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RÉSUMÉ D'ORIENTATION

L'idée fondamentale−avant d'entreprendre toute surveillance dans les conditions complexes qui sont celles des environnements aquatiques−est de comprendre clairement l'objectif d'une telle surveillance. La Consultation d'experts (citée dans la suite de ce document comme laConsultation), s'est accordée sur le fait que l'objectif premier de la surveillance des maladies des animaux aquatiques est de fournir, au meilleur coût, l'information nécessaire à l'appréciation et à la gestion des risques associés à:

Ceci est en accord avec les perceptions internationales du but de la surveillance des maladies dans les systèmes de production animale, tant terrestres (OIE, 2003a) qu'aquatiques (OIE,2003b).

Les objectifs qui définissent la surveillance des animaux aquatiques sont:

La Consultation a également convenu que même si différents types de surveillance existaient, pour le propos de ces directives et recommandations, deux seulement étaient appropriées. Les définitions de ces deux types de surveillances sont modifiées à partir des définitions données par Scudamore (2002):

La surveillance générale est l'observation ou l'étude continue des maladies endémiques d'une population, de sorte que tout changement non prédit ou inattendu peut être rapidement identifié. La surveillance générale inclut toutes les activités d'investigation de routine des maladies qui peuvent être mises en place dans un pays et peuvent conduire à la détection d'un problème éventuel. Cette surveillance est également proposée par Scudamore (2002) comme surveillance passive ou surveillance de balayage.

La surveillance spécifique récolte l'information sur une condition, ou une maladie donnée, de sorte que sa présence dans une population définie peut être mesurée ou son absence affirmée de façon fiable.

Les principes fondamentaux sont fournis dans ce document pour assister à la conception de programmes de surveillance qui soient scientifiquement valides. Toutefois, les utilisateurs de ce document doivent appliquer ces principes avec une bonne compréhension du fait qu'ils ne constituent ni un «livre de recettes», ni un ensemble de «règles toutes faites». Les principes généraux devront toujours être adaptés aux facteurs humains et écologiques relatifs aux situations données de sorte à établir et maintenir des zones efficaces.

La Consultation organisée par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Ministère des Pêches et OcéansCanada (MPO-Canada) et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) pour régler ces questions s'est tenue en octobre 2002 au siège de la FAO àRome, Italie. Vingt-trois participants étaient invités à représenter une expertise globale sur les questions de gestion de la santé des animaux aquatiques. Leur contribution a été de fournir des recommandations pour la surveillance et le zonage qui soient utiles à la conception de programmes nationaux destinés à réduire les risques de maladies issues des transferts d'animaux aquatiques vivants. Ces recommandations et directives ne sont pas destinées à être utilisées comme des standards internationaux pour le commerce (qui sont l'apanage de l'Organisation mondiale du commerce et de l'OIE), mais s'appliquent à une plus grande variété de questions, visant principalement la sécurité alimentaire, depuis la protection de transactions à haut risque jusqu'à la protection de l'impact de maladies endémiques.

Cinq documents de travail, préparés par des experts sélectionnés, ont fourni la base de discussion et d'élaboration des recommandations au cours de la Consultation.Quatre documents de travail se sont attachés à des questions techniques relatives aux: (a) poissons d'eau douce, (b) poissons marins et diadromes, (c) crustacés et (d) mollusques. Le développement de capacités, l'accès à l'information et les besoins techniques pour les pays en voie de développement et souhaitant mettre en place la surveillance et le zonage pour les maladies des animaux aquatiques ont constitué un cinquième document de discussion.

L'élaboration de directives et recommandations dans ce document a été basée sur sept principes directifs ainsi que sur un ensemble de principes scientifiques embrassant la surveillance pour l'établissement et le maintien des zones tels qu'ils s'appliquent aux animaux en général et plus spécifiquement aux poissons, crustacés et mollusques.

Le zonage est le procédé de délimitation de populations infectées ou non infectées au sein d'un pays ou d'un groupe de pays. Les termes de «zone infectée»et de «zone indemne»s'appliquent habituellement à des maladies spécifiques, sauf à de rares occasions où un ensemble de maladies partagent des caractéristiques épidémiologiques communes ou peuvent être détectées par l'usage d'un diagnostic commun (qui ne serait pas spécifique d'une maladie). Une zone indemne peut être établie dans un pays sur la base du statut sanitaire d'une espèce d'hôte sensible, pour une maladie donnée, dans une zone géographique ou hydrographique donnée. Le zonage est particulièrement adapté au contrôle des maladies des animaux aquatiques dans la mesure où celles-ci ne répondent que difficilement aux mesures de contrôle utilisées pour l'isolement et l'endiguement telles qu'appliquées dans des structures à terre ou avec des animaux terrestres.


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