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ÉDITORIAL


COFO 2005 - Du dialogue à l’action

Des responsables des politiques forestières de haut niveau venant de divers pays du monde se sont réunis à Rome en mars 2005 pour confirmer leurs engagements vis-à-vis de la gestion durable des forêts, de la coopération internationale en matière d’incendies de forêt, du renforcement du rôle du secteur forestier dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et de la remise en état du secteur forestier après le tsunami.

Un nombre record de participants ont assisté à la Réunion ministérielle sur les forêts tenue le 14 mars et à la dix-septième session du Comité des forêts de la FAO qui a eu lieu du 15 au 19 mars: 700 personnes, y compris 90 chefs d’organismes forestiers nationaux. Ce numéro d’Unasylva présente quelques-uns des faits saillants: les discours présentés par les directeurs de la FAO et des invités spéciaux, des articles portant sur les principaux thèmes approfondis et des résumés d’événements parallèles choisis.

Le Comité des forêts est l’organe directeur de la FAO en matière de forêts; il se compose de fonctionnaires publics de haut niveau provenant de tous les pays membres de la FAO qui désirent y participer. Il s’est réuni tous les deux ans depuis 1947. La FAO a accueilli deux autres Réunions ministérielles sur les forêts en 1995 et 1999.

Passant en revue dans le premier article les discussions et les recommandations, D. Kneeland et T. Vahanen concluent que la combinaison de débats sur les politiques et de présentations techniques ont rendu plus stimulant que jamais le Comité des forêts 2005. Ils soulignent la valeur du dialogue intergouvernemental mondial qui est l’aiguillon d’importantes initiatives dans le secteur forestier et renforce l’action au niveau national. A cet égard, les mécanismes clés comprennent aussi les Commissions régionales des forêts de la FAO et le Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF). Les délégués ont confirmé leur soutien à ces processus régionaux et au rôle constant de chef de file du PCF que joue la FAO.

Ce numéro présente en outre les discours prononcés à la réunion ministérielle par le Directeur général de la FAO, Jacques Diouf, et l’invité d’honneur Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo. Le Directeur général s’est félicité du thème de l’ordre du jour, à savoir renforcer la coopération internationale en matière d’incendies de forêt et maintenir l’engagement vis-à-vis de la gestion durable des forêts. Le Président Sassou Nguesso a lancé un appel notamment pour un surcroît d’engagement politique en faveur des forêts du bassin du Congo. La déclaration adoptée par les ministres et les fonctionnaires de haut niveau de 126 pays et de l’Union européenne, confirmant leurs engagements, est présentée dans sa version intégrale.

Le Directeur général adjoint de la FAO, David Harcharik, a ouvert officiellement la dix-septième session du Comité des forêts, appelant l’attention des participants sur les faits qui avaient rendu cette session de 2005 si spéciale. Parmi les orateurs invités à la session d’ouverture du Comité figuraient le Premier Ministre de Finlande, Matti Vanhanen, et Wangari Maathai, Ministre adjointe de l’environnement et des ressources naturelles du Kenya et prix Nobel de la paix 2004. Le Premier ministre a remarqué que, même si le développement économique de son pays s’est fondé, pour une large part, sur l’utilisation à grande échelle du bois tiré des forêts, le couvert forestier finlandais va en s’accroissant et la conservation est largement appliquée. Wangari Maathai, nommée récemment porte-parole pour les forêts du bassin du Congo, a renouvelé l’appel pour sauvegarder les forêts d’Afrique centrale lancé la veille par le Président du Congo, soulignant que l’investissement dans la protection et la conservation des forêts préviendrait les conflits et serait un investissement dans la paix.

Le rôle vital des forêts dans la réalisation des OMD – notamment la réduction de la pauvreté et la durabilité de l’environnement, sans oublier les autres objectifs – était l’un des principaux thèmes clés réitérés durant la semaine. Unasylva passe en revue les contributions potentielles des forêts et souligne l’importance de l’intégration intersectorielle d’objectifs forestiers dans les stratégies nationales de réduction de la pauvreté aussi bien que de l’incorporation de cette réduction dans les politiques et la planification forestières.

Le rôle du secteur forestier dans la restauration et la reconstruction des zones touchées par le tsunami de l’océan Indien en décembre 2004 était à l’ordre du jour tant de la Réunion ministérielle que du Comité des forêts. Un article tiré du document d’information met en évidence le rôle consultatif technique et de coordination de la FAO pour lequel les pays ont exprimé leur soutien.

Mis à part les discussions officielles en plénière, le Comité des forêts avait programmé 19 événements parallèles concernant un large éventail de thèmes techniques et stratégiques, dont beaucoup ont été organisés par des partenaires de la FAO, y compris les organisations membres du PCF, des ONG et le secteur privé. Le présent numéro résume un certain nombre d’entre eux, notamment ceux sur la bioénergie, le respect des lois, l’évolution de l’interface entre la forêt et l’agriculture, et le rôle de la société civile dans les programmes forestiers nationaux.

Les rapports et les documents d’information dans les cinq langues officielles de la FAO sont disponibles sur le site web de l’Organisation (www.fao.org/forestry).

Les réunions organisées à la FAO en mars 2005 ont mis en exergue les liens entre les forêts et les objectifs de développement durable. Elles ont montré que la gestion des forêts doit être économiquement viable pour que soient réalisés les bénéfices environnementaux et sociaux procurés par les forêts – le thème de la publication vedette sur les forêts de la FAO, la Situation des forêts du monde 2005, qui a été distribuée officiellement lors du Comité des forêts.

Le Comité a recommandé d’identifier des moyens novateurs de relier le dialogue de haut niveau en politique forestière à des actions significatives sur le terrain. C’est le défi que les participants des réunions mondiales emporteront avec eux. La FAO accueille avec intérêt les suggestions des lecteurs sur le moyen de relever ce défi plus efficacement.

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