0319-B1

Evolution géo-historique de la Forêt Classée du Haut-Sassandra (Côte d'Ivoire)

Johan OSZWALD 1, Sylvain BIGOT 1 et Télesphore BROU YAO 2


Résumé:

L'essor des cultures de rente, surtout le café et le cacao, ainsi que la perte de productivité agricole constatée en Côte d'Ivoire durant les années 1980, ont poussé les agriculteurs ivoiriens à étendre la surface de leur exploitation. Ce phénomène a été accentué par la croissance de la population rurale, phénomène atypique en Afrique de l'Ouest, et l'exode des villes vers les campagnes. Ces mutations socio-économiques sont à l'origine de l'appropriation de l'espace au détriment des zones forestières. Toutefois, on connaît encore mal la dynamique spatiale de ce phénomène et les retombées environnementales. Ce travail s'inscrit donc dans le cadre de la surveillance des écosystèmes tropicaux et de leur évolution par télédétection satellitaire. A l'aide de l'imagerie SPOT, une étude diachronique permet d'établir l'évolution géo-historique des états de surface pour une zone caractéristique, la Forêt Classée du Haut-Sassandra, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. Les résultats mettent en évidence différentes formes de dégradation et de déforestation à l'intérieur de la forêt normalement protégée, mais aussi sur sa périphérie.


Introduction

Depuis plusieurs décennies, la pression foncière et démographique a causé de profonds changements de l'environnement en Côte d'Ivoire, bouleversant la répartition des surfaces forestières (FAO 2001). Face à cette situation, dans le cadre du Plan d'Action Forestier Tropical de la FAO, le Plan National de la Côte d'Ivoire, établi pour la période 1988-2015, vise à préserver et à gérer pour une utilisation durable environ 1,3 millions d'hectares de la forêt tropicale humide encore existante et de maintenir les 1,8 millions d'hectares de savanes arborées. Toutefois, en l'absence de données régionales précises, seule une estimation moyenne des surfaces forestières ivoiriennes est actuellement possible. Un meilleur suivi cartographique, actualisé et basé sur des mesures exactes dans le contexte des pratiques agricoles réellement observées, est donc nécessaire pour évaluer les différentes responsabilités d'intervention, tant au plan national qu'international (Bergonzini et Lanly 2000). Ces lacunes impliquent le besoin d'informations mises à jour régulièrement et permettant d'établir la couverture et l'usage des terres par région, beaucoup d'estimations anciennes étant regardées avec suspicion.

Parce que la stratégie des recherches sur les forêts est souvent basée sur un échantillonnage représentatif d'une gamme de forêt pour aller ensuite vers une évaluation plus générale, une étude particulière est menée sur une Forêt Classée ivoirienne, renommée officiellement `Domaines Forestiers Permanents' en 1978. Elles ont été développées au début du XXème siècle dans un but de production, mais incluent aussi des parcs nationaux et des réserves faunistiques jusqu'à la fin des années 1960. Idéalement, le but était d'établir une zone de forêt permanente représentant 20 à 25% du territoire national, soit 6 à 8 millions/ha. Historiquement, la Côte d'Ivoire fut la première colonie française à établir des réserves forestières, avec notamment la création de la Réserve de Faune du Haut-Sassandra, en 1926, dans le sud-ouest du pays (Chevalier 1930). Le choix d'étudier la Forêt Classée du Haut-Sassandra s'explique donc avant tout par la grande pérennité de ces espaces forestiers, mais aussi par les évolutions rapides qui y sont observées depuis quelques années à cause de l'infiltration et de l'installation de campements agricoles. La surveillance et le suivi des forêts permanentes sont donc devenues des priorités pour les autorités ivoiriennes, deux régions tests étant particulièrement étudiées: la Forêt Classée de Bossematié, dans l'est du pays, et la Forêt Classée du Haut-Sassandra, dans l'ouest (Parren et De Graaf 1995). Couvrant une superficie de 102 400 hectares, cette forêt permanente du Haut-Sassandra est située à environ 60 km à l'ouest de Daloa, le fleuve Sassandra constituant sa limite occidentale.

Grâce à une cartographie d'inventaire réalisée à partir de l'imagerie SPOT et d'un travail de terrain, l'étude a pour objectif d'identifier et de préciser l'étendue des zones forestières dégradées ou mises en culture. L'étude diachronique de l'évolution phytogéographique est menée entre mars 1986 et janvier 2001. L'objectif essentiel de ce travail est de développer des bases de données pour une forêt spécifique qui fournissent des géoréférences précises afin de suivre, de comparer et ensuite de modéliser l'évolution spatio-temporelle de ce site forestier.

1. Méthodologie

Les traitements d'images utilisent les 2 scènes SPOT-HRV du 30 mars 1986 et du 30 janvier 2001 obtenues auprès de SPOT Image dans le cadre d'une convention avec le CNES. Possédant une résolution spatiale de 20 mètres, les scènes sont ensuite géo-référencées à l'aide de la projection ellipsoïde UTM 30 (Universal Transverse Mercator) Clarke 1880. L'erreur quadratique moyenne de géo-référencement est inférieure à 6 mètres. Certaines corrections géométriques ont été nécessaires afin de rendre superposable les 2 images, le taux d'erreur final lors de comparaison surfacique atteignant moins de 2,6%. Afin d'aboutir à une cartographie thématique en fonction des états de surface, une analyse statistique de type classification automatique est appliquée aux deux images, à partir des 3 canaux radiométriques fournis par SPOT (XS1, XS2 et XS3). La méthode retenue est une classification dirigée par maximum de vraisemblance, technique qui suppose une connaissance préalable de la zone d'étude. Dans ce but, plusieurs missions de terrain se sont déroulées en 2000 et 2002 afin de réunir diverses données géographiques (étude de paysages et de transects forestiers, photographies géoréférencées, collecte de points d'amer).

Après traitement et recours à cette approche supervisée tenant compte de la réalité phytogéographique observée sur des zones tests, neuf classes thématiques sont définies: zones de cultures avec association café-cacao, complexes culturaux, jachères, forêts dont la densité est inférieure à 60%, forêts dont la densité est supérieure à 60%, sols nus, zones d'habitats, réseau hydrographique et zones marécageuses. Une limite théorique courante lors de l'utilisation de la télédétection à haute résolution doit cependant être rappelée dans ce contexte de paysages tropicaux à la fois forestiers et agricoles. En effet, résultat d'une dynamique complexe, la forêt tropicale humide est constituée d'un assemblage d'unités élémentaires différentes formant des surfaces imbriquées qui constituent la mosaïque forestière. La discrimination par télédétection de ces unités de base, surtout dans un contexte d'anthropisation du milieu, reste toujours complexe (Puig 2001). La reconnaissance du parcellaire agricole ivoirien par satellite s'avère ainsi extrêmement difficile car une exploitation agricole en Côte d'Ivoire est constituée par des parcelles de cultures permanentes ou temporaires formant une mosaïque très complexe de cultures en association et de surfaces arborées. Mais, étant donné le recours systématique à la validation et aux corrections à partir de mesures et d'observations recueillies sur le terrain, on peut considérer ces contraintes techniques comme minimes dans le cadre spécifique de ce travail.

2. Résultats

La promotion des cultures de café et de cacao à partir des années 1940 par les autorités nationales ont fait passer la Côte d'Ivoire respectivement au rang de 3ème et de 1er producteur mondial dès les années 1980. Le processus de déforestation en Côte d'Ivoire a surtout été accéléré par la mise en place dès 1965 d'un programme gouvernemental qui encourage le développement des cultures de rente en zone forestière, dans le sud-ouest du pays, espace arboré encore intacte à cette date. La croissance accélérée de la population dans certaines régions, accompagnée de cette `faim de terres' pour le développement exponentiel des zones de culture de café et cacao, sont responsables de nouvelles formes d'appropriation de l'espace au détriment des zones forestières (Bergonzini et Lanly 2000, Kouadio et al. 2000), remaniant considérablement la cartographie phytogéographique dans tout le sud de la Côte d'Ivoire (Figure 1).

Face à cette dynamique, certaines Forêts Classées (FC) du sud-ouest du pays ont déjà quasiment disparu, à l'exemple des FC de Séguéla et de Vavoua remplacées par une mosaïque à dominante de cultures ou par des exploitations agricoles à but commercial. Certaines estimations indiquent même que 79% des forêts protégées ivoiriennes ont été défrichées au cours des deux dernières décennies (Chatelain et al. 1996). A partir de l'étude régionale de la Forêt de Taï (sud-ouest du pays), ces auteurs estiment que le taux de déforestation était d'environ 21% entre 1974 et 1984, avec peu de morcellementde l'espace forestier. Ce chiffre passe ensuite à environ 22%, mais accompagné cette fois d'un très fort morcellement des forêts permanentes.

Nos résultats indiquent que la FC du Haut-Sassandra, si elle semble avoir mieux résistée à la déforestation pour finalement constituer l'une des dernières forêts permanentes spatialement cohérentes, enregistre cependant des phases de dégradations internes et externes inquiétantes (Figure 2). Ainsi, une grande partie de l'espace arboré intérieur est dégradée par le biais de l'installation de campements agricoles et à cause de l'exploitation de ressources ligneuses non autorisées, des mesures de protection ayant dues être prises afin de conserver certaines essences particulières. Ce processus est particulièrement visible à proximité de certains axes routiers qui relient les deux enclaves agricoles situées aux extrémités nord et sud de la FC, alors que le réseau routier dans la région de Sassandra était quasi inexistant avant 1950. Facteur valable dans de nombreux pays tropicaux, l'accessibilité physique des zones forestières, en fonction de la qualité et de la densité du réseau routier, reste un facteur important dans la conversion des forêts tropicales (Mertens et Lambin 2000).

Mais les changements les plus notables sont enregistrés au sein des deux zones agricoles périphériques. L'enclave de Gbeubly, située au nord, est mise en culture depuis les années 1970 afin de répondre à la demande de nouvelles terres exploitables (SODEFOR 1989). Très bien délimitée physiquement par les services de la SODEFOR (Société de Développement des Forêts), les populations n'ont pas pu coloniser les espaces limitrophes par `effet de grignotage'. De ce fait, entre 1986 et 2001, alors que cet espace subit une profonde mutation de sa couverture végétale (Tableau 1), cette évolution reste essentiellement interne, sans parasiter les espaces périphériques protégés (Figure 3). La diminution des espaces arborés est cependant considérable, atteignant plus de 51% pour les forêts ouvertes. Aujourd'hui, l'évolution de l'enclave de Gbeubly s'est stabilisée et ne concerne plus que les mosaïques forêts-cultures et les forêts les moins denses. Toutefois, les services de la SODEFOR restent vigilants pour prévenir toutes tentatives d'appropriation de parcelles forestières situées au sein de la Forêt Classée, certains agriculteurs de l'enclave ayant dû être expulsés dans les années 1990, après la remise en culture d'anciens campements forestiers établis au sein de la forêt protégée. De nombreux émigrants se sont donc dirigés vers d'autres zones en conversion, notamment l'enclave V12, située au sud de la FC du Haut-Sassandra (Figure 2).

En 1986, le sud de cette enclave est déjà anthropisé par des populations nouvellement installées qui commencent une rapide déforestation de la zone (Figure 4). A l'ouest, aux abords du fleuve Sassandra, les parcelles attribuées depuis les années 1990 sont aujourd'hui devenues des exploitations commerciales dirigées par des allogènes (essentiellement Baoulé). Le centre de l'enclave, malgré sa non-attribution aux populations, a également été colonisé dans les années 1990. A cause de la pression foncière et malgré les interdictions des instances officielles, cet espace a été, en une quinzaine d'années, complètement défriché et mis en culture, notamment avec des cultures pérennes à but commercial. Les seuls espaces conservés au sein de l'enclave correspondent à des forêts se développant sur des sols rocheux, dont la mise en culture est plus difficile et moins rentable. Régionalement, les espaces forestiers ont donc enregistré une diminution de plus de 7 300 ha (Tableau 2). En outre, le développement des parcelles de culture vivrière emprunte un modèle particulièrement diffusif, notamment le long du fleuve Sassandra, à l'ouest, et au sein même de la Forêt Classée, au nord-ouest et au sud-est (Figure 4). Wöll (1992) estime en fait qu'environ 50% des réserves forestières ivoiriennes sont en fait illégalement occupées par des cultivateurs qui développent des cultures vivrières en association avec des cultures de café-cacao.

3. Discussion

L'étude diachronique de l'évolution de l'une des dernières forêts classées ivoiriennes relativement intactes révèle l'existence des quatre grands modèles physionomiques théoriques de fragmentation du couvert forestier (Jeanjean et al 1995). Le mode linéaire est plutôt observé au sein de la forêt protégée, en relation avec le réseau de communication inter-enclaves tandis que le mode insulaire demeure rare, surtout observé en périphérie de l'enclave de Gbeubly. Les modes diffus et massifs, les plus destructeurs d'espaces, sont responsables de l'évolution très significative de cette région forestière sur une période de 15 ans, surtout dans l'enclave V12 où ces deux modes ont tendance à déborder sur les espaces protégés.

Plus largement, et comme cela est maintenant démontré pour l'ensemble de l'espace tropical, les causes les plus déterminantes de la détérioration du patrimoine forestier sont à rechercher dans les conditions de développement des secteurs non forestiers (Fairhead et Leach 1998, Bergonzini et Lanly 2000). La déforestation et la dégradation des forêts sont en effet influencées par une gamme de problèmes structurels liés au système économique international ainsi qu'aux caractéristiques socio-économiques du pays lui-même. A ce titre, la Côte d'Ivoire constitue un cas original puisque c'est le seul pays de la sous-région qui enregistre depuis maintenant plusieurs années une croissance migratoire urbaine: entre 1988 et 1993, l'émigration urbaine (ville-campagne) surpassait l'émigration rurale (Beauchemin2002). D'ailleurs, depuis le milieu des années 1980, de nombreux programmes de retour à la terre ont été organisés par l'état ivoirien. Mais devant l'absence de formation et l'absence de suivi technologique, ces programmes ont été des échecs, alors que parallèlement, le territoire national forestier se remodelait. Face à cette évolution, il semble difficile d'espérer une réussite dans la politique forestière nationale tournée vers la valorisation et la conservation des espaces boisés, cette démarche étant surtout subordonnée à l'adoption d'un projet global de développement intégré, visant notamment la promotion d'un renouvellement des pratiques agricoles et l'installation de migrants urbains. D'un point de vue écologique, il faut par ailleurs tenir compte des profondes variations hydroclimatiques enregistrées régionalement depuis 30 ans et qui semble se poursuivre, changements qui pourraient influencer les évolutions phytogéographiques à moyen et long terme (Bigot et al. 2002).

Conclusion

L'étude diachronique par télédétection satellitaire met en évidence plusieurs types d'évolutions des surfaces forestières dans la FC du Haut-Sassandra, avec une situation relativement contrôlée dans le cas de l'enclave agricole de Gbeubly alors que la destruction du couvert forestier de l'enclave V12, mais aussi de sa périphérie, est déjà fortement engagée. Le développement des nouvelles surfaces agricoles au sein de cette enclave et les incursions agricoles au-delà des limites autorisées semblent nécessiter des mesures de protection renforcées pour la préservation de la FC du Haut-Sassandra. Faute de quoi, l'objectif de 2,8 millions/ha (soit 20%) du territoire couvert de forêts permanentes dans le sud de la Côte d'Ivoire semblera encore plus utopique et obsolète, puisque seulement 1,6 millions/ha (soit 11%) de réserves forestières sont encore sauvegardées (Parren et De Graaf 1995). Le véritable enjeu est donc bien maintenant de préciser les rapports qui existent entre les ressources environnementales et la croissance démographique importante dans les campagnes ivoiriennes.

Remerciements: ce travail a été soutenu financièrement par l'AUPELF-UREF (programme 2002-PAS-18).

Références bibliographiques

Beauchemin C., 2002. Des villes aux villages: l'essor de l'émigration urbaine en Côte d'Ivoire. Annales de géographie, 624, 157-178.

Bergonzini, J.C. et J.P. Lanly, 2000. Les forêts tropicales. CIRAD, Ed. Karthala, 164 pages.

Bigot S., T. Brou Yao, V. Bonnardot et E. Servat, 2002. Interannual stability of rainfall patterns in the Ivory Coast over the period 1950-1996. Publication of the International Association of Hydrological Sciences, 274, 507-514.

Chatelain C., L. Gautier et R. Spichiger, 1996. Forest history fragmentation in southern Côte d'Ivoire. Biodiversity and Conservation, 5, 37-53.

Chevalier, A., 1930. Projet de création d'une Union Nationale pour la protection de la nature. Bulletin de la Société Botanique de France, Tome 77, 12 pages.

F.A.O., 2001. Situation des forêts du monde 2001. FAO, Rome, 181 pages.

Fairhead J. et M. Leach, 1998. Refraiming deforestation: Global analyses and local realities - studies in West Africa, Londres, Routledge, 227 pages.

Guillaumet J.L. et E. Adjanohoun, 1971. La végétation. In `Le milieu naturel de la Côte d'Ivoire', mémoire ORSTOM 50, Paris, 157-268.

Jeanjean H., Puig H., Fontès J., Miquel C. et Solier C., 1995. Study of Forest/non-Forest Interface: Typology of Fragmentation of Tropical Forest. TREES Publications Series B2, EUR 16291 EN, Luxembourg, 84 pages

Kouadio Y.B., A.T. Touré et B.Z. Koli, 2000. Essai de corrélation, par traitement d'une image HRV (XS) de SPOT, entre la dégradation des milieux naturels et les densités de population autour du Parc national du mont Péko en Côte d'Ivoire forestière, In `La télédétection en Francophonie: analyse critique et perspectives',AUF, Montréal, 163-169.

Mertens B. et E.F. Lambin, 2000. Land-cover-change trajectories in Southern Cameroon. Annals of the Association of American Geographers, 90(3), 467-494.

Parren, M.P.E. et N.R. De Graaf, 1995. The quest for natural forest management in Ghana, Côte d'Ivoire and Liberia. Tropenbos Serie 13, Wageningen, Pays-Bas, 199 pages.

Puig H., 2001. La forêt tropicale. Belin `Coll. Botanique', Paris, 448 pages.

SODEFOR, 1989. Projet d'aménagement de la forêt classée du Haut-Sassandra, étude de délimitation. Ministère de l'Agriculture et des Eaux et Forêts, Abidjan, 70 pages.

Wöll H.J., 1992. Le projet `Réhabilitation de la Forêt Classée de Bossematié', Côte d'Ivoire, région d'Abengourou. Compte rendu séminaire sur l'aménagement intégré des forêts denses humides et des zones agricoles périphériques (Abidjan, 1991), Tropenbos, Wageningen, Pays-Bas, 163-179.

Tableaux 1: Evolution géographique observée au sein de l'enclave de Gbeubly entre 1986 et 2001 à partir de l'imagerie SPOT (les valeurs pour les superficies et les évolution temporelles sont indiquées en hectares et en pourcentages).

Tableaux 2: idem que Tableau 1 mais pour l'enclave V12.

Figure 1: Répartition des grands ensembles biogéographiques en Côte d'Ivoire observés après la Seconde Guerre Mondiale (d'après Guillaumet et Adjanohoun, 1971) et au cours de la décennie 1990 (d'après F.A.O., 2001, www.fao.ch).

Figure 2: Localisation de la Forêt Classée du Haut-Sassandra (carte de gauche, d'après GLC, 2000, edcdaac.usgs.gov) et cartographie de l'occupation du sol établie à partir des relevés de terrain effectués par la SODEFOR en 1995.

Figure 3: Analyse diachronique de la couverture végétale dans l'enclave de Gbeubly (Nord-Ouest de la Forêt Classée du Haut-Sassandra) établie à partir des données SPOT en mars 1986 et janvier 2001 (les résultats sont issus d'une classification automatique supervisée aboutissant à 9 classes thématiques).

Figure 4: Idem que Figure 3 mais pour l'enclave V12.

Tableau 1

Thèmes

Situation en 1986

Situation en 2001

Evolution

Part (ha)

Part (%)

Part (ha)

Part (%)

en ha

en %

Habitats

11

0,3

40

1,1

+ 29

+ 263,6

Complexes culturaux

73

2,0

482

13,3

+ 409

+ 560,2

Végétation marécageuse

123

3,4

219

6,0

+ 96

+ 78,0

Jachère

264

7,3

296

8,2

+ 32

+ 12,1

Cultures café/cacao

632

17,5

875

24,2

+ 243

+ 38,4

Forêts < 60% de densité

936

25,9

456

12,6

- 480

- 51,2

Forêts > 60% de densité

1572

43,5

1243

34,4

- 329

- 20,9

Total

3611

100

3611

100

   

Tableau 2

Thèmes

Situation en 1986

Situation en 2001

Evolution

Part (ha)

Part (%)

Part (ha)

Part (%)

en ha

en %

Complexes culturaux

0

0

1792

13,0

+ 1792

\

Jachère

0

0

363

2,6

+ 363

\

Habitats

43

0,3

64

0,4

+ 21

+ 48,8

Végétation marécageuse

769

5,6

528

3,8

- 241

- 31,3

Cultures café/cacao

1342

9,7

3639

26,5

+ 2297

+ 171,1

Forêts < 60% de densité

3486

25,4

2507

18,2

- 979

- 28,0

Forêts > 60% de densité

8073

58,8

4820

35,1

- 3253

- 40,2

Total

13713

100

13713

100

   

Figure 1

Figure 2

Figure 3

Figure 4


1 Laboratoire de Géographie des Milieux Anthropisés (CNRS-UMR2170)
Université des Sciences et Technologies de Lille - 59655 - Villeneuve d'Ascq - France
Tél.: 03.20.33.63.96 - Fax.: 03.20.33.60.67
E-mail: [email protected]
[email protected]

2 Institut de Géographie Tropicale
Université de Cocody - 22 BP 744 - Abidjan 22 - Côte d'Ivoire
E-mail: [email protected]