L'Algérie, par sa position et l'immensité de son territoire, constitue un élément important de l'Afrique du Nord. Sa superficie totale est d'environ 238 millions d'hectares.
Au nord, le relief est souvent accidenté, au sud le Sahara occupe une importante superficie. Les grandes chaînes de montagnes sont les Atlas Tellien et Saharien (figure 1) et les montagnes des régions sahariennes (Ahaggar et Tassili).
FIGURE 1 |
La classification bioclimatique d'Emberger et de Sauvage a été largement adoptée en région méditerranéenne. Sur la base de Q[2], cinq étages du bioclimat méditerranéen ont été définis pour l'Algérie: saharien, aride, semi-aride, sub-humide et humide. Ils sont subdivisés en variantes sur la base des seuils thermiques de la température du mois le plus froid (m). Les variantes intéressantes pour la production végétale sont les suivantes:
hiver chaud, à gelées absentes, 7<m<10°C.
Outre les moyennes des températures en hiver, les fortes températures de l'été et la sécheresse estivale sont des freins incontournables pour la production végétale.
Les précipitations diminuent du nord au sud et d'est en ouest (figure 2). Les moyennes pluviométriques annuelles varient de moins de 25 mm dans les régions sahariennes à plus de 1 500 mm dans certaines localités du nord. Cette variation dans l'espace dépend de la latitude, de la continentalité et du relief.
L'altitude a un effet sur la pluviosité. En outre, une dissymétrie très nette existe entre les versants. Les versants exposés au nord sont les mieux arrosés, les versants exposés au sud sont les plus secs.
Les grandes régions écologiques se distinguent relativement bien (figures 3 et 4). Au nord, se trouve la zone de culture (littoral, les plaines sublittorales, les plaines intérieures, les hautes plaines, etc.), au centre la zone steppique et de parcours et, au sud le Sahara avec ses Oasis.
FIGURE 2 |
FIGURE 3 |
FIGURE 4 |
La répartition des sols présente une zonation qui reflète celle du climat. Cependant, elle est largement modifiée par l'influence de la nature des roches mères, du relief, de l'eau, de la végétation, ainsi que des facteurs biotiques et anthropogènes. On rencontre différents types de sols:
Sols bruns lessivés et sols bruns calcaires dans les bioclimats humides et sub-humides (Luvisols, Calcisols).
Sols châtains et bruns isohumiques, souvent avec des accumulations calcaires en profondeur, dans les bioclimats semiarides et arides (Kastanozems, Calcisols).
Sols gris subdésertiques, minéraux bruts d'érosion ou d'apport, ainsi que des sols salins aux bioclimats arides et désertiques (Regosols, Solonchaks).
La figure 5 montre les différents types de sols.
FIGURE 5 |
Echelle: 1:5 milliers.
Source: DSMW-FAO-UNESCO.
[2] Q = 2000 P/(M2 -
m2); P: moyenne des précipitations annuelles en mm; M: moyenne
des températures maximales du mois le plus chaud en degrés Kelvin
(°K); m: la moyenne des températures minimales du mois le plus froid
en degrés Kelvin. |