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Editorial

Human energy requirements

To combat malnutrition, we must be able to define it. How much food do we need to be healthy at all stages and under all circumstances of life? Setting nutrient requirements is an important step in helping nations answer this question. The expert consultations conducted by the Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO) and the World Health Organization (WHO) analyse scientific data to determine nutrient requirements for people throughout the life cycle. Because of changing evidence based on advancing research in the field, more sophisticated measuring techniques and technology, and reinterpretation of existing data, it is important that the issue of nutrient requirements be examined periodically. In October 2001, nutrition experts from around the world participated in the Joint FAO/WHO/United Nations University (UNU) Expert Consultation on Energy in Human Nutrition to make recommendations for human energy requirements.

This issue of Food, Nutrition and Agriculture explores issues related to human energy starting with two perspectives on the expert consultation process. The article by Prakash Shetty takes us back to the first expert consultation in 1950 and explains some of the difficult issues addressed by this early group of scientists. In spite of the vast changes that have occurred in the field of nutrition since the 1950s, most of the concepts determined at that consultation are relevant today. However, the field of nutrition has advanced rapidly since the first group of scientists met. Experts at the 2001 consultation challenged previous nutrition concepts by holding them up to the light of an increasing body of scientific enquiry based on sophisticated methodologies such as the stable isotope technique. The next article, by Robert Weisell, points to the spectacular advancement and complexity of the field of nutrition, the increased number of international scientists involved in nutrition research and application, and the political and economic implications of the recommendations, as reasons for a periodic review of the process of the expert consultations.

The advancement of the technology required in nutrition research, while increasing certainty of the measurement of total energy expenditure, has widened the research gap between countries. Because of the high costs of technical training, sophisticated equipment and the isotopes themselves, developing countries have found themselves without the resources to utilize the new methodologies. However, as the article by Eric-Alain Ategbo points out, it is critical that standardized data be collected for all people of all ages from every country if appropriate decisions are to be made relating to global human energy requirements.

Continuing with our energy theme, Benjamín Torún examines the importance of including discretionary activity in the energy requirements of developing country populations. This is followed by the article of Cecilia Albala, Juliana Kain and Ricardo Uauy highlighting the vital role of energy needs for human growth and development by describing the work carried out in Chile to address stunting. Our focus on energy in human nutrition ends with an examination by Gina Kennedy of the status of food energy through the last four decades and highlights specific nutrient balance data by region, economic status and gender.

It is hoped that the information provided in this issue will assist planning to decrease inequities and stimulate policies leading to food security for all people.

Besoins énergétiques humains

Pour lutter contre la malnutrition, il faut pouvoir la définir. De combien de nourriture avons-nous besoin pour être en bonne santé à tous les âges et dans toutes les circonstances de la vie? La détermination des besoins en nutriments est une étape importante pour aider les pays à répondre à cette question. Les consultations d'experts organisées par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) analysent des données scientifiques en vue de déterminer les besoins en nutriments des populations tout au long du cycle biologique. Dans la mesure où les données évoluent avec les progrès de la recherche dans ce domaine, où les techniques d'évaluation et les technologies se perfectionnent et où il convient de réinterpréter les données existantes, il est important de réexaminer périodiquement la question des besoins en nutriments. En octobre 2001, des nutritionnistes du monde entier ont participé à la Consultation mixte d'experts FAO/OMS/Université des Nations Unies sur l'énergie dans la nutrition humaine, afin de formuler des recommandations concernant les besoins énergétiques humains.

Le présent numéro d'Alimentation, nutrition et agriculture examine les questions relatives à l'énergie humaine en proposant deux points de vue sur le processus de la consultation d'experts. L'article de Prakash Shetty revient sur la première consultation d'experts, tenue en 1950, et décrit quelques-unes des difficultés auxquelles ce groupe de scientifiques a été confronté. Malgré les changements considérables survenus dans le domaine de la nutrition depuis les années 50, la plupart des concepts énoncés lors de cette consultation restent valables. Toutefois, la recherche en matière de nutrition a bien progressé depuis. Ainsi, les experts réunis pour la consultation de 2001 ont réexaminé les concepts traditionnels à la lumière des résultats d'un nombre croissant d'enquêtes scientifiques fondées sur des méthodologies de pointe comme la technique des isotopes stables. L'article suivant de Robert Weisell met en évidence les progrès spectaculaires et la complexité du domaine de la nutrition, le nombre croissant de spécialistes internationaux qui se consacrent à la recherche et aux applications dans le domaines de la nutrition et aux incidences politiques et économiques des recommandations, qui justifient un examen périodique du processus des consultations d'experts.

Les progrès technologiques nécessaires pour la recherche dans le domaine de la nutrition, qui permettent d'évaluer avec plus de précision la dépense énergétique totale, ont aussi élargi l'écart entre les pays en matière de recherche. A cause du coût élevé de la formation technique, du matériel de pointe et des isotopes eux-mêmes, les pays en développement n'ont pas les moyens d'utiliser ces nouvelles méthodologies. Toutefois, comme le montre l'article d'Eric Ategbo, il est indispensable de recueillir des données normalisées pour tous les individus, de tous âges et dans tous les pays, pour pouvoir prendre des décisions appropriées en matière de besoins énergétiques humains.

Continuant sur le thème de l'énergie humaine, Benjamin Torún examine l'importance d'inscrire l'activité discrétionnaire dans les besoins d'énergie des populations des pays en développement. L'article de Cecilia Albala, Juliana Kain et Ricardo Uauy souligne le rôle essentiel des besoins énergétiques pour la croissance et le développement humains en décrivant le travail effectué au Chili pour remédier au retard de croissance. L'examen de l'énergie dans la nutrition humaine se termine par une étude de Gina Kennedy sur l'état de l'énergie alimentaire au cours des quatre décennies écoulées, et appelle l'attention sur les données relatives à l'équilibre en nutriments par région, par situation économique et par sexe.

Nous espérons que les informations données dans le présent numéro, en facilitant la planification, contribueront à atténuer les inégalités et à promouvoir l'adoption de politiques assurant la sécurité alimentaire de tous.

Necesidades energéticas humanas

Para combatir la malnutrición, es preciso poder definirla. ¿Qué cantidad de alimentos necesitamos para estar sanos en todas las etapas y todas las circunstancias de la vida? Determinar las necesidades nutritivas supone un paso importante para ayudar a los países a responder a esta pregunta. Las consultas de expertos llevadas a cabo por la FAO y la Organización Mundial de la Salud (OMS) analizan los datos científicos para determinar las necesidades nutritivas de las personas a lo largo del ciclo vital. Debido a los nuevos conocimientos, basados en los progresos de la investigación en este campo, en una tecnología y unas técnicas de medición más sofisticadas y en la reinterpretación de los datos existentes, es importante examinar periódicamente la cuestión de las necesidades nutritivas. En octubre de 2001, expertos en nutrición provenientes de todo el mundo participaron en la Consulta mixta de expertos FAO/OMS/Universidad de las Naciones Unidas (UNU) sobre energía en la nutrición humana para hacer recomendaciones sobre las necesidades energéticas humanas.

En el presente número de Alimentación, Nutrición y Agricultura se examinan asuntos relacionados con las necesidades energéticas humanas partiendo de dos perspectivas formuladas en el proceso de las consultas de expertos. El artículo de Prakash Shetty se remonta a la primera consulta de expertos de 1950 y explica algunas de las difíciles cuestiones a las que tuvo que enfrentarse este grupo pionero de científicos. A pesar de los grandes cambios que han tenido lugar en el campo de la nutrición desde el decenio de 1950, la mayor parte de los conceptos definidos en esa consulta son relevantes hoy. Sin embargo, el campo de la nutrición ha avanzado rápidamente desde que se reunió el primer grupo de científicos. En la consulta de 2001, los expertos pusieron en entredicho los conceptos anteriores sobre la nutrición contrastándolos a la luz de un corpus creciente de investigación científica basada en tecnologías sofisticadas tales como la técnica del isótopo estable. El siguiente artículo, de Robert Weisell, pone de relieve los considerables avances y complejidad del campo de la nutrición, el aumento del número de científicos internacionales dedicados a la investigación en nutrición y sus aplicaciones, y las implicaciones políticas y económicas de las recomendaciones, las cuales son motivo de revisiones periódicas del proceso de las consultas de expertos.

Los progresos de la tecnología empleada en la investigación sobre nutrición, al tiempo que han aumentado la certeza de las mediciones del gasto total de energía, han ampliado las diferencias entre los países en cuanto a la investigación. Los países en desarrollo se han encontrado sin recursos para utilizar las nuevas metodologías debido a los altos costos de la capacitación técnica, los sofisticados equipos y los isótopos mismos. Sin embargo, como se señala en el artículo de Eric-Alain Ategbo, si se quieren adoptar decisiones apropiadas en relación con las necesidades energéticas humanas en el mundo, es fundamental recopilar datos estándar sobre todas las personas de todas las edades y países.

Continuando con el tema de la energía, Benjamín Torún examina la importancia de incluir la actividad física habitual en los requisitos energéticos de las poblaciones de los países en desarrollo. El artículo de Cecilia Albala, Juliana Kain y Ricardo Uauy pone de manifiesto la función vital de las necesidades energéticas en el crecimiento y desarrollo humanos, describiendo la labor realizada en Chile para luchar contra el retraso del crecimiento. El examen de la energía en la nutrición humana termina con un estudio de Gina Kennedy de la situación de la energía alimentaria durante los últimos 40 años que incluye datos del equilibrio de los elementos nutritivos por región, situación económica y sexo.

Esperamos que la información proporcionada en el presente número ayude a planificar medidas con objeto de reducir las desigualdades y a estimular políticas que permitan alcanzar la seguridad alimentaria a todas las personas.

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