Toute évaluation
des risques a ses points faibles. Il est important que ceux-ci soient reconnus
et documentés. Cela permet de mieux comprendre l'évaluation des risques et de
l'interpréter et de l'utiliser correctement. Dans ce domaine, la transparence
peut réellement contribuer à minimiser les points faibles. Il existe un grand
nombre de limitations à la présente évaluation des risques et des
avertissements dont l'utilisateur final devrait être conscient de façon à ce
qu'il, ou elle, puisse utiliser au mieux ces travaux. Il faut tenir compte en
particulier que:
L'évaluation
des risques est axée sur quatre aliments prêts à consommer et ne les examine
que du point de vente au détail jusqu'à la consommation.
Les résultats de la
caractérisation des risques sont empreints d'incertitude associée à une représentation modélisée de la réalité comportant
la simplification des rapports entre prévalence, nombre de cellules,
croissance, caractéristiques de la consommation et la réponse négative à la
consommation d'un certain nombre de cellules de L. monocytogenes. Toutefois, la modélisation convient pour décrire
quantitativement l'incertitude et la variabilité liées à tous les
types de facteurs et tentatives de fournir des estimations de l'incertitude
et de la variabilité associées à chacun des niveaux de risque prévus.
Le nombre de
données quantitatives disponibles sur la contamination par L. monocytogenes était limité et
concernait principalement des aliments européens.
Les données sur la prévalence et le
nombre de L.monocytogenes
dans les aliments provenaient de
différentes sources, ce qui ajoute à l'incertitude et à la variabilité. En outre,
on a dû faire des hypothèses pour ce
qui concerne la distribution du pathogène dans les aliments.
Les données utilisées pour la prévalence et
les nombres de cellules pourraient ne pas refléter les
changements dans certains produits de base qui sont survenus dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire au cours des dix dernières
années.
Les caractéristiques de
la consommation employées dans l'évaluation des risques étaient
principalement celles du Canada et des États-Unis d'Amérique.
Les valeurs r
et leur distribution ont étéélaborées à l'aide de données épidémiologiques sur la fréquence
actuelle de L. monocytogenes, la diversité des souches observée, avec la
virulence y afférente. Si cette distribution de lavirulence devait changer (comme l'indiquent les nouvelles données épidémiologiques),
il faudrait recalculer les valeurs r.
Il y a une
incertitude associée à la forme de la fonction dose-réponse utilisée et au paramétrage. Ainsi,
la section dose-réponse de la caractérisation des dangers résulte entièrement du
mode de distribution des doses ingérées prévues dans la composante évaluation de
l'exposition de l'évaluation de risques présentés par Listeria entreprise aux États-Unis
(FDA/FSIS, 2001). Sa validité dépend donc de celle de l'évaluation de
l'exposition de la FDA/FSIS et des changements apportés à cette évaluation de
l'exposition devraient conduire directement à des
changements dans le paramètre r.
On a eu
recours à la modélisation prédictive pour modéliser la croissance de L. monocytogenes dans les aliments prêts à consommer, entre le point de vente au détail et le
point de consommation, et pour évaluer l'exposition, on s'est appuyé sur l'information
tirée de ces modèles. On sait que des modèles peuvent
surestimer la croissance du pathogène dans les aliments, se fier à un tel modèle peut donc
porter à surestimer le risque.