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Le rotin et ses fonctions vitales dans la ville de Kinshasa

David MINGA MINGA


Résumé

La déforestation dans l’hinterland de la ville de Kinshasa a plusieurs causes, notamment l’exploitation industrielle et commerciale du bois, la demande urbaine en bois, le système agraire accompagné de la ruralisation, la démographie galopante, ainsi que la situation socio-économique dégradante.

Toutes ces causes impliquent une consommation de plus en plus grande du bois à Kinshasa et par conséquent une dégradation accélérée de son environnement.

Pour réduire cette dégradation de la forêt, l’une des stratégies pourrait constituer à promouvoir l’utilisation du rotin qui aurait pour incidence positive d’induire une réduction conséquente de la consommation du bois d’œuvre destiné à la fabrication des meubles et autres objets en bois.

Mots clés: Rotin, déforestation, bois d’œuvre.


I. INTRODUCTION

Depuis la décennie 1970, les écologistes dénoncent le gaspillage des ressources naturelles et font prendre conscience au monde de la dégradation de l’environnement globale à la suite des modèles économiques d’exploitation abusive.

L’exploitation industrielle du bois d’œuvre, la coupe du bois de chauffage par les populations et les commerçants causent de fortes dégradations forestières, en République Démocratique du Congo.

A Kinshasa, bien qu’on ne dispose pas de données fiables sur le bois d’œuvre, la consommation du bois de chauffe et du charbon de bois a été respectivement évaluée en 1996 à 635.000 tonnes et 550.000 tonnes par an (MITI et al, 1996, MITI, 1997).

Une telle consommation doit certes lorsqu’on y ajoute le bois d’œuvre et de construction entraîner une forte déforestation autour de Kinshasa.

Pour ralentir le rythme de la déforestation, il faut envisager des stratégies alternatives susceptibles de remplacer l’utilisation du bois d’œuvre.

Parmi les produits forestiers non ligneux susceptibles de remplacer le bois d’œuvre, le rotin occupe une place de choix en matière d’ameublement. En effet, le rotin qui est un produit du sous-bois forestier peut s’exploiter sans forte perturbation écologique au niveau de la forêt.

Cette hypothèse nous permet de croire que la promotion de la consommation du rotin notamment dans la fabrication des meubles peut réduire la courbe de la consommation du bois d’œuvre spécialement à Kinshasa et préserver la forêt dans ses environs.

Pour aborder cette question, nous tenterons de répondre aux questions suivantes:

0. où sont situés les centres de production des meubles en rotin dans la ville de Kinshasa ?

1. quelles sont les sources d’approvisionnement en rotin de ces centres ?

2. quel est le volume du rotin utilisé à Kinshasa ?

3. quelle est la quantité des meubles en rotin commercialisé dans la ville de Kinshasa ?

4. Le meuble en rotin peut-il concurrencer le meuble en bois sur le marché d’ameublement de Kinshasa ?

5. qui achète les meubles en rotin ?

6. quel est le coût du meuble en rotin par rapport au meuble en bois ?

7. comment peut-on promouvoir les meubles en rotin ?

Les réponses à toutes ces questions nous permettront d’évaluer la consommation du rotin dans la ville de Kinshasa, ainsi que les stratégies à mettre en œuvre pour sa promotion.

La présente étude sur l’impact et l’exploitation du rotang à Kinshasa, en République Démocratique du Congo a des intérêts scientifiques et pratiques ci-après:

- évaluer les impacts environnementaux de l’exploitation du rotin dans la ville de Kinshasa;

- constituer une banque de données sur les produits forestiers non ligneux;

- étudier le marché du rotin dans sa phase d’approvisionnement, de transformation et de commercialisation des meubles en rotin;

- évaluer la demande et l’offre des meubles en rotin par rapport aux meubles en bois;

- promouvoir la consommation des meubles en rotin à Kinshasa;

- montrer que le rotin est une ressource alternative au bois d’œuvre et une stratégie de réduction de surconsommation du bois utilisé dans la menuiserie;

- identifier et mesurer les impacts écologiques, économiques et culturels autour de l’utilisation des meubles en rotin;

- promouvoir la vannerie de rotin comme un ensemble des connaissances et techniques traditionnelles et culturelles qui ont permis de maintenir l’équilibre des écosystèmes forestiers;

- fournir des données susceptibles de mettre en place la politique de gestion durable des produits forestiers non ligneux autour de Kinshasa.

En vue d’atteindre les objectifs de cette étude, une enquête par observation participante a été réalisée suivant les étapes ci-après: pré-enquête, élaboration du questionnaire, prétest, enquête proprement dite et détermination de l’échantillon.

Cette enquête nous a permis d’inventorier cent quatorze (114) unités de production utilisant 526 artisans, notamment à Binza Delvaux, Bongolo, Bandal, Kasa-Vubu, Limete Mombele, Limete Mosquée et Limete 7e Rue.

De manière aléatoire, nous avons interrogé 50 artisans et 50 consommateurs appartenant à diverses catégories socio-professionnelles.

L’analyse des données a été réalisée à l’aide des techniques statistiques. L’interprétation a été faite grâce aux techniques d’analyse environnementale basées sur l’étude d’impact.

Cette étude est le commencement d’une recherche que nous voudrions plutard embrasser toute la filière du rotin en République Démocratique du Congo.

Hormis Kinshasa Maluku et N’sele, elle couvre toute la ville de Kinshasa. Nous nous sommes intéressés pour cette première phase à l’approvisionnement, production et commercialisation du rotin à Kinshasa.

Il est à noter que cette recherche est à la fois rétrospective, c’est-à-dire qu’elle fournit les données d’une enquête que nous avions menée du 01/10/1997 au 31/12/1997 et participative par observation parce qu’elle est complétée par les données les plus récentes du métier.

II. CONTEXTE DE L’ETUDE

La ville de Kinshasa, capitale politique et administrative de la République Démocratique du Congo, est située à l’ouest du pays.

La ville a une superficie de 9.965 Km². Elle est limitée au Nord par le fleuve Congo, à l’Est par la province du Bandundu, au sud-Ouest par la province du Bas-Congo.

Les limites de la ville de Kinshasa peuvent se situer entre les latitudes 4°.18’ et 4°.25’ et les longitudes 15°.14’ et 15°.22’ (CRABBE, 1980). Sa population actuelle est de 6.062.000 (INS, 2000).

Le site actuel de Kinshasa est une vaste plaine en forme de cuvette bordée de collines. Cette cuvette constituait à une époque géologique lointaine un vaste lac, lui-même tributaire de l’immense lac Busirien qui recouvrait à la fin de l’ère tertiaire la vaste dépression intérieure appelée cuvette centrale congolaise, centre géographique du pays(CRABBE, 1980).

La végétation naturelle des environs de Kinshasa est décrite par R. Devrel comme: «forêts denses humides, semi-décidues subéquatoriales et péri guinéennes, en galeries, ou à l’état de massifs isolés dans les savanes guinéennes(CRABBE, 1980).

Suivant la classification de KÖPPEN la ville de Kinshasa appartient au climat tropical humide, AW4. Elle connaît une température moyenne de 26°.8 durant le mois le plus chaud et de 22°.4 pendant le mois le plus froid(ROGER et COCAGNE, 1960).

III. APPROVISIONNEMENT, PRODUCTION ET COMMERCIALISATION DU ROTIN A KINSHASA

Les spécialistes distinguent trois grandes sortes de rotangs à savoir:

Noms scientifiques

Nom commercial à Kin

Description

1

Calamus spp

Nkau

Il se présente sous la forme des lianes épineuses, souvent très longues, qui encombrent les sous-bois forestiers et envahissent les grands arbres.

2

Laccosperma spp

Nkau

Il est semblable à calamus. Ses feuilles sont semblables à celles d’Elæis. Rachis à quelques épines. Ses folioles sont de 50 cm/4 cm à dents speniscentes et nervures très épineuses.

3

Eremospatha

Kekele

Rachis des feuilles prolongées en harpons. Racèmes axillaires, sans apathes

Une spécificité sur le rotin à Kinshasa est l’utilisation presque par tous les artisans du bois dénommé par eux-mêmes, «Bois-rotin» en lieu et place de Laccosperma, nkau pour fabriquer les meubles.

La ville de Kinshasa est essentiellement approvisionnée en rotin par des fournisseurs. Le rotin vient en grande partie des provinces du Bandundu, du Bas-Congo et de l’Equateur (80 %). La proximité des provinces du Bandundu et du Bas-Congo de la ville de Kinshasa explique ce fort pourcentage.

Le rotin provient de la province Orientale, de Kinshasa - Maluku et N’sele (20 %). Les prix moyens des matières premières à l’achat sont de 15 $us par botte de Laccosperma secundiflorum de 15 à 20 pièces ou plus et 15 $us par botte d’Eremospatha de 35 à 40 pièces.

L’approvisionnement de Kinshasa en rotin n’est pas organisé. Ce sont tantôt les fournisseurs qui viennent signaler aux artisans et vanniers qu’ils ont amené du rotin, tantôt ils apportent directement le rotin aux artisans dans leurs unités de production. Il n’existe ni dépôt de référence ni point de vente quelconque.

L’approvisionnement n’est pas régulier. En effet, les fabricants des meubles en rotin ne savent pas après combien, de temps leurs stocks seront réapprovisionnés. Ceci crée de fortes perturbations de production.

Enfin, l’investissement est presque inexistant. Il n’y a pas de gens investis dans le métier des vendeurs des rotins. Ce sont souvent les vendeurs des cossettes des maniocs qui les achètent aux villageois pour revendre quand ils viennent faire leur marché à Kinshasa. Cet état de chose met les artisans et vanniers dans des situations régulières de ruptures des stocks.

Les artisans et vanniers Kinois n’ont pas de politique d’approvisionnement adéquat. Ils vendent d’abord leurs produits finis pour réapprovisionner leurs stocks en matières premières. L’explication fournie est le manque de capital pour constituer des stocks.

Le fonds de roulement (meubles terminés, créances, clients et espèces déduits des dettes de l’unité de production) a été évalué en moyenne à 750 $us pour les menuisiers et menuisiers-vanniers et 144 $us pour les vanniers.

Les moyens de transport utilisés pour acheminer le rotin à Kinshasa sont le véhicule (66 %) et le bateau (34 %). Le délabrement de l’infrastructure routière et la programmation irrégulière des bateaux sont à la base de l’instabilité du prix du rotin.

Depuis les années 1975, la République Démocratique du Congo connaît une récession économique. Celle-ci sera aggravée par les pillages de 1991 et 1993. Ces problèmes ont été à la base de l’intéressement d’artisans au métier du rotin entre 1976-1980 (18 %) et entre 1991-1995 (32 %) contre 2 % entre 1965-1970 et 2 % entre 1971-1975. C’est après 1975 qu’il sera crée beaucoup d’unités de production identifiées par notre enquête.

Atelier de vannerie en-dessous d’une plante.

L’usage même du terme ‘’Atelier’’ nous paraît abusif. En effet, le travail de rotin à Kinshasa ne s’exerce pas dans des lieux appropriés. Hormis les petits hangars qui servent juste de garder les meubles déjà terminés, les fabricants des meubles en rotin sont exposés au soleil, aux pluies et autres intempéries. Ils ne travaillent pas quand il pleut.

En plus, le travail dans ces ateliers est totalement manuel, dur et caractérisé par un manque de matériels et de machines de transformation. Il faut de la force pour exercer un tel métier. Il s’exerce en plein air, sous les pluies et chaleurs. Les artisans n’ont pas d’endroits appropriés pour exercer leur métier. Ils sont devant des parcelles comme locataires et généralement dans des endroits stratégiques pour qu’ils soient vus du public acheteur.

Les conditions sociales sont précaires à cause d’une économie hostile caractérisée par une super crise.

Ce secteur est purement informel. Il existe des heures des débuts de travail mais celles de la fin ne sont pas connues.

Or la loi du travail dit: «Dans tous les établissements publics ou privés, même d’enseignement ou de bienfaisance, la durée légale du travail des employés ou ouvriers de l’un ou l’autre sexe, quels que soient leur âge et la forme dans laquelle est exécutée le travail, ne peut excéder huit heures par jour ou quarante huit heures par semaine»(Code de travail Congolais).

Les contrats de travail sont inexistants alors que c’est l’unique document de base pour trancher tout différend qui peut surgir pendant l’exécution du travail des ouvriers.

De même, les contrats d’apprentissage exigés par la loi n’existent pas alors que certains ateliers ont des élèves ou apprentis.

Les salaires ne tiennent compte d’aucun critère légal tels que le coût de la vie, le niveau d’études, etc.

La commercialisation englobe toutes les opérations par lesquelles les meubles en rotin sont, à partir de l’approvisionnement de l’artisan en rotin jusqu’à la vente au consommateur. Elle comprend donc l’achat du rotin, le transport du rotin, la préparation du rotin, l’assemblage du rotin, la vannerie, l’exposition des meubles, la promotion et le circuit de distribution des meubles.

La commercialisation des meubles en rotin est très importante pour deux raisons:

1. Certaines populations n’arrivent pas à acheter les meubles en rotin parce qu’ils les présument chers par rapport à leurs revenus. Or, il y a des modèles qui peuvent bien convenir à leurs revenus. Il y a donc lieu de faire connaître les prix des meubles en rotin.

2. La commercialisation a un impact sur la production (aspect promotionnel). Si l’artisan ne peut vendre le produit fabriqué, il n’est pas stimulé à une forte production.

L’offre des meubles en rotin est l’ensemble des meubles livrés sur le marché par les artisans.

L’enquête de terrain que nous avons menée nous a indiqué qu’il n’existe qu’une seule façon d’offrir les meubles en rotin aux consommateurs de la ville de Kinshasa, à savoir: EXPOSITION DEVANT LES UNITES DE PRODUCTION.

IV. LE ROTIN ET SES PRINCIPALES FONCTIONS A KINSHASA

4.1 Rotin comme une activité socio-économique

Les ressources forestières ont une valeur sociale et économique. La surexploitation de ces ressources pour des raisons commerciales constitue un danger pour l’environnement.

Le rotin est un produit forestier non ligneux qui peut permettre la réduction de consommation du bois d’œuvre. Il est donc impérieux de faire valoir son importance sociale et économique comme matériau susceptible de se substituer au bois de la menuiserie.

La disparition de ces ressources entraînerait la disparition des ressources humaines associées, diminuant par là le potentiel économique des pays concernés(KABALA MATUKA, 1993).

4.2 Rotin comme activité culturelle

Le travail de rotin est une activité de promotion des cultures traditionnelles africaines. En effet, le rotin est présent partout dans la construction des cases, dans la vannerie, dans l’artisanat, dans le matériel de chasse et de pêche, dans l’habillement (sandales, chapeaux, etc).

L’UNESCO s’efforce de faire de la culture une partie intégrante du développement.

C’est ainsi qu’en 1972, la Conférence Générale de l’UNESCO a adopté la convention concernant la protection du Patrimoine mondial, naturel et culturel qui entra en vigueur en 1975.

En 1982, la Conférence Mondiale sur les politiques culturelles convoquée par l’UNESCO à Mexico affirmera la déclaration selon laquelle «un développement équilibré ne peut être assuré que par l’intégration des données culturelles dans les stratégies qui visent à le réaliser, par conséquent, ces stratégies devraient toujours prendre en compte le contexte historique, social et culturel»(KABALA MATUKA, 1993).

4.3 Rotin comme une activité écologique

Les symptômes écologiques de la surexploitation du bois sont la régression de la forêt, l’amenuisement des sols, la baisse de nappes aquifères, la destruction des bancs de pêche, la désertification et la hausse des températures moyennes.

Chez Les Kuba par exemple, comme partout ailleurs, le rotin pur est un des indicateurs forestiers non ligneux qui dénote la forêt vierge ou mature communément appelée par ce peuple Buany bu luoom. Ainsi donc, sa disparition entraînerait non seulement une modification profonde de l’écosystème forestier en matière ligneuse et non ligneuse mais aussi la fuite d’une certaine faune, dépouillée de ses biotopes écologiques.

La disparition des forêts pose de nombreux problèmes écologiques à tous les niveaux: local, national, régional, mondial, problèmes hydrologiques, érosion, désertification, disparition des espèces, mais aussi des conséquences sur le climat ... (ACCT, 1991).

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