P.S. Swamy, M. Kumar and S.M. Sundarapandian
P.S. Swamy travaille auprès du Département des sciences végétales, Madurai Kamaraj University, Madurai (Inde).
M. Kumar et S.M. Sundarapandian travaillent auprès du Département de botanique, Saraswathi Narayanan College, Madurai (Inde).
Cet article est adapté d’un mémoire volontaire présenté au douzième Congrès forestier mondial.
Dans l’antiquité, les Tamils vénéraient la nature et les arbres et mettaient en réserve des terres sanctifiées comme geste propitiatoire à l’égard des esprits des arbres; ces bois sacrés subsistent encore aujourd’hui, même si les croyances qui assuraient leur protection sont observées moins assidûment que dans le passé.
La mise en réserve de bois sacrés est une vieille tradition indienne qui persiste jusqu’à nos jours (images vieilles et nouvelles du dieu) |
![]() ![]() |
S. SWAMY |
La vénération de la nature était une ancienne tradition en Inde et toutes les formes de vie étaient considérées comme sacrées. On estimait généralement dans l’antiquité que l’élément divin était actif dans les lieux dotés d’une beauté naturelle. C’est pourquoi les arbres étaient sacrés pour les Tamils anciens. Ils considéraient les arbres comme la demeure des esprits et des dieux et croyaient que le caractère sacré des êtres vivants et des objets inanimés leur assuraient sécurité et permanence. De nombreux villages mettaient en réserve des terres sanctifiées comme acte propitiatoire vis-à-vis des vanadevatas, c’est-à-dire des esprits des arbres. Dans certains bois la végétation tout entière était considérée comme sacrée et vénérée.
Ces bois persistent encore de nos jours, et jouent un rôle important à différents niveaux socioculturels, économiques, religieux et politiques (Malhotra, 1998). Cet article fournit un aperçu de l’histoire et de la situation écologique des bois sacrés dans les villages du Tamil Nadu.
Les documents historiques, les légendes et les chants populaires jettent tous une lumière sur les bois sacré du Tamil Nadu. Les mémoires de Ward et Conner (1827), cités dans le recensement de 1891 de l’Etat de Travancore (Census Commissioner’s Office, Inde, 1894), sont le premier rapport authentique sur les bois sacrés. Brandis (1897), le premier Inspecteur général des forêts en Inde, a rédigé des rapports sur les bois sacrés des montagnes du district de Salem dans la Présidence de Madras.
La coutume d’établir des bois sacrés vient d’un passé reculé. Plusieurs inscriptions sur des dalles de pierre et des plaques de cuivre rappellent que les gouverneurs allouaient des terrains pour y établir des jardins de temple qu’ils appelaient thirunandavana. Une grande variété de plantes à fleurs étaient cultivées dans ces jardins et leurs fleurs étaient offertes à la divinité pour la réalisation de pujas (prières hindoues). Même après l’introduction et la diffusion du christianisme et de l’islam, les bois sacrés restaient les berceaux d’une ancienne civilisation rurale non seulement dans le Tamil Nadu, mais aussi dans de nombreux autres Etats de l’Inde. Les bois sacrés se rencontrent dans presque chaque partie du Tamil Nadu. De nombreux villages en ont plus d’un. Leur superficie va de quelques arbres à des centaines d’hectares. La plupart de ces bois représentent la végétation climatique naturelle de leur zone géographique (tableau 1).
On ignore le nombre et la superficie exacts de ces bois sacrés, puisque aucun levé détaillé n’a été fait. Une évaluation de 1995 a documenté la présence de 13 270 bois sacrés dans toute l’Inde. Sur ce chiffre, 79 avaient une superficie comprise entre 0,01 et 900 ha et, ensemble, ils renfermaient 10 511 ha de couverture végétale. Seuls 138 ha avaient une végétation totalement intacte, et 3 188 ha un sommet ouvert. La plupart de ces bois (66 sur 79), qui couvraient une superficie de 10 251 ha, se trouvaient dans les bassins versants de fleuves importants et de petits cours d’eau; 58 (9 621 ha) étaient à l’origine de cours d’eau pérennes et 38 (6 454 ha) étaient situés sur des flancs de montagne (Rao, 1996). Des 13 270 bois, 448 se trouvaient dans le Tamil Nadu. Cependant, d’après une autre estimation, les bois en Inde pourraient atteindre le nombre de 100 000 voire 150 000 (Vajpeyi, 2000).
Chaque bois sacré possède une divinité résidente et un folklore qui lui est associé. D’une manière générale ils sont consacrés à l’une des divinités suivantes:
Les bois sacrés villageois sont généralement consacrés à Amman, la déesse de la fertilité et de la bonne santé. La deuxième divinité la plus vénérée est Ayyanar, adorée quotidiennement et à laquelle sont aussi offertes des prières spéciales les jours de pleine lune ou de nouvelle lune.
Des statues de granite de dieux serpents mâles et femelles dans un bois sacré traditionnel consacré à ces dieux |
![]() |
S. SWAMY |
Les premiers bois sacrés étaient peut-être des jardins de temple où l’on cultivait des plantes à fleurs à offrir à la divinité |
![]() |
SWAMY |
Les tabous, rituels et croyances associés aux bois, étayés d’un folklore mystique, ont été les principaux facteurs qui ont permis de conserver les bois sacrés dans un état aussi vierge que possible.
Des arbres comme le banyan, le figuier des pagodes, le neem et le tamarinier sont considérés comme la demeure des esprits. Lorsqu’un enfant est désiré ou né, les gens concilient les esprits en attachant de petits berceaux aux branches. De même, ils nouent un tissu noir contenant du sel pour éloigner le mauvais œil. Des morceaux de tissu jaune, blanc ou parfois rouge et des bracelets sont fixés aux arbres; les gens demandent au royaume des esprits le bien-être matériel, moral et social en échange de ces dons.
Dans certains bois sacrés, les gens remplissent leurs vœux par la tonsure (en se rasant la tête et en donnant au dieu leurs cheveux comme offrande) ou en installant des statues de granite de dieux serpents dans les temples du bois. En de nombreux endroits, des chevaux en terre cuite de différentes dimensions sont alignés dans un coin du bois sacré en guise d’offrande pour une bonne récolte.
Les activités rituelles se réalisent dans le bois sacré et font partie intégrante des célébrations villageoises de la durée d’une semaine tenues chaque année au printemps ou en été et consacrées aux divinités locales. Dans certains bois sacrés, la nourriture est cuisinée à l’aide de bois mort collecté dans le bois. Les préparations sont offertes à la déesse et aux autres divinités, et les mets sont distribués à tous ceux participant au festival. On représente des scènes populaires et des épopées pendant la nuit. Le dernier jour du festival, on sacrifie des animaux de basse-cour et des chèvres à la déesse. Les bois consacrés aux dieux serpents (Nagara kavus) sont profondément respectés par les croyants. Dans la plupart des Nagara kavus, des prières quotidiennes sont récitées et des oraisons spéciales offertes les jours de pleine lune.
Les gens croient que tout dommage causé à la végétation ou à la faune d’un bois sacré ou l’abattage de tout arbre pourrait provoquer la colère de la divinité locale, causant des maladies et des pertes de cultures agricoles. Il est interdit de cueillir même une brindille sèche et toute violation du tabou, disent les gens, déclenchera la colère des dieux serpents. C’est pourquoi de nombreuses personnes ne ramassent même pas du bois mort dans les bois sacrés.
Sauf quand il sert à la cuisson de mets lors de festivités spéciales, même le bois mort doit être laissé dans le bois sacré pour s’y décomposer |
![]() |
S. SWAMY |
La plupart des bois sacrés du Tamil Nadu sont associés aux réservoirs, aux mares, aux sources et aux cours d’eau. Nombre d’entre eux sont situés dans des bassins versants près de l’origine d’une source où d’un ruisseau. C’est pourquoi les bois agissent comme microbassins versants locaux qui permettent de satisfaire les besoins en eau des collectivités locales. Dans les climats secs, les réservoirs associés à de grands bois sacrés fournissent l’eau pour l’irrigation des champs. Les arbres arrêtent le ruissellement et empêchent ainsi l’érosion de la couche arable et la sédimentation des cours d’eau.
Les bois sacrés protègent plusieurs espèces végétales et animales servant à l’alimentation, à des fins pharmaceutiques et pour de nombreux autres usages (Ramakrishnan, 1998). Malgré les pressions croissantes, les bois sacrés abritent de nombreuses espèces végétales et animales qui auraient pu disparaître ailleurs dans les zones environnantes, y compris parfois les parents sauvages de certaines plantes et des espèces endémiques ou en danger (Swamy, 1997). D’une manière générale, les bois sacrés du sud du Tamil Nadu hébergent de nombreuses variétés de mangues, de jamun (Eugenia jambolana) et de figues. Le bois d’Allinagaram dans le district de Theni renfermait quatre variétés sauvages différentes de manguier. Terminalia arjuna trouvée dans ce bois sacré, d’une circonférence d’environ 10 m, pourrait être l’un des arbres les plus anciens encore vivants. De même, le bois sacré de Kandanur, dans le district de Sivagangai, contient une espèce rare de rotin (Calamus sp.) qui autrement aurait pu disparaître du paysage local. Dans les bois sacrés du district de Kanyakumari, on trouve sur les arbres de Hopea parviflora de nombreuses espèces rares et endémiques d’orchidées. Ces bois renferment un grand nombre des plantes endémiques rares des Ghats occidentaux comme Antiaris toxicaria, Diospyros malabarica, Diospyros ebenum, Feronia elephantum, Butea frondosa, Garcinia cambogia, Sterculia foetida, Gnetum ula et Cycas circinalis (Sukumaran et Raj, 1999).
Les bois sacrés hébergent plusieurs plantes médicinales de grande valeur non seulement pour les soins de santé primaires des collectivités villageoises, mais aussi pour la pharmacopée moderne (tableau 2). Il est narré dans la littérature des Nayaks (jadis gouverneurs ou rois de l’Etat) que les montagnes d’Alagar, vénérées pendant des siècles en raison du grand bois sacré qui s’y trouve, contiennent une abondance de plantes médicinales. Ces montagnes sont devenues une source importante de matières premières pour les médecines Ayurvedic et Siddha. Dans certains des bois sacrés du district de Kanyakumari, des plantes médicinales sont cultivées autour des temples par le prêtre qui veille normalement sur la santé et le bien-être des êtres humains et du bétail.
La flore au niveau du sol dans les bois sacrés contient souvent de la curcuma sauvage (Curcuma spp.), du gingembre sauvage (Zingiber spp.) et de la cardamome (Elettaria cardamomum). Les réservoirs d’eau et les mares proches des bois sacrés hébergent une flore et une faune très variées.
Les bois sacrés isolés ne renferment pas normalement de grands mammifères sauvages. Cependant, ceux qui font partie d’une étendue continue de réserve forestière, comme dans les montagnes d’Alagar et de Suruli, renferment des bisons. A part les primates et quelques mammifères secondaires, les bois sacrés contiennent aussi de nombreuses espèces d’oiseaux, de papillons et de chauve-souris. Toutefois, il n’existe pas encore d’inventaires ou de rapports détaillés concernant la biodiversité des bois sacrés.
|
|||
Espèces |
Partie utilisée |
Maladies traitées |
|
Abutilon indicum |
Semences, racine |
Taches noires, ulcères |
|
Achyranthus aspera |
Feuille, racine |
Morsure de scorpion, gale |
|
Alangium salvifolium |
Feuille, racine |
Empoisonnement, fièvre |
|
Andrographis paniculata |
Décoction de feuilles |
Morsure de scorpion et de serpent, dysenterie |
|
Calotropis gigantea |
Latex, fleur, racine |
Blessures (cicatrisation), fièvre, toux |
|
Canthium parviflorum |
Feuilles |
Dysenterie |
|
Cassia auriculata |
Fleurs dans les aliments cuits |
Diabète |
|
Chloroxylon swietenia |
Ecorce de racine dans du lait |
Impuissance |
|
Cleome gynandra |
Semences |
Vers intestinaux (expulsion) |
|
Cleome viscosa |
Sève extraite de la feuille |
Douleurs, démangeaison d’oreilles |
|
Commelina benghalensis |
Pâte fabriquée avec la plante |
Escarres, boutons |
|
Croton bonplandianus |
Extrait de feuilles |
Fièvre |
|
Dichrostachys cinerea |
Pâte de racine |
Rhumatismes |
|
Euphorbia hirta |
Feuilles, latex |
Maladies vénériennes |
|
Evolvulus alsinoides |
Décoction de feuilles |
Fièvre prolongée |
|
Ficus benghalensis |
Latex, fruit, racine aérienne |
Pus, mal de dents |
|
Gisekia pharnaceoides |
Sève extraite de la plante |
Vers solitaires (expulsion) |
|
Jatropha curcas |
Ecorce écrasée, latex |
Choléra, soulagement douleurs |
|
Leucas aspera |
Feuille, fleur de la racine |
Morsures de scorpion, rhumatismes |
|
Madhuca longifolia |
Gomme, écorce, semences, feuille |
Rhumatismes, eczéma, constipation |
|
Pavetta indica |
Extrait de la tige |
Rhumatismes |
|
Pedalium murex |
Mucilage végétal |
Douleurs d’estomac, ulcères |
|
Phyla nodiflora |
Extrait de la plante |
Hémorroïdes |
|
Phyllanthus amarus |
Racine |
Jaunisse |
|
Pongamia pinnata |
Fleurs, semences |
Pus, maladies de la peau |
|
Sarcostemma intermedium |
Poudre préparée avec la tige |
Emétique |
|
Solanum trilobatum |
Feuille, fleur |
Toux, douleurs d’oreille |
|
Streblus asper |
Latex |
Maladies des gencives, hémorragies (prop. coagulantes) |
|
Strychnos nux-vomica |
Cataplasme à base de semences |
Blessures |
|
Syzygium cumini |
Semences |
Diabète |
|
Trianthema decandra |
Extrait de feuille |
Jaunisse |
|
Tribulus terrestris |
Cendres de la plante |
Rhumatismes |
|
Wrightia tinctoria |
Décoction d’écorce |
Hémorroïdes |
La plupart des Nagara kavus et Sasthana kavus (bois sacrés consacrés au dieu Ayyappan) présents dans le district de Kanyakumari sont confiés en dépôt à quelques familles ou groupes de familles. Traditionnellement ces communautés allouent un petit pourcentage (environ un septième) du domaine à l’entretien des bois sacrés.
Certains bois sont sous la garde et la gestion de collectivités locales ou de tribus. Certaines de ces collectivités les possèdent et les entretiennent au titre d’un droit de tutelle héréditaire. Toutes les décisions concernant la gestion sont prises collectivement lors d’une réunion du village entier pendant les rituels annuels dans le bois sacré.
Les bois sacrés associés aux grands temples hindous sont gérés par des fiduciaires locaux du comité de direction du temple sous la supervision d’institutions publiques.
De nos jours les systèmes de croyances traditionnelles qui étaient fondamentaux pour la conservation des bois sacrés sont considérés comme de simple superstitions. Les rituels ne sont désormais connus que par de rares personnes, notamment celles appartenant à la vieille génération. Dans une étude récente, il a été observé que dans les grands bois sacrés, les rituels traditionnels sont encore respectés conformément aux croyances coutumières, mais dans les plus petits ces rituels traditionnels ne sont plus observés (Swamy, 1997). Les valeurs traditionnelles paraissent s’estomper avec l’avènement récent de la modernisation, de l’urbanisation et des nouvelles aspirations des gens. De ce fait la violation des normes culturelles et des tabous n’entraîne plus de lourdes conséquences et les bois sacrés commencent à se dégrader.
Les activités humaines qui étaient jadis interdites, comme la collecte de bois mort, le ramassage de biomasse, l’ébranchage de rameaux tendres et la récolte de feuilles vertes pour les chèvres, la création de sentiers, le pâturage, la récolte de sable et d’argile, la fabrication de briques et la collecte de fruits sauvages, de légumes, de plantes médicinales, de chauve-souris phytophages et de vers luisants, nuisent à l’écologie des bois sacrés.
L’invasion d’adventices exotiques est devenu un problème grave pour l’écologie de certains de ces bois; la dominance d’espèces étrangères comme Eupatorium odoratum, Lantana camara, Prosopis juliflora et Hyptis suaveolens menace et décime souvent les espèces locales dans les bois.
Les conflits entre gestionnaires de bois sacrés ont aussi déterminé la perte de biodiversité dans certains de ces bois, notamment lorsque les décisions politiques prises n’avantagent qu’une minorité de la société villageoise au détriment des traditions du bois sacré.
Les bois sacrés renferment de nombreuses plantes ligneuses ainsi que des animaux sauvages. Ces bois ont la fonction de réservoirs de gènes d’espèces sauvages. A mesure que s’affaiblissent les croyances et les tabous, la pression sur ces forêts augmente. Les temples présents dans les bois sont encore des lieux de culte, mais la forêt environnante a perdu beaucoup de son importance. Dans de nombreux endroits il n’existe plus de tabous rigoureux contre l’extraction de la biomasse, alors que dans d’autres les ressources naturelles sont enlevées des forêts à la faveur de la nuit. Les raisons de la révérence pour la nature et des tabous protecteurs semblent avoir été oubliées, quelquefois même lorsque les rituels religieux sont encore observés.
Il est important que les gens reconnaissent les valeurs de ces poches restantes de forêt et que les niveaux d’extraction des ressources restent contenus et réglementés; cela faciliterait l’utilisation durable de ces ressources. L’identification des espèces importantes au plan socioéconomique et leur plantation dans des zones tampons pourrait être une stratégie viable pour leur conservation et leur utilisation durable. Cependant, cela ne résoudrait pas le problème des changements sociaux qui ont contribué à la dégradation des bois sacrés. Lorsque les traditions spirituelles et éthiques n’assureront plus la conservation de ces forêts, il pourra être nécessaire d’éduquer et d’informer le public quant aux autres raisons – d’ordre environnemental, social et économique – qui justifient la conservation de la forêt et son utilisation durable.
Dans les grands bois sacrés, les rituels traditionnels sont encore observés conformément aux croyances coutumières, mais les valeurs traditionnelles semblent disparaître progressivement |
![]() |
S. SWAMY |
Bibliographie
Brandis, D. 1897. Indian forestry. Oriental Institute, Poona, Inde.
Census Commissioner’s Office, India. 1894. Census of India, Vol. 33, Report on the census of Travancore, taken by command of His Highness the Maharajah on the 26th February 1891. Londres.
Malhotra, K.C. 1998. Anthropological dimensions of sacred groves in India: an overview. Dans P.S. Ramakrishnan, K.G. Saxena et U.M. Chandrasekara, éds. Conserving the sacred for biodiversity management, p. 423-438. Oxford & IBH, New Delhi, Inde.
Ramakrishnan, P.S.R. 1998. Conserving the sacred for biodiversity: the conceptual framework. Dans P.S. Ramakrishnan, K.G. Saxena et U.M. Chandrasekara, éds. Conserving the sacred for biodiversity management, p. 3-15. Oxford & IBH, New Delhi, Inde.
Rao, P. 1996. Sacred groves and conservation. WWF – India Quarterly, 7: 4-8.
Sukumaran, S. et Raj, A.D.S. 1999. Sacred groves as a symbol of sustainable environment – a case study. Dans N. Sukumaran, éd. Sustainable environment, p. 67-74. SPCES, M.S.Univ., Alwarkurich, Inde.
Swamy, P.S. 1997. Ecological and sociological relevance of conservation of sacred groves in Tamil Nadu. Rapport final soumis à l’UNESCO, New Delhi, Inde.
Vajpeyi, Y. 2000. Tree of Life. Indian Express (Sunday Magazine), 3 septembre.