FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires No.1, mars 2003

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RAPPORTS PAR PAYS1/

1/ Sont indiqués en caractères gras les pays dont les perspectives de récolte pour les cultures en cours sont mauvaises et/ou ceux dont les approvisionnements alimentaires sont déficitaires pendant la campagne en cours et qui nécessitent une assistance exceptionnelle ou d'urgence. Les pays qui sont victimes ou menacés de mauvaises récoltes ou de pénuries alimentaires pendant plusieurs campagnes de suite sont signalés par un astérisque (*).

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AFRIQUE DU NORD

ALGÉRIE (19 février)

Les semis des céréales d’hiver qui seront récoltées à partir de juin 2003 sont terminés. Les cultures ont reçu en janvier des pluies normales, voire abondantes, en particulier dans les régions du nord-est. Les perspectives sont prometteuses à condition que persistent des conditions météorologiques normales. Au total, la production céréalière de 2002 a été médiocre, les cultures ayant beaucoup pâti du retard des pluies au moment des semis. Ceux-ci ont diminué et les rendements sont restés sous la normale: ainsi, la récolte de blé de 2002 atteint à peine la moitié de celle de 2001, soit 23 pour cent de moins que la moyenne quinquennale. Pour l’orge, la principale céréale secondaire, les volumes sont bien en deçà de la moyenne, ayant chuté de presque 38 pour cent par rapport à 2001 (une bonne année).

En raison du recul de la production, les importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2002/2003 (juillet/juin) devraient s’établir à quelque 7,6 millions de tonnes, contre 7,2 millions de tonnes un an plus tôt.

ÉGYPTE (19 février)

Les semis de blé et d’orge de la campagne 2003 ont été menés à terme dans des conditions météorologiques normales et l’on prépare maintenant les sols pour les semis de maïs et de riz prévus en avril. Les superficies sous blé sont légèrement supérieures à la moyenne enregistrée en 2002, principalement du fait des incitatifs à la production mis en place par le gouvernement. La production céréalière totale pour 2002 a été bonne, à 20,3 millions de tonnes, contre 19,3 millions de tonnes en 2001 et une moyenne quinquennale de 18,9 millions de tonnes. Les rendements dépassent la moyenne dans le cas du blé, tout comme dans celui du riz où l’écart dépasse les 11 pour cent. À condition que persistent des conditions de croissance normales, les récoltes de 2003 s’annoncent bonnes.

Les importations de blé, qui s’établissaient à 6,8 millions de tonnes l’année dernière, devraient baisser à quelque 6,3 millions de tonnes pour 2002/2003 (juillet/juin). Par contre, celles de maïs pourraient augmenter légèrement.

MAROC (18 février)

On rapporte une pluviométrie moyenne ou supérieure à la moyenne depuis décembre dans la plupart des régions agricoles, sauf dans certaines zones de l’est et du sud-est. Les niveaux d’eau dans les réservoirs sont considérés comme satisfaisants sauf dans certains secteurs en régions sèches. Les semis des céréales d’hiver qui seront récoltées à partir de mai sont terminés, et ceux du maïs de la campagne 2003 sont en cours. Selon les premiers rapports, les emblavures de blé et d’orge seraient supérieures à la moyenne. La production céréalière totale de 2003 s’annonce satisfaisante; elle devrait avoisiner celle de 2002, qui dépassait de près de 25 pour cent la moyenne des cinq dernières années.

Les importations de blé pour la campagne de 2002/2003 (juillet/juin) devraient être inférieures de quelque 100 000 tonnes aux 3 millions de tonnes requises pour la campagne 2001/02 (juillet/juin), surtout grâce à un relèvement de la production en 2002 par rapport à celle de 2001. Les importations de maïs devraient s’établir à 800 000 tonnes, sensiblement le même volume qu’un an plus tôt. Dans le cas de l’orge, dont la production a bien progressé comparativement à la production de 2001, les importations se situeront vraisemblablement autour de 500 000 tonnes (contre 700 000).

TUNISIE (19 février)

On a enregistré des pluies généreuses en janvier dans tout le pays ainsi que des inondations localisées dans le nord. L’eau dans les réservoirs atteint des niveaux maximums. Les semis des céréales d’hiver (blé et orge) sont terminés et les cultures seraient en bon état. On s’attend à des récoltes plus abondantes que la normale, ce qui représenterait un important rattrapage par rapport à l’année dernière. La production céréalière totale s’est en effet établie à seulement 515 000 tonnes en 2002, comparativement à une moyenne de 1,4 million de tonnes pour les cinq dernières années.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2002/2003 (juillet/juin) devraient s’élever à quelque 1,8 million de tonnes, soit 500 000 de plus que durant la période équivalente un an plus tôt. Les importations d’orge pourraient atteindre 600 000 tonnes, environ la même quantité que l’an dernier.

AFRIQUE DE L’OUEST

BÉNIN (21 février)

La préparation des sols en vue de la première campagne de maïs a commencé dans le sud par temps sec saisonnier. Les semis débuteront avec l’arrivée des pluies, attendues en mars. Vu les conditions de croissance généralement propices observées durant la saison des pluies en 2002, on prévoit des récoltes moyennes ou supérieures à la moyenne. D’une manière générale, les disponibilités alimentaires sont satisfaisantes.

BURKINA FASO (21 février)

Un temps sec de saison règne sur le pays. Selon les estimations d’une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes qui a visité le pays en octobre de l’année dernière, la production céréalière totale de 2002 devrait atteindre les 3,28 millions de tonnes (riz en équivalent paddy). Cela représente une hausse de 5 pour cent par rapport à l’année précédente, un résultat bien supérieur à la moyenne des cinq dernières années.

La situation alimentaire est donc satisfaisante en général. Elle est cependant appelée à se détériorer du fait que, depuis septembre 2002, plusieurs milliers de Burkinabés sont rentrés de Côte d’Ivoire et que la frontière entre les deux pays a été verrouillée.

CAP-VERT (28 février)

L’arrivée tardive de la saison des pluies ayant retardé les semis, les cultures de maïs (l’unique céréale cultivée dans le pays) sont en mauvais état dans la plupart des îles.

D’après les estimations d’une mission conjointe FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires menée en octobre, la production de maïs pour l’année 2002 s’établirait à environ 5 000 tonnes, engrangées pour l’essentiel dans l’île de Santiago (54 pour cent) et à Fogo (35 pour cent). Ces rendements, qui rappellent ceux de 1997 et 1998, sont quatre fois moindres que les volumes enregistrés en 2001. La mission a estimé à 108 518 tonnes les importations céréalières requises pour l’année de commercialisation 2002/2003. Une fois comptabilisés l’apport commercial prévu de 33 250 tonnes et les 37 300 tonnes d’aide alimentaire promises, le déficit vivrier s’établit pour l’année à 37 900 tonnes environ. Le Cap-Vert dépend des importations pour le gros de ses besoins de consommation même dans les bonnes années; aussi la population rurale risque-t-elle d’être gravement touchée, particulièrement dans les zones semi-arides. Le gouvernement a lancé un appel à la communauté internationale pour obtenir une aide alimentaire.

Compte tenu de cette situation et des médiocres perspectives de récoltes céréalières dans l’ouest sahélien, la FAO et le PAM ont entrepris une opération d’urgence le 16 décembre 2002 en faveur du Cap-Vert, de la Gambie, du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal. Cependant, très peu de promesses d’aide ont été reçues à ce jour. Une mission FAO/CILSS de suivi qui s’est rendue dans le pays récemment a noté que le gouvernement avait déjà entrepris un programme de construction d’infrastructures, financé au moyen de fonds de contrepartie pour l’aide alimentaire. Ces programmes FAIMO améliorent l’accès des populations pauvres aux secours alimentaires en créant des milliers d’emplois. Ils sont malheureusement sous-financés, les donateurs étant lents à répondre à l’appel des autorités.

CÔTE D'IVOIRE (20 février)

Le conflit déclenché par la tentative de coup d’État, le 19 septembre 2002, a déplacé près d’un million de personnes. Il a éclaté d’abord dans la capitale, Abidjan, et dans les villes de Bouaké et Korogho au nord, puis s’est déplacé à l’ouest vers Man. Dans les bidonvilles d’Abidjan, des milliers de personnes ont fui devant les forces gouvernementales qui ont incendié leurs maisons à la poursuite des rebelles. Dans le nord et le centre du pays, au moins 800 000 personnes ont pris la route du sud. On a dénombré 300 000 PDI dans la région de Man, à l’ouest; 200 000 autres, pour la plupart des travailleurs migrants originaires de pays voisins (Burkina Faso, Guinée, Libéria et Mali) ont quitté le pays. Ces mouvements se sont poursuivis dans plusieurs régions du pays, multipliant le nombre de personnes vulnérables et totalement privées de ressources.

On prévoit pour cette année une diminution de riz (estimée à 617 000 tonnes avant le début de la rébellion) et des autres céréales. Ce recul est attribuable à la fois au mauvais temps et au conflit qui a contraint beaucoup d’agriculteurs à abandonner leurs terres et perturbé les activités de commercialisation. Les régions les plus durement touchées au nord (Bouaké, Katiola, Bouna et Korhogo) produisent normalement environ 80 pour cent du volume total d’ignames cultivés dans le pays, 40 pour cent du riz et presque tout le mil, le sorgho et le fonio. Or les récoltes seraient en train de pourrir dans les champs.

La situation alimentaire est précaire pour les populations vulnérables des régions contrôlées par les troupes rebelles et celles qui se trouvent dans les centres de transit. Dans la ville de Bouaké, occupée par les rebelles dans le centre du pays, plus de 60 pour cent des ménages sont totalement privés de revenu; les autres ont perdu 80 pour cent de leur pouvoir d’achat. Les services médicaux et les médicaments sont chers et très difficiles à obtenir (sans parler des déséquilibres nutritionnels, autre source d’inquiétude). Le PAM a lancé une opération régionale d’urgence visant à soutenir quelque 170 000 personnes pendant cinq mois. Elle se déroulera pour l’essentiel en Côte d’Ivoire mais s’étendra aux pays voisins, Burkina Faso, Mali et Ghana. Des corridors humanitaires établis par le PAM en novembre ont permis de distribuer des vivres dans les régions centrales et septentrionales mais l’ouest demeure difficile d’accès, ce qui préoccupe au plus haut point les organismes d’aide. Au début de février, le PAM avait rejoint environ 91 000 personnes vulnérables, dont 46 000 à Bouaké et dans les villages proches, 18 600 PDI à Daloa et Duekoué et 7 000 PDI à Yamoussoukro et ses environs.

GAMBIE (20 février)

Les données de production céréalière de 2002 publiées par le gouvernement sont très en deçà des prévisions de récolte moyenne faites en octobre par une mission conjointe FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires. Les nouvelles estimations ramènent la production totale à quelque 139 000 tonnes, soit 30 pour cent de moins que l’année dernière et 8 pour cent sous la moyenne.

Une mission FAO/CILSS de suivi a récemment confirmé que les cours du millet qui avaient grimpé l’année dernière n’ont pas baissé depuis, cela en raison des mauvaises récoltes 2002/2003 enregistrées en Gambie et dans l’ensemble du Sahel occidental. Les prix élevés des céréales sur les marchés locaux rendent l’accès aux vivres très difficile pour beaucoup de ménages, en particulier dans les régions rurales.

Compte tenu des mauvais rendements céréaliers obtenus dans l’ouest du Sahel, la FAO et le PAM ont lancé un appel le 16 décembre dernier en vue d’une opération d’urgence en faveur du Cap-Vert, de la Gambie, du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal, appel prévoyant pour la Gambie une aide de 2 340 tonnes en équivalent céréales. Aucune annonce de contribution n’a cependant encore été reçue.

GHANA (21 février)

Les opérations de préparation des sols en vue de la première campagne de maïs sont en cours dans le sud du pays. Les semis débuteront normalement en mars, avec l’arrivée des pluies.

On estime à 40 000 le nombre de personnes arrivées de Côte d’Ivoire depuis le coup d’État manqué du 19 septembre 2002, qui a déclenché la rébellion armée. La plupart des personnes déplacées ont traversé le Ghana pour se rendre au Burkina Faso, au Mali, au Niger et dans d’autres pays.

GUINÉE (20 février)

À la suite des affrontements armés qui avaient agité la Guinée et les pays voisins de septembre 2000 à mars 2001, entraînant d’immenses déplacements intérieurs de population, des milliers de Guinéens sont rentrés chez eux au cours de l’année 2002, rassurés par l’amélioration globale de la sécurité. Le pays compte cependant encore 82 000 PDI, pour la plupart dans les préfectures de Kissigougou, Macenta et Gueckedou.

La présence de nombreux réfugiés et la persistance de l’instabilité dans la sous-région pèsent lourdement sur le pays, qui abritait déjà environ 92 500 réfugiés (55 pour cent de Libériens, 45 pour cent de Sierra-Léoniens) avant le déclenchement des hostilités en Côte d’Ivoire. Ces conflits ont fait affluer sur le territoire les Guinéens évacués, réfugiés et ressortissants étrangers en transit. À la fin de janvier, environ 52 000 Guinéens rentrés de Côte d’Ivoire étaient inscrits à l’aide alimentaire.

GUINÉE-BISSAU (21 février)

Il règne un temps sec de saison sur le pays. Une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes, présente du 21 au 26 octobre, a estimé la production céréalière totale de 2002 à environ 147 000 tonnes (riz en équivalent paddy), un volume inférieur de 10 pour cent à celui de 2001 et de 5 pour cent à la moyenne quinquennale.

Les approvisionnements alimentaires sont généralement satisfaisants. Il faudra cependant surveiller de près la situation dans les régions à déficit vivrier chronique du nord, le long de la frontière du Sénégal.

LIBÉRIA* (20 février)

La poursuite des affrontements armés dans les zones agricoles les plus productives, la difficulté de circuler dans ces secteurs et les déplacements massifs de leurs habitants, pour la plupart des agriculteurs de subsistance, continuent de compromettre la sécurité alimentaire dans le pays. Comme les importations commerciales ne suffisent pas à couvrir les besoins, presque toute la population, en particulier les pauvres chroniques, sera tributaire des secours extérieurs (aide alimentaire comprise) pour l’avenir prévisible. La pénurie de terres arables et d’outils agricoles réduisent les chances des PDI de compléter l’aide alimentaire qu’ils reçoivent et donc d’améliorer leur sort.

Les conflits armés incessants ont poussé quelque 184 000 habitants du nord, du nord-ouest et du centre du pays vers des camps situés dans d’autres régions. Des milliers de Libériens ont fui vers la Sierra Leone à la suite d’une intensification des combats entre les troupes gouvernementales et les rebelles au début de février. Par ailleurs, l’instabilité persistante en Côte d’Ivoire a incité un nombre croissant de réfugiés libériens bloqués par le conflit (ils seraient environ 60 000) à demander d’être immédiatement rapatriés ou évacués vers des pays voisins. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a demandé de nouveau aux pays d’Afrique de l’Ouest d’accueillir les réfugiés libériens, dont la protection n’est assurée ni en Côte d’Ivoire ni dans leur propre pays. Le PAM continue de fournir régulièrement de l’aide à quelque 117 600 personnes sur le territoire du Libéria.

MALI (21 février)

Les chiffres concernant la production céréalière de 2002, publiés par le gouvernement, sont nettement inférieurs aux prévisions d’une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes qui, en octobre, envisageait une récolte moyenne. Les nouvelles estimations ramènent la production totale à quelque 2 288 336 tonnes, soit 8 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années.

La situation des approvisionnements alimentaires est en général tendue, notamment dans l’ouest du pays où la présence de 130 000 Maliens rentrés de Côte d’Ivoire accentue la pression. Les stocks vivriers nationaux de sécurité ont toutefois été reconstitués et avoisinent leur niveau optimal de 35 000 tonnes. Le gouvernement a distribué 9 513 tonnes de vivres aux personnes vulnérables.

MAURITANIE* (20 février)

Une mission conjointe FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s’est rendue dans le pays en octobre a estimé la production céréalière totale de l’année 2002 à environ 100 000 tonnes, soit 40 pour cent de moins que la moyenne quinquennale et 18 pour cent de moins que le résultat médiocre enregistré en 2001. La culture « diéri », qui occupe plus de 80 pour cent des terres cultivées et représente 60 pour cent du volume céréalier global dans une année normale, a chuté de 80 pour cent, à quelque 8 000 tonnes. La mission a estimé les besoins d’importations céréalières pour l’année de commercialisation 2002/2003 (novembre/octobre) à 322 534 tonnes, le blé comptant pour près de 200 000 tonnes. Environ 420 000 personnes ont besoin d’aide alimentaire dans l'ensemble du pays. On recommande de fournir des intrants agricoles, notamment des semences, pour aider les agriculteurs victimes de catastrophes à relancer la production au cours de la prochaine grande campagne de semis qui débutera en juin.

La famine, confinée jusqu’à maintenant à la région de Aftout, s’est étendue à la vallée du fleuve Sénégal et aux régions de Hodh El Ahargui et Hodh El Gharbi du plateau central, touchant les pasteurs sédentaires et les agriculteurs. Les symptômes de malnutrition – épuisement, perte de poids, cécité nocturne, déshydratation et diarrhée – sont partout manifestes, et beaucoup de personnes sont mortes des suites de la faim.

Une mission conjointe FAO/CILSS de suivi menée récemment dans le pays a signalé que les prix des céréales, qui avaient beaucoup augmenté sur la plupart des marchés l’année dernière, sont demeurés élevés, alors que ceux du bétail accusent une forte baisse.

En mars 2002, le PAM a lancé une opération d’urgence estimée à 7,5 millions de dollars EU (16 230 tonnes de vivres) pour venir en aide à 250 000 personnes menacées par de graves pénuries alimentaires. À la mi-décembre, une opération régionale d’urgence lancée par la FAO et le PAM en faveur des cinq pays de l’ouest sahélien les plus touchés par la sécheresse de 2002 incluait 43 632 tonnes de vivres destinées à la Mauritanie. Cependant, l’opération régionale n’a suscité qu’un très petit nombre de contributions.

NIGER (21 février)

Selon les estimations provisoires d’une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes menée en octobre 2002, la production céréalière atteindrait environ 3 millions de tonnes, un volume sensiblement égal à celui de l’an dernier et supérieur à la moyenne.

Grâce à cette bonne récolte, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les agriculteurs devraient être en mesure de reconstituer leurs réserves et le gouvernement de regarnir les stocks nationaux de sécurité à hauteur de 35 000 tonnes, leur niveau optimal.

NIGÉRIA (21 février)

Il fait un temps sec saisonnier sur le pays. Dans le sud, on a commencé à préparer les sols en vue de la première campagne de maïs. Les semis débuteront normalement en mars, avec l’arrivée des pluies. Vu les conditions de végétation généralement propices qui ont prévalu durant la saison des pluies de 2002, les rendements devraient atteindre sinon dépasser la moyenne.

La situation des approvisionnements alimentaires est globalement satisfaisante. Certains groupes demeurent cependant vulnérables à la suite de conflits opposant les communes, notamment dans les États de Benue, Nasarawa et Taraba. Entre les mois d’avril et juin 2002, plus de 85 000 PDI ont pu regagner leurs villages dans le centre du pays.

SÉNÉGAL (21 février)

Un temps sec normal pour la saison règne sur le pays. Les données de production définitives publiées par le gouvernement sont de beaucoup inférieures aux prévisions de la mission conjointe FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires d’octobre 2002, qui prévoyait une récolte moyenne. La production céréalière totale est maintenant estimée à quelque 776 800 tonnes, 16 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années.

Une mission conjointe FAO/CILSS de suivi qui a récemment séjourné dans le pays a signalé que les prix des céréales sur les marchés locaux qui avaient fortement grimpé au cours de la dernière année de commercialisation n’ont pas baissé, situation qui s’explique par la mauvaise récolte de 2002 au Sénégal et dans l’ensemble du Sahel occidental. Ces prix locaux élevés rendent l’accès aux vivres difficile pour beaucoup de ménages, en particulier dans les régions rurales.

Vu l’insuccès de la récolte et la situation alimentaire tendue qui en résulte, le gouvernement a débloqué une somme de 15 milliards de FCFA (23 millions de dollars EU) en août 2002, ce qui a permis de distribuer environ 54 000 tonnes de riz aux populations rurales touchées. À la mi-décembre, la FAO et le PAM ont lancé une opération régionale d’urgence en faveur des cinq pays de l’ouest sahélien les plus touchés par la sécheresse de 2002, opération prévoyant un volume de 2 999 tonnes de vivres pour les 23 300 Sénégalais les plus gravement menacés. Cependant, l’appel aux donateurs a suscité un très petit nombre de contributions.

SIERRA LEONE* (20 février)

On estime à 417 000 tonnes environ la production céréalière de 2002, soit 20 pour cent de plus que le niveau atteint l’année dernière. Cette augmentation est attribuable à l’amélioration des conditions de sécurité, des emblavures, en hausse depuis le retour des réfugiés et des conditions générales de distribution d’intrants agricoles.

La situation humanitaire s’est grandement améliorée depuis la fin déclarée de la guerre: en 2002, plus de 100 000 réfugiés et 124 000 PDI Sierra-Léoniens sont rentrés dans leur contrée d’origine. Par contre, au moins 40 000 Libériens ont pénétré dans le pays en 2002, à la suite de la reprise du conflit au Libéria. Au début de février, plusieurs milliers de Libériens sont arrivés en Sierra Leone, chassés par la guerre qui oppose les troupes gouvernementales et les rebelles dans leur pays.

TCHAD (21 février)

Une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes qui s’est rendue dans le pays en octobre 2002 a estimé l’ensemble de la production céréalière à 1,12 million de tonnes, 15 pour cent de moins que l’année dernière (le volume de 2001, à 1,32 million de tonnes, avait dépassé la moyenne) et à peine en deçà de la moyenne quinquennale.

En dépit de ce recul, les approvisionnements alimentaires sont satisfaisants dans l’ensemble. Toutefois, il faudra de nouveau apporter une aide aux populations des régions touchées par des inondations ou qui habitent les zones à déficit vivrier chronique (Kanem, Bahr El Ghazel).

TOGO (21 février)

Il fait un temps sec saisonnier sur le pays. Dans le sud, la préparation des sols en vue de la première campagne de maïs a débuté. Les semis commenceront normalement en mars, avec l’arrivée des pluies.

Grâce aux conditions de croissance généralement propices de la saison des pluies 2002, la production céréalière totale de l’année est estimée à 740 519 tonnes, ce qui représente une petite hausse par rapport à l’année dernière mais un gros gain par rapport à la moyenne.

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (21 février)

Il règne un temps sec saisonnier. Les semis de la première campagne de maïs, à récolter à partir de juillet, commenceront en mars dans le sud du pays. Vu les conditions de végétation généralement propices qui ont prévalu durant la saison des pluies de 2002, on prévoit une récolte moyenne ou supérieure à la moyenne. La situation des approvisionnements alimentaires est globalement satisfaisante.

CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU* (25 février)

Les troubles intérieurs continuent de perturber gravement la situation agricole et alimentaire dans l’ensemble du pays. Dans la province orientale de Kasai, l’intensification des combats entre les milices mayi-mayi et le mouvement rebelle (le Rassemblement congolais pour la démocratie-Goma) depuis la fin de 2002 sur la rive orientale du fleuve Lomani, avait déjà entraîné en janvier 2003 un nouvel afflux de 30 000 PDI. Ayant vu à plusieurs reprises leurs fermes vandalisées et leurs cultures brûlées, ces personnes ont été forcées de les abandonner pour se mettre à l’abri dans les régions environnant Tshumbe, Wembonyama, Lebefu et Katako Kombe. D’autre part, les combats qui se sont déroulés à la fin de février dans la province de Bunia, au nord-est sur la frontière ougandaise, ont également déclenché de nouvelles vagues de départs. Dans les provinces de Kivu, l’insécurité et l’arrivée tardive de la saison des pluies se sont conjuguées pour réduire les récoltes vivrières de la première campagne de 2003. La situation nutritionnelle d’un grand nombre de PDI dans les régions orientales est très préoccupante.

CONGO, RÉPUBLIQUE DU* (28 février)

La reprise des combats dans la région du Pool (autour de la capitale, Brazzaville) en mars 2002 a fait fuir au moins 84 000 personnes. On ne connaît pas le nombre exact de personnes déplacées qui se trouvent dans la région et n’ont pas accès à l’aide humanitaire, mais les meilleurs indicateurs le situent aux environs de 60 000.

Le PAM a assez de vivres pour couvrir les besoins jusqu’au mois de mars, pas davantage. Il a déjà interrompu tous ses programmes de relèvement agricole pour se concentrer sur les secours d’urgence requis par les populations considérées comme les plus vulnérables. Les déplacements humains et les perturbations des activités de commercialisation ont gravement nui aux approvisionnements alimentaires. En décembre, une mission nationale des Nations Unies faisait savoir que la situation humanitaire pourrait devenir critique. L'opération d'urgence d'aide aux réfugiés de la République démocratique du Congo dans le nord du Congo Brazzaville, qui devait prendre fin le 31 mai 2002, a été prolongée jusqu’en décembre 2002.

GABON (21 février)

À côté des denrées principales, manioc et plantain, le pays cultive aussi du maïs (environ 31 000 tonnes). L’essentiel de ses besoins en céréales, estimé à 88 000 tonnes en 2002, provient des importations commerciales.

GUINÉE ÉQUATORIALE (21 février)

Les aliments de base sont la patate douce, le manioc et le plantain. Le pays importe en moyenne 5 000 tonnes de riz et 10 000 tonnes de blé.

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (28 février)

À la fin d’octobre, les combats ont repris entre les forces gouvernementales et les troupes rebelles à Bangui. Depuis, les insurgés ont conquis les régions du nord et du centre, isolant celle de l’est. Les habitants ont commencé à fuir, se mettant d’abord à l’abri dans la brousse d’où ils essaient de gagner Bangui ou le sud du Tchad. Le bureau du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés à Bangui rapportait en janvier que 10 000 personnes environ, dont au moins 1 300 ressortissants centrafricains, avaient rejoint le Tchad. La situation humanitaire s’est aggravée à la suite de l’offensive gouvernementale lancée à la mi-février, qui a causé de nouveaux déplacements de population, et des événements survenus dans les régions contrôlées par les rebelles, dont on sait cependant peu de chose pour le moment.

Du fait de l’insécurité qui règne dans ces zones, les 5 000 PDI ciblés par une opération d’urgence du PAM sont hors d’atteinte. En revanche, le PAM a pu reprendre les distributions alimentaires dans les quartiers sud de Bangui où règne une stabilité relative: plus de 44 000 personnes vulnérables ont reçu 226 tonnes d’aide alimentaire en janvier, alors qu’en décembre, 830 500 personnes s’étaient partagé 766 tonnes de vivres.

La situation des approvisionnements alimentaires s’est beaucoup détériorée dans le pays. La destruction et le vandalisme qui sévissent à grande échelle, conjugués à l’absence de semis et aux déplacements de population, rendront beaucoup plus difficiles que d’habitude les travaux de préparation de la prochaine campagne agricole.

Les réserves de vivres du PAM suffiront à nourrir les personnes déplacées les plus vulnérables jusqu’à la fin de 2003, à condition que leur nombre n’augmente pas. Le PAM a par ailleurs interrompu tous ses programmes de secours et redressement pour se concentrer sur l’aide d’urgence destinée aux populations touchées par les troubles civils.

SAO TOMÉ-ET-PRINCIPE (21 février)

Les aliments de base du pays sont les racines, le plantain et les tubercules. On ne signale aucune menace à la sécurité alimentaire sur le territoire.

AFRIQUE DE L’EST

BURUNDI* (28 février)

Une évaluation des récoltes organisée à l’échelle locale par le gouvernement et des organismes internationaux en janvier 2003 a estimé la production vivrière de la première campagne annuelle à 1 million de tonnes, soit 6 pour cent de moins qu’à la même période en 2002. À 82 000 tonnes, les rendements céréaliers sont en baisse de 5 pour cent et celui des légumineuses, à 56 000 tonnes, en baisse de 18 pour cent. Les emblavures ont diminué en raison d’un important retard des pluies saisonnières mais aussi des troubles intérieurs qui ont agité, pendant la période des semis, les provinces de Bujumbura-Rural, Ruyigi, Gitega, Muramvya et Bubanza. Dans ces secteurs, où sont survenus d’énormes déplacements de population, on rapporte aussi une pénurie de semences qui a fait baisser encore davantage les superficies agricoles et les rendements, en particulier de légumineuses et de pommes de terre irlandaises. En outre, gelées et grands vents ont endommagé les cultures de bananes, entraînant des pertes dans plusieurs régions.

Le prix des haricots et de plusieurs autres cultures vivrières, dont la patate douce et la banane, ont fortement renchéri depuis un an, particulièrement sur les marchés ruraux. L’aide alimentaire sera requise durant le premier semestre de 2003 pour les PDI et autres populations vulnérables.

La situation continue, à la fin de février, de se détériorer sur le plan de la sécurité. Les combats qui ont repris aux abords de la capitale, Bujumbura, ont fait plusieurs victimes.

ÉRYTHRÉE* (28 février)

Une grave crise alimentaire s’est déclarée en Érythrée à la suite d’une longue sécheresse qui a lourdement hypothéqué la production agricole et les produits d’élevage. Près des deux tiers des habitants auraient un besoin urgent d’aide alimentaire. Beaucoup d’entre eux manifestent déjà des symptômes de malnutrition avancée.

Après avoir lancé un appel d’urgence portant sur 476 000 tonnes de vivres, le gouvernement sollicite de nouvelles contributions de la communauté internationale. D’après les données récentes du Programme d’aide alimentaire mondial (PAM), les réserves seront épuisées en avril et les promesses d’aide ne couvrent que le quart des 150 millions de dollars EU nécessaires pour soutenir l’Érythrée jusqu’à la fin de l’année. Sans compter l’assistance humanitaire requise en faveur de toutes les personnes que la guerre transfrontalière avec l’Éthiopie a déplacées en 1998-2000, des rapatriés du Soudan et des quelque 80 000 enfants inscrits au Programme d’alimentation scolaire d’urgence du PAM.

ÉTHIOPIE* (28 février)

Selon une récente mission FAO/PAM d’évaluation des cultures et des disponibilités alimentaires, la production céréalière a fortement chuté, principalement en raison de la sécheresse. Les pertes de bétail sont lourdes et les taux de malnutrition, chez les enfants surtout, ont augmenté radicalement. La mission estime la production de légumineuses et de céréales totale à environ 9,27 millions de tonnes, comprenant 8,92 millions de tonnes récoltées durant la campagne principale « meher » et 350 000 tonnes escomptées de la campagne secondaire « belg » de 2003. Sur la base de ces chiffres, on assiste à une baisse d’environ 25 pour cent par rapport à l’année dernière et de 21 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale. Le nombre de personnes à secourir d’urgence devrait grimper jusqu’à 11 millions et plus en 2003; elles auront besoin d’environ 1,44 million de tonnes de vivres, dont 1,3 million de tonnes de céréales. Si les contributions des donateurs représentent 57 pour cent de la demande globale, elles couvrent seulement 35 pour cent des besoins au titre de l’aide supplémentaire. Cette situation est d’autant plus préoccupante que l’état nutritionnel de la population, dans beaucoup de régions, est très fragile.

KENYA* (19 février)

Les perspectives de la campagne céréalière secondaire 2002/2003 (celle « des courtes pluies », en cours actuellement) se sont améliorées à la faveur des pluies qui sont tombées en fin d’année. Cette récolte est la principale source de vivres dans certaines régions des provinces centrales et orientales, et compte pour environ 15 pour cent de la production nationale annuelle. Selon les dernières prévisions officielles, les rendements de maïs atteindraient environ 450 000 tonnes, volume moyen pour la campagne secondaire. Quant à la production céréalière de la campagne principale des « longues pluies » de 2002, engrangée tardivement l’année dernière, elle serait d’environ 1,89 million de tonnes, contre 2,32 millions de tonnes en 2001.

Des précipitations tombées dans plusieurs régions pastorales éprouvées par la sécheresse y ont amélioré la situation générale des approvisionnements alimentaires. On signale cependant des difficultés dans le district de Baringo et, par endroits, dans ceux de Marsabit, West Pokot, Turkana et Mandera.

OUGANDA (28 février)

La moisson de la récolte de la deuxième campagne 2002 est terminée et l’on peut s’attendre à ce que la contraction des surfaces cultivées entraîne un déclin de la production de maïs par rapport à celle de l’année précédente. Le rendement de la récolte de la saison principale, moissonnée au début de l’année, était inférieur à la moyenne, et il est prévu que la production céréalière totale en 2002 soit de 12 pour cent inférieure à la moyenne des cinq dernières années.

Malgré la stabilité des approvisionnements alimentaires dans le pays, la situation alimentaire s’est en partie aggravée en raison de l’intensification des conflits et du déplacement d’un grand nombre de personnes dans les districts du nord qui ont coïncidé avec les mauvaises récoltes causées par la sécheresse. L’insécurité grandissante qui empêche environ 800 000 personnes déplacées dans le nord de l’Uganda de moissonner la récolte de la saison pourrait avoir des répercussions sur la préparation des terres et les semis de la prochaine saison qui commence en mars/avril 2003. Au nord-est, la région de Karamoja, sujette aux sécheresses, a subi des effets faibles du phénomène El Niño, ce qui a conduit à une absence de pluies aux périodes critiques pour la levée des céréales. Selon les prévisions, une production céréalière inférieure à la moyenne devrait prolonger la « période de famine » de janvier à juin 2003, en admettant que la campagne soit normale ou à peu près normale. On estime qu’environ 350 000 personnes seront touchées et qu’elles auront besoin d’interventions d’aide alimentaire. Pour 2003, le PAM demandera 210 000 tonnes de denrées alimentaires afin de répondre aux besoins des personnes déplacées et des populations touchées par la sécheresse, dont 140 400 réfugiés qui sont actuellement aidés dans le pays. Environ 1,5 million de personnes sont actuellement aidées par le PAM dans plusieurs régions du pays.

RWANDA (25 février)

Les résultats d’une évaluation des récoltes à l’échelle locale, organisée en janvier dernier par le gouvernement et des organismes internationaux pour estimer le rendement de la campagne principale de 2003, n’ont pas encore été publiés. Des données non officielles indiqueraient toutefois une augmentation de la production, cela en dépit du démarrage très tardif de la saison des pluies et d’une pénurie de boutures de patates douces. La situation s’explique par le fait qu’on a apparemment sous-estimé les rendements de l’année dernière en se fondant sur des données démographiques révisées à la baisse.

Le prix des patates douces, la principale denrée, a fortement augmenté depuis un an, tandis que ceux du manioc et des bananes sont demeurés élevés. Des pénuries alimentaires sont prévues dans les provinces qui ont enregistré un déficit agricole (Gikongoro, Butare et Kibuye) et dans les zones qui ont été touchées par la sécheresse durant la période de croissance.

SOMALIE* (28 février)

La récolte des céréales de la campagne secondaire « deyr » de 2002/2003, qui représente habituellement de 25 à 30 pour cent de la production céréalière annuelle, est pratiquement terminée. Elle s’annonce meilleure que prévu grâce aux pluies tombées dans les grandes zones cultivées.

Selon les données récentes d’une mission d’évaluation de la sécurité alimentaire, de bons résultats de cette campagne pourraient contredire les prévisions pessimistes antérieures concernant la sécurité alimentaire à Hiran. Les superficies sous culture y sont plus grandes que la moyenne et les perspectives de rendement sont encourageantes. L’état du bétail s’est amélioré aussi. Par contre, les problèmes chroniques associés à la sécurité alimentaire (pauvreté, bas revenus, difficultés d’accès à la nourriture) subsistent. La région de Gedo, où l’insécurité alimentaire règne depuis plusieurs années en raison de l’absence de pluies, commence elle aussi à se relever. Enfin, les effets sur les ménages pauvres de la saison sèche jilaal, qui vient de démarrer, sont encore source d’inquiétude. Le PAM a distribué en janvier plus de 900 tonnes de vivres dans les régions en difficulté, principalement dans le cadre du programme Vivres-contre-travail.

SOUDAN* (19 février)

Selon une mission conjointe FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s’est rendue dans le pays à la fin de l'année dernière, la production céréalière pourrait être bien en dessous de la moyenne en raison de pluies saisonnières tardives et mal réparties. À 3,8 millions de tonnes, le volume de céréales total estimé pour 2002 est inférieur de 30 pour cent à celui de l’année dernière et de 15 pour cent à la moyenne. Dans ces conditions, les besoins d’importations céréalières pour l’année de commercialisation 2002/2003 (novembre/octobre) sont évalués à près de 1,3 million de tonnes, dont 1,1 million de tonnes d’apports commerciaux. Les perspectives macro et microéconomiques se sont toutefois améliorées grâce à l’augmentation des revenus d’exportation du pétrole au cours des cinq dernières années, et à la reprise des exportations de bétail vers les pays de la Péninsule arabique (principalement l’Arabie saoudite), qui les avaient interdites par suite d’une poussée de la fièvre de la Vallée du Rift. Par ailleurs, les négociations en cours à Machakos (Kenya) visant à mettre fin à la longue guerre civile – négociations qui ont conduit à la signature d’un protocole d’entente le 15 octobre 2002 – sont de bon augure. La résolution du conflit donnerait au sud du Soudan un nouvel élan économique, notamment dans le secteur agricole.

La plupart des zones méridionales du pays accusent de graves déficits alimentaires en raison du déplacement de la population et de récoltes médiocres. Au nord, certains secteurs du grand Kordofan, du Darfour et de l'État de la Mer Rouge sont également en difficulté après plusieurs mauvaises récoltes successives. On évalue à 214 000 tonnes le volume d’aide alimentaire d’urgence requise en 2003. Il faudra aussi soutenir en temps voulu le secteur agricole en vue de la prochaine campagne, qui débutera en avril/mai dans le sud et en juin/juillet dans le nord. Le budget révisé d’une opération d’urgence en cours actuellement a été approuvé le 10 février 2003 par la FAO et le PAM. D’une valeur de 30,7 millions de dollars EU, il couvrira pendant douze mois (avril 2002 à mars 2003) les besoins de plus d’un demi-million de personnes victimes de la guerre et de la sécheresse.

TANZANIE (19 février)

La récolte de céréales de la campagne des courtes pluies « vuli » de 2002/2003 est très avancée dans les régions à régime pluvial bimodal et, dans l’ensemble, les perspectives sont favorables. Le total de la production céréalière de cette période devrait atteindre les 4,29 millions de tonnes, soit environ 10 pour cent de plus que la moyenne acceptable de l’année dernière.

Globalement, la situation alimentaire est satisfaisante. À l’échelle nationale, les prix du maïs sont stables. Une bonne disponibilité d’eau et de fourrage a également profité à la plupart des éleveurs nomades. Des pénuries alimentaires localisées sont cependant à craindre dans certaines régions septentrionales où les récoltes ont échoué. Dans ces zones, on prévoit que les pâturages et l’eau viendront également à manquer.

AFRIQUE DU SUD

AFRIQUE DU SUD (28 février)

Les fortes pluies de la fin février ont eu un effet bénéfique dans le nord-est de la zone de culture du maïs, qui avait souffert d’une pluviosité inférieure à la normale durant les semaines précédentes. Les perspectives globales pour la récolte de maïs sont favorables. Selon les estimations, la superficie totale sous maïs est de 3,5 millions d’hectares, soit 4 pour cent de plus que l’année dernière. La superficie consacrée au maïs blanc est de 2 millions d’hectares, dont 42 pour cent se trouvent dans la Province du Nord-Ouest et 37 pour cent dans le Free State. À la suite de la période de sécheresse de fin janvier/début février, on peut s’attendre à ce que les rendements moyens soient inférieurs à ceux de la campagne précédente. La deuxième prévision officielle relative aux récoltes indique que la production de maïs en 2003 pourrait s’élever à 8,8 millions de tonnes, un chiffre qui correspond à peu près à celui de la moyenne de l’année précédente. Cette prévision ne considère que la production du secteur commercial étant donné que les chiffres de l’agriculture en développement ne sont pas encore disponibles.

ANGOLA* (10 mars)

Depuis la fin du mois de janvier, des précipitations normales ou supérieures à la normale ont été bénéfiques pour les cultures céréalières et non céréalières. Depuis bientôt trente ans, la guerre civile dévaste l’économie du pays et ses infrastructures et l’on estime que près de deux millions de personnes, dont les réfugiés qui retournent dans leur pays, les populations vulnérables et les soldats démobilisés, ont besoin d’aide alimentaire. La redistribution de la population sur le territoire après les Accords de paix est un des traits saillants de la situation en Angola. Ainsi, jusqu’en octobre 2002, de nombreuses personnes sont revenues dans les régions auxquelles elles appartenaient et ont repris les travaux agricoles. Par ailleurs, les nombreuses personnes qui ont quitté les camps et les zones de sécurité temporaire n’ont pas encore trouvé d’occupations productives. Desréseaux routiers insuffisants et des mines terrestres largement disséminées sur le territoire continuent également à entraver l’accès aux populations touchées et à gêner les tentatives timides de commerce domestique de denrées de base.

BOTSWANA (27 février)

D’abondantes précipitations dans les deuxième et troisième décades de février suivies par un climat sec ont soulagé les cultures céréalières éprouvées, en particulier le sorgho. Cependant, les précipitations sont peut-être arrivées trop tard pour éviter une réduction des rendements. Le résultat final de la moisson en avril dépendra des pluies durant le reste de la saison. Les récentes précipitations ont été bénéfiques pour les pâturages et l’important cheptel qui en dépend.

La situation de l’approvisionnement alimentaire demeure stable. Le pays couvre normalement la majeure partie de ses besoins céréaliers grâce à des importations commerciales. À la suite de l’annonce de cas de fièvre aphteuse dans le pays, le Gouvernement d’Afrique du Sud a mis un embargo sur l’importation de bétail du Botswana le 10 janvier 2003.

LESOTHO (25 février)

Les perspectives pour les cultures céréalières de 2003 devant être moissonnées à partir du mois d’avril sont incertaines. La pluviosité a été inférieure à la moyenne au début de la campagne agricole en octobre et a pratiquement cessé en novembre. Cela a eu un effet défavorable sur la préparation des terres et des semis. Par ailleurs, dans les principales zones de culture du maïs, Maseru, Leribe, Berea et Butha-Buthe, les semis ont été ultérieurement repoussés à la suite des retards dans l’importation d’engrais et de semences et dans la fourniture de services de labourage, intrants assurés par le gouvernement et subventionnés à hauteur de 50 pour cent, le reste devant être remboursé après la moisson. Le but de ces subventions était de stimuler la production de maïs après deux années consécutives de mauvaises récoltes. À la suite de ces semis tardifs, la majeure partie du maïs dans ces régions était encore à un stade végétatif à la mi-février, alors qu’il aurait dû être au stade de la floraison ou de l’apparition des soies. La récolte risque donc de ne pas arriver à maturité à la fin de la saison des pluies. Mais si les pluies continuent jusqu’en avril, on peut s’attendre à une bonne récolte. Les cultures doivent être suivies avec beaucoup d’attention afin que ceux qui prennent les décisions soient pleinement informés sur l’évolution de la saison et ses implications sur la sécurité alimentaire.

Dans les districts montagneux de Thaba-Tseka, Mokhotlong et Qacha’s Nek, où normalement les pluies commencent plus tôt que dans les districts mentionnés ci-dessus, les semis ont généralement été faits au bon moment et sans devoir attendre les intrants subventionnés. Le maïs (une variété des hauts plateaux), en particulier à Thaba-Tseka, formait donc déjà des grains ou était presque mûr à la mi-février. Par contre, à Mokhotlong, le retour du gel en décembre et en janvier a détruit une grande partie des récoltes de maïs, de pois et de pommes de terre, ce qui a généré une perspective alimentaire peu favorable pour 2003/04. Toutefois, la production de blé d’hiver (semé en juin/juillet 2002 et actuellement en cours de récolte) est tout à fait favorable.

Dans le sud, les districts de Mafeteng, Mohale’s Hoek et Quthing, où la pluviosité moyenne est inférieure à celle des autres régions du pays, les prévisions pour les récoltes ne sont pas très bonnes en raison de pluies insuffisantes et irrégulières, ce qui n’entraîne pas de bonnes perspectives alimentaires. Un soutien alimentaire ciblé continuera à être nécessaire pendant toute l’année 2003.

Dans l’ensemble, l’approvisionnement alimentaire reste difficile, avec des prix de farine de maïs parmi les plus élevés en Afrique. Ceci est en partie dû à des capacités d’usinage insuffisantes qui limitent la quantité de farine de maïs qui peut être produite à partir des céréales importées par les voies commerciales ou fournies au titre de l’aide alimentaire.

MADAGASCAR (28 février)

Dans la partie occidentale, les pluies torrentielles dues à un orage tropical fin février, ayant suivi les grosses pluies des semaines précédentes, ont causé une saturation des sols, risquant de provoquer des inondations locales. Toutefois, dans l’ensemble, les pluies abondantes dans les zones septentrionales et centrales de culture du riz ont profité à la culture principale de paddy de 2003 et la moisson s’annonce bien. Au sud, où l’on cultive le maïs, les pluies ont été irrégulières ce qui rend la situation incertaine.

Des distributions alimentaires à 394 250 personnes parmi les plus vulnérables, dont celles qui ont le plus souffert de la crise politique l’année dernière, celles qui ont obtenu de mauvaises récoltes dans les districts du sud et celles touchées par le cyclone Kesiny, continueront jusqu’à la fin du mois de mars.

MALAWI (28 février)

Les cultures de céréales pour 2003, devant être récoltées en avril, s’annoncent bien. Cela reflète la bonne pluviosité générale pendant la levée des cultures et une plus grande disponibilité d’intrants agricoles.

Dans les régions de culture du maïs au centre et au sud du pays, le début de la saison des pluies a été retardé d’environ un mois. Cependant des pluies généreuses et généralisées à la mi-décembre ont permis d’effectuer les semis et le repiquage. Malgré les grosses pluies qui ont accompagné le cyclone Delfina en janvier et des pertes de récolte localisées, les pluies en janvier et au début du mois de février ont favorisé la levée des cultures. Selon les évaluations préliminaires des dégâts causés par les inondations, 23 500 hectares de cultures vivrières auraient été affectés mais le beau temps qui a suivi a permis le rétablissement des cultures dans 50 pour cent des cas. Le maïs, arrivé au stade de la floraison, de la formation des grains ou de la maturation, selon les régions, pousse dans de bonnes conditions. Cependant, à la fin du mois de février, une vague de sécheresse d’une semaine a touché les régions centrales qui avaient besoin de pluies supplémentaires. L’expansion considérable du programme gouvernemental TIP de distribution d’intrants gratuits a contribué à rendre les perspectives globales satisfaisantes. Ce programme a ciblé près de 3 millions de familles par rapport à 1,8 million l’année dernière. De nouvelles distributions faites par les ONG et autres organisations humanitaires auxquelles s’est ajouté l’approvisionnement sur les marchés, ont abouti pour cette campagne, à une disponibilité d’engrais qui a battu tous les records.

Les prévisions préliminaires officielles préparées en janvier suggèrent qu’en 2003 la récolte de maïs sera de 2 millions de tonnes, bien plus que la récolte médiocre de 1,5 million de tonnes de l’année dernière. Cette augmentation de production prévisible reflète l’expansion de la superficie ensemencée et la hausse des rendements.

À la suite du fléchissement de la récolte de céréales en 2002 et des graves pénuries alimentaires de l’année précédente, le gouvernement a importé 233 000 tonnes de maïs pour les vendre à un prix subventionné de 17 kwachas/kg, y ajoutant 27 000 tonnes pour la Réserve stratégique de céréales devant être distribuée gratuitement. Les besoins d’aide alimentaire ont été estimés à 208 000 tonnes de céréales et sont entièrement couverts par les annonces d’aide; un volume de 200 000 tonnes de céréales sera distribué jusqu’à la fin de la campagne de commercialisation 2003/04 (avril/mars). En plus de ces volumes, des quantités importantes de maïs (que l’on estime à 100 000 tonnes au moins) ont été importées informellement du Mozambique et de la Tanzanie. Alors que ces niveaux d’importation élevés ont servi à stabiliser les prix du marché autour de 17 kwachas/kg pendant la campagne de commercialisation, de grandes quantités de stocks de maïs seront reportées jusqu’à la campagne de commercialisation suivante. Fin février, sur les 233 000 tonnes de maïs que le gouvernement offrait à des prix subventionnés par le biais d’ ADMARC, seules 25 000 tonnes avaient été vendues. Le gouvernement a l’intention de faire passer la Réserve stratégique de céréales à 100 000 tonnes tout en essayant de vendre les stocks en réserve. Ces stocks importants et la bonne récolte qui s’annonce causeront sûrement une forte chute des prix et pourraient avoir une influence négative sur les semis de la saison suivante. À la fin février, les prix du maïs étaient en baisse sur la plupart des marchés et nettement inférieurs aux niveaux de l’année précédente.

MOZAMBIQUE (28 février)

Les fortes précipitations de la dernière décade de février ont allégé la sécheresse de certaines parties des provinces au sud, telles que Gaza, Maputo et Inhambane qui souffrent d’un climat sec depuis le début de la saison. Cependant, les pluies sont sans doute arrivées trop tard pour éviter une diminution importante du potentiel de rendement des cultures céréalières. Ailleurs dans le pays, les pluies abondantes du mois de février ont été bénéfiques pour les cultures des régions centrales qui avaient dû affronter une période de sécheresse durant les semaines précédentes, en garantissant une humidité des sols adéquate dans les principales zones cultivées du nord où des pluies torrentielles ont causé des inondations en début de saison.

Les prix du maïs qui ont chuté brutalement après les bonnes récoltes céréalières de 2002 ont augmenté constamment à partir du mois de juin, mais l’on s’attend à ce que la demande prévue des pays voisins, principalement le Malawi, soit bien inférieure à celle de l’année passée.

Le nombre de personnes vulnérables ayant besoin de soutien alimentaire dans les provinces du sud touchées par une série de récoltes réduites, et dans une partie des provinces centrales, a été réévalué à la hausse pour atteindre 660 000 (moins de 4 pour cent de la population totale). L’aide alimentaire nécessaire, qui s’élève à 50 000 tonnes en 2002/03, est couverte par les annonces d’aide reçues à ce jour.

NAMIBIE (25 février)

Les perspectives concernant les récoltes en Namibie sont incertaines. Les pluies durant la première moitié de la période de végétation (octobre-novembre) ont été éparses dans les zones de cultures au nord, avec un effet négatif sur la germination et le démarrage des cultures. Une puissance insuffisante de traction et les prix élevés des graines de maïs au moment des semis, en particulier dans les régions de Caprivi et Kayango au nord-est, ont considérablement réduit les superficies de plantation. Toutefois, la pluviosité s’est améliorée depuis la mi-janvier. L’évaluation de la situation des cultures entreprise du 13 au 26 février par l’Unité d’alerte rapide nationale, devrait fournir ses résultats à la mi-mars. Selon les rapports, la condition du bétail, semble être de correcte à bonne.

L’ensemble de la situation de la disponibilité alimentaire est satisfaisant et reflète le courant continu d’importations commerciales de maïs. Toutefois, près de 350 000 personnes gravement touchées par les mauvaises récoltes de la précédente campagne reçoivent une aide alimentaire du gouvernement.

SWAZILAND (25 février)

Le pays est divisé en quatre zones agroécologiques en ordre décroissant de potentiel agricole pluvial, le highveld, le middveld, le plateau et le lowveld. Dans le lowveld, une période de sécheresse et de chaleur intense en novembre a complètement détruit la culture de maïs à ses débuts. Les agriculteurs qui avaient encore des graines ou qui avaient la possibilité d’en acheter sur les marchés locaux ont fait de nouveaux semis, mais on estime que 85 pour cent d’entre eux ne récolteront pas du tout de maïs. Une aide alimentaire ciblée sera donc nécessaire en 2003/2004. Ailleurs dans le pays, la récolte céréalière de cette année s’annonce satisfaisante. Bien que novembre ait été sec (mais moins chaud) sur le plateau et le middveld, les récoltes s’annoncent correctes ou bonnes, tandis que sur l’highveld on peut s’attendre à une très bonne récolte si le reste de la saison est normal.

La situation de l’approvisionnement alimentaire est difficile et les prix de la farine de maïs augmentent. Cela reflète la lenteur des importations commerciales de maïs. Le 31 janvier 2003, sur les 56 000 tonnes de maïs devant être importées, seules 32 000 tonnes (soit 57 pour cent) étaient arrivées. Une des raisons principales qui expliquent cette lenteur est le prix élevé du grain de maïs que les minotiers doivent payer au seul importateur de maïs, National Maize Corporation (NMC), lequel facture à présent la tonne de maïs à R1950, alors que celle-ci coûte R1285 la tonne au débarquement.

ZAMBIE (28 février)

Les pluies abondantes qui sont tombées en février dans la Province du Sud et dans certaines parties des provinces de Lusaka et de l’Ouest, qui avaient auparavant souffert de précipitations éparses et en dessous de la moyenne habituelle, ont conduit à une remarquable amélioration des cultures qui sont à différents stades de croissance. Alors que les cultures semées en novembre avec les premières pluies ont été détruites par le temps sec, la plupart des agriculteurs ont semé de nouveau en décembre et en janvier. Étant donné l’irrégularité extrême des précipitations de cette saison et les calendriers de semis différents, les cultures, à la fin février, en étaient à divers stades de développement, allant du stade végétatif à celui de la formation des grains. Si des pluies adéquates continuent jusqu’à la fin du mois de mars, la Province du Sud pourra encore obtenir une récolte satisfaisante et bien au-dessus des résultats de la récolte médiocre de l’année dernière. Un suivi intense des pluies et des conditions de culture est nécessaire jusqu’à la fin de la saison des pluies, surtout dans les zones où les cultures ont dû subir un temps sec. Dans ces zones, les cultures risquent de ne pas arriver à maturité au début du mois d’avril, quand cessent normalement les pluies.

Selon les rapports, les cultures céréalières seraient en bon état et les perspectives globales de récolte céréalière pour 2003 s’annoncent bonnes à la fois dans les autres régions et dans les principales zones de culture au nord. Après un retard de la saison des pluies, des précipitations généralisées en décembre ont garanti une bonne humidité des sols pour les semis et le repiquage. Des pluies abondantes en février ont causé des inondations localisées dans les provinces de l’est et du centre, mais ont généralement été bénéfiques pour les cultures au stade de la formation des grains. En général, dans la plupart des provinces, l’ensemble des précipitations depuis le début de la saison a été normal ou au-dessus de la normale.

Depuis l’amélioration des distributions d’aide alimentaire en décembre, la situation alimentaire est moins tendue. Environ 23 000 tonnes de céréales ont été distribuées en janvier et il devrait y en avoir autant en février et en mars. Dans l’ensemble, si les besoins d’aide alimentaire s’élèvent à 224 000 tonnes, les livraisons jusqu’à la fin du mois d’avril sont supposées atteindre 130 000 tonnes de céréales. Ce décalage reflète les délais de distribution dus à la décision du gouvernement de refuser l’aide alimentaire sous forme de maïs transgénique (OGM). Les importations commerciales formelles ont diminué étant donné que la plus grande partie du déficit alimentaire du pays a été comblée par des flux informels et interfrontaliers provenant de la Tanzanie et du Mozambique. Les prix du maïs qui ont augmenté depuis le mois de novembre ont commencé à baisser en prévision d’une bonne récolte. Les commerçants et les minotiers s’attendent, pour cette nouvelle campagne commerciale, à une réduction importante des prix.

ZIMBABWE* (27 février)

Les perspectives de récolte des céréales de cette année ne sont pas bonnes. Dans les zones de culture du maïs au nord, les pluies tombées fin janvier et en février ont soulagé les récoltes qui ont souffert d’une longue période de sécheresse au début de la saison, mais il probable qu’elles soient arrivées trop tard pour éviter une réduction des rendements. Cependant, le résultat final dépendra de la fréquence des pluies jusqu’au début dumois d’avril. Dans les zones du sud et de l’ouest, qui ont été le plus touchées par le temps sec pendant la période de culture, les précipitations ont été insuffisantes pour corriger les conditions de sécheresse grave. Les perspectives pour les cultures céréalières, surtout pour le maïs, s’annoncent peu favorables à cause de sérieuses pénuries d’intrants agricoles et d’une réduction des semis à la suite de réformes agricoles dans le secteur commercial. Alors que l’année dernière, le secteur commercial contribuait à un tiers de la piètre production de 498 000 tonnes, cette année on estime que les fermiers ne produiront que 15 000 tonnes. Des prévisions provisoires indiquent que la culture du maïs correspondra à peu près à celle de l’année dernière. Une évaluation des conditions des cultures est en train d’être réalisée par l’Unité d’alerte rapide nationale.

À la suite de la récolte céréalière réduite de l’année dernière et de la crise économique du pays qui gêne les importations économiques, les pénuries alimentaires sont en train d’atteindre un seuil critique dans les zones rurales et urbaines. Des niveauxd’inflation élevée continuent à entraver l’accès à l’alimentation de la majorité de la population. Pour compenser le déficit exceptionnel de maïs de quelque 1,7 million de tonnes pour la campagne 2002/03 (avril/mars), le gouvernement a annoncé des contrats d’importations pour 1 million de tonnes, mais au début décembre, 700 000 tonnes seulement avaient été livrées. La distribution de l’aide alimentaire s’est intensifiée en février avec la livraison par le PAM de près de 55 000 tonnes destinées à 3,4 millions de bénéficiaires, plus du double du niveau précédent le plus élevé. On prévoit de distribuer 278 000 tonnes de nourriture jusqu’à la fin de la campagne de commercialisation en mars. Malgré ces améliorations, le déficit alimentaire qui n’a pas été comblé est immense, surtout si l’on considère l’augmentation du nombre de personnes vulnérables que de récentes estimations ont évalué à 7,2 millions, ou plus de la moitié de la population totale. Il est urgent d’accélérer les importations commerciales.

ASIE

AFGHANISTAN* (5 février)

Les derniers rapports font état d’une légère augmentation des superficies consacrées aux cultures hivernales par rapport aux années de sécheresse précédentes. L’amélioration des précipitations et une humidité des sols adéquate, particulièrement dans le nord du pays, ainsi qu’un meilleur accès aux intrants achetés ont permis un accroissement des superficies consacrées aux céréales d’hiver. L’enneigement, la fonte des neiges et les précipitations au printemps et en été sont les facteurs les plus importants contribuant à la production des récoltes dans la majeure partie de l’Afghanistan.

L’accès à l’alimentation est très réduit pour des milliers de familles, en particulier pour les nomades, les veuves, les personnes mutilées et les réfugiés de retour dans leur pays. Une réduction importante des troupeaux durant les dernières années de sécheresse a réduit l’unique source de subsistance pour environ 1,5 million de nomades (Kuchis), tandis que les personnes déplacées de retour dans leur pays recommencent leur vie avec très peu d’avoirs. En conséquence, une aide alimentaire ciblée, conjuguée à des efforts concertés visant à augmenter la production alimentaire seront nécessaires pour répondre aux besoins alimentaires de l’année prochaine.

ARABIE SAOUDITE (19 février)

Du fait de récentes pluies, les conditions de végétation se sont améliorées pour le blé et l’orge de 2003, à récolter dès le mois d’avril. Selon les estimations, la production de blé en 2002 se chiffrerait à 1,8 million de tonnes, soit un volume identique à celui de l’an dernier, ce qui, associé aux stocks, devrait suffire à couvrir les besoins du pays. Les importations de céréales secondaires (d’orge et de maïs essentiellement) en 2002/03 (juillet/juin) devraient s’établir à près de 6,4 millions de tonnes.

ARMÉNIE (5 février)

Les derniers rapports officiels indiquent que les zones consacrées aux céréales d’hiver produiront en 2003 une récolte équivalente à celle de l’année précédente. Selon les estimations, l’ensemble des zones destinées aux céréales recouvre environ 187 000 hectares qui comprennent 130 000 hectares de blé et 51 000 hectares d’orge. La pomme de terre, qui est la deuxième culture vivrière, a été plantée sur une superficie de 32 000 hectares, comme l’année dernière. Étant donné que les céréales et les pommes de terre ont tendance à souffrir de la sécheresse, la production d’une récolte estimée actuellement à 340 000 tonnes de blé, à 62 000 tonnes d’orge et à 400 000 tonnes de pommes de terre dépend du niveau des précipitations et de la quantité d’eau d’irrigation disponible au printemps et en été. L’Arménie est un pays qui souffre d’un déficit alimentaire avec, pour répondre aux besoins de la consommation, des besoins d’importations céréalières estimés à 344 000 tonnes.

AZERBAÏDJAN (5 février)

Les derniers rapports signalent que l’Azerbaïdjan a planté une superficie record de 752 000 hectares de céréales d’hiver, à peu près comme en 2002. Cet ensemble comprend 630 000 hectares de blé et 122 000 hectares d’orge. Si les conditions climatiques d’hiver continuent à être favorables pendant les périodes critiques du printemps et du début de l’été, l’Azerbaïdjan se prépare à produire une nouvelle récolte record de 2,43 millions de tonnes de céréales en 2003. La récolte prévue, semblable à celle de 2002, comprend 1,91 million de tonnes de blé, 292 000 millions de tonnes d’orge et 150 000 tonnes de maïs. La consommation domestique de céréales est estimée à environ 3 millions de tonnes et les besoins en importations s’élèvent à environ 631 000 tonnes couverts dans l’ensemble par des importations commerciales.

BANGLADESH (6 mars)

Les perspectives pour la culture de paddy irrigué boro, dont les semis sont effectués de la fin du mois de novembre au mois de janvier et qui doit être récoltée à partir de la mi-avril, sont favorables et reflètent la disponibilité d’intrants agricoles. Dans l’ensemble, la pluviosité adéquate après les moussons a eu des répercussions bénéfiques sur la culture actuelle. D’après les prévisions, la récolte de boro qui constitue normalement 45 pour cent de la production totale de paddy devrait atteindre 19,5 millions de tonnes. L’ensemble de la production de paddy pour la saison commerciale 2002/2003 (juillet/juin) comprenant également les récoltes Aus et Aman moissonnées respectivement au mois d’août et au mois de décembre dernier devrait atteindre selon les prévisions un record de 38,5 millions de tonnes équivalent à 25,7 millions de tonnes de riz usiné. Ce niveau de production devrait être supérieur de 1,8 pour cent à celui de l’année précédente, et de 14 pour cent supérieur à celui de la moyenne des cinq dernières années. Le rendement de blé en 2002, qui reflète une augmentation de 7 pour cent des superficies semées, devrait selon les estimations augmenter de 9 pour cent par rapport au 1,75 million de tonnes de l’année précédente.

L’approvisionnement alimentaire global qui reflète les stocks de céréales alimentaires réalisés par le gouvernement et les bonnes perspectives de récoltes, est satisfaisant. Cependant, les besoins en importations durant la campagne commerciale qui se termine en juin 2003 devraient augmenter de 0,3 million de tonnes et passer à 2,4 millions de tonnes (1,7 million de tonnes de blé et de riz, 0,7 million de tonnes de riz et 0,1 million de tonnes de maïs).

D’après les rapports, environ 700 personnes sont mortes durant la vague de froid qui a sévi pendant un mois en janvier 2003. Les victimes d’inondations et les groupes vulnérables ont toujours besoin d’aide alimentaire.

CAMBODGE (18 février)

La moisson de la campagne principale de culture de paddy, qui représente environ 80 pour cent de l’ensemble des rendements de paddy, est maintenant terminée. Selon les estimations, la production de cette culture devrait se situer autour de 2,5 millions de tonnes, ce qui constitue un fléchissement de 22 pour cent causé par la réduction des superficies ensemencées et une situation climatique défavorable au début de la saison. Par contre, principalement à la suite d’un accroissement de 200 000 hectares des surfaces ensemencées sous l’encouragement du gouvernement, on s’attend à une production supérieure à la moyenne pour les récoltes de paddy irrigué de la saison sèche devant être moissonné en mars-avril. Par conséquent, l’ensemble de la production de paddy en 2002 est estimé à 3,37 millions de tonnes ou 2,09 millions de tonnes de riz usiné, une diminution d’environ 0,73 million de tonnes, ou de 18 pour cent par rapport à la récolte de l’année dernière. La préparation des terres et des semis pour la plus petite récolte de maïs devant être plantée à partir du mois d’avril a commencé.

Le gouvernement informe qu’en 2002, une sécheresse et des inondations ont touché environ 3,4 millions de personnes. D’après le PAM, 671 000 d’entre elles ont besoin d’aide alimentaire. Par ailleurs, même en période de conditions climatiques normales, environ un tiers de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté, souffre d’insécurité alimentaire chronique et a besoin de secours alimentaire.

CHINE (18 février)

La production de riz de la campagne tardive, récemment moissonnée, est officiellement estimée à 36 millions de tonnes de paddy, soit 9 pour cent de moins que la production de 2001/2002, du fait principalement d’une réduction des surfaces ensemencées. Une diminution semblable a été annoncée pour la production de la campagne précoce, estimée à 31 millions de tonnes. Ces rendements inférieurs n’ont été que partiellement compensés par une augmentation de 4 pour cent de la production de la campagne principale intermédiaire, qui a atteint 108,5 millions de tonnes. Ainsi, l’ensemble de la production de paddy en 2002 est estimée à 177,5 millions de tonnes ou 121,7 millions de tonnes de riz usiné, soit un peu moins que les années précédentes et près de 9 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années.

Les perspectives pour le blé d’hiver 2003 qui devrait être moissonné à partir du mois de mai ne sont pas favorables en raison de semis tardifs, d’une réduction de 5 pour cent des superficies ensemencées et d’une dormance plus précoce que de coutume. Ainsi, selon les estimations, la production de blé d’hiver devrait diminuer de 3 pour cent pour la cinquième année consécutive et passer à 80,6 millions de tonnes. La production de céréales secondaires en 2002, principalement de maïs, devrait être inférieure aux estimations précédentes en raison d’une diminution d’un million de tonnes de la production de maïs escomptée dans les provinces de Shandong, Jilin, Hebei et Shanxi. Le rendement de la récolte de maïs de 2002 est estimé à 124,2 millions de tonnes. Cependant, ce niveau de production est quand même supérieur de 10 millions de tonnes à celui de l’année précédente. En 2002, la production totale de céréales en Chine atteignait 402,2 millions de tonnes, soit environ 1 pour cent de plus que l’année précédente. En raison des bonnes récoltes et des prix élevés à l’exportation, les exportations de maïs en 2002/2003 devraient augmenter et dépasser les 8,6 millions de tonnes exportées l’an passé.

CHYPRE (19 février)

Les semis de blé et d’orge en 2002/2003 devant être récoltés à partir du mois de mai se sont terminés dans de bonnes conditions climatiques. La production d’orge en 2002 est passée de 117 000 tonnes en 2001 à 130 000 tonnes en 2002. Les importations de céréales en 2002/2003 (avril/mai), principalement de blé et d’orge, devraient selon les prévisions s’élever à un total de 644 000 tonnes, comme l’an dernier.

CORÉE, RÉPUBLIQUE DE (18 février)

À cette époque de l’année, les uniques céréales en terre sont l’orge et le blé, plantés à la fin de l’année dernière et qui doivent être moissonnés à partir du mois d’avril. Le riz, la céréale principale, est semé à partir de la mi-mai et récolté à partir de la mi-septembre. Les estimations officielles évaluent la récolte de paddy de 2002 à 6,7 millions de tonnes, ou 5 millions de tonnes de riz usiné, soit 11 pour cent de moins que l’année précédente. Ce niveau de production est le plus bas des quatre dernières années et correspond sensiblement à celui de la récolte de 1998. Cette réduction est en partie causée par des conditions climatiques peu favorables mais est également une conséquence de la politique gouvernementale visant à limiter les superficies rizicoles pour réduire les surplus de production et les stocks immenses. En effet, en raison de l’évolution des habitudes alimentaires, la consommation de riz par habitant a constamment diminué, passant de 119,6 kg en 1990 à 87,3 kg en 2002. Le pays produit aussi des céréales fourragères, en premier lieu l’orge qui est une culture d’hiver. La production annuelle de ces céréales secondaires est estimée à 0,4 million de tonnes.

Les importations de céréales pour la campagne commerciale 2002/03 (octobre/septembre) sont estimées à 3,9 millions de tonnes de blé, 8,5 millions de tonnes de maïs et 0,3 million de tonnes d’autres céréales, résultats à peu près semblables à ceux de l’année précédente.

CORÉE, RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE * (18 février)

Les activités de préparation des champs pour la double récolte de printemps (blé, orge et pommes de terre) sont en cours. Le blé et l’orge d’hiver, ensemencés en octobre l’année dernière, demeureront en état de dormance jusqu’en mars lorsque le blé et l’orge de printemps seront semés. Les conditions climatiques difficiles ne permettent qu’une seule récolte de riz et de maïs, denrées de base de ce pays. Ces cultures sont semées en mars pour être moissonnées en septembre-octobre. À moins d’une réduction importante des rendements, la production de blé et d’orge en 2003, devant être moissonnée en juin prochain, devrait être meilleure que celle de l’année dernière si l’augmentation prévue de 10 pour cent des superficies ensemencées est appliquée. La production céréalière totale en 2002/2003, qui comprend une évaluation pour les moissons de juin et la production de pommes de terre en équivalent céréales, est estimée à 3,84 millions de tonnes. Cette hausse de 4,9 pour cent par rapport au rendement de 2001/2002 est surtout due à des précipitations plus favorables, à une meilleure irrigation, à une disponibilité adéquate d’engrais et de pesticides et à la priorité accordée par le gouvernement à la distribution en temps voulu de semences et d’autres intrants au secteur agricole. Le fléchissement de la production de pommes de terre a été plus que compensé par l’augmentation de la production d’autres céréales, en particulier le maïs.

Malgré l’amélioration des rendements pendant deux années consécutives, la production domestique alimentaire est bien inférieure aux besoins alimentaires minimum et le pays aura de nouveau besoin d’une aide alimentaire extérieure substantielle pour l’année qui se termine en octobre 2003. Tandis que le déficit s’élève à 1,08 million de tonnes1/ (1,30 million de tonnes l’année précédente), la capacité d’importations commerciales ne s’élève qu’à 100 000 tonnes, ce qui laisse 0,98 million de tonnes au titre de l’aide alimentaire pour répondre aux besoins en céréales. Ces besoins sont en partie déjà couverts par des importations à des conditions de faveur équivalant à 300 000 de tonnes ainsi que par des annonces d’aide alimentaire correspondant à 126 000 tonnes. Il reste donc un déficit non couvert de 558 000 tonnes qui doit être comblé par des annonces d’aide alimentaire et/ou des importations à des conditions de faveur supplémentaires. Actuellement, les stocks de l’aide alimentaire du PAM sont pour ainsi dire épuisés (il ne reste que 19 000 tonnes de stock) et les annonces de contribution dans la filière ne sont que de 97 000 tonnes. Étant donné l’insuffisance des dons, le PAM s’est vu obligé de réduire son aide à 2,9 millions de personnes vulnérables résidant principalement dans la partie orientale du pays. Si l’on veut éviter une aggravation de la faim et de la malnutrition qui sont déjà largement répandues, il est urgent que les donateurs accordent plus que 77 000 tonnes d’aide alimentaire afin de couvrir l’opération déjà bien réduite du PAM jusqu’à la première moitié de 2003.

GÉORGIE (28 février)

Selon les derniers rapports, cette année, les superficies ensemencées de blé équivalent à 139 000 hectares et correspondent à celles de l’année précédente. Le blé et le maïs sont les deux céréales de base du pays. Si les conditions climatiques continuent à être favorables, l’ensemble de la récolte céréalière devrait, selon les prévisions, atteindre 677 000 tonnes, comme en 2002. Ce total comprend 216 000 tonnes de blé et 400 000 tonnes de maïs. La consommation domestique céréalière est estimée à 1,25 million de tonnes, ce qui est près du double de la production nationale. Des importations commerciales et une aide alimentaire ciblée servent à couvrir ce déficit.

L’Intervention prolongée de secours et de redressement (IPSR) conduite actuellement par le PAM devrait se terminer en mars 2003. À cette date, 27 600 tonnes de nourriture auront été distribuées à 226 600 bénéficiaires.

Dans le cadre de cette opération, des réfugiés tchétchènes reçoivent des secours alimentaires en collaboration avec le HCR; les orphelins, les mutilés et tout autre groupe vulnérable reçoivent des repas distribués par le PAM dans des institutions gouvernementales; les retraités âgés et autres personnes démunies sont soutenus par des cantines municipales locales et par des ONG qui distribuent des soupes. Des projets « vivres-contre-travail » sont mis en oeuvre dans les cinq régions les plus vulnérables ciblées sur la base d’évaluations de vulnérabilité.

La nouvelle phase de l’IPSR commence en avril 2003 et durera trois ans jusqu’en mars 2006. À l’heure actuelle, cette nouvelle opération qui ne bénéficie que de 5 pour cent des contributions prévues et de petits stocks reportés, ne pourra affronter les projets de secours vital que pendant deux mois. Afin que le PAM puisse répondre aux besoins alimentaires de base des groupes de population les plus vulnérables à partir du mois de juin 2003, l’aide des donateurs est requise avec urgence.

INDE (18 février)

Les semis des cultures Rabi dans de nombreuses régions du pays ont souffert d’une faible humidité des sols en raison de précipitations inférieures à la normale après la mousson, du mois d’octobre 2002 au mois de janvier 2003. Les semis de blé Rabi, de sorgho, de légumineuses et d’oléagineux ont accusé un déficit par rapport à la campagne précédente et l’on peut s’attendre à un décalage des rythmes de récoltes dans les états touchés par la sécheresse. Il en résulte donc, selon le Ministère de l’agriculture, que la production de blé, la principale récolte de paddy Rabi devant être moissonnée en mars, devrait s’élever à environ 68,9 millions de tonnes, bien en deçà des 71,8 millions de tonnes prévues pour 2002. À la suite de la sécheresse au Rajasthan au nord-ouest et dans l’Orissa à l’est, la production totale de céréales Rabi devrait s’élever cette année à environ 92,9 millions de tonnes.

Par contre, les bonnes pluies d’octobre qui ont précédé les semis dans la plus grande partie de la péninsule méridionale, en améliorant l’humidité des sols, en enrichissant les nappes phréatiques et en augmentant la disponibilité d’eau d’irrigation, ont créé des conditions favorables pour les semences dans ces zones. En Andhra Pradesh, au Kerala, au Karnataka et dans le Bengale de l’ouest, les semis de riz Rabi devant être moissonné en mars-mai 2003 sont terminés. La production de riz Rabi (usiné) est estimée à 10,3 millions de tonnes. Ce volume auquel s’ajoute celui du riz Kharif (usiné), récolté en septembre-novembre 2002 et estimé à 67,4 millions de tonnes, donne une production totale en 2002/2003 de 77,7 millions de tonnes de riz usiné. La production totale de céréales alimentaires en 2002/2003, estimée à 183,2 millions de tonnes (en équivalent de riz usiné), est la plus mauvaise performance de ces cinq dernières années et de 13,6 pour cent inférieure au record de 212,0 millions de tonnes enregistré en 2001/2002.

Le gouvernement et les organisations locales et internationales continuent à fournir des secours alimentaires et une assistance médicale aux populations des États touchés l’année dernière par de graves inondations, tandis que les pouvoirs publics des États concernés mettent en oeuvre des projets « vivres-contre-travail » pour les populations touchées par la sécheresse. Une longue vague de froid en janvier 2003, qui a heurté les États du Bihar et de l’Uttar Pradesh dans le nord, a coûté la vie à 900  personnes. Une grande partie du nord a subi un hiver particulièrement rigoureux.

La position de la disponibilité alimentaire globale demeure satisfaisante malgré certains déficits alimentaires dus à une production réduite. Durant les campagnes précédentes, des approvisionnements de blé record ou quasi-record, encouragés par les politiques gouvernementales, ont permis d’obtenir un niveau de réserves céréalières pratiquement trois fois supérieur au niveau préconisé officiellement. Afin de compenser les charges financières qu’impliquent ces stocks, le gouvernement encourage des exportations de riz et de blé, affectant, selon les rapports, 9 millions de tonnes de blé et 6,6 millions de tonnes de riz à l’exportation. Entre avril et octobre 2002, le pays a exporté 2,86 millions de tonnes de blé. Par ailleurs, en novembre 2002, l’Inde a fait don d’un million de tonnes de blé dans le cadre de l’opération d’aide d’urgence à l’Afghanistan mise en oeuvre par le PAM.

INDONÉSIE (18 février)

La moisson de la principale récolte de paddy en 2003 commencera en mars. Bien que la saison des pluies ait commencé un peu tard, la superficie sous riz de la campagne principale ne devrait pas varier par rapport à l’année dernière. Pour l’année en cours, la production de paddy et de cultures secondaires dont les semis se font maintenant et qui doivent être récoltés à partir du mois de juillet, devrait selon les prévisions atteindre 51,4 millions de tonnes (32 millions de tonnes de riz usiné), juste un peu plus que l’année passée. Pour la campagne de commercialisation en cours qui se termine en mars, les importations de riz sont estimées à 3,5 millions de tonnes, dont un million de tonnes par l’intermédiaire du BULOG (Office national de planification et de la logistique), et le reste par des importateurs privés.

Le rendement de la récolte de maïs de 2002 est estimé à 9,8 millions de tonnes, soit 5 pour cent de plus que l’année dernière. Afin de faire face à une demande croissante des élevages de volailles, les importations de maïs devraient enregistrer une augmentation de 1,3 million de tonnes.

Malgré des disponibilités alimentaires satisfaisantes dans l’ensemble, un grand nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays, de personnes démunies et de réfugiés souffrent de la faim et de la malnutrition. Afin de couvrir une partie de leurs besoins, le PAM, jusqu’à la fin de 2003, fournira des secours à 2,1 millions de personnes particulièrement touchées. Par ailleurs, collatéralement aux accords de paix signés en décembre entre le gouvernement et les rebelles séparatistes dans la province d’Aceh au nord-ouest, le PAM a l’intention, à partir du mois de février, de distribuer 10 000 tonnes de riz aux victimes du conflit.

IRAN, RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’ (19 février)

Compte tenu des pluies abondantes et généralisées, d’un climat propice, d’une augmentation importante des allocations financières accordées par le gouvernement au secteur agricole et des efforts des agriculteurs, toutes les récoltes de 2002 sont en forte hausse par rapport aux résultats des années précédentes, compromis par la sécheresse. La production de blé en 2002 devrait, selon les estimations, atteindre un record de 12,5 millions de tonnes, dépassant de plus de 30 pour cent les 9,5 millions de tonnes récoltées l’année précédente. Les rendements des cultures de paddy moissonnées il y a peu de temps ont également enregistré une hausse significative par rapport à la récolte précédente, surtout dans les principales régions productrices de Mazandaran et Gilan, qui à elles deux fournissent 70 pour cent de la production totale. L’ensemble de la production de paddy en 2002 devrait selon les prévisions atteindre 2,7 millions de tonnes, bien au-dessus de la production moyenne de 2,3 millions de tonnes.

En raison de la hausse significative de la production de céréales en 2002, les importations de blé en 2002/2003 devraient fléchir nettement par rapport à leurs niveaux élevés des précédentes années de sécheresse.

Les perspectives pour les récents semis de blé et d’orge qui seront récoltés au milieu de l’année en cours s’annoncent favorablement avec le début précoce des pluies et des chutes de neige un peu partout dans le pays. Dans les 12 provinces où les rendements sont les meilleurs et qui fournissent 80 pour cent de la production de blé totale, l’ensemble des précipitations dans la dernière décade de décembre correspond aux bons niveaux de la même période de l’année précédente.

L’ensemble de la disponibilité alimentaire dans le pays est stable et les rations alimentaires par habitant devraient augmenter en 2003, de pair avec l’accroissement de l’offre.

Dans les zones de la province de Qazyin qui ont gravement souffert du tremblement de terre en juin dernier, les activités de reconstruction et de redressement ont bien commencé. La distribution de l’aide de la FAO pour le redressement agricole d’urgence est engagée dans les zones du désastre. Cette aide qui équivaut à 224 000 dollars EU doit assurer la sécurité alimentaire de 2 218 familles (soit au total environ 11 000 bénéficiaires) touchées par le tremblement de terre, en leur fournissant des semences, des engrais et des aliments pour animaux. Une opération d’urgence mise en oeuvre par le PAM a fourni une aide alimentaire à 25 000 personnes touchées par le tremblement de terre et dont les maisons ont été détruites de 60 à 100 pour cent. L’aide alimentaire comprenait 250 tonnes de farine de blé, 75 tonnes de riz, 25 tonnes de légumineuses, 12,5 tonnes de sucre et 5 tonnes d’huile végétale.

IRAQ* (19 février)

Dans l’ensemble, vu les risques de guerre en Iraq, les perspectives pour les récoltes d’hiver de 2003 sont incertaines. En outre, la production céréalière pourrait souffrir de graves pénuries d’engrais, de pièces détachées pour les machines agricoles et autres intrants agricoles. La production de céréales (principalement de blé et d’orge) en 2002 est estimée à environ 1,7 million de tonnes, soit environ 7 pour cent de plus que l’année précédente mais légèrement inférieure à la moyenne des cinq dernières années.

La production céréalière totale de l’Irak a atteint une moyenne de 2 millions de tonnes ces cinq dernières années, moins de la moitié des niveaux atteints en 1990. La productivité agricole, surtout dans les principales régions productrices du centre et du sud de l’Iraq, a continué à souffrir d’investissements réduits, d’une pénurie d’intrants et de la détérioration des infrastructures pour l’irrigation. Trois années consécutives de sécheresse grave (1999-2001) ont aussi ravagé la production agricole. En 2002, un meilleur climat a contribué à la hausse de la production céréalière.

Les céréales importées dans le cadre du programme « Pétrole-contre-vivres » prévu dans la résolution 986 du Conseil de sécurité ont contribué à améliorer nettement les disponibilités alimentaires globales. Toutefois, les problèmes nutritionnels constituent toujours un problème sérieux. Le 17 février 2003, une opération d’urgence a été approuvée conjointement par la FAO et le PAM, pour la mise en place anticipée de stocks d’aliments dans des pays voisins et dans le but de répondre aux besoins de 900 000 personnes pour une période de dix semaines et correspondant à une valeur de 11,8 millions dollars EU.

ISRAËL (19 février)

Les perspectives provisoires pour les récoltes de blé et d’orge, qui seront récoltées à partir du mois d’avril, sont favorables et reflètent de meilleures précipitations en décembre. La production domestique de blé en périodes normales ne satisfait qu’un cinquième de la demande totale, le reste devant être importé commercialement. La production totale de blé et d’orge en 2002 est estimée à 183 000 tonnes, plus de 30 pour cent au-dessus de l’année précédente et au-dessus de la moyenne. Les importations de céréales en 2002/2003 (juillet/juin) atteindraient, selon les prévisions, 2,7 millions de tonnes.

JAPON (18 février)

La principale culture de riz, semée en mai-juin a été moissonnée en octobre-novembre et la récolte de blé semée en septembre-octobre sera rentrée en juin-juillet. En raison de conditions de végétation favorables, des rendements de paddy supérieurs à la normale sont prévus dans la plupart des régions. Toutefois, le rendement de paddy devrait décliner de 2 pour cent par rapport aux 11,3 millions de tonnes (8,2 millions de tonnes de riz usiné) récoltées en 2001 à la suite du programme de réduction des surfaces cultivées. La production de blé devrait, en 2002, atteindre 0,7 million de tonnes, résultat qui ne change pratiquement pas depuis plusieurs années.

Les besoins d’importations de céréales en 2002/2003 (juillet/juin) sont provisoirement estimés à 26,5 millions de tonnes (soit 19,9 millions de tonnes de céréales secondaires, 5,9 millions de tonnes de blé et 0,7 million de tonnes de riz), autant que l’année précédente.

Le gouvernement se prépare à conclure en 2008 son programme de contrôle de la production rizicole qui s’est étalé sur trois décennies. Un nouveau système sera instauré selon lequel les producteurs et les organisations agricoles détermineront eux-mêmes leurs propres productions de riz. Pendant l’année fiscale 2003, le Ministère de l’agriculture réduira ultérieurement de 50 000 hectares les superficies cultivées en riz, afin d’atteindre la superficie ciblée de 1,06 million d’hectares.

JORDANIE (19 février)

Les semis des céréales de l’hiver 2003 se sont terminés en décembre dans de meilleures conditions climatiques globales. Des précipitations au-dessus de la moyenne en décembre et en janvier ont amélioré l’humidité des sols et sont de bon augure pour la végétation des cultures.

La production totale de blé et d’orge en 2002 a été estimée à 133 000 tonnes, à peu près trois fois plus que la récolte réduite de l’année précédente. La production céréalière domestique ne satisfait généralement qu’une petite proportion des besoins de la consommation, le reste étant couvert par des importations. Les importations de blé en 2002/2003 (juillet/juin) devraient selon les prévisions atteindre 840 000 tonnes, à peu près comme l’année dernière. Les importations de céréales secondaires devraient selon les prévisions atteindre 800 000 tonnes, un résultat légèrement inférieur à celui de l’année dernière.

KAZAKHSTAN (5 février)

Selon les estimations officielles, la baisse des superficies sous blé devrait être d’environ 1,2 million d’hectares, passant de 11,7 millions d’hectares en 2002 à 10,5 millions d’hectares en 2003. Les conditions d’échange moins avantageuses pour les céréales qui font face à la chute des prix du blé sur le marché international et à une compétition sévère de la part de la Russie et de l’Ukraine sont les raisons principales de la réduction des surfaces sous blé cette année. Les prévisions provisoires indiquent que la récolte de céréales atteindrait 13,3 millions de tonnes, comprenant 10,5 millions de tonnes de blé, 1,95 million de tonnes d’orge et 300 000 tonnes de maïs. Le total des exportations de céréales durant la campagne commerciale actuelle est estimé à 5,4 millions de tonnes, ce qui comprend 5 millions de tonnes de blé et 389 000 tonnes d’orge. Le Kazakhstan cible des marchés d’exportation non traditionnels tels que le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et le Brésil.

LAOS (18 février)

La récolte de riz de la saison humide, semé à partir de la mi-mai jusqu’au début du mois de juin l’an dernier, est terminée. Cultivée surtout dans le bassin du Mékong, cette récolte représente environ 75 pour cent de la production rizicole totale. Le riz irrigué de la seconde campagne, cultivé durant la saison sèche, est mis en terre de la mi-novembre à janvier et engrangé en avril.

La production rizicole de 2002, évaluée à 2,41 millions de tonnes de paddy (1,45 million de tonnes de riz usiné) est légèrement supérieure à celle de l’an dernier. L’utilisation de variétés à haut rendement, qui n’a cessé d’augmenter au cours des dernières années, a entraîné une tendance à la hausse de la production depuis 1996.

LIBAN (19 février)

Les semis de blé et d’orge, qui seront récoltés dès juin, ont été achevés dans des conditions météorologiques en général plus favorables. La production céréalière de 2002 devrait s’établir à 94 000 tonnes, ce qui est proche de la moyenne.

Les importations de céréales, de blé pour l’essentiel, devraient s’élever à près de 0,76 million de tonnes en 2002/03 (juillet/juin), soit une modeste avancée par rapport à l’année précédente.

MALAISIE (18 février)

Le riz de la campagne principale, semé jusqu’en novembre l’an dernier, a bénéficié d’une pluviosité normale. La récolte, qui a démarré en décembre dans certaines zones, prendra fin en avril. Cette récolte, qui représente habituellement 60 pour cent de la production rizicole totale, devrait se situer dans la moyenne. Le riz de la campagne secondaire est mis en terre à partir du mois de mars et récolté, pour l’essentiel, en juillet. Si les conditions météorologiques sont normales pour cette culture, la production de paddy en 2003 devrait atteindre au total 2,1 millions de tonnes, soit 1,4 million de tonnes de riz usiné, ce qui ne représente pour ainsi dire pas de changement par rapport aux deux dernières années. À ce niveau-là, la production ne satisfait que les deux tiers environ du total de la demande intérieure, le reste devant être couvert par des importations de quelque 0,7 million de tonnes. Les besoins d’importation de blé et de maïs pour la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin) sont estimés respectivement à 1,4 million de tonnes et 2,4 millions de tonnes, volumes identiques à ceux des trois dernières années.

MONGOLIE* (18 février)

Les principales cultures céréalières du pays sont le blé et l’orge, ce dernier ne représentant qu’un pour cent de la production de blé. Bien que les emblavures aient augmenté, les conditions de croissance défavorables au cours de la dernière campagne (moins de 50 pour cent du volume pluviométrique normal et températures élevées) ont considérablement réduit les rendements. La production de blé, récolté en septembre l’an dernier, s’établirait à 159 000 tonnes, ce qui représente une hausse par rapport à la récolte réduite par la sécheresse de l’an dernier mais un fléchissement de 25 pour cent par rapport aux récoltes moyennes obtenues au début des années 90. La production de pomme de terre et d’autres légumes serait également très inférieure à la moyenne. L’an dernier, la forte sécheresse, qui a touché 70 pour cent du pays, a été suivie par des chutes de neige précoces en décembre, annonçant un nouvel hiver très difficile.

L’hiver extrêmement rigoureux qui a sévi cette année – le dzud, comme on l’appelle en Mongolie – après la sécheresse des mois d’été aurait compromis les moyens d’existence de 665 000 personnes. Selon la Croix-Rouge en Mongolie et la Commission nationale des situations de crise, jusqu’à 2,5 millions d’animaux risquent de périr avant le printemps prochain, faute de fourrage.

Pour couvrir la demande intérieure pendant la campagne de commercialisation qui se terminera en septembre 2003, le pays devra importer 220 000 tonnes de blé, 13 000 tonnes de riz et 5 000 tonnes de maïs. La Mongolie étant confrontée à de graves difficultés de paiement, les importations commerciales ne couvriront qu’une partie de ces besoins et il sera donc nécessaire de fournir une aide alimentaire pour satisfaire le reste de la demande.

MYANMAR (18 février)

Les conditions de croissance ont été en général satisfaisantes tant pour le riz de la campagne principale, récolté jusqu’en décembre l’an dernier, que pour le riz de la campagne secondaire, actuellement en terre et à récolter à partir de la mi-mars. On estime à l’heure actuelle que la production totale de paddy en 2002/03 sera de l’ordre de 21,8 millions de tonnes (13,9 millions de tonnes de riz usiné), volume analogue à celui de l’an dernier. La récolte de blé et de céréales secondaires (de maïs, pour l’essentiel) est en cours et la production devrait représenter respectivement 90 000 tonnes et 540 000 tonnes, soit des volumes identiques à l’année précédente. Le pays, dont la production rizicole a régulièrement augmenté au cours des dernières années, est à nouveau l’un des principaux exportateurs de riz sur le marché international. Les exportations pour 2002 sont évaluées à quelque 1 million de tonnes.

NÉPAL (19 février)

La récolte de paddy de 2002 a pris fin en décembre et les premières estimations laissent escompter une production de 4,0 millions de tonnes (2,6 millions de tonnes de riz usiné), soit près de 4 pour cent de moins que la récolte exceptionnelle de l’an dernier (4,2 millions de tonnes). La production totale de céréales secondaires est évaluée à 1,8 million de tonnes, approximativement comme l’an dernier. Le blé d’hiver, actuellement en terre, sera moissonné en mars 2003. Compte tenu des derniers mois plus secs et d’une vague de froid tout au long du mois de janvier, les prévisions initiales tablent sur une production de 1,26 million de tonnes, ce qui ne change pratiquement pas par rapport à l’an dernier.

Les inondations provoquées par de violentes pluies de mousson dans le district du nord-est ont balayés de vastes superficies de terres cultivées en juillet, engendrant une baisse sensible de la production agricole et des pénuries alimentaires dans le district. Le district de Parbat, au centre du Népal, serait également exposé à de graves pénuries de vivres et aurait besoin de recevoir des secours alimentaires. Le PAM appuie les programmes d’autonomie alimentaire du pays et distribue des vivres aux réfugiés bhoutanais vivant dans des camps au Népal.

OUZBÉKISTAN (5 février)

L’Ouzbékistan a fait des efforts considérables pour accroître la production céréalière afin de satisfaire la demande intérieure. Les emblavures de céréales ont régulièrement progressé au cours des dernières années au détriment du coton. La superficie cultivée en céréales d’hiver est passée de 1,2 million d’hectares en 2002 à 1,3 million d’hectares cette année. Si les conditions météorologiques continuent à être propices et que les fleuves Mau et Sir ont un flux suffisant, l’Ouzbékistan devrait obtenir une production céréalière record de 5,5 millions de tonnes cette année, contre une récolte, déjà en hausse, de 5,4 millions de tonnes en 2002. Le total de la production céréalière prévue cette année se composerait de 5 millions de tonnes de blé, de 140 000 tonnes d’orge, de 155 000 tonnes de riz et de 130 000 tonnes de maïs. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation en cours, estimés à près de 412 000 tonnes, concernent surtout le blé et le riz de haute qualité.

PAKISTAN (18 février)

Des précipitations inférieures à la moyenne ont été enregistrées au Pakistan en octobre, en novembre et en décembre 2002. Les provinces de Sindh et du Baloutchistan sont victimes de la sécheresse et celles de Punjab et de Sindh manquent d’eau pour l’irrigation. Bien que de fortes pluies en février aient permis d’améliorer la quantité d’eau nécessaire à la culture du blé, les prévisions actuelles indiquent que la production de blé et des autres céréales en 2003 se situera en deçà de la moyenne et sera d’un volume identique à la récolte de 2002, réduite par la sécheresse. Le Pakistan a produit près de 19 millions de tonnes de blé en 2002, soit environ 3 millions de tonnes de moins que le résultat record de 2001. Grâce à l’excédent de la production de 2001, le pays a pu exporter 1,6 million de tonnes de blé depuis avril 2001.

Les céréales secondaires, qui se sont reprises grâce aux pluies bénéfiques de septembre 2002, ont été récoltées en novembre de la même année et l’on prévoit une production moyenne de 2,1 millions de tonnes, volume proche de la moyenne et analogue à l’année précédente.

Une mission conjointe FAO/PAM s’est rendue dans les provinces du Baloutchistan et de Sindh du 3 novembre au 2 décembre 2002 pour évaluer l’impact de la sécheresse sur l’agriculture, l’élevage et la sécurité alimentaire des ménages ainsi que pour déterminer les besoins de base de la population touchée. D’après cette mission, les pertes de l’agriculture pluviale se situeraient entre 60 et 100 pour cent et le nombre de personnes ayant besoin de secours alimentaires d’urgence dans les deux provinces s’élèverait à 496 000. Le PAM vient au secours des populations victimes de la sécheresse et des réfugiés afghans par le biais d’une opération d’urgence.

PHILIPPINES (18 février)

La récolte de paddy de la campagne principale est terminée et les estimations prévoient à l’heure actuelle une production record d’environ 13,2 millions de tonnes pour 2002, soit 1,1 pour cent de plus que l’année précédente. Le temps plus sec que d’habitude provoqué par El Niño aurait été favorable à la maturation du riz. Les importations de riz pour 2003 devraient donc fléchir de près de 17 pour cent (d’environ 1 million de tonnes) par rapport à 2002. Pour la première fois, une partie de ces importations (225 000 tonnes) pourra être assurée par le secteur privé, mettant un terme au monopole de l’Autorité nationale chargée des produits alimentaires qui gérait les importations de riz depuis 1993.

La production de maïs en 2002 est estimée à 4,3 millions de tonnes, soit un recul d’environ 4,6 pour cent par rapport à l’an dernier. La production de 2003 devrait, quant à elle, tourner autour des 5 millions de tonnes: les emblavures de maïs ont été en effet agrandies au détriment de celles de riz en raison du phénomène météorologique d’El Niño et de l’utilisation de semences de maïs génétiquement modifiées et à haut rendement. Selon le gouvernement, les importations de maïs en 2003 devraient être supérieures à 0,2 million de tonnes alors qu’elles se montaient à 0,4 million de tonnes en 2002. Le pays ne produit pas de blé. En 2002, les importations de blé ont été de l’ordre de 3,4 millions de tonnes.

D’après l’analyse réalisée par le Système d’information et de cartographie sur l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV), la tendance à la hausse de la pauvreté, qui se manifeste depuis la crise financière de 1997, s’est poursuivie dans les dernières années.

RÉPUBLIQUE KIRGHIZE (5 février)

D’après les derniers rapports, la production céréalière de cette année devrait avoisiner les 1,85 million de tonnes, contre 1,9 million de tonnes en 2001. La récolte se composerait de 1,3 million de tonnes de blé et de 533 000 tonnes de céréales secondaires (orge et maïs). Les besoins d’importations céréalières de la campagne de commercialisation 2002/03, qui seront couverts par des achats commerciaux, sont estimés à 179 000 tonnes; les exportations sont évaluées à 35 000 tonnes.

SRI LANKA (18 février)

Le riz de la campagne maha, semé en octobre-novembre, sera récolté en mars et avril 2003. Les premières indications laissent envisager une récolte exceptionnelle de près de 2 millions de tonnes, soit environ 15 pour cent de plus que le résultat de 2002. La poursuite du processus de paix a permis d’accroître les zones mises en culture et de transporter des semences, des engrais et d’autres intrants agricoles, notamment dans le nord et l’est du pays, touchés par le conflit. Le riz maha a également bénéficié d’une pluviosité supérieure à la moyenne depuis octobre 2002. Cette récolte représente en général les deux tiers environ de la production rizicole annuelle. Les semis de riz de la campagne secondaire « yala » débutent, quant à eux, en avril-mai.

La production de maïs de la campagne maha, qui sera récolté en février-mars 2003, devrait être supérieure à la moyenne de 30 000 tonnes.

D’après le dernier rapport local des médias en date du 19 décembre 2002, des pluies torrentielles ont contraint près de 100 000 familles à quitter leur foyer et ont interrompu les transports dans les zones du nord et de l’est. La Phase II de l’évaluation des besoins actuellement réalisée par les Nations Unies cible en premier lieu les zones du nord et de l’est de l’île, victimes du conflit. Les projets proposés dans le cadre des appels consolidés des Nations Unies ont visé à la reconstruction et au relèvement de l’agriculture et d’autres secteurs de l’économie seront présentés lors d’une conférence de donateurs qui se déroulera en juin 2003 au Japon.

SYRIE (19 février)

Compte tenu de l’amélioration des conditions météorologiques, les perspectives de blé et d’orge, qui seront récoltés à partir du mois de mai, sont encourageantes. La production de blé en 2002, estimée à 4,5 millions de tonnes, devrait être supérieure à la moyenne. La production d’orge devrait également se situer au-delà de la moyenne, pour atteindre 800 000 tonnes, ce qui constitue toutefois un volume inférieur de près de 15 pour cent par rapport à la bonne récolte de l’an dernier.

Les importations de blé et de riz en 2002/03 (juillet/juin) devraient totaliser 235 000 tonnes, soit un niveau quasiment identique à l’année précédente, tandis que celles de maïs devraient se chiffrer à 500 000 tonnes, en baisse de presque 40 pour cent par rapport à l’an dernier.

TADJIKISTAN (5 février)

Les derniers rapports indiquent que les emblavures de céréales d’hiver ont augmenté de 94 000 hectares en 2003 par rapport à 2002.Les superficies sous céréales n’ont pas cessé d’être agrandies au détriment des cultures de coton car le pays cherche à accroître la production en vue de couvrir ses propres besoins. Le blé, qui est la principale culture vivrière, occupe 348 000 hectares. Si les conditions météorologiques continuent à être favorables au printemps et en été, le Tadjikistan devrait pouvoir produire environ 713 000 tonnes de céréales, soit plus de 91 000 tonnes que la récolte, déjà en hausse, de 2002. Les estimations provisoires pour cette année laissent envisager une production céréalière de 600 000 tonnes de blé, 40 000 tonnes de maïs et 23 000 tonnes d’orge. Compte tenu des perspectives de récoltes qui devraient être supérieures à la moyenne et des besoins céréaliers du pays, le volume d’importation nécessaire pour 2003/04 est estimé à 526 000 tonnes de céréales, dont environ 103 000 tonnes d’aide alimentaire.

THAÏLANDE (18 février)

La récolte de riz de la campagne principale 2002 est terminée. La période de végétation de la campagne principale de 2002 a été marquée par des pluies surabondantes et par des crues subites en août, en novembre et en décembre ainsi que par une pluviosité inférieure à la moyenne en juillet et en octobre. La production annuelle de paddy pour 2002 devrait avoisiner les 25,8 millions de tonnes (17,1 millions de tonnes de riz usiné). Mais pour cela, la production de la seconde campagne (récolte en mai-juillet), qui est fortement tributaire de l’irrigation et qui représente habituellement près de 25 pour cent de la production annuelle, devra être conforme à la normale.

La récolte de céréales secondaires, de maïs pour l’essentiel, est également achevée et la production de 2002 devrait s’établir à environ 4,2 millions de tonnes. Ce résultat, qui représente un recul de 11 pour cent par rapport aux 4,7 millions de tonnes engrangées en 2001, est en grande partie imputable au temps sec qui a régné dans certaines zones de production de maïs dans le nord du pays.

La Thaïlande est le premier exportateur mondial de riz, avec 7,3 millions de tonnes d’exportations en 2002. Les exportations de riz en janvier et février ont toutefois baissé par rapport à la même époque l’an dernier.

TIMOR-LESTE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU (18 février)

La récolte de maïs, principal aliment de base du pays, est en cours. D’après les estimations provisoires, la production devrait marquer une légère avancée par rapport aux 106 000 tonnes évaluées l’an dernier, les emblavures ayant augmenté en raison de la disponibilité d’intrants agricoles et de l’amélioration de la sécurité. Le riz, semé à partir du mois de décembre, donne en général une production d’environ 50 000 tonnes.

Il n’existe pas d’estimations fiables pour la production de racines, de tubercules et de légumineuses. Compte tenu de la production céréalière totale, les besoins d’importation (en vue de couvrir le déficit de denrées alimentaires) sont estimés à environ 28 000 tonnes, soit 17 pour cent du total de la consommation intérieure pour la campagne de commercialisation 2002/03 (avril/mars). Des cas de pénuries alimentaires et de malnutrition, notamment parmi les réfugiés rentrés chez eux, ont été signalés.

Deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées au cours des affrontements qui se sont produits en décembre à Dili. D’après les rapports, le pays, peuplé d’environ 800 000 habitants, n’a jamais connu une si grande violence depuis son indépendance, en mai 2002.

TURKMÉNISTAN (6 février)

La superficie sous céréales, en particulier celle emblavée en blé, est en forte augmentation conformément à la politique gouvernementale adoptée en vue de parvenir à l’autosuffisance vivrière. Les derniers rapports indiquent que 798 000 hectares ont été consacrés aux céréales d’hiver, ce qui est identique à l’an dernier. Si la pluviosité est suffisante et que le flux des fleuves Amu et Murghab se situe dans la moyenne, le pays devrait être en mesure de produire environ 2,1 millions de tonnes de céréales. Ce total comprend 2 millions de tonnes de blé, 60 000 tonnes d’orge, 20 000 tonnes de riz et 20 000 tonnes de maïs. Dans le cas où les perspectives de récoltes se concrétisent, le Turkménistan pourra couvrir les besoins intérieurs de céréales et exporter une petite quantité de blé en 2003.

TURQUIE (19 février)

Les premières perspectives de blé et d’orge de 2003 se sont améliorées grâce à de récentes pluies et d’abondantes chutes de neige. La production de blé de 2002, estimée à 20 millions de tonnes, dépasse d’environ 1 million de tonnes celle obtenue en 2001, du fait de conditions météorologiques favorables. La production de céréales secondaires (d’orge et de maïs, pour l’essentiel) a diminué de près de 60 000 tonnes, tombant à 10,1 millions de tonnes. La production de paddy devrait s’élever à 380 000 tonnes, volume légèrement supérieur à l’année précédente. Les importations de blé en 2002/03 (juillet/juin) devraient représenter 400 000 tonnes, alors qu’elles étaient estimées à 1 million de tonnes l’année précédente. Les importations de maïs devraient également fléchir de 400 000 tonnes, pour s’établir à 800 000 tonnes. Il est prévu que les exportations de blé et d’orge pour l’année se terminant en juin 2003 augmentent.

VIET NAM (19 février)

La récolte de riz d’été-automne et de Lua Mua (ou culture du "dixième mois" moissonnée en décembre-janvier) est terminée. Les cultures d’été ont quelque peu souffert, en raison des inondations dans le delta du Mékong qui ont touché la région méridionale, alors que la sécheresse régnait dans le centre du pays. Le volume pluviométrique satisfaisant enregistré pendant les derniers mois de l’année a toutefois été bénéfique au riz Lua Mua, qui est cultivé dans le nord du pays. Du fait de la contraction des semis dans le delta du Mékong où les agriculteurs se consacrent à d’autres cultures, la superficie sous riz a légèrement diminué. Sous l’effet de l’ensemble de ces facteurs, la production totale de paddy pour 2002 devrait donc s’élever à 34,1 millions de tonnes (22,7 millions de tonnes de riz usiné), ce qui représente une progression d’environ 6,5 pour cent par rapport à l’an dernier.

En raison de l’accroissement de la superficie et des conditions de croissance généralement favorables, la production de maïs de 2002 devrait atteindre 2,3 millions de tonnes, soit une hausse de 6 pour cent par rapport à l’année précédente.

Les exportations de riz en 2002 ont représenté 3,23 millions de tonnes, et donc une diminution de 7 pour cent par rapport à l’an dernier. Le Viet Nam est le troisième exportateur mondial de riz, après la Thaïlande et l’Inde.

YÉMEN (19 février)

Les travaux de préparation des sols en vue des semis de sorgho et de mil de la campagne principale, à récolter en fin d’année, ont commencé. La production de sorgho de 2002 devrait se situer autour de 268 000 tonnes, soit près de 30 pour cent de moins que l’an dernier. La production de blé a également légèrement reculé, pour s’établir à 150 000 tonnes. La production de maïs, estimée à 50 000 tonnes, a été identique à celle de 2001. Les importations de céréales – de blé, pour l’essentiel – devraient être de 2,5 millions de tonnes en 2003, ce qui reste proche du volume de l’an dernier.

AMÉRIQUE CENTRALE (y compris les Caraïbes)

COSTA RICA (14 février)

La récolte de maïs (blanc, pour l’essentiel) de la seconde campagne de 2002/03 s’est achevée par un temps sec de saison. La production de maïs de la première et de la seconde campagnes est provisoirement estimée au faible volume de 12 000 tonnes, ce qui est en grande partie imputable aux semis, inférieurs à la moyenne, et aux déficits hydriques durant toute la campagne. En outre, une modeste récolte de riz, principale céréale du pays, a été engrangée, conséquence de la réduction des emblavures qui a été motivée par l’incertitude régnant sur la politique d’importation du gouvernement. La production de haricots, qui est une denrée de base importante pour le pays, se chiffrerait à près de 14 000 tonnes, ce qui se situe dans la moyenne.

D’après les prévisions, les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin) seront de l’ordre de 200 000 tonnes, volume identique à celui de l’année précédente, tandis que ceux de maïs (jaune, principalement) marqueront une légère progression par rapport aux 560 000 tonnes de 2001/02 (juillet/juin). Les importations de riz sont provisoirement estimées à quelque 75 000 tonnes en 2003, mais elles pourraient être portées à quelque 100 000 tonnes en fonction du résultat de la récolte de riz de la première campagne 2003.

CUBA (15 février)

La récolte de maïs de la seconde campagne de 2002/03 est sur le point de commencer tandis que celle de riz (semé d’avril à août) est terminée. La production de maïs devrait être satisfaisante. En revanche, on prévoit, à titre provisoire, que la production de riz de 2002 sera de 281 000 tonnes, volume inférieur à la moyenne et proche du résultat médiocre de l’an dernier. Les importations de riz en 2003 devraient se maintenir au niveau relativement élevé de 480 000 tonnes, comme l’an dernier.

Les perspectives de la canne à sucre de 2003, principale source d’exportation agricole, sont incertaines. Après avoir été retardée en raison principalement d’un manque de pièces d’équipement, d’une pénurie de carburant et de la remise en état de l’infrastructure, la récolte est maintenant engagée. D’après les indications, la production pourrait être sensiblement inférieure aux 3,6 millions de tonnes de sucre roux anticipées, comme la récolte de 2002 qui a été l’une des plus faibles enregistrée en 50 ans. La reprise économique du pays, après la crise du début des années 90, a marqué une halte en 2002 car les principales sources de devise, comme le tourisme et les envois de fonds de l’étranger, ont brutalement chuté et les effets des deux graves ouragans de fin septembre se sont fait ressentir.

EL SALVADOR (14 février)

La récolte des céréales secondaires de la seconde campagne de 2002/03 est achevée et l’on estime, à titre provisoire, que la production totale de maïs (pour les deux récoltes) pour l’année sera nettement supérieure à la moyenne puisqu’elle s’établirait à 637 000 tonnes. La production de sorgho est de l’ordre de 139 000 tonnes, volume analogue à celui de l’an dernier mais inférieur aux 168 000 tonnes correspondant à la moyenne des cinq dernières années. La production de haricots, denrée de base importante, est évaluée à 82 000 tonnes, contre 84 000 tonnes l’an dernier, volume nettement au-dessus de la moyenne. La crise du café touche encore le secteur et devrait se poursuivre dans les mois à venir. De graves cas de malnutrition ont été signalés chez les enfants, notamment dans les provinces occidentales de Ahuachapan et de Sonsonate. La communauté internationale fournit une aide alimentaire à quelque 2 200 familles. L’élargissement éventuel de l’aide alimentaire à d’autres zones de production caféicole est à l’étude.

Les besoins d’importations de blé pour la campagne de commercialisation 2002/03 (août/juillet) devraient avoisiner les 195 000 tonnes, ce qui est identique au volume importé l’année précédente. Les importations de maïs devraient atteindre 335 000 tonnes, soit un niveau en forte augmentation par rapport à 2001/02.

GUATEMALA (14 février)

Les céréales secondaires et les haricots de la seconde campagne de 2002/03 ont été récoltés. Selon les estimations provisoires, la production de maïs, la principale céréale, atteindrait 1,1 million de tonnes, soit environ 4 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. Une récolte de sorgho moyenne a été également engrangée. Dans certaines zones occidentales, la communauté internationale continue de distribuer des secours alimentaires aux familles rurales ayant engrangé de piètres récoltes durant la première campagne de 2002, du fait des mauvaises conditions météorologiques. Une aide alimentaire est également distribuée à des milliers de personnes qui ont perdu leur emploi sur les plantations de café, suite à la crise internationale des prix qui continue de peser sur ce secteur de production. De graves cas de malnutrition ont été relevés parmi les enfants.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2002/03 (novembre/octobre) devraient atteindre 540 000 tonnes, ce qui est à peine supérieur aux 510 000 tonnes importées l’an dernier. Les importations de maïs pour la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin) devraient représenter 590 000 tonnes, soit un niveau légèrement inférieur à l’année précédente.

HAÏTI (14 février)

La récolte des céréales de la seconde campagne de 2002/03 est achevée tandis que les semis de riz irrigué viennent juste de démarrer. Les travaux de préparation de la terre ont commencé en vue des semis du maïs et du riz non irrigués à partir de mars. La production de maïs et de riz a été inférieure à la moyenne en 2002. Les cultures ont souffert de la sécheresse avant d’être touchées par de violentes pluies et des inondations pendant toute la première partie de l’année et des pertes de récoltes ont été enregistrées dans plusieurs localités des départements de la Grand’Anse et du Sud. Les zones affectées seraient confrontées à des pénuries de vivres et les prix de certains produits alimentaires sont montés en flèche. On signale également que la situation alimentaire est difficile dans le département du Nord-Ouest, qui a été le plus durement éprouvé du pays. Il est probable que l’aide alimentaire actuelle de la communauté internationale continue à être fournie dans les mois à venir.

On prévoit que les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin) approcheront les 295 000 tonnes, soit un volume légèrement supérieur à celui de l’an dernier, tandis que les importations de riz se chiffreront à 230 000 tonnes en 2003.

HONDURAS (14 février)

Les céréales secondaires de la seconde campagne de 2002/03 ont été engrangées et la production de maïs, la principale céréale, est provisoirement estimée à quelque 500 000 tonnes, soit à peu près 4 pour cent de moins que la moyenne quinquennale de 519 000 tonnes. Ce fléchissement est en partie attribuable aux pertes des récoltes de la première campagne dues à la sécheresse. La production de sorgho (74 000 tonnes) se situe dans la moyenne. Des milliers de travailleurs sur les plantations de café sont encore au chômage, du fait de la crise internationale des prix qui continue à affecter ce secteur. Une aide alimentaire est apportée aux familles les plus en difficulté dans diverses localités des départements de Ocotepeque, Lempira, El Paraiso et Olancho.

D’après les estimations, les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin) avoisineront les 250 000 tonnes, contre environ 210 000 tonnes l’année précédente. Les importations de maïs devraient augmenter un peu par rapport aux 230 000 tonnes de 2001/02.

MEXIQUE (14 février)

Dans les zones du nord-ouest, le niveau des réservoirs d’eau et les conditions météorologiques sont jugés adéquats pour la culture du blé irrigué de 2003, semé en octobre/décembre 2002. La superficie emblavée a été un peu agrandie par rapport à la moyenne quinquennale de 718 000 hectares. La récolte doit commencer dès le mois d’avril et les premières indications laissent envisager une production moyenne d’environ 3,3 millions de tonnes. Les travaux en vue de la récolte importante de l’été (cultures mises en terres au printemps/été 2002) sont bien engagés. Les perspectives sont encourageantes et la production totale de maïs de 2002 (culture mise en terre à l’automne/hiver 2001/02 et au printemps/été 2002) est provisoirement établie à 19 millions de tonnes, soit une modeste avancée par rapport à la moyenne quinquennale de 18,3 millions de tonnes. La récolte de sorgho de 2002 est terminée et la production devrait se situer autour des 5,5 millions de tonnes, ce qui représente un repli par rapport aux 5,9 millions de tonnes engrangées en 2001 et une baisse d’environ 6 pour cent par rapport à la moyenne. Ce résultat est imputable au temps très sec qui a régné dans l’État de forte production de Tamaulipas.

NICARAGUA (14 février)

La récolte de la troisième campagne (“apante”) de 2002/03 est parvenue à terme. Selon les premières estimations, la production de maïs pour l’année entière atteindrait le niveau record de 485 000 tonnes, du fait surtout de l’expansion des emblavures et de la hausse des rendements. La production de sorgho, chiffrée à 98 000 tonnes, est également élevée. La production de haricots est estimée, à titre provisoire, au niveau exceptionnel de 144 000 tonnes.

Les importations de blé pour l’année de commercialisation 2002/03 (juillet/juin) devraient se maintenir au même niveau que l’an dernier, soit 120 000 tonnes. Les importations de maïs en 2002/03 (juillet/juin) devraient considérablement baisser par rapport au volume de 2001/02, conséquence de l’augmentation sensible de la production.

Le secteur du café souffre encore de la crise internationale des prix et des milliers de personnes sur les plantations continuent à être sans emploi. La communauté internationale distribue une aide alimentaire aux personnes en difficulté.

PANAMA (14 février)

Malgré les mauvaises conditions météorologiques durant la campagne agricole de 2002/03, la production de maïs et de paddy a été satisfaisante. D’après les estimations provisoires, la production de paddy, la principale denrée de base, s’élèverait à 320 000 tonnes, contre une moyenne quinquennale de 253 000 tonnes. Une récolte de maïs supérieure à la moyenne a été également engrangée.

Les travaux de préparation des sols en vue des semis des céréales de 2003/04 sont engagés. Le temps serait sec et certaines localités rurales manquent d’eau. Le gouvernement est en cours d’adopter des mesures d’intervention.

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE (14 février)

La récolte des céréales secondaires et de riz de la seconde campagne de 2002/03 touche presque à sa fin. On prévoit une production moyenne de maïs (32 000 tonnes) et une récolte exceptionnelle de paddy (740 000 tonnes). La hausse de la production de riz est en grande partie due à la politique du gouvernement qui vise à rendre le pays autonome à l’égard de la production rizicole, et donc à supprimer les importations de cette denrée de base importante. Des avantages financiers ont été proposés et des prix minima ont été garantis aux producteurs. Jusqu’à présent, la production dépasse la demande intérieure d’environ 390 000 à 400 000 tonnes, et il semble qu’il serait onéreux de conserver des stocks de riz excédentaires. Des exportations en direction des pays voisins sont donc prévues.

Les travaux de préparation de la terre ont commencé en vue des semis des céréales secondaires de la première campagne 2003/04 qui seront entrepris dès le mois de mars tandis que les semis de riz de la première campagne de 2003 sont en cours. Les intentions de semis de riz devraient être inférieurs au niveau record de 2002.

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (15 février)

Le blé de la campagne 2002/03 a été récolté à la mi-janvier par temps généralement sec. Près de 5 890 000 hectares ont été moissonnés, contre 6 840 000 hectares pour la campagne 2001/02. La production devrait se situer entre 12,2 et 13 millions de tonnes, soit un recul sensible par rapport aux 15,3 millions de tonnes obtenues l’an dernier et aux 14,9 millions de tonnes de la moyenne quinquennale. La baisse de la production s’explique par la contraction des emblavures mais aussi par les mauvaises conditions météorologiques, en particulier par les fortes pluies qui se sont abattues sur les principales zones de production de la province sud-est de Buenos Aires.

Des pluies de volume normal voire important ont repris à la fin du mois de janvier, ce qui a été bénéfique au maïs de 2002/03, touché jusqu’alors par le temps sec. Les semis sont terminés et la récolte doit débuter dès mars. Malgré les pluies bénéfiques, le fléchissement de la production résulte de la réduction de la superficie emblavée par rapport à 2001/02 ainsi que par rapport à la moyenne des cinq dernières années. D’après les premières estimations, la production de maïs de 2003 se chiffrerait à près de 14 millions de tonnes, ce qui est nettement inférieur à la moyenne quinquennale de 16 millions de tonnes et aux 14,7 millions de tonnes engrangées en 2002.

Les semis de riz de 2003 ont été achevés fin janvier. On estime, à titre provisoire, que la superficie cultivée représenterait près de 138 000 hectares, soit une augmentation de plus de 124 000 hectares par rapport à 2002 mais une contraction sensible par rapport à la moyenne de 213 000 hectares. La production de paddy en 2002 s’est établie à 0,7 million de tonnes, contre une moyenne quinquennale de 1,1 million.

BOLIVIE (15 février)

De fortes pluies et des inondations en janvier et durant la première moitié de février dans le département occidental de Santa Cruz, l’une des principales zones de production, ont été néfastes aux cultures de 2003, en pleine croissance. Les grosses pluies et les inondations qui ont été signalées en janvier aux alentours de La Paz ont également eu une incidence négative sur les cultures. En revanche, une sécheresse aiguë en janvier a été enregistrée dans les vallées du département central de Cochabamba et du département méridional de Chuquisaca. Le blé et les céréales secondaires, récemment mis en terre, en ont pâti. De source officielle, les mauvaises conditions météorologiques auraient ravagé plus de 34 350 hectares de terres agricoles. Le gouvernement a déclaré l’état d’urgence et à l’heure actuelle, la communauté internationale distribue des vivres aux groupes vulnérables. Les perspectives sont incertaines pour le blé et les céréales secondaires de la première campagne de 2003, dont la récolte se déroulera à partir du mois de mars.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin) sont estimées à 250 000 tonnes, ce qui est analogue à l’an dernier.

BRÉSIL (15 février)

La récolte de blé de 2002 a pris fin en décembre et l’on estime que la production se chiffrera à 2,9 millions de tonnes, soit un volume inférieur aux 3,3 millions de tonnes engrangées en 2001 mais en augmentation par rapport à la moyenne quinquennale de 2,4 millions de tonnes. Les prévisions antérieures tablaient sur une production plus élevée mais les cultures se sont ressenties des mauvaises conditions météorologiques (gelées, sécheresse et pluies tardives) qui ont régné dans les principaux États de production de Paraná et de Rio Grande do Sul. L’accroissement de la production par rapport à la moyenne est imputable au programme gouvernemental destiné à encourager les agriculteurs en vue de réduire la dépendance du pays à l’égard des importations. Le Brésil importe environ 7 millions de tonnes de blé par an. Les semis du blé de 2003 doivent débuter à partir de la fin mars et l’on s’attend à une expansion des emblavures, conformément au programme gouvernemental.

Les semis de maïs de la campagne principale de 2002/03 (culture d’été) sont pour ainsi dire terminés. En dépit d’une légère contraction des semis par rapport à l’an dernier mais compte tenu du bon état des cultures et de la hausse des rendements prévue, les estimations officielles laissent escompter une production de près de 29,8 millions de tonnes. Les semis de la seconde campagne de 2003 (“safrihna”) dans les grands États de production du centre et du sud sont sur le point de commencer tandis qu’ils sont achevés dans les États du nord-est. Des mesures d’incitation financière ont été également proposées aux cultivateurs de maïs afin de stimuler la production. La production de maïs en 2002 a enregistré une forte chute, tombant à 35,5 millions de tonnes, contre le volume quasi record de 41,4 millions de tonnes obtenu en 2001. La production des cultures de la première campagne (été) et de la seconde campagne (“safrihnas”) est estimée à environ 37,1 millions de tonnes en 2003.

La récolte de riz de 2003 va prochainement débuter et l’on prévoit une production moyenne.

CHILI (15 février)

La récolte de 2003 est pour ainsi dire terminée et les estimations provisoires tablent sur une production moyenne de l’ordre de 1,5 à 1,6 million de tonnes. Un résultat plus élevé avait été projeté antérieurement mais les cultures ont souffert d’un excès d’humidité et les rendements ont baissé. Les semis de maïs de 2003 sont également parvenus à terme et d’après les estimations officielles, 96 790 hectares auraient été ensemencés, ce qui représente une progression par rapport aux 87 270 hectares cultivés en 2002. L’expansion des emblavures est attribuable aux prix intéressants offerts aux producteurs. La récolte est sur le point de commencer et la production devrait dépasser la moyenne. La superficie consacrée à l’orge a augmenté par rapport à l’année précédente mais reste toutefois inférieure à la moyenne. Les emblavures d’avoine pour 2003 seraient supérieures à la moyenne.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2002/03 (décembre/novembre) devraient se maintenir à 300 000 tonnes, ce qui est analogue à la campagne de commercialisation 2001/02. Selon les premières prévisions, les importations de maïs s’établiront à 1,1 million de tonnes en 2003/04 (février/janvier).

COLOMBIE (15 février)

La récolte des céréales de la seconde campagne de 2002/03 est bien engagée. D’après les estimations, la production de maïs, la principale céréale secondaire, atteindra près de 1,15 million de tonnes, soit une légère avancée par rapport à 2001 et une croissance d’environ un million de tonnes par rapport à la moyenne quinquennale. La production de sorgho devrait être moyenne (250 000 tonnes). La production de paddy, la principale céréale, est estimée à 2,35 millions de tonnes en 2002, contre une moyenne de 2,1 millions de tonnes.

Les importations de blé en 2003 devraient fléchir par rapport aux 1,2 million de tonnes de l’an dernier sous l’effet surtout de l’augmentation des cours internationaux, tandis que celles de maïs devraient demeurer proches des 2,1 millions de tonnes, en raison de la forte demande du secteur de l’alimentation animale.

Dans diverses zones du pays, les personnes déplacées à l’intérieur du pays, victimes des troubles intérieurs qui sévissent depuis de nombreuses années, continuent à recevoir une aide alimentaire de la communauté internationale.

ÉQUATEUR (15 février)

Les semis de blé de la campagne principale de 2003, qui n’est cultivé que dans les hautes terres, sont en cours tandis qu’il est prévu de lancer la récolte de maïs jaune de la première campagne de 2003 (culture d’hiver) dès le mois d’avril. Le maïs d’hiver, qui est surtout cultivé dans les zones côtières des provinces de Esmeraldas, Manabi, Guayas, Los Rios et El Oro, représente près de 65 à 70 pour cent de la production annuelle totale de maïs. Les semis de riz de la campagne principale sont également engagés dans les zones côtières de ces provinces et la récolte se déroulera à partir d’avril. Un temps sec a été enregistré durant la première moitié de février, après les faibles précipitations des mois précédents; de fortes pluies se sont toutefois abattues sur certaines provinces côtières dans les premiers jours de février, coupant certaines communautés de toute communication. Si les pluies redeviennent normales, les premières perspectives de récolte sont optimistes.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin) devraient passer de 450 000 tonnes en 2001/02 (juillet/juin) à environ 460 000 tonnes tandis que celles de maïs en 2003 (janvier/décembre) devraient croître par rapport aux 240 000 tonnes enregistrées en 2002 (janvier/décembre).

Une aide alimentaire est fournie aux réfugiés de la Colombie, victimes des troubles intérieurs qui règnent dans leur pays.

PÉROU (15 février)

De fortes pluies et des inondations ont été signalées début février dans les zones du sud-est du pays, notamment dans les département de Cusco, Madre de Dios et Puno. Plusieurs victimes et des dégâts considérables aux habitations et à l’infrastructure ont été signalés. L’état d’urgence a été déclaré dans certaines régions et des secours ont été fournis à la population sinistrée. Les semis de blé de 2003, de type tendre, principalement cultivé dans les hautes terres à des fins de consommation locale et non adapté à la mouture, sont en cours. Selon les premières indications, les emblavures devraient couvrir une superficie à peu près identique à celle de l’an dernier, qui avait été supérieure à la moyenne. Les semis de maïs jaune de 2003 sont engagés tandis que l’essentiel des semis du maïs blanc est terminé. Le maïs, blanc comme jaune, est cultivé toute l’année, notamment le long de la côte et sur les pentes occidentales de la chaîne des Andes. Le total de la superficie sous maïs devrait être proche du record des 560 000 hectares ensemencés en 2002. Les niveaux des réservoirs d’eau sont jugés satisfaisants pour entreprendre les semis de riz irrigué de 2003 dans les plus grandes zones de production de Lambayeque et de Piura, dans le nord. Les semis sont en cours et la récolte se déroulera à partir de mai.

Selon les prévisions, les importations de blé en 2003 seront de l’ordre de 1,3 million de tonnes, soit un volume identique à celui de 2002 tandis que celles de maïs se maintiendront à un million de tonnes.

URUGUAY (15 février)

Le blé de 2002 a été récemment engrangé et l’on estime, à titre provisoire, que la production s’élèvera à environ 280 000 tonnes, soit près du double de la récolte réduite par les inondations en 2001 mais un volume inférieur à la moyenne quinquennale. L’orge de 2002 a également été récolté et l’on prévoit une production moyenne de 170 000 tonnes. La récolte des céréales secondaires ainsi que celle, importante, de paddy, de 2003 doit débuter dès mars. La production rizicole devrait accuser une augmentation. En 2002, la production de paddy (940 000 tonnes) est tombée en deçà de la moyenne, du fait principalement des prix peu intéressants et des contraintes pesant sur les agriculteurs.

VENEZUELA (15 février)

Les céréales secondaires de 2002 ont été récoltées. La production de maïs devrait être proche de la moyenne tandis que celle de sorgho devrait être inférieure à la moyenne. La baisse de la production résulte en grande partie des mauvaises conditions météorologiques qui ont régné dans les principales zones de production au cours de la campagne agricole. En 2002, la production de paddy, la principale céréale, s’est chiffrée à 0,6 million de tonnes, volume nettement inférieur à la moyenne quinquennale de 0,7 million de tonnes. Le fléchissement de la production rizicole s’explique par le manque d’eau d’irrigation qui a sévi dans les zones de forte production de l’État central de Guárico. Bien que les stocks de riz soient assez importants pour répondre à la demande intérieure au cours des prochains mois, il faudra sans doute importer environ 25 000 tonnes de riz vers la fin de l’année 2003.

EUROPE

UE (17 février)

D’après les dernières informations, la superficie sous blé d’hiver pourrait légèrement diminuer par rapport à l’année précédente. Dans la dernière partie de 2002, les cours du blé dans l’UE ont subi la pression de l’important volume des importations provenant d’autres régions de l’Europe, ce qui n’a guère encouragé les producteurs de l’UE à cultiver du blé. Par ailleurs, les pluies qui sont tombées dans le nord de l’Europe et dans certaines zones de l’Espagne et du Portugal, ont entravé les travaux agricoles.

ALBANIE (17 février)

Alors que la production céréalière de l’an dernier avait souffert de la sécheresse, les précipitations supérieures à la moyenne qui ont été enregistrées jusqu’à présent ont permis d’améliorer l’humidité des sols pour le blé d’hiver et d’envisager les perspectives de céréales de printemps avec optimisme. Dans le cadre d’une opération d’urgence régionale en faveur des Balkans, le PAM continue de fournir une aide alimentaire aux familles démunies en Albanie qui ne peuvent satisfaire leurs besoins de base.

BÉLARUS (4 février)

La superficie emblavée en céréales d’hiver cette année est similaire à celle des deux dernières années. Les céréales d’hiver sont toutefois dans un état critique en raison du froid vif de décembre et de janvier, de l’insuffisance de la couverture neigeuse et des gelées. Les céréales de printemps occupent une place primordiale dans le calendrier des cultures national et c’est au printemps que l’on procède à un deuxième semis sur les surfaces de céréales d’hiver les plus endommagées. La production totale ne devrait donc fléchir que d’environ 390 000 tonnes en 2003 par rapport à 2002. La récolte céréalière de 2003 se composerait de 2,1 millions de tonnes d’orge, de 1,7 million de tonnes de seigle et de 970 000 tonnes de blé. Les besoins d’importation de céréales pour la campagne de commercialisation en cours sont estimés à 651 000 tonnes, dont 405 000 tonnes de blé, 135 000 tonnes de maïs et 71 000 tonnes of seigle.

BOSNIE-HERZÉGOVINE (6 février)

Les céréales d’hiver couvrent une superficie analogue à l’an dernier et les cultures d’hiver seraient en bon état. La production totale devrait être légèrement supérieure à 1,1 million de tonnes en 2003, ce qui est identique au résultat de 2002. La récolte comprendrait environ 340 000 tonnes de blé, 640 000 tonnes de maïs et 55 000 tonnes d’orge. D’après les estimations, les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation en cours atteindront 230 000 tonnes, dont environ 80 000 tonnes d’aide alimentaire.

BULGARIE (17 février)

D’après les rapports officiels, les emblavures de blé d’hiver représenteraient près de 900 000 hectares, ce qui est en deçà d’un million d’hectares en général cultivés. Cette diminution s’explique par le mauvais temps qui a régné au plus fort de la période de semis l’automne dernier et par la médiocrité des rendements économiques que la plupart des petits et moyens producteurs de blé ont pu tirer des récoltes de l’an dernier. Les conditions météorologiques seraient globalement satisfaisantes depuis la fin des semis mais on signale que les gelées ont provoqué des dégâts dans certaines zones de petite production, dans le nord-est. Les perspectives concernant les semis des céréales de printemps sont encourageantes, les réserves d’humidité des sols étant en général plus élevées que l’an dernier.

CROATIE (6 février)

Selon les derniers rapports, les cultures d’hiver sont en bon état. La superficie sous céréales d’hiver n’a pas changé par rapport à l’an dernier. Si les conditions météorologiques sont favorables, le total de la production céréalière de cette année devrait correspondre au volume en nette progression de l’an dernier, estimé à 3,3 millions de tonnes. La récolte de céréales se composerait de près de 2,1 millions de tonnes de maïs, de 988 000 tonnes de blé et de 171 000 tonnes d’orge. Les exportations céréalières pour la campagne de commercialisation en cours sont évaluées à 450 000 tonnes.

ESTONIE (5 février)

Les emblavures céréalières devraient couvrir la même superficie qu’en 2002. Les céréales de printemps occupent la première place du calendrier des cultures national. Les estimations provisoires permettent d’envisager une production céréalière de 531 000 tonnes, soit un volume identique à celui de 2002. La récolte comprendrait 240 000 tonnes d’orge et 150 000 tonnes de blé. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation en cours sont estimés à 243 000 tonnes, dont 104 000 tonnes de blé, 60 000 tonnes de maïs et 45 000 tonnes d’orge.

FÉDÉRATION DE RUSSIE ( 3 février)

La surface cultivée en céréales d’hiver cette année a diminué de plus de 7 pour cent par rapport à 2002. De plus, le froid vif de décembre et l’insuffisance de la couverture neigeuse ont été néfastes aux vastes emblavures de céréales d’hiver et la condition des cultures d’hiver serait critique. En conséquence, la FAO estime, à titre provisoire, que la production céréalière totalisera 75,5 millions de tonnes en 2003, soit une contraction de près de 9,6 millions de tonnes par rapport à 2002. La récolte céréalière inclurait près de 42,5 millions de tonnes de blé, 17,7 millions de tonnes d’orge, 5 millions de tonnes de seigle, 7,5 millions de tonnes d’avoine et environ 1,6 million de tonnes de maïs en 2003. Depuis les deux dernières années, la production céréalière a fortement augmenté en Fédération de Russie. Les exportations de céréales durant la campagne de commercialisation en cours sont évaluées à 13 millions de tonnes, dont 10 millions de tonnes de blé et 3 millions de tonnes d’orge.

En Tchétchénie, la population déplacée à l’intérieur du pays et les groupes vulnérables ont encore besoin d’une aide alimentaire et d’autres secours. Dans le cadre d’une Opération d’urgence qui doit se terminer fin décembre 2003, le PAM a commencé à distribuer environ 34 000 tonnes de denrées de base à près de 290 500 personnes déplacées et vulnérables en Tchétchénie et en Ingouchie.

HONGRIE (17 février)

La superficie sous blé d’hiver en Hongrie serait identique à celle de l’an dernier. Les cultures seraient toutefois en bien meilleur état, ce qui laisse espérer une augmentation de la production par rapport à l’an dernier, à condition que le temps continue à être normal pendant le reste de la campagne.

LETTONIE (5 février)

Les céréales d’hiver recouvrent 144 000 hectares, comme l’an dernier. Selon les estimations provisoires, la production céréalière totaliserait 990 000 tonnes, soit près de 30 000 tonnes de plus qu’en 2002. La récolte devrait se composer d’environ 400 000 tonnes de blé, 295 000 tonnes d’orge et de 150 000 tonnes de seigle.

L’EX-RÉPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACÉDOINE (17 février)

Les premières perspectives concernant les céréales d’hiver pour la prochaine campagne 2002/03 sont encourageantes grâce aux pluies abondantes d'une partie de l’été, ce qui a permis de reconstituer l’humidité des sols à un niveau suffisant après la sécheresse de la campagne précédente.

LITUANIE (5 février)

Selon les derniers rapports, la superficie emblavée en céréales d’hiver n’a pas changé par rapport à 2002. Les prévisions initiales laissent escompter une production céréalière totale de 2,5 millions de tonnes, soit un volume identique à l’an dernier. Ce total inclut à peine plus d’un million de tonnes d’orge, 800 000 tonnes de blé et 450 000 tonnes de seigle. Les exportations céréalières pour la campagne de commercialisation en cours sont estimées à 168 000 tonnes et les importations à 105 000 tonnes.

MOLDOVA (5 février)

Les emblavures de céréales d’hiver couvrent 476 000 hectares, ce qui ne présente aucun changement par rapport à 2002, et l’on ne signale aucun dommage significatif cette année. Les céréales d’hiver et de printemps sont presque aussi importantes l’une que l’autre. Les premières estimations permettent d’envisager une production céréalière totale d’environ 2,7 millions de tonnes en 2003, soit le même volume qu’en 2002. La récolte inclurait près de 1,19 million de tonnes de blé, 1,2 million de tonnes de maïs et 230 000 tonnes d’orge. Le gouvernement de la Moldavie, aidé de la communauté internationale, cherche à accroître la production agricole, notamment celle des céréales, dans un avenir proche. La Moldavie a déjà exporté quelque 395 000 tonnes de céréales pendant la campagne de commercialisation en cours, ce qui est un record post-soviétique. Les stocks de blé sont donc faibles et le pays risque de devoir importer du blé pour combler le déficit.

POLOGNE (17 février)

D’après les estimations officielles, les céréales d’hiver occupent une superficie totale de 4,4 millions d’hectares, soit 3,5 pour cent de moins que l’an dernier. Sur ce total, le blé d’hiver recouvre 1,9 million d’hectares, ce qui ne représente qu’une légère diminution par rapport à l’année précédente.

RÉPUBLIQUE SLOVAQUE (17 février)

L’humidité durant l’automne de l’an dernier a entravé les travaux de semis des céréales d’hiver (de blé, principalement) et la superficie devrait avoir beaucoup diminué par rapport à la normale. De plus, les conditions météorologiques tout au long de l’hiver ont été peu favorables jusqu’à présent aux cultures en dormance et l’on s’attend à une baisse sensible de la production cette année.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (17 février)

Les perspectives sont relativement incertaines en République tchèque: de nouvelles inondations début janvier auraient provoqué un stress supplémentaire à certaines cultures, déjà touchées par le mauvais temps à l’époque des semis l’automne dernier. En raison de l’humidité au moment des semis, les superficies consacrées au blé d’hiver, à récolter cet été, auraient diminué d’environ 700 000 hectares, soit 100 000 hectares de moins que l’année précédente.

ROUMANIE (17 février)

Contrairement à plusieurs autres zones de la région, les semis de céréales d’hiver à l’automne dernier ont bénéficié d’un temps en général clément. Selon les estimations, la surface totale de blé représente environ 2,1 millions d’hectares, ce qui est identique à l’an dernier. Étant donné que l’essentiel des semis a été effectué aux dates optimales, les perspectives de rendement sont optimistes.

SERBIE-ET-MONTÉNÉGRO (6 février)

Les emblavures de céréales d’hiver (de blé et d’orge, principalement) sont identiques à l’an dernier et les cultures d’hiver seraient en bon état. La production céréalière en 2002 est estimée à 8,1 millions de tonnes, ce qui représente un repli d’environ 300 000 tonnes par rapport à 2001. La récolte prévue pour cette année se composerait de 2,1 millions de tonnes de blé, de 5,6 millions de tonnes de maïs et de 303 000 tonnes d’orge. Les exportations céréalières pour la campagne en cours sont évaluées, au total, à 700 000 tonnes, dont 250 000 tonnes de blé et 450 000 tonnes de maïs.

Au titre d’une intervention prolongée de secours et de redressement en vigueur depuis juillet cette année, le PAM vient au secours, en moyenne, de quelque 134 000 réfugiés, dont 130 000 en Serbie et 4 000 au Monténégro. Cette opération se prolongera jusqu’à fin décembre 2003. L’assistance du CICR en faveur des personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) se poursuivra jusqu’à la fin mars 2003.

UKRAINE (3 février)

Les dégâts subis par les cultures d’hiver seraient beaucoup plus importants qu’au cours des six dernières années. Le temps relativement plus chaud et l’insuffisance de la couverture neigeuse ont provoqué de vives gelées dans la majeure partie du pays, ce qui a nui aux céréales d’hiver. D’après les estimations, plus de 20 pour cent de la superficie sous céréales d’hiver (7,78 millions d’hectares) sera réensemencée au printemps tandis que les rendements des autres céréales d’hiver devraient être inférieurs à la moyenne. On estime donc, à titre provisoire, que la production céréalière de 2003 sera de l’ordre de 35 millions de tonnes, soit près de 3,4 millions de tonnes de moins qu’en 2002. La production totale de céréales de cette année comprendrait 18,9 millions de tonnes de blé, 8,7 millions de tonnes d’orge et 4,8 millions de tonnes de maïs. Les exportations céréalières pour la campagne de commercialisation en cours sont évaluées à 12,2 millions de tonnes, dont 8 millions de tonnes de blé et 3,3 millions de tonnes d’orge.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (17 février)

Les semis de blé d’hiver, relativement faibles, à récolter en 2003, ont déjà été effectués et la superficie cultivée devrait atteindre le niveau record de 400 000 hectares, soit 67 pour cent de plus que l’an dernier, en raison du prix élevé du blé à l’automne dernier. D’après les premières indications, la superficie consacrée aux cultures de printemps de la campagne principale, qui seront semées plus tard cette année, enregistrerait une progression sensible d’environ 7 pour cent. Si les conditions météorologiques redeviennent normales cette année, le taux d’abandon des terres devrait fortement diminuer et les rendements moyens devraient augmenter. En conséquence, la superficie totale de blé récoltée en 2003 pourrait représenter jusqu’à 25 pour cent de plus qu’en 2002, et la production pourrait croître de près de 60 pour cent. La production de céréales secondaires devrait également accuser une hausse en 2003 et marquer ainsi une reprise par rapport au volume de 2002, réduit par la sécheresse. Pour l’ensemble des céréales, toutefois, la surface effectivement cultivée dépendra en grande partie des précipitations du printemps car on signale que le taux d’humidité du sous-sol est encore insuffisant dans une grande partie des principales zones de production.

ÉTATS-UNIS (17 février)

Le temps en général sec qui règne dans les principales zones de production de blé d’hiver depuis octobre dernier laissent peser de plus en plus d’incertitude sur les perspectives de production pour cette année. Le nord des Grandes Plaines est plus particulièrement touché et l’on signale que le taux d’humidité des sols est encore plus faible que l’an dernier, déjà inférieur à la moyenne. Ailleurs, dans les plaines centrales et méridionales, l’état des cultures pendant tout l’hiver est resté bien meilleur qu’il y a un an grâce aux pluies bénéfiques du début de la campagne, mais les conséquences de la sécheresse accumulée depuis lors risquent de se manifester, les cultures sortant de la dormance au printemps et ayant besoin d’humidité pour croître. Selon le rapport du Département de l’agriculture (USDA) sur les semis publié en janvier, les emblavures de blé d’hiver pour 2003 ont augmenté de 6 pour cent par rapport à l’année précédente pour s’établir à 17,9 millions d’hectares, ce qui représente la plus grande superficie cultivée depuis 1998. Cet accroissement est en grande partie dû à la hausse des prix du blé durant le pic des semis en août dernier. L’importance des semis de blé et de céréales secondaires de printemps, qui seront engagés à partir du mois de mars dans certains États, dépendra essentiellement du volume des précipitations dans les semaines à venir.

OCÉANIE

AUSTRALIE (19 février)

L’estimation de la production totale des céréales d’hiver de 2002 a été révisée à la baisse depuis décembre, en raison surtout des rendements plus faibles que prévu en Australie occidentale et en Australie méridionale. Dans l’ensemble du pays, les céréales d’hiver de 2002 ont été dévastées par une forte sécheresse, et le rapport du Bureau australien des ressources agricoles et de l’économie (ABARE) publié en février indique que la production totale de 2002 est aujourd’hui évaluée à 15,4 millions de tonnes, soit un recul de 61 pour cent par rapport à la récolte exceptionnelle de l’an dernier et la plus faible récolte rentrée depuis 1982. Sur ce total, le blé représenterait 9,4 millions de tonnes, soit 62 pour cent de moins qu’en 2001. Les céréales secondaires d’été de 2003 auraient également souffert de la sécheresse. Selon l’ABARE, le total des superficies cultivées en maïs d’été et en sorgho dépasse à peine 500 000 hectares, soit un fléchissement de 40 pour cent par rapport à l’année précédente et de 20 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Les perspectives de rendements sont également peu favorables, à moins que des pluies abondantes ne surviennent rapidement pour les cultures en phase de croissance.

FIDJI (19 février)

Le 13 janvier, les îles ont été frappées par le cyclone “Ami” qui a fait des victimes et provoqué d’importants dégâts aux habitations, aux cultures et à l’infrastructure. Vanua Levu, seconde grande île de l’archipel Fidji où vit un quart de la population, a été la plus durement touchée, suivie d’autres îles du groupe de Lau. La capitale de l’île, Labasa, a été submergée par des crues soudaines provoquées par l’ouragan, qui s’est accompagné de pluies torrentielles et de vents violents. Une situation d’urgence a été déclarée et le gouvernement a lancé un appel à la communauté internationale le 23 janvier. Près de 53 000 personnes sont en difficulté. Des secours d’urgence ont été fournis par la communauté internationale.

ÎLES SALOMON (19 février)

Les 28 et 29 décembre, les îles Salomon ont été gravement touchées par le cyclone tropical “Zoé”, l’un des plus forts jamais enregistrés. Des dégâts substantiels aux logements et aux cultures, ainsi qu’aux réseaux d’approvisionnement en eau et autres infrastructures communautaires, ont été signalés, notamment dans les villages côtiers. Les îles de Tikopia (situées à environ 600 miles de la capitale de l’archipel), Anuta, Fataka et certaines parties de Santa Cruz ont été plus particulièrement éprouvées. Le cyclone n’aurait provoqué aucune perte de vie humaine mais aurait affecté quelque 2 000 personnes. La communauté internationale a fourni des secours et un soutien logistique. La sécurité alimentaire de la population est menacée et il est recommandé de suivre la situation de près dans les prochains mois.


1.  Il convient de noter que cette estimation des besoins d’importation est fondée sur le rapport de la mission  d’évaluation FAO/PAM du 25 octobre 2002 et est différente de celle publiée dans le numéro de février  2003 de “Perspectives de l’alimentation”. La présente estimation repose sur des chiffres révisés  concernant la population totale et la consommation par habitant.


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