Faits saillants

Selon des estimations provisoires, la production céréalière mondiale de 2001 s'établirait à 1 880 millions de tonnes (y compris le riz usiné), soit un peu plus que ce qui était prévu en décembre et 1,2 pour cent de plus que l'année précédente. Toutefois, comme les utilisations mondiales de céréales en 2001/2002 devraient être nettement supérieures à ce niveau puisqu'elles sont estimées à 1 935 millions de tonnes, des prélèvements importants seront effectués dans les stocks mondiaux de céréales.

Les perspectives des approvisionnements alimentaires de 2002 sont dans l'ensemble plus favorables que pour les deux années précédentes, mais des millions de personnes vivant dans les pays en développement ont toujours besoin d'une alimentation d'urgence en raison de catastrophes naturelles ou causées par l'homme (voir encadré de la page 6).

Selon les premières indications, la production mondiale de blé augmentera en 2002 car certains pays de l'hémisphère Nord ont accru leurs semis d'hiver et l'on s'attend en général à un relèvement des rendements dans de nombreuses régions après la sécheresse de 2001. Les conditions météorologiques pour les premières récoltes de céréales secondaires de 2002 sont en général favorables en Afrique australe mais défavorables dans certaines régions de l'Amérique du Sud. Dans la plus grande partie de l'hémisphère Nord, les cultures ne sont pas encore semées. Les perspectives du riz de 2002 dans l'hémisphère Sud sont incertaines car les conditions météorologiques n'ont guère été idéales dans plusieurs pays.

Selon les prévisions, les échanges mondiaux de céréales s'établissent à 236 millions de tonnes en 2001/02, soit 2 millions de tonnes de plus que la campagne précédente. Les importations de blé et de riz devraient passer respectivement à 4 millions de tonnes et 1 million de tonnes, compensant amplement la contraction de 2 millions de tonnes prévue pour les céréales secondaires.

Les cours internationaux du blé restent en grande partie inchangés depuis le dernier rapport, alors que les cours des céréales secondaires ont légèrement fléchi. En général, les prix des céréales restent pour la plupart inférieurs à ce qu'ils étaient à la même période de la campagne précédente, car les disponibilités sont abondantes sur les marchés, même si elles ne proviennent pas des principaux exportateurs traditionnels. Les cours internationaux du riz se sont raffermis au cours des deux derniers mois mais les tendances restent fortement divergentes selon les différents types et origines de riz.

En 2001, la croissance de la production de viande a été la plus faible des vingt dernières années, en raison principalement de poussées de maladies animales et de la morosité de la croissance économique au cours de cette année. Les échanges ont également stagné, cette année étant caractérisée par des bouleversements commerciaux et des déplacements de courants commerciaux. Les cours internationaux de la viande selon l'Indice de la FAO, ont baissé de 2 points au cours de cette année malgré une forte progression des prix des viandes autres que le boeuf.

En l'an 2000, la production mondiale de poisson a augmenté pour s'établir au chiffre record de 130 millions de tonnes. Les échanges mondiaux de poisson et de produits de la pêche ont également augmenté en l'an 2000 (valeur à l'exportation), puisqu'ils ont progressé de 3 pour cent par rapport à l'année précédente.