FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 02/02 - MALAWI (2 février)

MALAWI (2 février)

La situation des approvisionnements alimentaires est très difficile, la production de maïs 2001 ayant été réduite d’un quart, du fait de l’excès de pluies et d’inondations. La réserve céréalière stratégique qui, en dépit des récoltes exceptionnelles engrangées les deux dernières années, était d’un faible volume au début de la campagne de commercialisation en avril, est maintenant épuisée. Les prix du maïs, denrée de base du pays, ont augmenté en moyenne de 400 pour cent par rapport à l’an dernier, ce qui a fortement réduit l’accès à la nourriture de larges segments de la population. Le gouvernement a pris des dispositions pour importer 150 000 tonnes de maïs, mais 60 000 tonnes seulement avaient été livrées fin janvier, en raison des problèmes de transport de la sous-région. Des importations transfrontalières substantielles non enregistrées avec le Mozambique et la Tanzanie ont toutefois été signalées. Au niveau des ménages, des pénuries alimentaires sont apparues dans les régions méridionales, compte tenu des inondations qui ont touché près de 650 000 personnes l’an dernier et de fortes pertes de récoltes. Le gouvernement a lancé un appel à la communauté internationale pour obtenir une aide alimentaire.

Les perspectives pour les céréales de 2002, qui seront récoltées à partir de la mi-avril, sont en général favorables, grâce à l’abondance des pluies depuis le début de la campagne, et le maïs se développe de manière satisfaisante dans la plupart des régions. Des pluies excessives en décembre, durant la seconde décade de janvier et début février, ont cependant fait déborder de nombreuses rivières, provoquant des inondations localisées dans 11 des 27 districts du pays. Les districts les plus touchés sont Karonga, Salima, Blantyre et Chikwawa. Selon les estimations, 20 000 ménages auraient subi des pertes de biens et de récoltes. Bien que l’ampleur des dégâts aux cultures n’ait pas été encore évaluée, l’excès de pluies risque d’avoir réduit les rendements dans ces districts.