plus pauvres doivent faire face à d'importantes contraintes pour faire de l'aquaculture. Des possibilités existent permettant de surmonter ces contraintes et l'aquaculture offre de nombreuses possibilités d'amélioration des moyens de subsistance que d'autres secteurs n'offrent pas. Des technologies aquacoles adaptées aux pauvres sont déjà bien en place. L'accent est maintenant mis sur une vulgarisation plus efficiente de technologies à bas coût, sur des pratiques de gestion adaptées aux pauvres et sur l'obtention des droits d'accès, plutôt que sur la recherche technique.

Il est essentiel de comprendre le contexte des moyens de subsistance des pauvres. Un allégement effectif de la pauvreté requiert la connaissance des besoins des pauvres et l'identification des possibilités leur permettant de pratiquer l'aquaculture et les activités qui y sont liées. Ceci à son tour requiert une compréhension plus sophistiquée et cependant pratique des moyens de subsistance des pauvres, des causes et caractéristiques de leur pauvreté et du monde socio-économique dans lequel les pauvres évoluent. Une des conditions préalables à cette approche est une plus grande participation des pauvres. Les moyens de subsistance de ceux-ci dépendent souvent d'un large éventail de ressources et d'activités, dont l'aquaculture peut être une importante composante. Dans ce cas, l'aquaculture doit s'intégrer aux autres activités plutôt que les remplacer. La gestion efficiente de pêcheries de petite envergure (y compris en rizières, marécages de reflux et canaux d'irrigation) par des utilisateurs des ressources locales présente un grand potentiel pour les pauvres. L'aquaculture à petite échelle est souvent une composante importante de la gestion de la pêche. Donner priorité à l'allégement de la pauvreté requiert de nouvelles dispositions institutionnelles et des partenariats entre gouvernements, ONG, groupes de la société civile, pauvres et donateurs. Les institutions des pêches sont traditionnellement orientées vers des aspects techniques et elles font face à de sérieuses contraintes de budget et de personnel. Bien souvent, elles n'ont que peu d'expérience dans les méthodes de formation et de vulgarisation adaptées aux pauvres. Il est donc important de renforcer la capacité de ces institutions dans ces domaines de façon à ce qu'elles puissent desservir plus efficacement les pauvres. Il est aussi important que les aptitudes requises pour cela soient prisées et respectées au sein même de ces institutions.

Pour de plus amples informations, veuillez visiter les sites Web suivants:

FAO: http://www.fao.org
NACA: http://www.enaca.org
STREAM :http://www.streaminitiative.org/index.html



Consultation d'experts sur les "Nouvelles approches pour l'amélioration des statistiques de pêche intérieure dans le Bassin du Mékong"

La Consultation d'experts FAO/MRC sur les "Nouvelles approches pour l'amélioration des statistiques de pêche intérieure dans le Bassin du Mékong" se tiendra à Udon Thani, Thaïlande, en septembre 2002, à l'invitation du Département des pêches (DOF) thaïlandais. Les recommandations de cette Consultation devraient permettre d'améliorer l'état des connaissances sur les pêches intérieures de la sous-région. En particulier, la Consultation aidera à définir les besoins minimum en données pour la gestion de pêches intérieures, à évaluer et développer la méthodologie pour la collection rapide de ces données, à attirer l'attention sur la valeur des pêches continentales et à émettre des avis sur la collection des informations appropriées sur celles-ci.

Second symposium sur les grandes rivières (LARS2)

L'importance sociale, culturelle, économique et écologique des rivières est restée largement négligée et sous-estimée. L'on estime que la production des pêcheries continentales est trois à cinq fois plus élevée que celle officiellement mentionnée. Ce n'est qu'au cours des années '70 que les poissons et les pêcheries de rivières furent sérieusement étudiées et les connaissances acquises furent résumées lors du Symposium sur les grandes rivières (LARS) organisé en 1985 au Canada. Depuis, de nombreuses nouvelles informations ont été rassemblées sur l'écologie et la valeur des rivières. Vu l'importance de ces rivières pour la production de nourriture et l'accent actuellement mis sur la protection de la diversité biologique dans le monde, le moment est venu d'organiser un second symposium international spécifiquement dédié aux grandes rivières. Le symposium est organisé par la Commission du Mékong (MRC) et le Département des pêches (DOF) du Cambodge, en collaboration avec la FAO, le Fonds mondial pour la nature (WWF) et UICN.

Le symposium se concentrera sur la gestion (i.e. conservation et utilisation durable) des ressources aquatiques des grandes rivières, y compris les impacts des activités humaines sur celles-ci. Les objectifs du Symposium sont:

Synthèses nationales d'aquaculture

Par son Bureau sous-régional pour le Pacifique (SAPA) à Samoa et en coopération avec le Secrétariat de la Communauté du Pacifique (SPC) basé en Nouvelle-Calédonie, la FAO prépare des synthèses nationales d'aquaculture pour 22 pays et territoires. Ces Îles du Pacifique comprennent des pays membres de la FAO (Îles Cook, Fiji, Kiribati, Îles Marshall, Nauru, Niue, Palau, Papouasie Nouvelle-Guinée, Îles Salomon, Tonga et Vanuatu) et des pays/territoires non membres de la FAO (Samoa américaines, États Fédérés de Micronésie, Guam, Nord-Marianas, Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Pitcairn, Tokelau, Tuvalu, et Wallis-Futuna). Les objectifs de cette collecte d'informations sur l'aquaculture sont:

Fiji-TCP/FIJ/0167A:
Amélioration de la tenure coutumière de pêcherie marine

Le Directeur Général de la FAO a approuvé en août 2001 l'assistance technique pour le projet "Amélioration de la tenure coutumière de pêcherie marine" pour le Gouvernement de Fiji. Ce projet est financé des ressources PCT pour un total de US$60 000.

La conservation et la gestion des pêches de Fiji posent des défis majeurs au gouvernement. La politique gouvernementale tente de renforcer cette gestion en vue de:

L'objectif de cette assistance technique est de permettre au Ministère des pêches et des forêts de renforcer la gestion des pêches côtières de Fiji en améliorant le rôle du système des droits coutumiers traditionnels ("qoliqoli"). L'assistance renforcera la capacité nationale de Fiji en vue de mieux conserver et gérer ses ressources halieutiques côtières, de permettre aux communautés de pêcheurs de participer plus activement à la gestion de leurs ressources adjacentes, et de garantir un développement durable au secteur des pêches du pays.

Tonga-TCP/TON/0166
Développement de la culture d'algues marinesà Tonga

Un projet PCT sur le ":Développement de la culture d'algues marines à Tonga" a été approuvé et débutera en avril 2002. L'objectif de cette assistance technique est de renforcer la capacité du Gouvernement de Tonga en vue de l'utilisation durable des ressources par la culture d'algues marines comestibles Cladosiphon spp. ("mozuku") à des fins commerciales et d'exportation, ce qui devrait augmenter les possibilités de développement socio-économique dans les communautés intéressées. Au cours d'une période de 12 mois, le projet contribuera les services d'un consultant international et d'un consultant national, ainsi que de l'aide technique et administrative fournie par FAO QG, FIRI, RAP et SAPA.

Pour toute information relative aux activités du Bureau régional de la FAO pour l'Asie-Pacifique, veuillez contacter Dr.[email protected]






Du Bureau régional pour l'Afrique (RAFI)

L'aquaculture africaine:
comment gérer la récolte

John Moehl
FAO, Bureau régional pour l'Afrique
P.O.Box 1628
Accra, Ghana
john.moehl

Introduction

Beaucoup de fermiers africains espèrent bénéficier de l'aquaculture, obtenant de la nourriture pour leur famille ainsi qu'un revenu. Ils ont travaillé dur pour construire des étangs et maintenant ils attendent de bonnes récoltes. Mais en dépit de son apparente simplicité, les résultats des campagnes de promotion de l'aquaculture ont été moins importants que prévus et ils ont rarement perduré longtemps.

Les difficultés rencontrées dans l'implantation durable d'entreprises aquacoles viables ont été le sujet de beaucoup de discussions. Tout récemment, la "Revue régionale de l'aquaculture en Afrique" (CIFA/OP 24, 2000 et FAN vol.23) a noté que "presque chaque pays de la région a développé une forme quelconque d'aquaculture. Celle-ci semble s'intégrer naturellement dans les systèmes culturaux africains. Cependant, en dépit de l'apparente sous-utilisation des ressources en terres et en eau de la région, de la disponibilité en main d'œuvre et de la forte demande de poisson, l'aquaculture n'a pas répondu aux espérances et l'Afrique demeure le continent le moins productif du monde."

Aujourd'hui, alors que les efforts de développement se focalisent sur la pauvreté, la sécurité alimentaire et la croissance économique, l'on mentionne l'aquaculture comme l'un des outils possibles pour atteindre ces objectifs. De plus, il existe aujourd'hui une fondation solide pour le développement de l'aquaculture, basée sur les leçons des dernières décades. Cependant, ce développement reste confronté à des défis qui mettent en question la faisabilité de nombreux programmes d'aquaculture.

Ces défis sont principalement d'ordre économique et social. Alors que des technologies aquacoles appropriées sont connues (même si elles pourraient encore être améliorées), les défis résident dans la possibilité pour les gouvernements de les vulgariser et de les contrôler, ainsi que dans la valeur de ces technologies pour le groupe cible. Alors que les agences supportent difficilement les Politiques d'ajustement structurel et leurs omniprésentes réductions, décentralisations et généralisations, la question qui se pose est: "réalistiquement, combien d'aide le gouvernement peut-il fournir?".

Dans ce scénario, l'on a tendance à prendre en compte ces réalités, qui comprennent aussi les questions interdépendantes de participation, de privatisation et de formation de groupes.

Participation

La participation est la clef de l'approche au développement de bas en haut et la façon d'assurer que les technologies s'intègrent bien dans l'environnement socioculturel intéressé. La participation est encouragée par divers mécanismes et processus, le facteur commun étant que l'utilisateur final à son mot à dire dans la prise de décision. Ceci implique le concept de "propriété" de l'activité pour les utilisateurs ainsi qu'une grande responsabilité, les utilisateurs assumant la responsabilité de leurs entreprises aquacoles.

En pratique, la participation a minimisé le fait qu'il existe plus d'une manière de faire de l'aquaculture. Bien que de nombreux développements du passé se soient focalisés sur des "paquets" complets contenant des recettes rigides pour réussir à élever des poissons, maintenant l'on reconnaît généralement que l'aquaculture représente toute une gamme d'activités, variant techniquement et financièrement des extensives aux intensives. Tous les différents systèmes qui existent dans cette gamme contribuent à un programme aquacole général et ils devraient être reconnus, chacun avec sa technologie particulière et son groupe cible.

Privatisation

L'on favorise de plus en plus l'intervention du secteur privé. Ceci est avant tout vrai pour la fourniture d'intrants (aliments et juvéniles), beaucoup de pays de la région étant d'accord pour que le gouvernement se désiste des écloseries, les producteurs étant ravitaillés en juvéniles par des sources privées. Dans certaines régions, l'on s'intéresse aussi à la privatisation de la vulgarisation, soit en utilisant ces mêmes fournisseurs de juvéniles comme transmetteurs de messages de vulgarisation, soit en songeant à des commerces privés transmettant des technologies de production aux communautés fermières.

La participation du secteur privé intéresse une large variété d'interventions, depuis les fermes agricoles verticalement intégrées et produisant du poisson jusqu'à l'intérêt croissant de la société civile et des organisations non gouvernementales (ONG). En général, l'on prévoit un transfert des responsabilités ce qui augmentera l'efficience de l'échange d'informations; le travail en réseau et les communications électroniques sont des instruments vitaux dans ce nouveau type de développement.

Formation de groupes

Conçus ou non, les groupes font stratégiquement partie de la plupart des efforts de développement. Dénominateur commun pour la participation et partenaires en privatisation, actuellement les groupes sont principalement considérés comme parties intégrantes des services de vulgarisation pour le troisième millénaire. Les politiques actuelles d'ajustement empêchent souvent la mise en place de services de vulgarisation spécialisés. Les contacts avec les fermiers se font plus souvent par un généraliste qui n'a pas les ressources pour assister les fermiers individuellement mais doit obligatoirement s'occuper de groupes de producteurs.

Cette nouvelle réalité porte en elle les incertitudes des efforts du passé pour l'établissement de groupes/organisations durables de producteurs; les pisciculteurs sont bien connus pour leur individualisme. De toute façon, il faut se baser sur des groupes - mais comment les responsables du développement doivent-ils s'y prendre pour former des groupes valables?

Conclusions

L'on applaudit la récolte de l'aquaculture africaine pour son potentiel élevé, même si sa présente performance peut ne pas dûment refléter les promesses de récoltes à venir. Ces récoltes sont en grande partie les résultats des phénomènes économiques et socioculturels prévalants et elles ne sont pas limitées par la technologie disponible. De plus, ces phénomènes présentent beaucoup de similarités régionales, vu les ajustements économiques que réalisent les pays.

Ce sont ces réalités communes qui sont à la base du programme d'aquaculture du Bureau régional de la FAO pour l'Afrique. Ceci est fondé sur l'idée que le développement de l'aquaculture dans la région fait face à un ensemble de défis similaires pour lesquels un ensemble de systèmes aquacoles similaires devrait être considéré. Des méthodologies génériques peuvent donc être appliquées et modifiées, et les résultats comparés. Ce cadre de travail renforce la synergie par une approche intra-régionale à la solution des problèmes. Cette tactique s'efforce de concentrer l'effort sur un sujet d'importance régionale, dans un pays ou un ensemble de pays. Ensuite, les résultats peuvent être transférés vers toute la région. Par exemple, des technologies pour l'intégration irrigation/aquaculture sont au centre des efforts réalisés en ce moment en zone sahélienne. Cependant, ces technologies, après raffinement, sont applicables dans un large éventail de pays, en particulier là où les ressources en eau sont limitées.