L’existence de la maladie peut être décelée de deux façons: soit par la détection de l’agent pathogène dans les tissus atteints, soit par la détection des anticorps sériques dirigés contre le microorganisme.
L’organisme responsable, MmmSC, peut être mis en évidence dans le liquide présent dans le thorax et les poumons malades par culture, par des tests de détection des antigènes (test de précipitation ou test d’immunodiffusion en milieu gélosé agar) et par un test de réaction en chaîne à la polymérase (PCR).
Le test rapide d’agglutination sur lame qui utilise le sang total ou du sérum pour la détection des anticorps peut être utile pour repérer les troupeaux infectés; on peut l’utiliser sur le terrain pour obtenir rapidement des résultats. On le pratique en mélangeant sur une lame de verre une goutte de suspension de mycoplasmes MmmSC, tués et colorés, à une goutte de sérum ou de sang. Le test est positif quand les agrégats se forment en une minute.
Actuellement, le test de laboratoire de choix pour la détection des anticorps sériques est le test de fixation du complément (TFC). Pour le réaliser, il faut apporter beaucoup de soin dans le prélèvement et la conservation des sérums. Le test ELISA est également sensible et utile comme test de troupeau. L’histopathologie du poumon malade fixé dans du formol à 10 pour cent peut aussi aider à confirmer le diagnostic. Le test peroxydase-antiperoxydase (PAP) est un excellent test.
Pour confirmer avec succès la PPCB, il est nécessaire d’effectuer des prélèvements de liquide thoracique, de poumon malade et de ganglions lymphatiques régionaux, qui seront conservés dans de la glace pendant le transport au laboratoire. Des prélèvements supplémentaires peuvent être fixés dans une solution de formol à 10 pour cent pour l’histopathologie.
Le sérum utilisé pour détecter les anticorps est obtenu par coagulation du sang à température ambiante et récupération du liquide clair quand le caillot s’est formé. Cela prend en général quelques heures, et pendant ce temps les prélèvements de sang doivent être gardés à température ambiante. Les sérums obtenus doivent être conservés dans de la glace et transportés rapidement au laboratoire.
La culture et les tests de détection des antigènes fournissent une confirmation certaine du diagnostic de la PPCB.
Il est important de noter que les bactéries Pasteurella spp. peuvent souvent être cultivées à partir de poumon atteint de pneumonie (et même à partir de poumon sain). Ainsi, leur isolement ne conduit pas à un diagnostic de pasteurellose et n’exclut pas non plus le diagnostic de la PPCB.
Le test d’agglutination sur lame peut donner des résultats faussement positifs sur des animaux non infectés; de plus, quand la maladie progresse, il devient impossible de détecter les anticorps avec ce test. Il ne peut donc pas être utilisé de façon fiable pour des cas isolés d’animaux, mais il est utile pour détecter des troupeaux infectés au début de l’évolution de la maladie. Le test de fixation du complément est actuellement le test le plus fiable, mais il faut noter que l’on peut trouver des résultats faussement négatifs au début et à la fin de l’évolution de la maladie.
