FAO/SMIAR - Perspectives de l'Alimentation No.2 - mai 2002 - P.14

Graines oléagineuses, huiles et farines d’oléagineux ^1/

Le raffermissement du cours des huiles et des matières grasse se poursuit en 2001/02

La production mondiale de graines oléagineuses devrait s’accroître, soutenue notamment par l’essor des fèves de soja

Une baisse sensible de la production d’huiles et de matières grasses devrait s’accompagner de la croissance de celle des tourteaux et des farines d’oléagineux

La croissance de l’utilisation mondiale des huiles et des matières grasses pourrait être freinée par un problème de disponibilités, contrairement à celle des tourteaux et des farines qui pourrait connaître une forte progression

Baisse des stocks de clôture 2001/2002 pour les huiles et les matières grasses, légère hausse pour les farines.

Les échanges internationaux des huiles et des matières grasses et des farines d’oléagineux pourraient enregistrer une légère hausse

Les perspectives concernant la production mondiale de graines oléagineuses en 2002/03 laissent présager un possible recul

Le raffermissement du cours des huiles et des matières grasse se poursuit en 2001/02

Étant donné la rupture probable d’équilibre entre l’offre et la demande d’huiles et de matières grasses pendant la campagne en cours (octobre/septembre 2001/2002), les prix internationaux de ces produits devraient connaître un important redressement par rapport aux deux précédentes campagnes. Ce raffermissement des prix a en fait commencé dès la fin de la dernière campagne, période où, la croissance de la demande étant plus rapide que celle de l’offre, il a fallu puiser dans les stocks. Deux facteurs ont, toutefois, induit une léger fléchissement des cours au début 2002: la production de l’Amérique du Sud et les incertitudes suscitées par les nouvelles réglementations adoptées par la Chine touchant les importations d’organismes génétiquement modifiés (OGM), qui ont provisoirement suspendu le flux des importations. L’indice FAO du prix des huiles et des matières grasses indique, toutefois, que le cours de ces produits est plus élevé qu’en 2001 à la même époque: en avril 2002, la moyenne de l’indice était de 96 points, contre 77 en avril 2001.

Cours internationaux des produits dérivés des oléagineux

Dans le secteur des farines d’oléagineux, il est peu probable que la lente progression des prix amorcée à la fin de la dernière campagne se maintienne en 2001/02, même si le niveau actuel des prix, indiqué par l’indice FAO des prix des farines d’oléagineux, reste plus élevé qu’en 2001 à la même époque.

Parmi les facteurs qui devraient occasionner la hausse prévue du prix d’huiles et de matières grasses en 2001/02, il convient de citer: i) des stocks moins importants que ces dernières années; ii) la probabilité d’un recul - pour la deuxième année consécutive - de la production des graines à fort rendement d’huile et iii) une réduction de l’approvisionnement en huile de plame, phénomène qui s’accompagnera d’une augmentation de la demande - et par conséquent des prix - des huiles douces. ^2/ Deux sur trois de ces dernières ne devant être disponibles qu’en quantités limitées, la campagne sera marquée par une dépendance accrue du marché vis-à-vis de l’huile de soja. Les aléas de la production de cette dernière exerceront de ce fait une influence déterminante sur les prix.

La situation devrait être bien différente dans le secteur des tourteaux et des farines. Pendant la campagne, le cours des tourteaux et des farines devrait en effet être influencé par le fait que l’offre est nettement supérieure à la demande. La croissance prévisible des disponibilités en farine de soja - conséquence directe du rôle majeur que le soja est appelé à jouer dans la production d’huile - devrait largement suffire à compenser la réduction des disponibilités de certaines des autres principales farines d’oléagineux et être même supérieure à l’accroissement de la demande mondiale.

La production mondiale de graines oléagineuses devrait s’accroître, soutenue notamment par l’essor des fèves de soja

La production mondiale des sept principales graines oléagineuses devrait progresser de plus de 3 pour cent par rapport à 2000/01 et s’établir aux environs de 326 millions de tonnes. Pour la deuxième année consécutive, l’augmentation de la production de soja devrait largement suffire à compenser la baisse de rendement que devraient enregistrer la plupart des autres graines - notamment celles de colza et de tournesol. Cette situation est due principalement à la récolte exceptionnelle réalisée aux États-Unis et aux productions de l’Argentine et du Brésil, qui devraient également atteindre un niveau record. À eux trois, ces pays assurent environ 80 pour cent de la production mondiale de soya.

Comme on peut l’observer depuis le milieu des années 90, les exploitants agricoles des États-Unis ont profité du taux élevé des prêts dont ils bénéficient pour la commercialisation de la fève de soja (et qui sont en effet plus importants que pour les cultures concurrentes) pour augmenter les superficies de culture du soja, dont la production a, par conséquent, atteint un niveau inégalé. Stimulée par une amélioration des rendements, la production de soja des États-Unis devrait enregistrer une hausse d’environ 5 pour cent par rapport à la précédente campagne. Les récoltes de la campagne actuelle sont en cours en Amérique du Sud. Le marché semblant prometteur au moment des semis, les superficies consacrées au soja ont également dû augmenter au Brésil. Les possibilités de financement accordées par les pouvoirs publics pour la campagne actuelle semblent en outre avoir été plus favorables au soja qu’aux autres cultures. Bien que les rendements puissent ne pas atteindre le niveau record de la précédente campagne, ils devraient être supérieurs à la moyenne des cinq dernières années et suffire à faire entrer la production de cette année dans la catégorie des grand records. L’Argentine a elle aussi agrandi ses superficies de culture du soja, dont le cours est plus élevé que celui du maïs. Avec un rendement équivalant à la moyenne de ces trois dernières années, la production atteindrait un niveau record. Un accroissement des emblavures par rapport à la précédente campagne permet également d’espérer une bonne récolte de soja au Paraguay.

Production mondiale des principales graines oléagineuses

En ce qui concerne les principales autres graines oléagineuses, on prévoit, pour la deuxième campagne consécutive, une baisse de la production combinée des graines de tournesol et de colza. Diverses explications peuvent être proposées, dont les prix relativement bas et les mauvaises conditions de croissance qui ont règné dans certains des grands pays producteurs.

Une baisse sensible de la production d’huiles et de matières grasses devrait s’accompagner de la croissance de celle des tourteaux et des farines d’oléagineux

Avec une hausse de seulement un pour cent en 2001/02, la production mondiale d’huiles et de matières grasses est la plus faible depuis la campagne de 1997/98. Comme lors de la précédente campagne, cette croissance pourra être attribuée essentiellement aux résultats de l’huile de soja, car la production des principales autres huiles devrait enregistrer une baisse. Contrairement à ce qui a pu être observé pendant les dernières campagnes, la production d’huile de palme, l’huile la plus produite et la plus consommée dans le monde, ne devrait pas augmenter (ou alors de manière insignifiante) en 2001/02. Il existe à cela plusieurs raisons: après trois années successives d’une production supérieure à la moyenne, le rendement du palmier tend naturellement à décroître. Ensuite, les cours de l’huile de palme régressent depuis 1998, ce qui a conduit certains exploitants à négliger quelque peu les plantations et à réduire leur consommation d’engrais et d’herbicides. Enfin, la productivité est entravée dans certaines régions par des vagues de sécheresse dont on pense qu’elles constituent le signe avant-coureur d’un retour d’El Niño. S’il doit effectivement se produire une baisse de la production de certaines matières grasses, elle sera toutefois largement compensée par une fabrication accrue d’huile de soja. Les récoltes exceptionnelles réalisées dans les grands pays producteurs laissent en effet présager une augmentation de la production de l’ordre de 5 pour cent. C’est dans ce contexte que, pour la première fois depuis la campagne de 1997/98, les huiles tropicales ^3/ devraient occuper une place moins importante dans la production mondiale d’huiles et de graisses. Comtpe tenu du ralentissement annoncé de la croissance de la production et du volume restreint des stocks, on s’attend à une limitation des réserves disponibles d’huiles et de matières grasses pendant la campagne en cours.

Le rôle fondamental que joueront les graines de soja dans la production d’huile devrait entraîner la constitution d’importantes réserves de farine de soja, étant donné que les fèves de soja ne comptent pas parmi les graines à haut rendement d’huile. Malgré le déclin escompté (et survenant pour la deuxième année consécutive) de la production de la plupart des autres farines - en particulier des farines de tournesol, de colza et de poisson - la production totale de tourteaux et de farines d’oléagineux (exprimée en équivalents protéines) devrait enregistrer une hausse. Cette prévision se fonde sur l’hypothèse que l’augmentation de la production de farine de soja suffira amplement à compenser le recul qui devrait toucher la fabrication des autres farines. Il est probable que, malgré une légère réduction des stocks, les disponibilités de tourteaux et de farines seront plus importantes que pendant la précédente campagne.

La croissance de l’utilisation mondiale des huiles et des matières grasses pourrait être freinée par un problème de disponibilités, contrairement à celle des tourteaux et des farines qui pourrait connaître une forte progression

La tendance à la hausse de la consommation mondiale d’huiles et de matières grasses devrait se poursuivre en 2001/02, avec un taux de croissance toutefois plus faible que celui qui a été enregistré au cours des dernières campagnes, ce qui s’explique principalement par les effets prévisibles d’une diminution globale des disponibilités. Par ailleurs, dans de nombreux pays, la demande portant sur les huiles végétales utilisées pour la production de diesel biologique n’a pas été aussi soutenue que ce qui avait été initialement prévu. Dans d’autres pays, les programmes mis en place pour favoriser une utilisation accrue des huiles végétables pour la fabrication de diesel biologique ont été interrompus, faute de disponibilitéss suffisantes. L’huile de soja jouera un rôle majeur dans l’augmentation prévue de la consommation d’huiles et de matières grasses.

Par ailleurs, l’augmentation de l’utilisation mondiale de tourteaux et de farines d’oléagineux, exprimée en équivalent protéines, devrait afficher une croissance raisonnable. Dans le droit fil de l’évolution amorcée lors de la précédente campagne, l’interdiction des farines de viande et d’os, désormais effective dans un certain nombre de pays, a pour effet de relancer la demande de tourteaux et de farines d’oléagineux. Une reprise probable de la production animale dans la CE, surtout le porc et le bœuf, devrait s’accompagner d’une augmentation de la demande de tourteaux et de farines. On prévoit également une utilisation accrue des farines protéiques dans les pays d’Europe centrale et orientale qui enregistrent une hausse de leur production animale. La Thaïlande et le Mexique font également partie des pays où le secteur de l’élevage, en pleine expansion, va nécessiter une consommation accrue de tourteaux et de farines. Au Japon, pays qui a toujours été un gros comsommateur de farines d’oléagineux, le niveau de la consommation dépendra de l’impact sur la consommation de viande des craintes liées à la maladie de «la vache folle ». En Chine, l’utilisation des farines dépendra dans une certaine mesure des quantités de soja et de farine de soja importables, compte tenu des nouvelles réglementations appliquées aux importations d’OGM. C’est la farine de soja qui devrait être le facteur clé de la croissance annoncée de la consommation, car les principales autres produits - farine de colza et de tournesol, farine de poisson - ne seront disponibles, et par conséquent consommables, qu’en quantités limitées.

Oléagineux et produits dérivés: disponibilités, échanges commerciaux et utilisation à l’échelon mondial

Baisse des stocks de clôture 2001/2002 pour les huiles et les matières grasses, légère hausse pour les farines.

Malgré les prévisions qui annoncent une production record d’huile de soja pendant la campagne en cours, il faut s’attendre à une réduction des stocks de clôture d’huiles et de matières grasses, car l’utilisation mondiale devrait être supérieure à la production. Cette situation s’explique en grande partie par le fléchissement de la production par rapport à la consommation qui touche trois des quatre principales huiles. Les réserves d’huile de colza et de tournesol devraient décroître pour la deuxième année consécutive. Par ailleurs, et contrairement à la tendance observée lors des précédentes campagnes, les réserves d’huile de palme devraient s’amenuiser en fin de campagne, car la croissance de la consommation s’est accompagnée d’un ralentissement considérable de la production. Il pourrait en résulter une réduction du ratio stocks/utilisation et un renforcement de la pression à la hausse qui s’exerce sur le cours des matières grasses au cours de cette campagne. En ce qui concerne les tourteaux et les farines d’oléagineux, il est certain que l’utilisation massive des graines de soja pour la fabrication de l’huile va entraîner un renforcement des disponibilités de farine de soja qui suffira amplement à compenser la réduction des quantités disponibles des autres principales farines. La production totale de tourteaux et de farines de cette campagne devrait être supérieure à l’utilisation, ce qui devait entraîner un accroissement des stocks de clôture des tourteaux et des farines.

Les échanges internationaux des huiles et des matières grasses et des farines d’oléagineux pourraient enregistrer une légère hausse

On prévoit pour 2001/02 une expansion des échanges internationaux d’huiles et de matières grasses (y compris l’huile contenue dans les graines oléagineuses commercialisées). Certains facteurs pourraient toutefois atténuer cette tendance. En premier lieu, les disponibilités seront sans doute réduites, ce qui pourrait déterminer une hausse des prix et la contraction de la demande qui constitue son corrélat. Suite à une baisse de production et à une réduction des stocks, on s’attend en effet à ce que les principales huiles commerciales - sauf une - ne soient disponibles qu’en quantités limitées. Ensuite, la Chine a mis en place une nouvelle réglementation en matière d’importations d’OGM, imposant aux exportateurs la présentation d’un certificat attestant que les produits en question ne présentent aucun danger. Le temps nécessaire à la validation de ces certificats a, toutefois, pour effet de ralentir les expéditions des graines oléagineuses et produits dérivés destinés à ce pays. Les autres grands pays importateurs devraient, quant à eux, intensifier leurs achats. Dans la CE, des marges favorables en ce qui concerne les graines de soja broyées et le faible volume des stocks d’huiles disponibles sont deux facteurs qui devraient se traduire par une condidérable augmentation des importations. L’Inde, dont les stocks d’huile sont peu importants, devrait également intensifier ses achats, malgré les taxes élevées actuellement appliquées aux importations d’huile de palme. L’Inde envisage cependant la possibilité de limiter les importations d’huile obtenue à partir de soja génétiquement modifié; l’adoption de cette mesure pourrait se révéler préjudiciable aux importations, tant du point de vue du volume que de l’organisation générale. Accroissement de la demande, réduction de la production intérieure et faibles capacités de broyage sont les trois facteurs qui devraient également inciter le Pakistan, la Fédération de Russie, l’Afrique du Nord et les pays du Proche-Orient à augmenter leurs importations.

En ce qui concerne les exportations, on s’attend à ce que l’Argentine développe ses exportations suite à la dévaluation du peso survenue au début de l’année. La hausse des taxes d’exportation sur les graines oléagineuses, 23,5 pour cent, et les produits dérivés, 20 pour cent, conjuguée à la mise en place de mesures de contrôle monétaire en mars et en avril pourraient cependant contrecarrer cette attente. D’autre part, les récoltes records de soja réalisées au Brésil et aux États-Unis devraient permettre à ces deux pays d’intensifier leurs flux d’exportations. L’huile de palme a pris une place de plus en plus importante dans les échanges internationaux pendant les dernières campagnes et la demande, dont elle fait l’objet, reste encore très forte cette année. Les expéditions en provenance de Malaisie et d’Indonésie, les deux principaux exportateurs d’huile de palme ne devraient enregistrer qu’une modeste croissance en raison d’un recul de la production et d’une insuffisance des réserves. Pour des raisons de limitation des disponibilités, ces pays devraient enregistrer, pour la deuxième campagne consécutive, un net ralentissement des exportations de certaines des autres huiles les plus utilisées, notamment celles de tournesol et de colza. Disponible en abondance, favorisée en outre par la réduction des disponibilités de la plupart de ses concurrentes, l’huile de soja devrait cette année occuper une place encore plus importante dans l’ensemble des échanges mondiaux.

Les échanges mondiaux de tourteaux et de farines d’oléagineux (y compris la farine contenue dans les graines oélagineuses commercialisées) devraient se développer, mais on prévoit que les quantités exportables, notamment en ce qui concerne la farine de soja, croîtront plus rapidement que la demande d’importation. Dans la CE (le plus gros importateur de tourteaux et de farines), la reprise de la production animale est en cours, car les inquiétudes suscitées par les épizooties sont en train de se dissiper. L’utilisation des farines à base de viande et d’os restant interdite, la croissance de la production de viande va nécessiter un usage accru de farines protéiques. L’utilisation de ce type de farines va également augmenter dans les pays d’Europe centrale et orientale, en raison de la hausse de la demande enregistrée dans la région. En Asie, l’intensification des achats de la Thaïlande et de l’Indonésie devrait répondre aux besoins d’un secteur de l’élevage en pleine expansion. Le Japon pourrait quant à lui réduire ses importations, la consommation - et par voie de conséquence, la production - de viande étant ralentie par les craintes suscitées par « la maladie de la vache folle ». Les amples réserves dont disposent les trois principaux exportateurs, États-Unis, Argentine et Brésil, devraient les inciter à accroître leurs exportations. L’Inde devrait profiter de la demande portant sur les ingrédients non génétiquement modifiés entrant dans la composition des produits fourragers pour augmenter également ses exportations de farines d’oléagineux. La farine de soja est appelée à occuper une place prépondérante, en raison des faibles quantités disponibles des autres principales farines. On prévoit également un recul des exportations de farine de poisson, dont les réserves sont également peu abondantes en raison d’une baisse des disponibilités chez les deux principaux exportateurs, le Chili et le Pérou.

Les perspectives concernant la production mondiale de graines oléagineuses en 2002/03 laissent présager un possible recul

Les préparatifs de la campagne 2002/03 (octobre/septembre) se déroulent actuellement dans les pays de l’hémisphère Nord. Ceux de l’hémisphère Sud viennent de commencer les récoltes de la campagne en cours. S’il est encore trop tôt pour évaluer les résultats de la production mondiale de graines oléagineuses en 2002/03, les dernières informations fournies par certains des grands pays producteurs de l’hémisphère Nord laissent présager une stagnation, voire un léger recul, de la production de soja, laquelle représente 50 pour cent de la totalité des échanges mondiaux de graines oléagineuses. Aux États-Unis, plus gros producteur de soja du monde, les impératifs de la rotation des cultures vont commander une réduction d’au moins 1 pour cent de la superficie consacrée à la culture du soja; cette réduction sera également due aux conditions météorologiques qui règnent dans les principaux États producteurs et qui devraient permettre d’accélérer, au détriment du soja, le rythme des semis des autres céréales. Un autre facteur mérite d’être relevé: le projet de loi sur l’agriculture actuellement débattu aux États‑Unis pourrait, s’il est adopté avant la période des semis, jouer un rôle dans la répartition des superficies consacrées aux cultures concurrentes. En Chine, la superficie de culture du soja pourrait se maintenir au même niveau que celui de la précédente campagne, une légère expansion étant, toutefois, envisageable si les conditions météorologiques se révèlent favorables. Avec de bonnes conditions de croissance, la Fédération de Russie ainsi que certains pays d’Europe centrale et orientale pourraient connaître une reprise de leur production de graines de tournesol. Au Canada, la superficie ensemecée en graines de colza pourrait croître d’environ 5 pour cent, en raison du niveau favorable des prix relatifs et du coût peu élevé des intrants. Dans les pays de l’hémisphère Sud, c’est sans doute la situation du marché au moment des semis qui déterminera l’étendue des superficies consacrées à la culture des graines oléagineuses.

1/ Note sur la méthode utilisée: la quasi-totalité de la récolte mondiale d'oléagineux est broyée pour obtenir des huiles et des matières grasses destinées à l'alimentation humaine ou à des usages industriels, ainsi que des tourteaux et des farines entrant dans la composition des aliments pour animaux. De ce fait, l'analyse de la situation du marché porte non pas sur les oléagineux, mais plutôt sur les huiles/matières grasses et les tourteaux/farines. Les données relatives à la production d'huiles (tourteaux) extraites de graines oléagineuses se réfèrent donc à l'équivalent huile (tourteau) de la production actuelle d'oléagineux, tandis que celles qui concernent le commerce et les stocks d'huiles et de tourteaux portent sur le total des échanges et des stocks d'huiles et de tourteaux, plus l’équivalent huiles et tourteaux des échanges et des stocks d’oléagineux.

2/ Ce groupe comprend les huiles de soja, de colza, de tournesol, de coton, d’arachide et d’olive.

3/ Il s’agit des trois principales huiles tropicales, à savoir l'huile de palme, l'huile de palmiste et l'huile de noix de coco.