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IV - CONCLUSION


Au terme de la collecte des données, l’étude a obtenu des résultats satisfaisants. il ressort que: les populations sont confrontées à plusieurs problèmes liés à la santé de la reproduction tels que les MST, les avortements, les grossesses non désirées, la stérilité...; problèmes dus en réalité à un manque de sensibilisation, d’éducation et d’information des populations. L’attitude pro-nataliste des populations, l’interdiction d’utiliser les méthodes de contraception (en dehors de l’abstinence) pour les islamistes, la propension des populations à la médecine traditionnelle, l’absence de confidentialité dans les structures sanitaires, le manque de soins adéquats et le dénuement des populations sont autant de freins à l’utilisation des méthodes de planification familiale et à la fréquentation des Centres de santé. Les populations sollicitent des informations sur la santé de la reproduction, en général, et sur les MST/SIDA, les avortements, les grossesses non désirées et la stérilité, en particulier. Les moyens de communication les plus en vue sont les radios provinciales et rurales (là où elles existent: cas de DANA à l’Extrême-Nord), à travers lesquelles les informations peuvent être diffusées à l’intention des populations dans la matinée avant 8 heures et dans la soirée à partir de 17 heures. Les populations éprouvent le besoin de s’informer, de trouver des solutions à leurs problèmes. C’est l’une des raisons pour lesquelles les informations sollicitées par ces populations sont étroitement liées à ces problèmes. Cependant, la première information pour ces populations devrait être, en amont, une éducation à la vie sexuelle, à la parenté responsable à travers la communication interpersonnelle lors de séances d’animation, afin de dissiper les incompréhensions et de combattre les préjugés relatifs à la santé de la reproduction (par exemple: le stérilet et les pilules rendent la femme infertile). Cela leur permettra de mieux comprendre entre autres que la taille d’une famille doit tenir compte des moyens dont elle dispose; que les structures sanitaires sont les lieux les plus indiqués pour les problèmes de santé. Le projet IEC/SR devra donc mettre l’accent pendant la troisième phase, non seulement sur le renforcement de la prise de conscience déjà acquise par la population, mais aussi sur la mise en œuvre d’activités afin amener ces populations à changer effectivement leur comportement.


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