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AVANT-PROPOS

Avec ses 2,8 millions de kilomètres carrés de forêts tropicales humides, le bassin du Congo représente le second plus grand massif de forêts denses tropicales du monde. Cette ressource est d’une importance particulière, aux niveaux local, national et international, compte tenu aussi bien des forêts encore intactes que de l’immense diversité biologique qu’elle recèle. Les produits issus des forêts du bassin comprennent le bois d’œuvre, les champignons, le miel, les feuilles, les écorces, les racines, les fruits et les innombrables animaux. Les fonctions qu’elles remplissent (maintien de la fertilité du sol au niveau local, la séquestration du carbone, la régulation des cycles hydrologiques et des conditions climatiques stationnelles, locales ou régionales) sont aussi reconnues.

La gestion du patrimoine forestier a presque toujours été considérée comme relevant de la responsabilité quasi exclusive de l’Etat, dès lors que les opérateurs économiques ont souscrit aux formalités administratives et financières qui leur ont été fixées. Malheureusement, ni les ressources financières, ni les capacités techniques et institutionnelles des administrations forestières publiques n’ont permis à l’Etat de jouer pleinement ce rôle.

Cependant, plusieurs initiatives et exercices de planification ou de gestion des ressources forestières, dont certains sont rappelés ci-dessous, ont été engagés en Afrique centrale, au cours des 25 dernières années:

• Au niveau national, la mise en place de cadres institutionnels spécifiques au domaine de l’environnement, la révision des lois forestières en vue de les adapter aux nouvelles évolutions internationales, la promotion des ONG environnementales nationales, etc.

• Au niveau régional, un engagement des Etats et une mobilisation sans précédent de tous les acteurs de la vie politique, économique et sociale, qu’illustre la mise en place d’institutions, de cadres de concertation et de réflexion ainsi que d’organes de décisions politiques tels l’Organisation africaine du bois (OAB), la Conférence sur les écosystèmes de forêts denses humides d’Afrique centrale (CEFDHAC), la Conférence des Ministres en charge des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC). A ceci s’ajoutent de nombreux programmes appuyés par les partenaires internationaux.

• Au niveau international, les pays d’Afrique centrale ont activement participé à toutes les initiatives et conventions internationales en particulier le Plan d’action forestier tropical (PAFT), la mise en place de stratégies et plans d'action environnementale, la mise en œuvre des trois conventions issues du Sommet de Rio de Janeiro (Convention sur la diversité biologique, Convention sur les changements climatiques et Convention sur la lutte contre la désertification). Tout récemment, un partenariat international sur les forêts du bassin du Congo vient d’être lancé en vue d’appuyer les efforts de conservation et de développement des ressources et écosystèmes forestiers de la région.

C’est dans ce contexte que la FAO, sur financement des Pays-Bas, et en collaboration avec l’OAB, la CEFDHAC, l’Union mondiale pour la nature (UICN), le Fonds mondial pour la conservation de la nature (WWF), l’Association interafricaine des industries forestières (IFIA), l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), et le Secrétariat du Réseau international des forêts modèles (SRIFM), a lancé un programme d’évaluation des pratiques de gestion durable des forêts d’Afrique centrale. A cet effet, un appel à nomination a été diffusé pour identifier les forêts de la région qui auraient fait l’objet de pratiques et d’efforts de gestion en vue d’un aménagement forestier durable.

Le présent document restitue les résultats du dépouillement des nominations reçues. Tout en remerciant tous ceux et toutes celles qui ont bien voulu répondre à notre appel à candidatures, la FAO tient à préciser que cet exercice ne devrait pas être perçu comme une démarche de «labélisation». Nous souhaitons cependant que les exemples sélectionnés et les leçons qui en sont tirées puissent être utiles et reproductibles, dans un objectif d’amélioration des pratiques de gestion forestière dans les pays.


El Hadji Sène
Directeur Division des ressources forestières
Département des forêts de la FAO

 

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