FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 03/03 - LESOTHO (25 février)

LESOTHO (25 février)

Les perspectives pour les cultures céréalières de 2003 devant être moissonnées à partir du mois d’avril sont incertaines. La pluviosité a été inférieure à la moyenne au début de la campagne agricole en octobre et a pratiquement cessé en novembre. Cela a eu un effet défavorable sur la préparation des terres et des semis. Par ailleurs, dans les principales zones de culture du maïs, Maseru, Leribe, Berea et Butha-Buthe, les semis ont été ultérieurement repoussés à la suite des retards dans l’importation d’engrais et de semences et dans la fourniture de services de labourage, intrants assurés par le gouvernement et subventionnés à hauteur de 50 pour cent, le reste devant être remboursé après la moisson. Le but de ces subventions était de stimuler la production de maïs après deux années consécutives de mauvaises récoltes. À la suite de ces semis tardifs, la majeure partie du maïs dans ces régions était encore à un stade végétatif à la mi-février, alors qu’il aurait dû être au stade de la floraison ou de l’apparition des soies. La récolte risque donc de ne pas arriver à maturité à la fin de la saison des pluies. Mais si les pluies continuent jusqu’en avril, on peut s’attendre à une bonne récolte. Les cultures doivent être suivies avec beaucoup d’attention afin que ceux qui prennent les décisions soient pleinement informés sur l’évolution de la saison et ses implications sur la sécurité alimentaire.

Dans les districts montagneux de Thaba-Tseka, Mokhotlong et Qacha’s Nek, où normalement les pluies commencent plus tôt que dans les districts mentionnés ci-dessus, les semis ont généralement été faits au bon moment et sans devoir attendre les intrants subventionnés. Le maïs (une variété des hauts plateaux), en particulier à Thaba-Tseka, formait donc déjà des grains ou était presque mûr à la mi-février. Par contre, à Mokhotlong, le retour du gel en décembre et en janvier a détruit une grande partie des récoltes de maïs, de pois et de pommes de terre, ce qui a généré une perspective alimentaire peu favorable pour 2003/04. Toutefois, la production de blé d’hiver (semé en juin/juillet 2002 et actuellement en cours de récolte) est tout à fait favorable.

Dans le sud, les districts de Mafeteng, Mohale’s Hoek et Quthing, où la pluviosité moyenne est inférieure à celle des autres régions du pays, les prévisions pour les récoltes ne sont pas très bonnes en raison de pluies insuffisantes et irrégulières, ce qui n’entraîne pas de bonnes perspectives alimentaires. Un soutien alimentaire ciblé continuera à être nécessaire pendant toute l’année 2003.

Dans l’ensemble, l’approvisionnement alimentaire reste difficile, avec des prix de farine de maïs parmi les plus élevés en Afrique. Ceci est en partie dû à des capacités d’usinage insuffisantes qui limitent la quantité de farine de maïs qui peut être produite à partir des céréales importées par les voies commerciales ou fournies au titre de l’aide alimentaire.