FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires No.2, avril 2002 - Page 4

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RAPPORTS PAR PAYS 1/

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1/ Sont indiqués en caractères gras les pays dont les perspectives de récolte pour les cultures en cours sont mauvaises et/ou ceux dont les approvisionnements alimentaires sont déficitaires pendant la campagne en cours et qui nécessitent une assistance exceptionnelle ou d'urgence. Les pays qui sont victimes ou menacés de mauvaises récoltes ou de pénuries alimentaires pendant plusieurs campagnes de suite sont signalés par un astérisque (*).

AFRIQUE DU NORD

ALGÉRIE (22 avril)

Bien que les précipitations aient été normales début février, le déficit hydrique est encore anormalement élevé dans le pays, sauf dans les régions du nord-ouest, qui ont bénéficié des pluies abondantes en novembre et décembre. Cette situation s’est traduite par une réduction des superficies semées tombées à un niveau nettement inférieur à la moyenne, pour l’ensemble du pays. Les rendements devraient également se situer un peu en dessous de la moyenne. Les perspectives pour les céréales d’hiver de la campagne 2001/02, qui seront récoltées à partir de juin, se sont considérablement dégradées et les productions de blé et d’orge, principales céréales, devraient être inférieures à la moyenne quinquennale.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin) devraient se situer autour de 4,9 millions de tonnes comme en 2001/02 (juillet/juin). La communauté internationale continue à fournir une aide alimentaire aux réfugiés en provenance du Sahara occidental.

ÉGYPTE (10 avril)

Les semis blé irrigué de la campagne 2002 ont été menés à terme dans des conditions météorologiques normales, de même que les semis d’orge et d’autres cultures vivrières telles que lentilles, haricots ou pois chiches, par exemple. Une expansion de la superficie ensemencée est signalée pour certaines cultures, en particulier l’orge.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin) devraient s’établir à environ 6,2 millions de tonnes, soit une augmentation par rapport à la dernière campagne, vu la forte demande de cet aliment de base.

MAROC (20 avril)

Le temps anormalement sec qui a régné en janvier et février a aggravé le déficit hydrique dans les principales zones de production, sauf dans quelques zones de l’est et du nord du pays. Cette situation s’est traduite par une réduction des superficies ensemencées, en particulier pour le blé, et l’on prévoit aussi des rendements inférieurs à la normale. La récolte des céréales de la campagne 2001/02 devrait commencer en mai; des productions inférieures à la moyenne sont attendues.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin) devraient être plus élevées qu’en 2001/02; elles avaient alors atteint 3 millions de tonnes.

TUNISIE (18 avril)

Sauf dans certaines zones du nord et du sud-est, le pays continue d’être pénalisé par des pluies insuffisantes. La récolte de blé et d’orge de la campagne 2001/02 devrait commencer en juin et l’on prévoit une production aussi faible que celles des cinq dernières années.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin) devraient être de l’ordre de 1,2  million de tonnes, comme en 2001/02.

AFRIQUE DE L'OUEST

BÉNIN (25 avril)

Les semis du maïs de la première campagne sont en cours dans le sud ; les cultures se déplaceront vers le nord après l’arrivée des pluies. Selon les premières estimations officielles, la production céréalière totale pour 2001 (principalement maïs et sorgho) devrait atteindre 904 000 tonnes ; ce volume est inférieur de quelque 100 000 tonnes au record de l’année précédente, mais légèrement supérieur à la moyenne.

La situation des approvisionnements alimentaires reste dans l’ensemble satisfaisante; les marchés sont bien fournis et les prix ont légèrement fléchi. Les importations de céréales destinées à la consommation intérieure et à la réexportation sont estimées pour la campagne de commercialisation 2002 à 144 000 tonnes, dont 14 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

BURKINA FASO (25 avril)

Un temps sec de saison règne dans le pays. D’après les estimations définitives mises en circulation par le service des statistiques pour 2001, la production céréalière totale a atteint le record de 3,11 millions de tonnes en 2001, soit 36 pour cent de plus que l’année précédente et 28 pour cent de plus que la moyenne.

La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante dans l’ensemble. Les marchés sont bien approvisionnés. Des prix supérieurs à la normale ont toutefois été signalés pour les céréales et des pénuries alimentaires localisées pourraient persister dans les zones qui ont enregistré de faibles récoltes, les précipitations ayant cessé à un stade précoce.

CAP-VERT (28 mars)

Un temps sec de saison règne dans le pays. Une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes a estimé à la mi-octobre la production de maïs (pratiquement la seule céréale produite dans le pays) à 18 680 tonnes pour 2001. Ce volume est inférieur de 23 pour cent à celui de l’année précédente, mais supérieur d’environ 5 000 tonnes à la moyenne. Début janvier 2002, le pays a connu de fortes pluies et d’importantes inondations inhabituelles pour la saison, qui ont endommagé les infrastructures et les terres agricoles.

Prévoyant des approvisionnements alimentaires difficiles dans plusieurs zones, le gouvernement a lancé un appel à la communauté internationale pour obtenir une aide alimentaire et des intrants agricoles.

Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2001/02 (novembre/octobre) devraient s’établir à 93 000 tonnes, dont plus de 50 pour cent sous forme d’aide alimentaire. Les contributions annoncées s’élèvent à 39 000 tonnes, dont 16 000 tonnes ont été livrées jusqu’à présent.

CÔTE D'IVOIRE (25 avril)

Les semis de maïs de la première campagne sont en cours dans le sud; ils se déplacent vers le nord, avec l’arrivée des pluies. La production céréalière totale (principalement maïs et riz) est estimée à 1,86 million de tonnes pour 2001, volume légèrement supérieur à celui de l’année précédente, mais aussi à la production moyenne.

La situation des approvisionnements alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante. Les besoins d’importations de céréales pour la campagne de commercialisation de 2002 sont évalués à 1 025 000 tonnes, principalement blé et riz. Environ 120 000 Libériens sont encore réfugiés présents, principalement dans l’ouest.

GAMBIE (25 avril)

Il règne un temps sec de saison. Une récolte céréalière record a été enregistrée pour la deuxième année consécutive. Une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes a estimé la production céréalière totale de 2001 à 198 600 tonnes, soit 13 pour cent de plus qu’en 2000 et 49 pour cent de plus que la moyenne quinquennale. Ce bon résultat est dû aux conditions de végétation généralement favorables et à un accroissement sensible des emblavures céréalières. Une hausse de production est également signalée pour les principales cultures de rapport. La production d’arachides s’est établie à environ 149 600 tonnes, en augmentation de 8 pour cent.

Après trois années consécutives de récoltes exceptionnelles, la situation globale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante et les marchés sont bien fournis.

Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2001/02 (novembre/octobre) sont estimés à 123 000 tonnes.

GHANA (25 avril)

Une mission conjointe FAO/PAM des récoltes et des disponibilités alimentaires s’est rendue au Ghana début février, où un temps anormalement sec avait eu un effet préjudiciable sur la production agricole dans les régions du nord. La mission a estimé la production céréalière de 2001 à 1,52 million de tonnes, chiffre inférieur à la moyenne. Toutefois la situation des approvisionnements alimentaires est à peu près normale dans l’ensemble, car le déficit céréalier enregistré dans les régions du nord sera comblé par d’autres denrées vivrières, disponibles en quantités suffisantes, par les importations commerciales prévues et par l’aide alimentaire déjà annoncée. L’état des pâturages et du bétail n’est que très légèrement plus dégradé qu’à l’ordinaire pour cette période de l’année.

La mission a estimé les besoins d’importations céréalières totales pour la campagne 2002 (janvier/décembre) à 461 200 tonnes, dont 89 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire. Les groupes vulnérables et les zones les plus durement touchées auront besoin d’environ 5 000 tonnes d’aide alimentaire, pour compenser leurs déficits de production.

GUINÉE (25 avril)

La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante dans l’ensemble, grâce aux bonnes récoltes de 2000 et de 2001. Selon les premières estimations officielles, la production céréalière totale sera de 1 026 000 tonnes en 2001, soit un volume légèrement inférieur à celui de l’année précédente, mais supérieur à la moyenne. Les marchés sont bien approvisionnés, sauf dans le sud-est, où de fréquentes incursions des rebelles de la Sierra  Leone ont fortement perturbé les travaux agricoles et les activités de commercialisation.

La Sierra Leone a gravement pâti de la présence de nombreux réfugiés et de la persistance de l’instabilité dans la sous-région. Les conflits armés qui dévastent le pays et les régions voisines ont aussi entraîné un afflux de personnes déplacées à l’intérieur des frontières (PDI).

Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2002 sont évalués à 330 000 tonnes.

GUINÉE-BISSAU (28 mars)

Un temps sec de saison règne dans le pays. Une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes a estimé la production céréalière de 2001 à environ 164 000 tonnes, soit 3 pour cent de moins que l’année précédente, mais 3 pour cent de plus que la moyenne.

Les importations céréalières requises pour 2001/02 (novembre/octobre) sont évaluées à 70 000 tonnes, dont 10 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

LIBÉRIA * (25 avril)

On estime que la production de paddy de la campagne 2001 est légèrement supérieure à celle de l’année précédente (144 000 tonnes), du fait des conditions météorologiques généralement favorables. Toutefois, à la suite de la dégradation des conditions de sécurité, le gouvernement a déclaré l’état d’urgence le 8 février 2002.

L’intensification des affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles dans le nord, le nord-ouest et le centre a entraîné le déplacement de plus de 100 000 personnes et conduit au rapatriement de plus de 50 pour cent des 36 000 réfugiés sierra-léoniens. La campagne agricole a été désorganisée et de nombreuses personnes sont tributaires d’une aide alimentaire.

Le PAM fournit actuellement une assistance à 75 000 PDI dans tout le pays.

MALI (25 avril)

Un temps sec de saison règne dans le pays. Les perspectives concernant les cultures de décrue ou irriguées de contre-saison sont encourageantes et les pâturages abondants. Une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes a, au vu des bonnes conditions de végétation, estimé la production céréalière totale de la campagne 2001 à 2,87 millions de tonnes, volume supérieur de 20 pour cent à celui de l’année précédente et sensiblement supérieur à la moyenne. La production de maïs a presque doublé par rapport aux récoltes de l’an dernier (223 000 tonnes), tandis que les productions de sorgho et de paddy ont respectivement progressé de 17 et de 13 pour cent, (695 000 tonnes et 840 00 tonnes).

La situation des approvisionnements alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante. Les marchés sont bien fournis et les prix stables. Les besoins d’importations céréalières pour 2001/02 (novembre/octobre) sont estimés à 90 000 tonnes, dont 5 000 tonnes (blé) sous forme d’aide alimentaire.

MAURITANIE (25 avril)

La mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes qui s’est rendue dans le pays en octobre 2001 a estimé la production céréalière totale de la campagne 2001 à 160  000  tonnes, chiffre inférieur à celui de l’année précédente et à la moyenne. Ce fléchissement résulte principalement du manque d’eau d’irrigation, le fleuve Sénégal n’ayant atteint le niveau des crues qu’au début du mois de septembre. En revanche, la production est plus abondante qu’en 2000 dans les zones de basses terres, tous les barrages opérationnels ayant atteint 70  pour cent de leur capacité.

La situation des approvisionnements alimentaires, déjà précaire, a été aggravée par de fortes pluies et un froid inhabituels pour la saison, à la suite desquels plus de 120  000  têtes de bétail ont péri et au moins 6 000 tonnes de riz à peine récolté ont été endommagées. Les prix des céréales, qui étaient déjà plus élevés que l’année précédente, sont montés en flèche sur la plupart des marchés. Le PAM fournit actuellement une assistance à plus de 300  000  personnes dans tout le pays.

NIGER (28 mars)

Un temps sec de saison règne dans le pays. Les conditions de végétation favorables et la disponibilité d’intrants agricoles permettent d’estimer officiellement la production céréalière à 3,11 millions de tonnes au total en 2001, soit une hausse de 46 pour cent par rapport à la récolte médiocre de l’année précédente et environ un tiers de plus que la moyenne. L’augmentation est presque entièrement imputable à la production de mil, qui a progressé de quelque 0,75 million de tonnes pour s’établir à 2,4 millions de tonnes.

La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante dans l’ensemble. La brusque hausse des prix des céréales, inhabituelle pour la période, enregistrée cependant sur tous les marchés du pays, compromet l’accès à la nourriture. Le niveau anormalement élevé des prix des céréales résulte principalement de la spéculation et des ventes à destination du Nigéria.

Les besoins d’importations céréalières en 2001/02 (novembre/octobre) sont évalués à environ 345 000 tonnes, soit près de la moitié des importations effectives de la campagne précédente.

NIGÉRIA (25 avril)

La préparation des sols et les semis de maïs de la première campagne sont en cours dans le sud. La production céréalière (paddy compris) de la campagne 2001 est estimée à quelque 23 millions de tonnes, volume supérieur à celui de l’année précédente et à la moyenne.

La situation des approvisionnements alimentaires est précaire dans plusieurs zones, en particulier dans les États de Benue, Nasarawa et Taraba, en raison de conflits entre communes. Étant donné qu’il s’agit des principales zones de production vivrière, cette situation difficile pourrait avoir de graves retombées sur la sécurité alimentaire au niveau national.

SÉNÉGAL (25 avril)

Les fortes pluies et le froid inhabituels pour la saison enregistrés dans les régions septentrionales de Saint-Louis et Louga du 9 au 11 janvier, ont fait des victimes et des milliers de sans-abri. En outre, plus de 2 000 hectares de terres arables ont été endommagées et environ 470 000 animaux ont péri. D’importantes pertes de denrées, notamment riz et légumes, sont également signalées. Le 17 janvier, le gouvernement a lancé un appel à la communauté internationale pour couvrir les besoins immédiats de la population dans les régions sinistrées.

Globalement, la situation alimentaire est satisfaisante, grâce à une récolte céréalière supérieure à la moyenne en 2001 et aux importations substantielles effectuées à la fin de l’année dernière. Les marchés sont bien approvisionnés et les prix du mil et du sorgho ont fléchi avec l’arrivée de produits frais sur le marché.

Les besoins d’importations céréalières en 2001/02 (novembre/octobre) sont estimés à 845 000 tonnes, soit environ 50 000 tonnes de moins que les importations effectives de la campagne précédente.

SIERRA LEONE * (25 avril)

La production céréalière de 2001 est estimée à 348  000 tonnes, du fait d’une augmentation des emblavures due au retour des personnes déplacées (réfugiés et agriculteurs), et d’une amélioration des conditions de distribution des intrants agricoles.

Afin de continuer à aider le pays, les Nations Unies ont lancé le 26 novembre 2001 un appel interinstitutions comportant un volet sur l’agriculture composé de cinq projets proposés par la FAO pour faciliter la reprise de la production vivrière et réduire la dépendance à l’égard de l’aide alimentaire.

Les besoins d’importations céréalières de la Sierra Leone pour 2002 sont évalués à 225  000  tonnes, dont 40 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

TCHAD (25 avril)

Il règne dans le pays un temps sec, normal pour la saison. Grâce à une pluviométrie supérieure à la moyenne en septembre, les perspectives sont bonnes pour le sorgho de la campagne secondaire, qui est une culture de décrue, et les pâturages sont abondants.

Les estimations de production définitives publiées par le Service national de statistique fixent la production céréalière à 1,32 million de tonnes au total pour 2001, soit un niveau record supérieur de 49 pour cent au niveau de l’année précédente, et de 24 pour cent à la moyenne.

En conséquence, la situation des approvisionnements alimentaires est globalement satisfaisante, en particulier dans les zones à déficit vivrier chronique de la région sahélienne qui ont enregistré des récoltes médiocres en 2000. Près de 143 000 personnes risquent toutefois d’être confrontées à des pénuries alimentaires dans la zone soudanienne, après des inondations qui ont endommagé 144 000 hectares de terres arables.

Les besoins d’importations céréalières (blé et riz) pour la campagne de commercialisation 2001/02 (novembre/octobre) sont évalués à 68 000 tonnes, dont 13 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

TOGO (25 avril)

Les semis du maïs de la première campagne sont en cours dans le sud et se déplaceront vers le nord après l’arrivée des pluies. Bien que les précipitations aient été irrégulières durant toute la période de végétation, la production céréalière totale de 2001 devrait avoisiner la production moyenne (0,7 million de tonnes). La situation des approvisionnements alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante.

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (25 avril)

Les semis de maïs de la première campagne, dont la récolte commencera à partir de juillet, sont en cours dans le sud. Les conditions de végétation étant dans l’ensemble propices, la production céréalière de 2001 devrait être comparable à celle de l’année précédente, qui était moyenne.

La situation des approvisionnements alimentaires est globalement satisfaisante. Les importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2002 sont évaluées à 310 000 tonnes, niveau pratiquement égal à celui de l’année précédente.

CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU * (15 avril)

Les travaux agricoles continuent à être perturbés par le conflit intérieur qui persiste, en particulier dans les provinces de l’est- Kivu. Bien que les pluies soient tombées en quantité suffisante, les semis des cultures de la campagne secondaire de 2002 ont été entravés par une intensification des combats dans ces zones au cours des derniers mois, en particulier dans les hauts plateaux de la province du sud-Kivu. De récents rapports indiquent qu’environ 64 pour cent de la population est sous-alimentée dans l’est du pays, où ont afflué la plupart des personnes déplacées à l’intérieur des frontières (au total 2,2 millions de personnes). Globalement, on estime que 16 millions de personnes, soit 33 pour cent de la population du pays, se trouvent dans une situation alimentaire critique, due à un déplacement prolongé. L’accès aux populations vulnérables s’est amélioré dans les zones contrôlées par le gouvernement, grâce à la simplification des procédures applicables aux organisations humanitaires internationales, mais la situation reste désespérée dans les provinces du Kivu et du nord du Katanga, où l’insécurité et la violence continuent d’entraver la fourniture de l’aide humanitaire.

CONGO, RÉPUBLIQUE DU * (25 avril)

Fin mars, une recrudescence des combats dans la région du Pool (située autour de la capitale, Brazzaville) a entraîné de nouveaux déplacements de populations. Les rapports signalent la présence d’au moins 15 000 PDI dans cette région et d’environ 50 000 PDI à Brazzaville. L’opération d’urgence du PAM, qui devait en principe s’achever le 31 mars, a été prolongée jusqu’au 31 mai 2002.

Les importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2002 sont estimées à 125  000 tonnes, principalement de blé et de riz.

GABON (25 avril)

Les principales cultures vivrières sont le manioc et les plantains, mais le pays produit aussi un peu de maïs (environ 31 000 tonnes). L’essentiel des besoins en céréales, estimés à 88 000 tonnes pour 2002, sont couverts par des importations commerciales.

GUINÉE ÉQUATORIALE (25 avril)

Les cultures alimentaires de base sont les patates douces, le manioc et les plantains. Les besoins d’importations céréalières pour 2002 sont évalués à 15 000 tonnes (10 000 tonnes de riz et 5 000 tonnes de blé).

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (25 avril)

Les semis de maïs de la campagne principale 2002, dont la récolte aura lieu à partir de juillet, sont en cours. Grâce à des précipitations normales, voire supérieures à la normale, et à des conditions de végétation favorables, la production céréalière de la campagne 2001 est estimée à 143 000 tonnes, soit une hausse très réduite par rapport au volume obtenu en 2000.

La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante.

SAO TOMÉ-ET-PRINCIPE (25 avril)

Les cultures vivrières de base sont les racines, les plantains et les tubercules. Les besoins d’importations céréalières en 2002 sont évalués à 10 000 tonnes.

AFRIQUE DE L'EST

BURUNDI * (22 avril)

Les semis des cultures vivrières de la deuxième campagne 2002 sont achevés. Les premières perspectives sont favorables grâce aux pluies abondantes qui sont tombées au moment des semis. Les récoltes de la première campagne 2002, cultures non céréalières principalement, ont été bonnes. La production de céréales et de haricots est restée pratiquement inchangée. Après un fléchissement au moment de la récolte en décembre/janvier, les prix des denrées restent stables.

Une aide alimentaire doit encore être fournie à environ 432  000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, en raison de l’insécurité qui règne dans certaines régions. Une intensification des affrontements entre les forces du gouvernement et les rebelles, le mois dernier, a entraîné de nouveaux déplacements de populations, en particulier dans la province du Bujumbura rural.

ÉRYTHRÉE * (25 avril)

Selon une estimation désormais définitive, la récolte céréalière de 2001 est désormais de 220  000 tonnes, soit à peu près le double de la récolte de l’année précédente et un volume proche de la moyenne. En outre, les prévisions météorologiques favorables pour la période mars-mai dans les principales zones céréalières devraient encourager les semis de céréales à cycle long.

La situation des approvisionnements alimentaires reste cependant précaire dans l’ensemble, des agriculteurs ayant fui le récent conflit avec l’Éthiopie et la sécheresse persistante. Bien que le nombre de PDI dans les camps (environ 50  000 actuellement) diminue peu à peu, une aide alimentaire doit également être fournie aux réfugiés rentrant du Soudan, aux soldats démobilisés, aux PDI réinstallés et aux victimes de la sécheresse. En 2001, le PAM a distribué environ 150  000 tonnes de produits alimentaires à 1 million de bénéficiaires et prévoit de distribuer environ 130 000 tonnes à 800  000 personnes en 2002.

ÉTHIOPIE * (25 avril)

Les semis de céréales de la campagne secondaire belg sont en cours. La récolte belg représente à peu près 10 pour cent de la production céréalière totale, mais dans certaines zones, elle fournit l’essentiel des céréales produites chaque année.

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires a estimé à la fin de l’an dernier la récolte de céréales de la campagne principale meher 2001 à 8,8 millions de tonnes, soit environ 5 pour cent de plus que la moyenne quinquennale. Cette récolte exceptionnelle a entraîné sur la plupart des marchés, une chute des prix des céréales, qui a eu un impact négatif sur les revenus des agriculteurs et qui pourrait aussi peser sur la production de cette année. En revanche, la chute du prix peut permettre une reconstitution durable des stocks, à tous les niveaux. Les possibilités d’exportation vers les pays voisins seront limitées, car de bonnes récoltes ont été rentrées au Kenya et au Soudan.

Ces résultats globalement positifs masquent les situations de déficit vivrier auxquelles sont confrontées certaines communautés dans la plupart des régions, par suite de sécheresses localisées et de déplacements de populations et que le pouvoir d’achat est limité. Selon les projections établies, les besoins alimentaires d’urgence seront de 560 000 tonnes en 2002 et quelque 5,2  millions de bénéficiaires seront secourus. La mission a fortement recommandé aux donateurs souhaitant fournir une aide alimentaire au pays d’effectuer, dans la mesure du possible, des achats sur place. (Pour de plus amples informations, prière de consulter le Rapport  de la mission à l’adresse électronique http://www.fao.org/giews/english/alerts/2002/SRETH202.htm ).

KENYA * (25 avril)

La campagne agricole principale dite des longues pluies a commencé et, les prévisions en matière de précipitations étant à peu près normales, les premières perspectives sont favorables, sauf dans les districts de Turkana, de Marsabit ouest et du littoral nord, et dans certaines zones riveraines du Lac Victoria.

Les récoltes céréalières de la campagne secondaire 2001/02 dites des petites pluies, qui représentent environ 15 pour cent de la production annuelle, sont achevées. Les pluies abondantes tombées pendant la saison dans les principales zones productrices ont contribué à améliorer les rendements. Les récoltes céréalières de la campagne principale des longues pluies de 2001 ont été nettement meilleures qu’en 2000, grâce surtout à l’abondance des pluies, par ailleurs, bien réparties, tombées dans la province de la vallée du Rift, principale zone de production. La production totale de maïs 2001/02 est à présent estimée à 2,7 millions de tonnes. Les prix de cette céréale ayant fortement fléchi au cours des derniers mois, le gouvernement a lancé un appel aux donateurs pour qu’ils augmentent les achats locaux.

Malgré une amélioration globale des approvisionnements alimentaires, des difficultés persistent dans les zones pastorales, en particulier dans les districts de Turkana et de Mandera et dans certaines zones du district de Marsabit, où l’irrégularité des pluies continue de limiter la production alimentaire. Une opération d’urgence conjointe FAO/PAM a été approuvée en avril 2002; elle doit permettre de fournir à 1,26 million de victimes de la sécheresse une aide alimentaire, évaluée à 36,26 millions de dollars E.-U. , pendant 6 mois et demi (15 avril-31  octobre).

OUGANDA (25 avril)

Les récoltes de la campagne secondaire 2001 sont achevées. La production céréalière totale de 2002 est provisoirement estimée à 1,7 million de tonnes, chiffre supérieur de 9 pour cent au chiffre de 2001 et de 5 pour cent à la moyenne quinquennale. Les pluies éparses tombées en mars sur de nombreuses zones du pays ont marqué le début de la campagne agricole principale. Selon les prévisions saisonnières pour la période allant de mars à mai, les pluies devraient être normales ou supérieures à la normale dans le centre, l’ouest, le sud-ouest et le nord-ouest du pays; dans la plupart des districts de l’est, du sud-est et du nord-est, en revanche, la pluviométrie devrait être plus ou moins inférieure à la normale.

Avec l’arrivée des pluies dans les zones pastorales de la région du sud-ouest, les nappes d’eau souterraines se reconstituent et la végétation se régénère, de sorte que le bétail dispose d’eau potable et de pâturages adéquats. Un temps sec de saison règne au nord-est dans la région du Karamoja (districts de Kotido, Moroto et Nakapiripirit).

La situation des approvisionnements alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante pour la saison. Toutefois, quelque 700  000 réfugiés et personnes déplacées sont encore tributaires d’une aide alimentaire.

RWANDA * (20 avril)

Les cultures vivrières de la deuxième campagne 2002 ont été semées. Les pluies abondantes de janvier et février ont garanti une humidité adéquate des sols pour les semis, tandis que des précipitations normales en mars ont permis un bon enracinement des haricots et du sorgho. Les premières perspectives sont favorables. La production des cultures vivrières de la première campagne 2002 a été estimée à 3,7 millions de tonnes, volume supérieur de 28 pour cent à celui de la première campagne de l’an dernier, les plus fortes hausses concernant les cultures non céréalières (bananes, patates douces et manioc).

La situation des approvisionnements alimentaires reste satisfaisante dans l’ensemble. Les prix des principales denrées de base ont sensiblement baissé.

SOMALIE * (25 avril)

Les récoltes des céréales de la campagne secondaire deyr, qui viennent d’être rentrées, et qui représentent normalement entre 25 et 30 pour cent de la production céréalière annuelle, sont estimées à 141  000 tonnes, soit environ 46 pour cent de plus que l’année précédente.

Bien que la récolte deyr ait été satisfaisante, la situation des approvisionnements alimentaires est très préoccupante, notamment dans les régions de Gedo, Sanag Est, Sool et dans certaines zones de Bari. Dans l’ensemble, on estime que plus de 500  000 personnes sont confrontées à de graves difficultés alimentaires en Somalie, en raison surtout des mauvaises récoltes passées dues à des sécheresses successives, aux effets à long terme de l’insécurité et à la diminution des recettes en devises, les pays de la péninsule arabique continuant à interdire l’importation de bétail en provenance d’Afrique de l’Est.

SOUDAN * (25 avril)

La production céréalière totale de 2001/02 a été estimée à 4,75 millions de tonnes, dont 3,77  millions de tonnes de sorgho, 579  000 tonnes de mil, 315 000 tonnes de blé (moisson en cours) et environ 146  000 tonnes d’autres céréales. À ce niveau, la production céréalière progresse d’environ 36 pour cent par rapport à l’an dernier et d’environ 13 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale. Les cours du sorgho sont tombés à un niveau inférieur aux coûts de production dans les principales zones de culture, cette situation risque de se traduire par une réduction des semis l’an prochain.

Bien que la situation des approvisionnements alimentaires se soit améliorée, une aide alimentaire devra être fournie pendant toute l’année 2002 à une population estimée à 3  millions de personnes (PDI, victimes de la sécheresse et personnes vulnérables) réparties dans différentes régions du pays. Une opération d’urgence conjointe FAO/PAM destinée à fournir à 2,9 millions de personnes une aide alimentaire évaluée à 132,8 millions de dollars, pendant 12 mois (1er avril 2002-31 mars 2003) a été approuvée en avril 2002.

TANZANIE (25 avril)

Les perspectives sont favorables pour les céréales secondaires de la campagne principale, dans les hautes terres du sud, grâce à des pluies abondantes. Dans les zones à régime pluvial bimodal, les semis de maïs de la campagne principale sont en cours. D’après les prévisions météorologiques établies pour mars/mai 2002, les pluies devraient être normales ou supérieures à la normale sur la moitié nord du pays, et normales ou inférieures à la normale sur la moitié sud.

La production céréalière totale de 2001/02, principalement maïs, est estimée à 4 millions de tonnes, soit environ 15,5 pour cent de plus que le chiffre de la campagne précédente. La situation des approvisionnements alimentaires reste donc dans l’ensemble satisfaisante. Toutefois, les prix du maïs continuent à monter dans le sud, en raison d’un accroissement des exportations vers les pays voisins, qui ont enregistré de mauvaises récoltes. Des hausses de prix sont aussi observées dans les régions de la côte orientale et du nord, en raison des faibles récoltes de la campagne Vuli.

Le PAM fournit une assistance à environ 166  000 personnes dans les districts touchés par la sécheresse, pendant une période de 2 mois (jusqu’à fin avril).

AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (22 avril)

Les perspectives concernant les cultures de maïs de la campagne principale 2002, moissonnées en mai, sont bonnes. Elles s’expliquent par une pluviométrie globalement satisfaisante depuis le début de la campagne agricole et une augmentation de 5 pour cent des emblavures. Selon les prévisions officielles de production de maïs à la mi-avril, la récolte devrait atteindre 9 millions de tonnes, soit 18 pour cent de plus que les 7,5 millions de tonnes produites l’année dernière.

À la suite d’importantes exportations de maïs pendant la campagne de commercialisation 2001/02 (mai-avril), les disponibilités sont très limitées et les prix élevés. Pour reconstituer ses stocks, le pays importe actuellement 100 000 tonnes de maïs blanc et environ 290 000 tonnes de maïs jaune.

ANGOLA * (22 avril)

Malgré des conditions favorables à la végétation, la production de cette année, comme celle des années précédentes, se ressentira de la réduction des emblavures, imputable au climat d’insécurité qui a caractérisé la période des semis.

Après 27  années de guerre civile, un accord de cessez-le-feu a été signé entre le gouvernement et les groupes rebelles. L’aide alimentaire aux très nombreuses personnes déplacées et vulnérables s’est améliorée à la faveur de la paix relative et de la désescalade intervenue sur ce plan militaire dans de nombreuses régions du pays. En outre, des routes qui étaient auparavant fermées pour des raisons d’insécurité sont désormais ouvertes. Cependant, en raison de la présence de mines terrestres, du mauvais état des routes et de la destruction des ponts, le retour à un mode de transport terrestre moins coûteux que des ponts aériens se fera très progressivement. Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires se rendra dans le pays à la mi-mai.

BOTSWANA (25 avril)

La récolte des cultures céréalières de la campagne 2002, essentiellement de sorgho, est imminente. Les perspectives sont incertaines. Malgré des précipitations suffisantes au cours de ces derniers mois, la longue sécheresse du mois de janvier aura peut-être affecté les rendements, notamment pour les cultures de maïs.

La situation des disponibilités alimentaires reste globalement satisfaisante. Le pays importe l’essentiel des produits alimentaires dont il a besoin.

LESOTHO (25 avril)

Les perspectives concernant la récolte de céréales de la campagne principale 2002, qui va bientôt commencer, se sont détériorées avec les pluies torrentielles persistantes des mois passés. Un excès de précipitations depuis le début de la saison humide (octobre), conjugué à des tempêtes de grêle et, localement, à des infestations de parasites, a mis à mal les cultures de maïs, de blé et de sorgho et laisse prévoir des baisses de rendement. Selon les premières prévisions, la diminution probable de la production, pour la troisième année consécutive, aggravera probablement, dans plusieurs régions, une situation déjà précaire sur le plan de la sécurité alimentaire.

De nombreux ménages pauvres touchés par la mauvaise récolte de l’année passée souffrent de pénuries alimentaires. Le gouvernement a récemment déclaré l’état de famine dans le pays. Une aide alimentaire est distribuée par des organisations de secours à 36  000  personnes extrêmement vulnérables. Le PAM distribue 2  200 tonnes de farine de maïs, de haricots et dhuile végétale à environ 7  000 familles dans cinq districts de l’est, du sud-est et du nord-est, qui seront secourues jusqu’à la prochaine récolte.

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires se trouve actuellement dans le pays.

MADAGASCAR (25 avril)

La récolte des cultures céréalières de la campagne 2002, essentiellement de riz, est en cours. Les perspectives sont globalement satisfaisantes, grâce à une pluviométrie suffisante dans son ensemble et à l’absence d’infestations acridiennes pendant la période de végétation. Cependant, on s’attend, localement, à des baisses de production. Dans les zones côtières du nord-est, touchées par une longue sécheresse en décembre et en janvier, les fortes pluies de mars seront peut-être arrivées trop tard pour empêcher des baisses de rendement des rizières. Dans les régions du sud-est, une pluviométrie inférieure à la moyenne en mars risque également de se traduire par des baisses de rendement des cultures de maïs.

Antananarivo connaît actuellement des pénuries de riz, de sucre, de sel et d’articles non alimentaires essentiels, notamment de carburant, par suite des perturbations des transports (barrages routiers, ponts endommagés, etc.) imputables à l’actuelle crise politique. Les prix des produits de première nécessité sont en hausse et la situation des disponibilités alimentaires risque fort de se dégrader si la crise n’est par réglée rapidement.

MALAWI (22 avril)

Les pluies plutôt supérieures à la normale qui sont tombées sur une importante partie du territoire pendant la troisième décade de mars ont amélioré les perspectives concernant les cultures céréalières de la campagne 2002, qui avaient souffert de la sécheresse pendant les deux décades précédentes. Bien que les quantités totales de précipitations aient été normales depuis le début de la campagne, les rendements ont peut-être été compromis par l’arrivée tardive de la saison des pluies et par des précipitations irrégulières, conjuguées à de longues périodes de sécheresse et à des inondations localisées.

La situation des disponibilités alimentaires est extrêmement précaire, conséquence de la mauvaise récolte de maïs de l’année dernière, de l’épuisement des réserves stratégiques et des importations tardives. D’après des groupes d’action civique et des associations caritatives, plus de 300  personnes sont mortes de faim ces derniers mois. À cause des pénuries alimentaires, le maïs actuellement sur pied est consommé vert. Il en résultera des problèmes d’approvisionnement pendant la campagne de commercialisation 2002/03 (avrilmai). Le PAM a lancé en février une opération d’urgence qui permettra de distribuer 11  400 tonnes de nourriture à 301  000 personnes.

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires se trouve actuellement dans le pays.

MOZAMBIQUE (23 avril)

La récolte des cultures céréalières de la campagne 2002 est imminente. Dans les principales régions productrices de maïs du nord, une bonne récolte est prévue, les précipitations ayant été suffisantes pendant la période de végétation. Toutefois, on s’attend à de longues périodes de sécheresse dans les provinces méridionales de Maputo, Gaza et Inhambane ainsi que dans le sud des provinces centrales de Manica, Sofala et Tete, et donc à une baisse de la production céréalière, qui devrait néanmoins être globalement supérieure à celle de l’an passé. Dans les trois provinces du sud, on estime à 40  000 hectares la superficie des diverses cultures vivrières perdues à cause du temps sec; le nombre de ménages gravement touchés peut être évalué à 50  000. En général, on s’attend, dans ces régions, à une baisse des rendements pour la troisième année consécutive. Le PAM distribue actuellement une aide alimentaire d’urgence à 190  000 personnes durement touchées.

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires se trouve actuellement dans le pays.

NAMIBIE (23 avril)

Une pluviométrie normale ou supérieure à la normale en février et mars a favorisé les cultures céréalières de la campagne 2002. Cependant, les précipitations sont arrivées trop tard pour empêcher des baisses de rendement des cultures de maïs, déjà affectées par une longue sécheresse en janvier. La superficie sous millet/sorgho et maïs a été réduite en raison du manque de pluies pendant les semis. Selon les dernières estimations, les emblavures sous céréales devraient être de 216 000 hectares, dont 195 400 sous sorgho et 20 600 sous maïs. Ces superficies représentent un recul de 20 pour cent par rapport à l’année dernière. On prévoit que la production de céréales secondaires atteindra 82 000 tonnes, soit 20 pour cent de moins que la production de la campagne 2001. La situation des disponibilités alimentaires, déjà précaire pour les agriculteurs ayant fait de mauvaises récoltes l’an passé et pour les groupes défavorisés des zones urbaines, devrait encore se dégrader pendant la campagne de commercialisation 2002/03 (mai-avril).

SWAZILAND (20 avril)

Les perspectives concernant la principale récolte de maïs de 2002 sont sombres. Après des pluies abondantes au début de campagne agricole, qui ont encouragé un accroissement des emblavures, une sécheresse survenue en milieu de campagne au stade critique de la floraison a sérieusement réduit les rendements. On prévoit une baisse de production pour la troisième année consécutive.

Les disponibilités alimentaires sont tout à fait insuffisantes à la suite de deux mauvaises récoltes successives et en raison des faibles réserves et de l’insuffisance des importations. Le gouvernement a lancé un appel pour une aide alimentaire d’urgence.

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires se trouve actuellement dans le pays.

ZAMBIE (20 avril)

Les perspectives concernant les récoltes de céréales pour 2002, essentiellement du maïs, se sont à nouveau détériorées en raison du temps sec qui a prévalu pendant le mois de mars dans la moitié sud du pays. Le niveau des pluies des mois précédents dans ces régions a également été inférieur à la moyenne, de sorte que les rendements devraient être faibles. En revanche, les précipitations, qui ont été régulières ou supérieures à la normale en mars, dans le nord du pays, ont favorisé la maturation des cultures céréalières. Les pluies dans ces régions ont été suffisantes depuis le début de la période de végétation, et l’état des cultures serait, semble-t-il, satisfaisant. D’une manière générale, il faut s’attendre à une diminution de la production pour la deuxième année consécutive.

Des pénuries alimentaires sont signalées en divers endroits, conséquence de la mauvaise récolte de maïs de l’année dernière et des importations tardives. Les prix des produits alimentaires ont fortement augmenté depuis la fin juillet. Le PAM distribue actuellement une aide alimentaire d’urgence à 1,1 million de personnes durement touchées, dans 19 districts. On prévoit cependant que seules 20  000 des 42  000 tonnes requises seront distribuées avant la prochaine récolte.

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires se rendra dans le pays à partir du 6 mai.

ZIMBABWE * (22 avril)

Les perspectives concernant les cultures de céréales pour 2002, qui seront moissonnées prochainement, sont mauvaises. Les emblavures correspondant à la campagne principale de maïs sont provisoirement estimées à 1,26 million d’hectares, soit 3 pour cent de plus que la superficie réduite de l’année dernière, mais 11 pour cent de moins qu’en 2000. On s’attend à une baisse des rendements à la suite de la longue vague de sécheresse enregistrée en janvier et février. Selon les prévisions, la production de maïs devrait être encore inférieure à la mauvaise récolte de la campagne 2001. La campagne de commercialisation 2002/03 (avrilmars) commencera alors que les réserves sont totalement épuisées, et l’on s’attend à une nouvelle dégradation de la situation des disponibilités alimentaires en 2002/03. Une assistance humanitaire prolongée sera nécessaire pour les groupes les plus vulnérables.

Les cours du maïs ont continué d’augmenter malgré le contrôle des prix imposé par le gouvernement, les importations de maïs ayant été insuffisantes. Des pénuries alimentaires sont signalées dans plusieurs endroits, en particulier dans les zones suivantes: sud du Matabeleland, nord du Matabeleland, Masvingo, Midlands, Manicaland, ainsi que dans certaines partie du Mashonaland occidental et des provinces centrales. Le PAM apporte actuellement une aide alimentaire d’urgence aux populations les plus vulnérables, mais les contributions des donateurs sont en deçà des besoins.

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires se trouve actuellement dans le pays.

ASIE

AFGHANISTAN * (25 avril)

Les perspectives concernant les récoltes de céréales d’hiver, essentiellement de blé pour 2002, sont dans lensemble incertaines du fait d’une pluviométrie insuffisante dans certaines régions céréalières, manque d’intrants agricoles et de la perturbation des activités agricoles causée par les récentes opérations militaires pendant la période des semis.

La situation alimentaire en Afghanistan demeure préoccupante, malgré le calme relatif et un meilleur acheminement de l’aide alimentaire. Des années de troubles civils et trois années successives de grande sécheresse ont durement éprouvé des millions de personnes. Avant les événements du 11 septembre, l’Afghanistan était déjà en proie à une crise alimentaire de première ampleur et à des problèmes économiques qui se sont aggravés du fait de la persistance des conflits civils. Au cours des trois dernières années, le pays a subi une sécheresse catastrophique qui a accentué l’impact d’années de conflit et conduit au bord de la famine une grande partie de la population. En outre, un tremblement de terre dévastateur dans les parties septentrionales du pays en mars dernier a fait des centaines de morts et environ 10  000 sans-abri. Les opérations de secours sont en cours et des abris temporaires ont été aménagés pour les sans-abri.

La production céréalière de la campagne 2001 a été estimée à environ 2 millions de tonnes, chiffre nettement en dessous de la moyenne, et représentant environ la moitié de la production de 1998. De ce fait, les besoins en importations de céréales pour l’actuelle campagne de commercialisation 2001/02 (juillet/juin) ont été évalués à 2,2  millions de tonnes, chiffre qui correspond à un niveau record. Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires doit se rendre dans le pays à la mi-juin pour y évaluer l’état des disponibilités alimentaires et estimer les besoins en importations de céréales en 2002/03, aide alimentaire comprise.

En janvier, la FAO et le PAM ont approuvé conjointement une opération d’urgence à hauteur de 284,98 millions de dollars E.-U. pour apporter une aide alimentaire à 9,88 millions de personnes vulnérables pendant une période de neuf mois.

ARABIE SAOUDITE (3 avril)

Les perspectives concernant les cultures de blé et d’orge de 2002, moissonnées en avril-mai, sont défavorables en raison des mauvaises conditions météorologiques ayant prévalu pendant la campagne agricole. La production de blé de la campagne 2001 est estimée à environ 1,8 million de tonnes, c’est-à-dire autant que l’année précédente. Selon les prévisions pour 2001/02 (juillet-juin), les importations de céréales secondaires (principalement orge et maïs) devraient se maintenir au niveau de 6,5 millions de tonnes.

ARMÉNIE * (3 avril)

Les perspectives concernant les cultures céréalières de 2002 sont bonnes, et les récoltes s’annoncent, pour le moment, d’un niveau comparable à celui de l’année 2001 qui, avec 417  000 tonnes, marquait un net redressement. Ce chiffre représenterait une augmentation de 33  pour cent par rapport à la moyenne des six dernières années; il se décomposerait ainsi: 340  000 tonnes de blé et 74  000 de tonnes de céréales secondaires. Cependant, ces prévisions de production dépendent encore des précipitations du printemps et du début de l’été, qui sont d’une importance primordiale pour les céréales secondaires et la pomme de terre, cette dernière étant l’une des principales cultures vivrières de première nécessité. Les besoins en importations de céréales pour la campagne de commercialisation 2001/02 sont estimées à environ 338  000 tonnes, chiffre qui comprend les besoins en aide alimentaire, estimés à 71  000 tonnes.

AZERBAÏDJAN (2 avril)

Des superficies très importantes ont été ensemencées sous céréales d’hiver et, selon les estimations officielles, la récolte de céréales de cette année devrait atteindre 2,3 millions de tonnes, un chiffre que l’on peut rapprocher de la récolte de 2001 qui, avec environ deux millions de tonnes, marquait un net redressement. Cependant, ces résultats dépendront dans une large mesure des précipitations du printemps et du début de l’été.

Les besoins en importations de céréales pour la campagne de commercialisation 2001/02 sont estimés à 800 000 tonnes, dont 780 000 tonnes de blé et 20 000 tonnes de riz, qui devront être achetées. Cependant, la population la plus vulnérable et la population déplacée à l’intérieur du territoire continueront d’être tributaires d’une aide alimentaire sélective.

BANGLADESH (16 avril)

La moisson du blé d’hiver de la campagne 2002, semé en novembre 2001, est en cours. Malgré des températures supérieures à la normale pendant les premières étapes de la croissance et des semis tardifs dans certaines zones, les bonnes conditions météorologiques qui ont prévalu par la suite ont favorisé la végétation. Actuellement, on estime que la récolte pourrait atteindre 1,82 million de tonnes, chiffre légèrement en baisse par rapport à l’année dernière.

La culture irriguée de riz boro gagne du terrain; elle représente environ 49 pour cent de la production rizicole nationale. Ce type de riz est semé de novembre à fin janvier et récolté à partir du mois d’avril. Malgré un niveau pluviométrique inférieur à la moyenne de décembre 2001 à fin février 2002, des approvisionnements suffisants en eau d’irrigation et en intrants ont favorisé la croissance des cultures; la récolte de riz boro de la campagne 2001/02 devrait être supérieure à la production record de l’année dernière. Les chiffres des récoltes de riz aus en juillet-août 2001 (représentant environ 7 pour cent de la production) et de riz aman (mousson) en octobre-décembre 2001 (environ 44 pour cent de la production) étaient légèrement inférieurs à ceux de l’année dernière. Néanmoins, avec la récolte record attendue pour le riz boro, la production totale pour 2001/02 est estimée à 26 millions de tonnes de riz usiné, niveau jamais atteint auparavant.

Du fait de l’augmentation notable de la production céréalière ces dernières années, les importations de céréales ont diminué, passant de 4,2 millions de tonnes en 1998/99 à 1,7 million de tonnes en 2000/01. Pour la campagne de commercialisation 2001/02 (juillet/juin), les besoins en importations sont estimés à 1,8 million de tonnes (0,4 million de tonnes de riz et 1,4 million de tonnes de blé). À ce jour, 1,4 million de tonnes ont été importées, dont 0,5 million de tonnes au titre de l’aide alimentaire.

CAMBODGE (8 avril)

On moissonne actuellement les cultures de riz paddy, qu’elles soient irriguées ou de décrue. Ces cultures représentent environ 20 pour cent de la production rizicole annuelle. On attend une récolte moyenne d’environ 0,8 million de tonnes de paddy. La campagne principale de riz pour 2001/02 a été moissonnée en décembre-janvier; malgré un mois de juillet très sec en 2001 et malgré des pluies diluviennes et des inondations en août, il semble, selon les dernières estimations, que la récolte de paddy doive se situer, avec 3,3 millions de tonnes, au-dessus de la moyenne. La récolte de paddy pour 2002/02 est estimée globalement à 4,1 millions de tonnes, soit l’équivalent de 2,6 millions de tonnes de riz usiné, chiffre légèrement inférieur aux bonnes récoltes des deux dernières années.

Après trois années de bonnes récoltes de riz, la situation nationale des disponibilités alimentaires en 2002 est satisfaisante. Cependant, le Cambodge demeure l’un des pays les plus pauvres de l’Asie du Sud-Est: une grande partie de sa population est en situation d’insécurité alimentaire, et les milliers de personnes qui ont été touchées par les inondations de 2000 et de 2001 ont encore besoin d’une aide alimentaire.

CHINE (15 avril)

L’épais manteau neigeux qui a recouvert début mars les principales zones productrices de blé qui sont les provinces du Henan et de Shandong (dont la production représente plus de 40 pour cent de la production totale de blé) a contribué à protéger les cultures contre les basses températures et améliorera de manière substantielle l’humidité du sol dans ces provinces. La superficie ensemencée en blé d’hiver en septembre-octobre 2001 est estimée à 21,5 millions d’hectares, contre 22,2 millions d’hectares l’année précédente, soit une baisse d’environ 3 pour cent. Cette situation s’explique par la vague de temps sec qui a suivi pendant la période des semis, les faibles cours nationaux de blé et le caractère attractif des cultures de remplacement. Selon les dernières prévisions disponibles pour la récolte de juin 2002, la production pourrait atteindre 86,2 millions de tonnes. Les prévisions concernant la production de blé de printemps, dont les semis ont lieu actuellement, s’établissent provisoirement à 2 millions de tonnes, chiffre qui porterait la production nationale de blé à 92,4 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin), contre 93,4 millions de tonnes l’année précédente.

C’est actuellement la période des semis de la campagne 2002 pour les céréales secondaires, dont le maïs représente 90 pour cent. Dans la province de Jilin, grande région productrice de maïs, située dans le nord-est du pays, les semis ont beaucoup souffert du temps très sec. Les prévisions concernant la production de céréales secondaires s’établissent provisoirement à 130 millions de tonnes.

En Chine, la production de paddy a diminué au cours des cinq dernières années, passant de 200,7 millions de tonnes en 1997/98 à un chiffre estimé à 177 millions de tonnes en 2001/02, conséquence d’une réduction des emblavures. Selon certains indices, la superficie sous paddy précoce pour 2002/03, ensemencée en février-mars, a elle aussi baissé. On prévoit en outre des semis plus modestes pour la campagne principale, dont les semis ont lieu en maijuin, et la campagne tardive, dont les semis ont lieu en juin-juillet. De ce fait, alors que l’on attendait des rendements supérieurs, les prévisions préliminaires concernant la récolte totale de paddy pour 2002/03 s’établissent à 176,6 millions de tonnes (121 millions de tonnes de riz usiné).

La dernière estimation en date de la production nationale de céréales pour 2002 est de 398,9  millions de tonnes, chiffre à peu près équivalent à la mauvaise récolte de l’année dernière et inférieur de 7,5 pour cent à la moyenne quinquennale (1997/2001). Le déficit de production devrait être compensé par des importations accrues et par des prélèvements sur les stocks.

CHYPRE (3 avril)

Les perspectives concernant les cultures de céréales d’hiver pour 2002, dont la moisson commence en mai, sont bonnes. La production de céréales, essentiellement de l’orge, de la campagne 2001, est estimée à 129 000 tonnes, soit 50 pour cent de plus que la moyenne quinquennale. La production céréalière couvre normalement moins d’un tiers des besoins nationaux.

Les prévisions concernant les importations de céréales, principalement de blé et d’orge, en 2001/02 (mai-avril), s’établissent à environ 650 000 tonnes, chiffre similaire à celui de l’année précédente.

CORÉE, RÉPUBLIQUE DE (1er avril)

Le riz est la principale culture du pays puis qu’il représente plus de 90 pour cent de la production céréalière. Chaque année, 400 000 tonnes de céréales secondaires (essentiellement d’orge) sont produites, alors que la production de blé est pratiquement inexistante. La culture de riz, céréale qui a été récoltée en octobre/novembre 2001 pour être consommée pendant la campagne de commercialisation 2001/02 (octobre-septembre), est estimée à 5,52 millions de tonnes (riz usiné), soit 4 pour cent de plus que les 5,29 millions de tonnes produites l’année précédente. Cette augmentation résulte des abondantes pluies de juillet, qui ont favorisé une extension des emblavures et accru les rendements. La production d’orge (principale céréale secondaire) de la campagne 2001 est actuellement récoltée; elle est provisoirement estimée à environ 380 000 tonnes.

La République de Corée est l’un des principaux importateurs mondiaux de céréales. Pour la campagne de commercialisation 2001/02 (octobre/septembre), les prévisions concernant les importations s’établissent à 3,9 millions de tonnes de blé, à 8,8 millions de tonnes de maïs et à 0,4 million de tonnes d’autres céréales secondaires.

CORÉE, RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE * (25 avril)

Le blé d’hiver de la campagne 2001/02 sera moissonné à partir de la mi-mai. On estime à 57  000 hectares la superficie ensemencée en septembre-octobre 2001, et les prévisions de production s’établissent provisoirement à 117  000 tonnes. Dans le cadre du Programme de double récolte, l’emblavure sera à nouveau ensemencée, tout de suite après la moisson, avec du blé et de l’orge de printemps, avant les semis de maïs et de riz de la campagne principale 2002/03. Les prévisions concernant la production globale de céréales d’hiver et de printemps s’établissent provisoirement à 178  000 tonnes, chiffre susceptible d’être revu en hausse en cas d’amélioration de la pluviométrie. Avec les cultures céréalières de la campagne principale, qui ont été récoltées en septembre 2001 et dont la production est estimée à 2,9  millions de tonnes, la production totale de céréales destinées à la consommation pour la campagne commerciale 2001/02 (novembre/octobre) est provisoirement estimée à 3,1 millions de tonnes, contre 2,3 millions de tonnes l’année dernière. La patate figure aussi parmi les principaux produits de première nécessité. Pour l’année 2001/02, la production de pommes de terre est estimée à 1,9 million de tonnes ou à 475  000 tonnes d’équivalent grains, contre 290  000 tonnes l’année dernière.

Malgré l’accroissement de la production vivrière, les disponibilités nationales en 2001/02 sont inférieures de 1,47  million de tonnes aux besoins. La capacité d’importer à titre commercial ne devant pas dépasser 100  000 tonnes, il faudra se prévoir 1,37 million de tonnes au titre de l’aide alimentaire et des importations à des conditions de faveur. Le PAM estime que, sur cette quantité. 525  000 tonnes de céréales et 85  000 tonnes d’autres produits alimentaires devront être prévues pour apporter un soutien nutritionnel de 6,4 millions de bénéficiaires, principalement des enfants, des femmes enceintes, des femmes allaitantes et des personnes âgées. Par rapport à ces besoins, on dispose à ce jour d’environ 275  000 tonnes, dont une partie des stocks correspondant à des reports de l’année dernière arrivées au début de l’année 2002. Ainsi, au début du troisième trimestre, l’aide en réserve du PAM sera tarie si aucun donateur n’apporte immédiatement un soutien supplémentaire. En outre, d’autres donateurs ont annoncé une contribution de l’ordre de 360  000 tonnes de céréales, dont 236  000 tonnes ont été livrées. Les donateurs internationaux sont instamment invités à annoncer des aides plus importantes et à les fournir le plus rapidement possible.

GÉORGIE * (25 avril)

Un hiver exceptionnellement froid et sec et de fortes bourrasques ont compromis les cultures hivernales. La faible importance des chutes de neige risque d’avoir des répercussions sur les cultures d’été. On s’attend donc cette année à une baisse de la production de céréales, évaluée à 579  000 tonnes, contre 718  000 tonnes en 2001. Ces prévisions sont fondées sur l’hypothèse que la sécheresse n’affecterait pas les cultures d’été autant qu’elle l’avait fait en 2000. La situation dépendra, cependant, pour beaucoup des précipitations de la fin de printemps et de l’été. Les régions occidentales du pays ont été particulièrement exposées à la sécheresse, et de nombreux habitants de ces régions ont eu besoin d’une aide alimentaire d’urgence.

Une opération d’urgence du PAM en faveur des personnes touchées par la sécheresse sera menée pendant deux mois jusqu’à la fin du mois de juin. En outre, les activités déployées dans le cadre de l’intervention prolongée de secours et de redressement se poursuivront jusqu’en mars 2003.

INDE (16 avril)

Les perspectives concernant la récolte de blé d’hiver, actuellement en cours de la campagne 2002, sont bonnes. Des pluies inférieures à la normale, mais arrivées opportunément en janvier et en février 2002 et accompagnées d’une longue vague de froid, ont favorisé la croissance des cultures. La dernière estimation en date de la production sur les 26,5 millions d’hectares ensemencés en octobre-novembre 2001, est de 73,5 millions de tonnes, soit 7 pour cent de plus que les 68,8 millions de tonnes de l’année dernière, mais nettement en dessous de la récolte record de 2000, qui était de 76,4 millions de tonnes.

La production de riz de la campagne 2001 est estimée à 90,7 millions de tonnes, soit 7 pour cent de plus que les 84,9 millions de tonnes de l’année passée, qui correspondaient à une récolte record. La production de céréales secondaires, récoltées en septembre-novembre 2001, a été estimée à 30,9 millions de tonnes, chiffre proche de la moyenne. Selon les premières estimations pour 2002, la production de céréales secondaires devrait atteindre 33 millions de tonnes.

A la suite des bonnes récoltes de blé et de riz de ces dernières années, la situation générale des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Les stocks de céréales ont atteint en Inde des niveaux records peu souhaitables, qui s’expliquent par les prix de soutien attractifs consentis aux agriculteurs, une atonie de la demande de la part des consommateurs et d’un manque de débouchés à l’exportation. Avec les nouveaux achats records prévus, les stocks nouvel approvisionnement record prévus, les stocks de blé et de riz de l’Inde pourraient atteindre en 2002 des niveaux de 45 et de 30 millions de tonnes respectivement, soit environ 20 pour cent des stocks mondiaux pour ces deux céréales.

INDONÉSIE (3 avril)

Les pluies torrentielles qui sont tombées de la fin janvier à la mi-février 2002 ont provoqué de vastes inondations et des glissements de terrain, les îles de Java et de Sumatra étant les zones les plus touchées, plus particulièrement la capitale Djakarta. Des milliers de foyers ont été détruits, et les inondations auraient fait près de 200 morts. Les organisations de secours nationales et internationales apportent leur aide dans le cadre de programmes d’assistance sanitaire et d’aide alimentaire.

Les inondations n’ont eu qu’une incidence infime sur la production de riz de la campagne principale 2001/02, dont la récolte est en cours. Selon une évaluation établie par le Ministère de l’agriculture, sur une emblavure totale sous paddy de 11,4 millions d’hectares, les inondations n’auraient touché que 204 000 hectares, avec des pertes totales sur 10 000 hectares. Ainsi, la production nationale de paddy en 2001 est estimée à 49,6 millions de tonnes (31,2 millions tonnes de riz usiné), contre 51,9 millions de tonnes l’année dernière. La culture de paddy de saison sèche de la campagne 2002 sera semée à partir de mai, alors que les semis correspondant à la campagne principale se font en octobre-novembre. Selon des prévisions provisoires, la production de paddy pour 2002 serait de 49 millions de tonnes.

Dans les principales zones de culture de maïs de l’est de Java et de Sumatra, la récolte, commencée en janvier 2002, est entièrement rentrée. Les fortes pluies de janvier/février ont crée pendant la moisson des conditions d’humidité, qui ont affecté la qualité obtenue du maïs récolté davantage que la quantité. La production nationale de maïs pour 2002 est estimée provisoirement à 11,1 millions de tonnes, soit 21 pour cent de plus que l’année dernière. Le pays ne produit pas de blé.

Conséquence de la faible production de paddy, les importations de riz pendant la campagne de commercialisation 2002/03 (avril/mars) devraient augmenter. Pour le moment, on prévoit d’importer 3 millions de tonnes de riz, soit un million de tonnes par l’intermédiaire de l’organisme national de planification de la logistique (BULOG), et le reste par l’intermédiaire de négociants privés. Des importations de blé et de maïs seront également requises.

IRAN, RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D' (12 avril)

Après trois années de sécheresse catastrophique, les précipitations ont été plus abondantes cet hiver dans la majeure partie du pays, même si dans les principales régions productrices de blé (non irrigué), le niveau pluviométrique reste en dessous de la moyenne. Au début avril, de fortes pluies et des inondations dans la province centrale d’Ispahan ont gravement endommagé sur le plan local les biens, les infrastructures, les terres et les arbres fruitiers. Cependant, d’une manière générale, le blé et l’orge semés en septembre/octobre 2001 ont bénéficié d’une amélioration des conditions météorologiques. Les prévisions provisoires concernant les récoltes sont de 8,5 millions de tonnes pour le blé et 2 millions de tonnes pour l’orge, chiffres inférieurs à la normale, mais marquant une nette amélioration par rapport à la mauvaise récolte de l’année dernière, (7,5 millions de tonnes de blé et 1,65 million de tonnes d’orge). Les cultures de riz sont semées de la mi-avril à juin et récoltées d’août à fin novembre. Les chiffres de production dépendront du degré de reconstitution des bassins de rétention des eaux d’irrigation à la suite des récentes précipitations.

Après l’amélioration de la production céréalière, les besoins en importations pendant la campagne de commercialisation à venir devraient diminuer par rapport à la moyenne triennale (9,9 millions de tonnes). Ces niveaux élevés d’importations sont imputables à trois années consécutives de sécheresse et à la présence d’une population de plus de 2,5 millions de réfugiés (2,3 millions venus d’Afghanistan et 0,2 million d’Iraq et d’autres pays).

IRAQ * (3 avril)

Malgré une amélioration des précipitations par rapport aux trois années précédentes, les perspectives pour les cultures d’hiver 2002 restent incertaines. La production céréalière sera affectée par les graves pénuries d’engrais, le manque de pièces de rechange pour machines agricoles et l’insuffisance d’autres intrants agricoles. La production de céréales (principalement le blé et l’orge) en 2001 est estimée à 1,4 million de tonnes, soit 21 pour cent de moins que la moyenne.

L’importation de céréales en vertu de la Résolution 986 du Conseil de sécurité (Programme pétrole-contre-vivres) a permis d’améliorer sensiblement la situation générale des disponibilités alimentaires, mais les problèmes de la malnutrition demeurent graves.

ISRAËL (3 avril)

Les perspectives concernant la récolte de blé 2002, qui a lieu à partir d’avril-mai, restent favorables grâce aux bonnes précipitations enregistrées pendant la période de croissance. La production de blé de la campagne 2001 est estimée à 150 000 tonnes, soit 30 pour cent de plus que la moyenne quinquennale.

Les prévisions concernant les importations de céréales en 2001/02 (octobre-septembre) s’établissent à 2,8 millions de tonnes, soit 2,5 pour cent de plus que l’année précédente.

JAPON (4 avril)

La production céréalière du Japon ne couvre qu’environ un quart des besoins nationaux. Le riz, qui représente 90 pour cent de la production céréalière, est semé de la mi-mai à juillet et récolté en septembre-novembre. Pour réduire les stocks de riz de report et diversifier la production, le gouvernement a introduit en 1995 le Programme d’ajustement de la superficie des rizières. Depuis, la superficie consacrée aux cultures de riz a diminué de 2 pour cent et la production de 3 pour cent. La récolte de riz de la campagne 2001 destinée à être consommée pendant la campagne de commercialisation 2001/02 (octobre-septembre) est estimée à 8,2 millions de tonnes (riz usiné), contre 8,6 millions de tonnes pour l’année précédente. Le blé cultivé au Japon est du blé d’hiver, semé en octobre-novembre et récolté en juin-juillet. Les prévisions initiales concernant la production de blé 2002 s’établissent à 0,7 million de tonnes. La quantité de céréales secondaires – orge principalement – produite chaque année est de 0,2 million de tonnes.

Le Japon est le premier importateur mondial de céréales. Pour la campagne de commercialisation 2001/02 (octobre-septembre), les prévisions concernant les importations de céréales s’établissent à 5,9 millions de tonnes de blé, 16,1 millions de tonnes de maïs et environ 4 millions de tonnes d’autres céréales secondaires.

JORDANIE (3 avril)

L’épaisse couche de neige qui a recouvert les champs début janvier et les pluies tombées de mars, après une courte période de sécheresse en février, ont amélioré les perspectives des cultures de céréales d’hiver 2002, moissonnées à partir du mois de mai. Elles ont représenté un répit bienvenu après la grave sécheresse qui avait sérieusement gravement frappé les secteurs de la culture et de l’élevage au cours des trois années précédentes.

La production globale de blé et d’orge en 2001 a été estimée à 20  000 tonnes, chiffre inférieur d’environ 52 pour cent au chiffre de la récolte, déjà réduite, de l’année précédente. La production céréalière nationale ne permet de satisfaire qu’une petite partie des besoins de consommation. Les prévisions concernant les importations de blé en 2001/02 (juillet-juin) s’établissent à 800  000 tonnes, soit une légère hausse par rapport à l’année dernière. Les importations de céréales secondaires devraient atteindre, selon les prévisions, 1,2 million de tonnes, c’est-à-dire à peu près le même chiffre qu’en 2000/01.

KAZAKHSTAN (2 avril)

La campagne des semis de printemps a bien démarré grâce à la teneur élevée en humidité du sol et à des conditions météorologiques favorables. On estime que l’emblavure totale a augmenté de 143 000 hectares en 2002 par rapport à 2001. Selon les prévisions établies provisoirement par la FAO, la récolte de céréales de 2002 devrait atteindre quelque 16,6 millions de tonnes, soit environ 600 000 tonnes de plus que la bonne récolte de 2001. La production prévue pour cette année se décompose ainsi: de 13,5 millions de tonnes de blé, 2 millions de tonnes d’orge et 260 000 tonnes de maïs. La justesse de ces prévisions dépendra dans une large mesure de l’incidence des parasites et des maladies ainsi que des niveaux de précipitations à la fin de printemps et au début de la campagne d’été.

Le Kazakhstan a prévu d’exporter pendant la campagne de commercialisation 2001/02 (juillet-juin), 3,4 millions de tonnes de céréales dont près de 3 millions de tonnes de blé. Les stocks se sont accrus, passant de 1,5 million de tonnes pour la campagne de commercialisation 2000/01 à environ 5,5 millions pour la campagne 2002/02.

LAOS (24 avril)

Le riz, principale culture du pays, donne lieu à deux campagnes de production. Le riz de saison humide est semé en juin/juillet et récolté en octobre-novembre, et représente environ 85 pour cent de la production annuelle de riz. Le riz de saison sèche irrigué, semé en décembre-janvier et récolté en avril, qui est constitué intégralement de variétés à rendement élevé, prend une place de plus en plus importante. Les prévisions concernant la production de riz 2001/02 destinée à la consommation pour la campagne de commercialisation 2002 (janvier-décembre) s’établissent provisoirement à 1,32 million de tonnes (riz usiné), c’est-à-dire au même niveau que l’année précédente. Cette production couvre pratiquement les besoins de la consommation nationale. Cependant, les catégories pauvres de la population qui vivent pour l’essentiel dans les hautes terres, en n’ayant guère la possibilité d’accéder au riz, souffrent d’insécurité alimentaire chronique et ont régulièrement besoin d’une aide, tant comme celles dont les récoltes sont perdues pour cause d’inondation. Le PAM apporte son assistance sous la forme de projets "vivres-contre-travail" et d’opérations d’urgence.

LIBAN (3 avril)

Les perspectives de la récolte d’hiver 2002, qui sera rentrée en juin-juillet, restent favorables. La production de blé et d’orge de 2001, estimée à 60 000 et 28 000 tonnes respectivement, s’est maintenue à des niveaux similaires par rapport à l’année précédente. Le pays est très tributaire des importations (environ 90 pour cent) pour satisfaire la demande de riz, de sucre et de lait en poudre.

Les prévisions concernant les importations de céréales, principalement du blé, en 2001/02 (juillet/juin) s’établissent à 750 000 tonnes, chiffre similaire à celui de l’année précédente.

MALAISIE (27 mars)

La récolte de riz de la campagne principale est presque entièrement rentrée et les semis de la campagne secondaire sont en cours. Malgré une pluviométrie en dessous de la normale, qui a été préjudiciable aux cultures de riz non irrigué, la production de la campagne principale a été supérieure à celle de l’année dernière. Sous réserve de conditions météorologiques favorables pendant la campagne secondaire, les prévisions concernant la récolte de riz de 2001 s’établissent, pour une superficie moissonnée de 700 000 hectares, à 1,49 million de tonnes (riz usiné), chiffre qui est à comparer aux 1,38 million de tonnes produites en 2000 et aux 1,36 million de tonnes, niveau correspondant à la moyenne quinquennale. Par suite de l’augmentation de la production, la Malaisie couvre actuellement plus de 70 pour cent de ses besoins nationaux en riz, le reste étant couvert par les importations, qui devraient atteindre 600 000 tonnes, selon les prévisions pour 2002.

La Malaisie ne produit pas de blé et ne cultive que des quantités insignifiantes de maïs. Les besoins du pays en céréales sont couverts par les importations, estimées pour 2002 à 1,4 million de tonnes de blé et à 2,9 millions de tonnes de maïs.

MONGOLIE * (4 avril)

Les trente millions de têtes de bétail que compte la Mongolie et qui jouent un rôle fondamental dans l’état nutritionnel de la majorité de la population, continuent de souffrir gravement des rigueurs de l’hiver. Les températures de décembre 2001 étaient nettement en dessous des normales saisonnières et inférieures à celles de l’année précédente qui, conjuguées à de fortes chutes de neige, ont aggravé la situation des pasteurs vulnérables. Ceux-ci ont perdu de très nombreuses bêtes à cause de trois hivers rigoureux et de l’état des parcours imputable au surpâturage et au temps très sec de l’été dernier. Ces conditions ont contraint de nombreuses familles à se réfugier dans les centres urbains, frappés par déjà le chômage et dépourvus de services sociaux à même de les assister.

Le blé est pratiquement la seule céréale cultivée dans le pays. La production a progressivement diminué au fil des années, essentiellement à cause de la restructuration de l’économie. Sur une superficie de 650  000 hectares et une production de 700  000 tonnes au début des années 90, seuls 290  000  hectares, ayant donné lieu à une production de 191  000  tonnes ont été ensemencés en 2001. Les semis de blé de la campagne 2002 sont sur le point de commencer; la moisson se fera en septembre. Les prévisions s’établissent provisoirement à un niveau identique à celui de l’année dernière, soit à 190  000 tonnes. Elles représentent seulement 50 pour cent environ des besoins nationaux; les besoins restant à satisfaire pour l’année 2001/02 sont estimés à 202  000 tonnes. Il est également prévu d’importer 32  000 tonnes de riz. Les besoins en aide alimentaire sont de 40  000 tonnes, dont 31  000  tonnes ont été promises et livrées.

MYANMAR (16 avril)

La récolte de riz de saison sèche de la campagne 2001/02, semé en octobre-novembre 2001, est en cours. En temps ordinaire, elle représente environ 15 pour cent de la production annuelle. Compte tenu des conditions météorologiques favorables, on s’attend à une production proche de la moyenne. La principale culture de mousson, qui a été moissonnée en novembre 2001, était supérieure à la moyenne. Globalement, la production de riz de la campagne 2001/02 est estimée à 13,5 millions de tonnes (riz usiné) pour une emblavure de 6,4 millions d’hectares. Le blé et les céréales secondaires récoltés en novembre 2001 ont représenté une production de 85 000 et 530 000 tonnes respectivement.

Grâce à l’accroissement de la production de riz enregistré au cours des dernières années, la situation nationale des disponibilités alimentaires est positive. Le Myanmar, qui a été en son temps premier exportateur mondial de riz, n’a cessé d’accroître ses exportations ces dernières années. Pour la campagne commerciale 2001/02 (juillet-juin), le gouvernement prévoit que les exportations de riz pourraient atteindre 1 million de tonnes, contre 55 000 tonnes en 1999/2000 et 241 000 tonnes en 2000/01.

NÉPAL (24 avril)

La récolte du blé, semé en novembre-décembre 2001 pour la campagne 2001/02, est en cours. Eu égard aux conditions de croissance normales qui ont prévalu pendant cette campagne, on prévoit une production de 1,1 million de tonnes, chiffre légèrement inférieur à celui de l’année précédente. On estime à 2,8 millions de tonnes (de riz usiné) la récolte de novembre/décembre 2001, chiffre que l’on peut rapprocher des 2,7 millions de tonnes de l’année précédente. La production de céréales secondaires (maïs et millet) de 2001 a été de 1,8 million de tonnes. La production céréalière globale destinée à la consommation pour la campagne de commercialisation 2001/02 (juillet-juin) est de 5,7 millions de tonnes (en équivalent riz usiné).

Alors que cette production couvre largement les besoins nationaux en céréales, 42 pour cent de la population du pays, qui compte 22 millions d’habitants, vivent en dessous du seuil de pauvreté et dans l’insécurité alimentaire. Un certain nombre d’organismes d’aide, dont le PAM, apportent leur soutien aux groupes les plus vulnérables par le biais de projets d’aide alimentaire et de soins de santé; 100 000 réfugiés bhoutanais ont en outre besoin d’une assistance.

OUZBÉKISTAN * (3 avril)

Les perspectives concernant les cultures de céréales d’hiver, principalement du blé et de l’orge, se sont améliorées avec les précipitations de la fin d’hiver et du début de printemps, pour autant qu’on puisse établir des prévisions à ce stade encore précoce. Cependant, le niveau des fleuves, qui constituent la principale source d’irrigation, est encore en dessous de la moyenne, et l’on signale que les nappes phréatiques ne se sont pas suffisamment reconstituées en raison de trois années de sécheresse consécutives. Les prévisions pour 2002 s’établissent provisoirement à 3,8 millions de tonnes, soit près de 150  000 tonnes de plus que la récolte de 2001, qui avait été moins bonne à cause de la sécheresse. Les perspectives concernant la récolte de céréales de cette année pourraient s’améliorer à la faveur de nouvelles précipitations pendant le printemps et l’été et si le niveau des deux principaux fleuves, l’Amou-Daria et le Syr-Daria, remontait plus sensiblement. Les zones les plus touchées au cours des deux dernières années ont été les régions autonomes du Karakalpakie et du Khorize m, où une population importante a besoin d’une aide alimentaire d’urgence.

Les besoins d’ importations de céréales pour la campagne de commercialisation 2001/02 sont estimés à 1 million de tonnes. Les besoins d’aide alimentaire sont estimés à environ 162  000  tonnes, soit 60  000 tonnes de blé, 92  000 tonnes de riz et 10  000 tonnes de maïs.

PAKISTAN (12 avril)

La moisson des cultures de blé de la campagne 2001/02, dont les semis ont eu lieu en octobre-novembre 2001, est en cours. La plupart des cultures de blé sont irriguées, mais environ 15 à 20 pour cent sont des cultures sèches. On estime que l’emblavure a été ramenée à 8,3 millions d’hectares, principalement à cause des pénuries d’eau d’irrigation. De ce fait, la production de la campagne 2002, estimée à 19,2 millions de tonnes, est inférieure au niveau prévu, soit 20 millions de tonnes, ainsi qu’à la production record enregistrée en 2000, à savoir 21,1 millions de tonnes.

La production de riz est estimée à 3,5 millions de tonnes (riz usiné), soit environ un million de tonnes de moins que pour la précédente campagne, conséquence des pénuries d’eau d’irrigation et des effets conjugués d’une réduction des emblavures et d’une baisse des rendements. Les prévisions concernant la production s’établissent provisoirement à 3,5 millions de tonnes (riz usiné). La production des cultures de céréales secondaires, récoltées en septembre-octobre 2001, est estimée à 2,1 millions de tonnes.

Le Pakistan, depuis toujours exportateur de riz et importateur de blé, a exportaté du blé en 2000/01. Malgré la baisse de production enregistrée en 2002, les importants stocks de report dont il dispose permettront au pays de rester un exportateur net de blé en 2002/02 (mai-avril), mais à un niveau inférieur. Compte tenu de la mauvaise récolte de paddy enregistrée en 2001, qui marquait un recul par rapport à l’année précédente, les exportations de riz en 2002 devraient, selon les premières estimations, être ramenées à 1,5 million de tonnes, contre 2,4 millions de tonnes en 2001.

Cependant, d’importants groupes de personnes vulnérables, notamment les agriculteurs privés d’accès aux dispositifs d’irrigation, les éleveurs des régions pastorales touchées par la sécheresse et les petits producteurs de fruits qui ont perdu 60 pour cent de leurs arbres, ont besoin de vivres et d’autres formes d’assistance. Le 22 mars 2002, a été approuvée, une opération d’urgence du PAM qui porte sur une aide alimentaire aux victimes de la sécheresse dans les provinces du Baloutchistan et du Sindh. L’opération consistera à fournir 20 500 tonnes de céréales et d’autres vivres à 343 000 habitants des deux provinces.

PHILIPPINES (16 avril)

Le 6 mars 2002, un tremblement de terre d’une amplitude de 6,8 sur l’échelle de Richter a frappé le sud des Philippines. Sur l’île de Mindanao, importante zone de culture de riz, il a fait 15 morts et fortement endommagé les infrastructures; rien n’indique qu’il aura des répercussions graves sur la production vivrière.

La moisson du riz de la campagne secondaire est imminente. On prévoit une production de 3,1 millions de tonnes de paddy. Selon les dernières estimations, la production totale de paddy en 2001 aurait atteint 13,1 millions de tonnes (8,6 millions de tonnes de riz usiné), c’est-à-dire la troisième production record consécutive. Elle résulte de l’accroissement des emblavures sous irrigation et de l’augmentation des rendements imputable à une utilisation accrue de semences de riz hybride. Les semis de riz de la campagne principale 2002/03 devraient commencer à la fin avril. Établies sur la base de conditions de croissance normales, les prévisions concernant la production de paddy de la campagne 2002 s’établissent provisoirement à 13 millions de tonnes.

La production de maïs 2001/02 est estimée à 4,5 millions de tonnes pour 2,6 millions d’hectares, chiffre proche de celui de l’année précédente. Le pays ne produit pas de blé.

Le pays, qui était traditionnellement l’un des principaux producteurs de riz, est devenu ces dernières années un grand importateur net de riz, avec une moyenne d’importation sur cinq ans de 1 million de tonnes. Cependant, on estime qu’en raison de l’amélioration de la production de riz, les importations devraient diminuer par rapport à ce niveau élevé. Pour 2001/02, le gouvernement estime les besoins d’importations à 390 000 tonnes, et un appel d’offres a été lancé. Comme le pays ne produit pas de blé, ses besoins sont couverts par les importations, estimées à 3 millions de tonnes pour 2001/02, c’est-à-dire autant que l’année dernière. On prévoit aussi d’importer 600 000 tonnes de maïs.

RÉPUBLIQUE KIRGHIZE (3 avril)

Les perspectives concernant les cultures de la campagne 2002 sont bonnes, et la récolte de céréales devrait se maintenir au niveau de 2001, soit 1,8 million de tonnes, qui correspondait à une forte reprise. Le Kirghizistan a maintenu, voire légèrement étendu, les emblavures sous céréales d’hiver, et prévoit d’étendre en 2002 les superficies sous céréales de printemps et d’été par rapport à 2001; l’extension avait alors été notable. Cette année, les superficies sous coton devraient diminuer de 2 000 hectares, tandis que les superficies sous betterave sucrière vont être réduites de 5 400 hectares par rapport à 2001. Les besoins nationaux en céréales avoisinent 1,9 million de tonnes. En conséquence, les besoins en importations de céréales pour la campagne de commercialisation 2001/02 sont estimés à 165 000 tonnes.

SRI LANKA (25 mars)

En 2001, une pluviométrie nettement inférieure à la normale a provoqué une baisse de la production de riz, notamment dans sept districts du sud. On estime à 1,6 million le nombre de personnes touchées, dont 300 000 ont besoin d’une aide alimentaire. Une opération d’urgence du PAM, qui doit permettre de fournir 22 680 tonnes de céréales et d’autres vivres, est en cours pour satisfaire les besoins immédiats.

Le riz maha, principale culture du pays, semé en octobre/novembre 2001, a été récolté. Après un démarrage normal de la campagne de mousson, les longues périodes de sécheresse qui ont suivi en janvier et dans la seconde moitié de février 2002 ont réduit le potentiel de production. Ainsi, la production ne devrait pas dépasser la récolte maha de l’année dernière qui, avec 1,1 million de tonnes (riz usiné), avait diminué à cause de la sécheresse. En supposant des conditions de croissance moyennes pour la culture de yala, qui sera moissonnée en août-septembre 2002, la production nationale totale de riz en 2002 devrait atteindre, selon les premières estimations, 1,8 million de tonnes (riz usiné), soit à peu près autant qu’en 2001.

SYRIE (3 avril)

Compte tenu des abondantes pluies tombées pendant les mois d’hiver, notamment dans les parties occidentales du pays, et des disponibilités suffisantes d’intrants agricoles, les perspectives concernant les cultures de blé et d’orge, dont la moisson commence en mai, sont favorables. On estime que la production de blé en 2001 aura augmenté d’environ 1,8 million de tonnes pour s’établir à un niveau record de 4,5 millions de tonnes. La production d’orge a sensiblement augmenté pour atteindre 1,3 million de tonnes, soit près de deux fois la moyenne quinquennale.

La Centrale de traitement et de commerce des céréales (HOBOOB) a acheté aux agriculteurs 3,5 millions de tonnes de blé, chiffre qui représente 84 pour cent des achats de l’année précédente. Les prévisions concernant les importations de blé et de riz pour 2001/02 (juillet-juin) s’établissent à un total de 290 000 tonnes, soit presque autant que l’année dernière, et celles pour le maïs à 500 000 tonnes, soit environ 37 pour cent de moins que l’année précédente.

TADJIKISTAN * (3 avril)

On signale pour cette année une récolte supérieure aux récoltes de ces dernières années, réduites à cause de la sécheresse. Les prévisions concernant la récolte de céréales de 2002 s’établissent provisoirement à 400  000 tonnes, soit environ 100  000 tonnes de plus que celle de l’année précédente, qui n’avait pas été bonne à cause de la sécheresse. Cependant, les précipitations du printemps et de l’été et la fonte des neiges sont d’une importance cruciale pour que la récolte prévue se confirme. Il semblerait que la sécheresse ne soit peut-être pas terminée, que les nappes phréatiques ne seraient pas suffisamment reconstituées et que les fleuves n’aient pas encore leur débit normal. Même si la récolte prévue se confirme, le Tadjikistan aura tout de même besoin qu’une aide alimentaire ciblée sur les personnes vulnérables, les personnes déplacées sur le territoire et les victimes de la sécheresse. Les besoins en importations de céréales pour la prochaine campagne de commercialisation ont été estimés à 793  000 tonnes, dont 387  000 tonnes d’aide alimentaire.

THAÏLANDE (3 avril)

La récolte de riz de la campagne secondaire 2001/02, semée en janvier-février, va bientôt commencer. Une pluviométrie supérieure à la moyenne en décembre 2001 a assuré une bonne humidité du sol pour les semis. Cependant, la diminution des précipitations, qui ont été inférieures aux normales saisonnières, enregistrée de janvier à mars 2002, a été très préjudiciable pour les cultures non irriguées. Ainsi, les prévisions concernant la récolte à venir s’établissent à 5,7 millions de tonnes de paddy, soit 6 pour cent de moins que les 6,1 millions de tonnes produites l’année dernière. La récolte de riz de la campagne principale 2001/02, qui a été entièrement rentrée en janvier 2002, est estimée à 19,6 millions de tonnes de paddy. Au total, la production de paddy en 2001 est provisoirement estimée à 25,3 millions de tonnes, soit l’équivalent de 16,7 millions de tonnes de riz usiné, chiffre qui correspond à peu près à la production record de l’année précédente.

La Thaïlande, premier exportateur mondial de riz, a exporté en 2001 une quantité record de 7,52 millions de tonnes. Les prévisions concernant les exportations nationales de riz en 2002 s’établissent actuellement à 7 millions de tonnes, soit sept pour cent de moins que l’année dernière.

TIMOR ORIENTAL (3 avril)

Ce territoire, actuellement administré par l’Organisation des Nations Unies, n’est pas encore tout à fait remis des troubles civils qui avaient éclaté à la fin de 1999 après le vote à une majorité écrasante en faveur de l’indépendance vis-à-vis de l’Indonésie. Sur les 250 000 à 270 000 personnes qui ont fui le pays, on estime à environ 60 000 le nombre des réfugiés vivant encore dans des camps dans le Timor occidental indonésien. Par ailleurs, dans une étude réalisée récemment par la Banque mondiale, le PNUD et d’autres organisations internationales, on estime que 340 000 personnes sur une population totale de 0,8 million d’habitants sont pauvres et sous-alimentés. La communauté internationale continue d’apporter une aide à la réinstallation des rapatriés est-timorais.

Le maïs et le riz sont les principaux produits de première nécessité du pays, mais le manioc et la patate douce constituent une partie importante de l’alimentation, surtout pendant les années de sécheresse. La moisson des cultures de maïs, semées en novembre, va bientôt commencer, mais le riz de saison humide, semé en décembre-janvier, sera arrivé à maturité en mai-juin. On s’attend à une production proche de la moyenne.

Le 20 mai 2002, le Timor oriental deviendra officiellement une nation indépendante.

TURKMÉNISTAN (3 avril)

Les perspectives pour 2002 de la production céréalière, constituée essentiellement de blé, sont favorables et laissent augurer d’une récolte quasiment aussi bonne que celle de l’année précédente. Une amélioration des précipitations, qui restent cependant inférieures à la moyenne, et une extension des emblavures de blé pourraient permettre au pays d’obtenir une aussi bonne récolte de céréales que l’année dernière, soit 1,6 million de tonnes. Le Turkménistan est très tributaire des fleuves Amou-Dariar et Murghab pour sa production vivrière. Les précipitations et la fonte des neiges en amont et les débits des fleuves qui en résultent sont d’une importance capitale pour la production vivrière du pays. Certaines pénuries alimentaires ont été signalées l’année dernière en mai dans la province Mary (limitrophe de la République islamique d’Iran et de l’Afghanistan) et à Dashagouz (limitrophe de la région du Karakalpakie, située en Ouzbékistan).

TURQUIE (3 avril)

Les perspectives concernant les cultures d’hiver pour 2002, qui seront moissonnées à partir de juin, sont favorables. Les chutes de pluies et de neige satisfaisantes de l’hiver permettant d’escompter des productions élevées, après trois mauvaises campagnes consécutives. La production de blé en 2001 est estimée à 16 millions de tonnes, soit environ 24 pour cent de moins qu’en 2000 en raison du temps sec et chaud et des faibles disponibilités de semences de haute qualité. La production d’orge, estimée à 6,9 millions de tonnes, a été inférieure de 0,5 million de tonnes à celle de 2000. La production de céréales secondaires (essentiellement de l’orge et du maïs) a diminué d’environ 594 000 tonnes pour s’établir à 9,4 millions de tonnes. Les prévisions concernant la production de paddy s’établissent à 300 000 tonnes, chiffre similaire à celui de l’année précédente.

Les prévisions concernant les importations de blé en 2001/02 (juillet-juin) s’établissent à 1,3 million de tonnes, contre 0,4 million de tonnes, selon les estimations pour l’année dernière. Toujours selon les prévisions, les importations de maïs devraient aussi augmenter, de 150 000 tonnes, pour s’établir à 950 000 tonnes. Les exportations de blé et d’orge de la période juin 2001/juin 2002 devraient diminuer fortement.

VIET NAM (2 avril)

La récolte du riz d’hiver/printemps est en cours dans les régions du sud, où la diminution du niveau des pluies par rapport à la normale n’a eu qu’un effet insignifiant sur les cultures. La production est estimée à un niveau légèrement inférieur à celui de 2001. Dans les régions du nord, les chutes de pluies ont été généralement supérieures à la normale. Il est donc permis d’espérer une bonne récolte. Les prévisions concernant la production globale de paddy, toutes campagnes 2002 confondues, s’établissent provisoirement à 32,3 millions de tonnes, chiffre très légèrement supérieur aux 31,9 millions de tonnes produites en 2001.

Le Viet Nam, deuxième exportateur mondial de riz, prévoit d’exporter environ 3,8 millions de tonnes de riz en 2002, contre 3,5 millions de tonnes en 2001. Cependant, le marché est très tendu en raison des efforts faits par l’Inde pour réduire ses stocks de riz. Pendant le premier trimestre de 2002, les exportations de riz du Viet Nam ont fortement diminué. En conséquence, les exportations de riz devraient se situer en dessous de l’objectif en 2002.

YÉMEN (3 avril)

Les pluies et les températures seraient normales dans leur ensemble pour les cultures de sorgho et de millet. La production céréalière de 2001 est estimée à environ 700 000 tonnes, soit un pour cent de plus que l’année précédente.

À la suite de plusieurs mois de pluie successifs, un petit nombre d’invasions acridiennes pourraient se produire.

Les importations de céréales, principalement du blé, pour la campagne 2001 sont estimées à environ 2,4 millions de tonnes, soit une augmentation de 9 pour cent par rapport à 2000.

AMÉRIQUE CENTRALE (y compris les Caraïbes)

COSTA RICA (18 avril)

On prépare actuellement les terres en vue des semis de céréales et de haricots de la campagne principale 2002/03, qui débuteront en avril/mai avec l'arrivée des pluies. La superficie ensemencée devrait dépasser celle de l'année dernière, réduite du fait de la sécheresse. En 2001, la récolte de paddy (la principale céréale), a été inférieure à la moyenne; aussi s’attend-on à ce que les importations de riz pour la campagne de commercialisation 2002 (janvier/décembre) atteignent quelque 65 000 tonnes, contre 55 000 tonnes en 2001. Ce chiffre s’explique par la forte demande intérieure dont fait l’objet cet aliment de base, qui tient une grande place dans le régime alimentaire de la population.

CUBA (20 avril)

Dans l’ouest et le centre du pays − sauf dans certaines zones de la province centrale de Cienfugos − on signale des pluies normales ou supérieures à la normale pour le mois de mars; dans le reste de l'île, en revanche, les précipitations sont restées inférieures à la moyenne. Cette pénurie d'eau a ralenti la croissance du paddy d'hiver dont la récolte est sur le point de commencer. Par ailleurs, la récolte de la canne à sucre qui représente une importante source de devises étrangères, se poursuit actuellement; elle devrait s'achever normalement en mai. D'après les prévisions officielles, elle atteindra 3,6 millions de tonnes, chiffre qui est à comparer aux 3,5 millions de tonnes récoltées en 2001.

Les travaux de préparation du sol sont en cours en vue des semis de céréales de la campagne principale 2002/03, qui démarrera à la faveur des pluies attendues fin avril ou début mai.

EL SALVADOR (24 avril)

La préparation des sols pour les cultures de céréales et de haricots de la campagne principale 2002/03 a démarré dans des conditions météorologiques à peu près normales. L'arrivée des premières pluies, attendues à la fin d'avril, devrait donner le signal du début des semis. On prévoit cette année un redressement de la production, celle de l'année dernière ayant gravement pâti d’une longue période de sécheresse. Les approvisionnements alimentaires sont précaires à l'heure actuelle et le demeureront sans doute jusqu'aux récoltes du mois d'août. Dans les campagnes, les possibilités de trouver un emploi ailleurs que dans l’agriculture sont quasi inexistantes. Aussi les quelque 10 000 familles touchées par la sécheresse auront-elles besoin d'une aide alimentaire jusqu'en août. La communauté internationale continue également d’aider environ 16  500  ménages victimes des tremblements de terre qui ont secoué le pays l'année dernière.

GUATEMALA (19 avril)

On prépare maintenant les terres en vue des semis des céréales et des haricots de la campagne principale 2002/03, qui débuteront avec l'arrivée des pluies fin d'avril. Les récoltes de la campagne principale ont beaucoup diminué en raison de la sécheresse, mais la situation s'est partiellement rétablie grâce aux bonnes récoltes de la campagne secondaire. Il n'empêche que les approvisionnements alimentaires sont encore fragiles dans les régions les plus touchées, où la communauté internationale continue de fournir de l'aide. Sur 102 communes, 88 ont été retenues aux fins de cette assistance. Au total, 155  000  personnes reçoivent des secours alimentaires, dont environ 60 000 enfants souffrant de malnutrition. En outre, dans les plantations de café, un grand nombre de travailleurs ont été mis au chômage ou n'arrivent pas à gagner leur vie en raison de la crise provoquée dans l'industrie du café par la chute des cours mondiaux.

HAÏTI (20 avril)

Les semis de maïs et de sorgho de la campagne 2002/03, tributaires des pluies, ont été effectués par temps plutôt sec, alors que les semis de paddy, une culture importante, sont en cours dans des champs irrigués. Pour le maïs et le riz, on prévoit des emblavures de superficie moyenne. L'aide alimentaire internationale continue d’être dispensée dans le cadre de développement aux groupes les plus vulnérables, surtout dans les régions les plus pauvres du nord et du nord-ouest frappées par la sécheresse, où l'on signale une hausse du prix des aliments de base (bananes, haricots, maïs).

HONDURAS (20 avril)

On a entamé, par temps généralement sec, les travaux de préparation du sol en vue des semis des céréales et des haricots de la campagne principale 2002/03, qui démarreront à l'arrivée des pluies, fin avril. Les rendements devraient s'avérer supérieurs à ceux de l'année dernière, une grave sécheresse ayant réduit considérablement les récoltes de 2001, particulièrement celles de la campagne principale. On craint néanmoins que la situation alimentaire demeure tendue jusqu'aux nouvelles récoltes, prévue pour août. La communauté internationale vient en aide aux populations les plus gravement frappées par la sécheresse dans les départements de Choluteca, Francisco Morazán, Intibuca, Valle, Comayagua et El Paraiso, dans le sud.

MEXIQUE (16 avril)

On s'apprête maintenant à moissonner le blé irrigué de la campagne 2002 dans les principales zones agricoles du nord-ouest, à savoir les États de Sonora, Sinaloa et Basse California. Les perspectives sont bonnes et l'on prévoit pour le moment un volume avoisinant les 3,2 millions de tonnes. Dans les grands États producteurs de Jalisco, Mexico, Michoacá, Chiapas et Puebla, où est concentré l'essentiel de la production, le sol est actuellement préparé, sous un ciel clément, en prévision des importantes cultures de maïs de la campagne printemps-été. Les superficies ensemencées devraient dépasser les chiffres atteints l'année dernière, déjà satisfaisants, grâce au soutien accordé aux cultivateurs par l’État.

NICARAGUA (3 avril)

La préparation des sols a commencé pour les cultures de céréales et de haricots de la campagne principale 2002/03, dont les semis ont normalement lieu fin avril à l’arrivée des pluies saisonnières. Une reprise est prévue pour l’ensemble de la production. L’année dernière, les rendements étaient restés inférieurs à la moyenne, les plus importantes cultures (celles de la campagne principale) ayant été touchées par une grave et longue sécheresse, et les cultures secondaires, par les fortes pluies et les inondations ayant accompagné l’ouragan Michelle en novembre. Malgré ce revirement probable, les ruraux éprouvés par la sécheresse continueront probablement d’avoir besoin d’une aide alimentaire jusqu’au début des récoltes de la campagne principale prévues pour août. La situation est aggravée par la mise au chômage d’un grand nombre de travailleurs dans les plantations de café ou par l’impossibilité pour d’autres de gagner leur vie en raison de la chute des prix du café sur le marché international.

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE (20 avril)

Les semis du maïs et du sorgho de la campagne principale 2002/03 ont débuté. La grande récolte de paddy de cette année devrait commencer en mai et, selon les estimations, présenter des volumes supérieurs à la moyenne.

Les importations de blé et de maïs pour la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin) sont estimées pour le moment à 320 000 et 700 000 tonnes respectivement, des volumes inchangés par rapport à l'année dernière. Il faut des quantités relativement importantes de blé pour répondre à la forte demande émanant du secteur des aliments pour la volaille.

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (24 avril)

L’amélioration des conditions météorologiques a favorisé la croissance du maïs de la campagne 2001/02 malgré la perturbation des semis qui a entraîné un net recul des superficies à la suite d’une période de fortes pluies (octobre à décembre) et de plusieurs semaines de temps sec en février. La récolte est en cours dans les grandes zones agricoles du nord de la province de Buenos Aires, de Santa Fe et de Cordoba, où les rendements dépassent pour le moment les prévisions. À la fin de mars, on avait engrangé environ 15 pour cent de la récolte de maïs. La production est maintenant estimée à quelque 12,5 millions de tonnes, un progrès par rapport aux chiffres avancés antérieurement, mais qui reste inférieure à la moyenne des cinq dernières années. Les bonnes conditions météorologiques ont également été bénéfiques pour le paddy, dont la récolte, en cours s’annonce moyenne.

BOLIVIE (4 avril)

Les conditions météorologiques sont redevenues normales en mars après un mois de février marqué par de fortes pluies et des inondations qui ont perturbé les premières cultures de céréales et de pommes de terre, qui correspondent à la campagne principale 2002, notamment dans l’important secteur céréalier de Santa Cruz, à l’est. Les opérations agricoles ont donc pu reprendre et la récolte ne saurait tarder. Les perspectives sont incertaines, actuellement quant aux rendements des cultures endommagées par les rigueurs de l’hiver.

BRÉSIL (24 avril)

Les semis de blé de la campagne 2002 ont démarré dans les principales régions productrices du sud. Les surfaces cultivées devraient augmenter dans les États de Parana, Santa Catarina et Rio Grande do Sul à la faveur d’un relèvement des prix minimums récemment décrétée par le gouvernement. Cette majoration pourrait d’ailleurs inciter des États non producteurs − Goias, Mato Grosso, Mato Grosso do Sul et Sao Paulo − à se lancer dans la culture du blé. On prévoit que la production totale de cette céréale en 2002 dépassera la normale pour atteindre près de 3,7 millions de tonnes. En ce qui concerne le maïs, la récolte 2002 est commencée, mais la production devrait marquer un recul par rapport au chiffre record atteint l’année dernière; en effet, on rapporte dans les grands États producteurs de Rio Grande do Sul et Santa Catarina, des pertes importantes dues au temps sec qui a ralenti la croissance des plants, principalement en décembre et janvier. À cela s’ajoute la décision prise par beaucoup de producteurs d’abandonner le maïs au profit du soja. Pour compenser la baisse de la production totale de maïs, le gouvernement veut encourager les agriculteurs à accroître leurs semis de la campagne secondaire (safrihna). La production de 2002 s’annonce supérieure à la moyenne, mais inférieure au record de 41,5 millions de tonnes enregistré en 2001. Quant à la récolte de paddy de la campagne 2002, actuellement bien avancée, on estime qu’elle totalisera environ 7,7 millions de tonnes (riz usiné), soit 11 pour cent de plus qu’en 2001.

CHILI (4 avril)

La moisson de blé de la campagne 2001 est terminée et les estimations provisoires indiquent une production de 1,8 million de tonnes, donc supérieure à la moyenne. La récolte de maïs 2002 est en cours, selon les premières estimations, la production serait d’environ 676 000 tonnes, chiffre légèrement inférieur aux quantités normales.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2001/02 (décembre/novembre) devraient tomber de 580 000 tonnes, volume enregistré pour la même période un an plus tôt, à 300 000 tonnes. Quant aux importations de maïs pour l’année 2002/03, leur volume devrait avoisiner le chiffre de l’année précédente, soit 1,1 million de tonnes.

COLOMBIE (4 avril)

La récolte des céréales de la campagne secondaire 2001 est achevée. Les productions de blé et de maïs sont moyennes ou supérieures à la moyenne. La production de paddy est légèrement à moyenne également. Pour la campagne 2002, les semis de céréales vont bientôt commencer et l’on estime actuellement que les emblavures augmenteront grâce, notamment, aux bonnes conditions météorologiques et aux mesures incitatives mises en place par le gouvernement.

La communauté internationale fournit une aide alimentaire aux personnes déplacées à l’intérieur du pays à la suite des troubles civils.

ÉQUATEUR (19 avril)

Les pluies abondantes, les inondations et les glissements de terrain qu’elles ont entraîné, qui se sont produits à la fin février et durant les deux premières semaines de mars dans les provinces d’El Oro, Guayas et Manabi ont fait de nombreux morts et laissé plus de 400 familles provisoirement sans abri. Des secours et de l’aide alimentaire ont été acheminés. Dans les régions touchées, la récolte de paddy a été perturbée et la récolte dans ces provinces du maïs a dû être retardée. On ne connaît pas encore l’étendue des dommages aux cultures, mais les rapports indiquent des pertes possibles. Les cultures de paddy et de maïs avaient déjà subi les effets du temps sec en 2001 et au début de cette année. On signale aussi des dégâts dans l’important secteur du café. Le gouvernement a décrété l’état d’urgence dans les régions éprouvées.

PÉROU (20 avril)

Les fortes pluies et les inondations qui ont frappé le nord du pays, en particulier le département de Piuras, ont touché des milliers de personnes et fait des centaines de sans-abri. Les rapports officiels font état de dommages aux cultures de paddy et de coton. Pour ce qui est du blé, les semis de la campagne 2002 sont terminés et occupent une superficie légèrement plus grande qu’en 2001; la récolte commencera au début de mai. Selon les premières estimations, la production pourrait excéder la moyenne et atteindre 190 000 tonnes. Le plus gros des semis de maïs blanc a été effectué (août à décembre 2001) sur des surfaces légèrement réduites par rapport à l’année dernière. On signale aussi une réduction des surfaces consacrées au maïs jaune durant la même période. Les semis de maïs, jaune ou blanc, se pratiquent presque toute l’année bien que, pour le maïs blanc, l’essentiel des opérations soit concentré durant la période août/janvier. Les superficies ensemencées en maïs jaune dans les mois suivants devraient néanmoins augmenter et même dépasser le niveau, déjà supérieur à la moyenne, atteint en 2001. En ce qui concerne le paddy irrigué, les emblavures pour la même période (août à décembre) sont en forte augmentation par rapport à 2001; elles représentent quelque 40 pour cent des semis annuels. Les prévisions actuelles indiquent qu’au total les semis seront en hausse par rapport à 2001.

URUGUAY (4 avril)

Les travaux de préparation du sol ont commencé en vue des semis de blé de la campagne 2002, et l’on prévoit une légère expansion des emblavures par rapport à l’année dernière. La récolte de maïs de la campagne 2002 est avancée; selon les prévisions actuelles, la production se rapproche de la moyenne. Quant au paddy, culture importante dont la récolte est en cours, on estime que son volume atteindra à peu près le million de tonnes enregistré l’année dernière, volume qui est inférieur à la moyenne.

VENEZUELA (4 avril)

Les semis des céréales secondaires et du paddy de la campagne 2002 viennent de démarrer et l’on prévoit que les superficies ensemencées approcheront de la moyenne des cinq dernières années. Dans le cas du paddy, on annonce un recul par rapport à 2001.

EUROPE

COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE (2 avril)

En 2002, la production de blé devrait augmenter de 10 pour cent par suite de l’accroissement important des surfaces ensemencées l’automne dernier, en général aux dépens d’autres céréales d’hiver. C’est en France et au Royaume-Uni qu’on observe la plus forte expansion des champs de blé, mais une forte tendance en ce sens a été signalée chez d’autres grands producteurs dont l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. L’hiver plutôt doux a par ailleurs favorisé la croissance des cultures dans la plus grande partie de la Communauté; les perspectives sont donc bonnes en général. Le gros des céréales de printemps sera semé dans les semaines qui viennent. Le temps généralement sec qui a prévalu à la fin du mois de mars a facilité les travaux agricoles un peu partout; il est arrivé particulièrement à point nommé en Allemagne, où les précipitations avaient pendant un temps été excessif.

ALBANIE (4 avril)

D’une manière générale, des conditions météorologiques normales ont prévalu dans les grandes régions productrices de céréales d’hiver. Pour le blé, principale culture, on annonce des rendements proches de la moyenne des dernières années, soit de 300 000 à 350 000 tonnes.

BÉLARUS (2 avril)

Selon les dernières informations disponibles, les céréales d’hiver, blé et seigle en particulier, n’ont pas été gravement endommagées par les gelées et la persistance de la neige. Les semis de printemps sont très en avance sur le calendrier et tout laisse croire que les récoltes seront bonnes, comme l’année dernière. La FAO estime actuellement le rendement en céréales pour la compagne 2002 à 5,2 millions de tonnes, dont 0,8 million de tonnes pour le blé, 1,7 million de tonnes pour l’orge, et 1,6 million de tonnes pour le seigle. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2001/02 sont estimés à 717 000 tonnes, contre 681 000 tonnes l’année précédente.

BOSNIE-HERZÉGOVINE (3 avril)

Les derniers rapports laissent prévoir une récolte céréalière de 1,1 million de tonnes cette année, soit presque 100 000 tonnes de plus qu'en 2001; les inondations et la grêle avaient endommagé les cultures. La production dépendra des conditions météorologiques, car les inondations et la grêle frappent généralement à la fin du printemps et en début d'été. Le volume total requis pour la consommation intérieure étant estimé à 1,3 million de tonnes, les importations de la prochaine campagne de commercialisation s'élèveront normalement à 230 000 tonnes, dont 80 000 tonnes d'aide alimentaire.

BULGARIE (3 avril)

Le temps sec sévit généralement dans le pays pour la deuxième année consécutive. Malgré une bonne couche de neige en décembre et au début de janvier et de fortes pluies à la mi-mars, l'indice d'humidité des sols signalé à la fin de mars était inférieur à l’indice déjà insuffisant de l'année précédente. Le temps sec, conjugué avec les températures anormalement chaudes observées depuis la mi-janvier, a affaibli la résistance des cultures d'hiver, les rendant plus vulnérables aux éventuels coups de froid. Les rapports officiels indiquent que les surfaces ensemencées l'automne dernier en céréales d'hiver (blé et orge surtout) ont augmenté d'environ 5 pour cent; par contre, dans bien des régions, les semis ont dû être retardés et effectués par des temps généralement trop secs, comme l'année précédente. Bien que l'état de ces cultures ait été jugé satisfaisant à la fin de mars, de nouvelles pluies sont nécessaires pour soutenir leur croissance au cours des prochaines semaines. La production de blé devrait égaler le niveau de l'année dernière. Enfin, les premières données disponibles indiquent que les emblavures de maïs de printemps diminueront, en raison de la persistance de la sécheresse et des médiocres rendements obtenus depuis deux ans. On se tournera vraisemblablement vers des cultures non céréalières comme le tournesol, qui résistent mieux à la sécheresse.

CROATIE (3 avril)

Les premiers rapports annoncent que la récolte céréalière de 2002, soit 3,1 millions de tonnes, sera équivalente à celle de 2001. Elle devrait inclure 912 000 tonnes de blé, 2 millions de tonnes de maïs et 165 000 tonnes d'orge. Les exportations de céréales pour la prochaine campagne de commercialisation sont estimées à 250 000 tonnes, soit 150 000 de maïs et 100 000 de blé.

ESTONIE (3 avril)

Les derniers rapports indiquent que la récolte céréalière devrait au moins égaler celle de l'année dernière et atteindre 579 000 tonnes. Les bons résultats de ces deux dernières années sont dus, notamment, au temps favorable et à un indice d'humidité des sols élevé. La demande intérieure totale de céréales est estimée à 0,8 million de tonnes et les besoins d'importation, pour la campagne de commercialisation en cours, à 283 000 tonnes, dont 147 000 tonnes de blé, 68 000 tonnes de maïs et 30 000 tonnes d'orge.

EX-RÉPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACÉDOINE (3 avril)

Des conditions météorologiques généralement satisfaisantes depuis les semis de céréales de l’automne laisseraient prévoir de meilleurs rendements en 2002, après deux années de temps sec. La production de blé, qui avait chuté d'un tiers environ l'année dernière, pourrait bien retrouver soit son volume normal, soit 300 000 tonnes, son volume normal. En revanche, à bien des endroits, surtout dans le nord-ouest du pays, la sécheresse et les conflits civils continuent d'entraver l'activité agricole.

FÉDÉRATION DE RUSSIE (2 avril)

Les semis de printemps ont démarré plus tôt que d'habitude et devraient couvrir un million d'hectares de plus qu'en 2001. Les emblavures de céréales d'hiver, quant à elles, sont en 2002 de 16,5 millions d'hectares, soit 3 millions de plus qu'il y a un an. Les pertes dues aux rigueurs de l'hiver et les surfaces replantées ont été négligeables et inférieures à la moyenne. D'après les estimations actuelles, le volume des récoltes s'élèverait à 87 millions de tonnes en 2002, soit presque 2 millions de tonnes de plus qu'en 2001, année qui avait été la meilleure depuis la fin de l'ère soviétique. Les exportations de céréales pour la campagne de commercialisation 2001/02 sont estimées à 4,5 millions de tonnes et les importations à 2,3 millions de tonnes. Les chiffres correspondants pour la campagne 2000/01 étaient de 1,3 et 2,6 millions de tonnes respectivement.

En Tchétchénie, les troubles civils et les opérations militaires continuent de perturber l’existence de la population et les activités agricoles. Le PAM et certaines ONG internationales continuent de procurer une aide alimentaire et non alimentaire d'appoint aux personnes déplacées à l'intérieur et aux réfugiés. Le PAM compte distribuer des vivres à environ 310 000 personnes en Ingoutchie et en Tchétchénie. Le programme d'urgence, mis en train en janvier dernier, devrait se poursuivre jusqu'à la fin de juin. Quelque 65 000 tonnes d'aide alimentaire auront alors été distribuées à environ 270 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays ou en situation alimentaire précaire.

HONGRIE (3 avril)

Selon les plus récentes estimations, on peut s'attendre à une réduction des surfaces ensemencées en céréales d'hiver − en dépit des bonnes conditions de semis enregistrées l'automne dernier − ainsi qu'à une baisse du rendement. Ce déclin s’explique en grande partie par l’accumulation des stocks imputables aux bonnes récoltes de l'année dernière, qui a fait chuter les prix. Le blé d'hiver couvrira environ 1,1 million d'hectares (contre 1,2 million en 2001) et l'orge d'hiver 220 000 hectares (contre 370 000). À la fin de mars, les conditions météorologiques continuaient d'être favorables bien que, dans le sud, d'autres précipitations soient souhaitables.

LETTONIE (3 avril)

Les surfaces plantées en céréales d'hiver sont comparables à ce qu’elles étaient en 2001; les pertes dues au froid ont été minimales; la plupart des cultures céréalières sont en bon état; et les semis de printemps progressent de façon satisfaisante. Se fondant sur ces données, la FAO estime à 894 000 tonnes, pour 2002, la production des 420 000 hectares ensemencés, ces deux chiffres étant du même ordre qu'en 2001. La production devrait comprendre 390 000 tonnes de blé, 260 000 tonnes d'orge et 120 000 tonnes de seigle.

LITUANIE (3 avril)

Les perspectives concernant les céréales d'hiver sont favorables et les semis de printemps ont commencé plus tôt que prévu grâce à de bonnes conditions météorologiques, à des pertes hivernales inférieures à la moyenne et à une bonne humidité des sols. La FAO prévoit donc que la récolte céréalière de 2002 atteindra environ 2,6 millions de tonnes, contre 2,5 millions de tonnes en 2001. Les exportations de ces denrées pour la campagne de commercialisation 2001/02 sont évaluées à 191 000 tonnes − composées principalement de blé (100 000 tonnes) et de seigle (80 000 tonnes) −, et les besoins d'importation à 113 000 tonnes.

MOLDOVA (2 avril)

En dépit d'un hiver rigoureux et de longues périodes de gelée, les pertes dues au froid n'ont pas été importantes et il semble que la récolte atteindra les niveaux encourageants de l'année précédente. À condition que les conditions météorologiques soient favorables durant la prochaine campagne, la république de Moldova devrait produire en 2002, 2,7 millions de tonnes de céréales, volume comparable à la production engrangée en 2001, mais supérieur de près de 750 000 tonnes à la moyenne des six dernières années. Bien que l'économie moldave soit principalement agraire, le pays demeurera en 2002/03 un importateur net de céréales, surtout de blé de catégorie alimentaire (20 000 tonnes) et, dans une moindre mesure, de riz (6 000 tonnes).

POLOGNE (3 avril)

Selon les derniers rapports, les cultures céréalières d'hiver occuperont les mêmes superficies qu'en 2001: environ 2,6 millions d'hectares pour le blé, 2 millions d'hectares pour le seigle et 1,1 million pour l'orge. Les conditions météorologiques se sont avérées favorables jusqu'à maintenant, si bien qu'on prévoit une récolte comparable à celle de l'an dernier.

RÉPUBLIQUE SLOVAQUE (4 avril)

On observe cette année une certaine contraction des emblavures de blé qui occupent actuellement 400 000 hectares environ. Les conditions météorologiques semblent satisfaisantes jusqu'ici.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (3 avril)

La superficie ensemencée de blé d'hiver est estimée à 840 000 hectares, superficie qui représente une baisse d'environ 4 pour cent sur l'année dernière et par rapport à la moyenne de ces dernières années. Toutefois, le niveau de la récolte globale de blé dépend de l’importance des semis de printemps qui se dérouleront au cours des prochaines semaines. L'année dernière, le blé de printemps couvrait environ 6 pour cent de la superficie ensemencée en blé. La principale céréale secondaire en République tchèque est l'orge; les emblavures d'orge d'hiver ont diminué (comme pour le blé) mais, comme le gros des semis se fait au printemps, les perspectives de production sont encore très incertaines.

ROUMANIE (3 avril)

En mars, dans l'est, de bonnes pluies ont amélioré aussi bien la croissance des céréales d'hiver que les perspectives pour les semis de printemps; néanmoins, le manque de précipitations se fait sentir actuellement, surtout dans l'ouest. Les rapports les plus récents font état d'une réduction sensible des semis de blé d'hiver effectués l'automne dernier; cette réduction est imputable en partie au mauvais temps, en partie à des mesures gouvernementales visant à soustraire une partie des terres à la production céréalière. Les superficies sous blé sont estimées à 2,16 millions d’hectares, soit 14 pour cent de moins qu'en 2001, et l’on s’attend que la production fléchisse dans la même proportion.

UKRAINE (2 avril)

Les cultures céréalières d'hiver ont subi cette année les conséquences d'une saison froide prolongée qui a entraîné de fortes attaques de gel à des étapes de croissance cruciales. De ce fait, la production d'hiver (blé, orge et seigle) pourrait ne pas dépasser 20,6 millions de tonnes, soit près de 3 millions de tonnes de moins que l'année précédente. Selon les données provisoires de la FAO, la récolte céréalière totale atteindrait cette année 33,8 millions de tonnes (dont 18,5 millions pour le blé, 8 millions pour l'orge et 3,2 millions pour le maïs), contre 36,7 millions de tonnes en 2001.

Les exportations céréalières de la campagne de commercialisation 2001/02 sont estimées à 8 millions de tonnes, et les importations à 220 000 tonnes seulement. L'année précédente, l'Ukraine avait exporté environ 1,7 million de tonnes de céréales et en avait importé 858 000 tonnes. La baisse des droits de douane consentie par l'Union européenne sur les céréales ukrainiennes a fortement stimulé les exportations cette année.

YOUGOSLAVIE, RÉPUPLIQUE FÉDÉRATIVE DE (SERBIE ET MONTÉNÉGRO) * (3 avril)

Les perspectives de production céréalières sont bonnes cette année; la récolte devrait en effet selon toute vraisemblance égaler les 8,8  millions de tonnes enregistrées en 2001, année marquée par une nette reprise. Le mauvais temps qui a sévi en hiver dernier a contrecarré l’expansion prévue des emblavures (en particulier de blé), qui aurait entraîné une hausse considérable de la production en 2002. Tout indique que si les quantités de semences et de fertilisants disponibles sont suffisantes et les conditions météorologiques favorables, la récolte de cette année sera aussi abondante, sinon plus, que celle de l'année dernière. En 2001, la production se composait de 2,9  millions de tonnes de blé, 5,5  millions de tonnes de maïs et 303  000 tonnes d'orge. La consommation intérieure se situant autour de 8,2 millions de tonnes, on estime à 700  000 tonnes (400  000 de blé, 300  000 de maïs) les exportations de céréales pour la campagne de commercialisation 2001/02.

Le PAM a prolongé son programme d'assistance alimentaire d'urgence, auquel il mettra progressivement fin d'ici à décembre 2002. Il apporte actuellement des secours à environ 575  000 personnes, dont 215  000 sont des réfugiés et 360  000 des personnes socialement vulnérables. Au milieu de l'année, ces derniers ne compteront plus parmi les bénéficiaires du programme conjoint.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (2 avril)

Au Canada, les semis de blé de 2002 devraient se dérouler pour l'essentiel entre mai et juin. Selon les prévisions, encore provisoires, les emblavures de blé seraient légèrement réduite au profit d'autres céréales ou d'autres denrées. À supposer que le temps sec de l'année dernière fasse place à des conditions météorologiques normales, la production globale de blé devrait faire un grand pas en avant et représenter une hausse d’environ 12 pour cent par rapport à 2001. On prévoit d'autre part que les emblavures d'orge et d'avoine (les deux principales céréales secondaires) progresseront de 15 et 30 pour cent respectivement, et comme les rendements de ces cultures s'annoncent également en hausse, tout laisse présager une forte augmentation de la production totale de céréales secondaires en 2002.

ÉTATS-UNIS (28 avril)

Selon le rapport du Département américain de l'agriculture sur les perspectives de semis (28 avril), les superficies sous blé de la campagne 2002 diminueront d'environ 1 pour cent, totalisant 23,9 millions d'hectares, leur plus bas niveau depuis 1972. Les emblavures de blé d'hiver resteront quasiment inchangées, mais les emblavures de blé de printemps diminueront d'environ 3 pour cent par rapport à l'année précédente. En ce qui concerne les surfaces récoltées et les rendements, il est encore trop tôt pour avancer des prévisions sûres. Presque partout dans les Prairies, les cultures d'hiver ont pâti du temps sec qui prévaut depuis les semis de l'automne dernier; leur état, début avril, a été considéré comme un peu inférieur à la moyenne. Malgré tout, on ne craint pas que les pertes hivernales atteignent cette année le niveau exceptionnellement élevé observé en 2001. Pour autant que les conditions météorologiques restent normales jusqu'à la fin de la campagne, et que le rapport superficie récoltée/superficie ensemencée et les rendements de l’ensemble des cultures de blé soient comparables à la moyenne des trois dernières années, la production de blé en 2002 aux États-Unis pourrait augmenter de 5 pour cent et totaliser environ 56 millions de tonnes.

Certaines céréales secondaires précoces sont déjà en terre dans les régions du sud, mais dans les États producteurs (Corn Belt) le gros des semis de maïs ne démarre pas avant la fin d’avril. Le rapport du Département américain de l'agriculture sur les semis indique d’ores et déjà que les emblavures pourraient augmenter de 4 pour cent dans la majeure partie de ces régions productrices de maïs; l’année dernière, elles avaient au contraire marqué un recul à cause d’un excès de précipitations. La situation est tout autre pour le sorgho, dont les surfaces plantées devraient chuter de 12 pour cent. Dans le cas du riz, on s’attend à une baisse négligeable, inférieure à 1 pour cent.

OCÉANIE

AUSTRALIE (2 avril)

Les semis 2002 des campagnes principales de blé et de céréales secondaires devraient démarrer en mai. Les premières prévisions officielles font état d’une faible augmentation de la production de blé, qui passerait de 23,8 millions de tonnes en 2001 à quasiment 24 millions de tonnes en 2002. Ces chiffres très provisoires s’appuient sur l’hypothèse d’une progression de 2 pour cent des emblavures et du maintien des conditions météorologiques, dans la fourchette normale, qui conduiront à des rendements un peu plus faibles qu’en 2001. En revanche, on prévoit une contraction d’environ 2 pour cent des surfaces consacrées à l’orge d’hiver (la principale culture secondaire) à la suite de la récolte record engrangée l’année dernière. La plus grande partie des cultures mineures de céréales secondaires d’été de la campagne 2002, sorgho et maïs principalement, sera bientôt récoltée. Enfin, la production de sorgho pourrait chuter d’environ 13 pour cent et s’établir à 1,8 million de tonnes, en raison d’un recul des semis et du temps chaud et sec qui a prévalu en janvier dans certaines régions.

ÎLES COOK (31 mars)

Des mesures sanitaires sont encore en place pour limiter la propagation de la mouche à fruits à Rarotonga, l’île principale. Cet insecte est considéré comme l’un des pires ravageurs des cultures de fruits et de légumes. C’est à la fin de novembre que sa présence a été détectée pour la première fois mais il est réapparu au début de février, après quatre semaines d’absence; il menace maintenant de nouveau les cultures vivrières sur l’île.

FIDJI (28 mars)

Les fortes pluies et les inondations enregistrées à la fin février, notamment sur le nord-ouest de Viti Levu, la plus grande île de l’archipel, ont gravement endommagé les infrastructures rurales et les digues côtières. Les activités agricoles s’en sont également trouvées très perturbées dans le secteur de la canne à sucre: 15 000 tonnes, soit environ 5 pour cent de la récolte prévue pour l’année. De même, on signale d’importants dégâts dans les cultures de manioc et de légumes. Quelque 2 000 familles d’agriculteurs auraient été victimes des intempéries.

TONGA (28 mars)

Les secours (vivres et matériaux de construction) continuent d’arriver sur la petite île de Vava’u, que le cyclone "Waka" a dévastée au début de janvier. La tempête a détruit non seulement une grande partie des infrastructures rurales et des habitations mais aussi la plus grande partie des cultures vivrières de l’île.


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