0443-C1

Contribution à une démarche structurée de gestion forestière intégrée participative

J. Rondeux 1, E. Bousson 2, P. Lejeune 3


Résumé

L'objet de cet article est de présenter une approche structurée pour aborder la gestion forestière de manière intégrée et participative.

Les outils associés à cette approche, de nature informatique en particulier, ont été développés et utilisés à des fins méthodologiques dans le contexte des forêts tempérées d'Europe occidentale pour le choix de scénarios d'aménagement sur une période de plusieurs décennies. La démarche est, par ailleurs, actuellement en cours de développement et d'application, pour la gestion intégrée d'un massif boisé de plusieurs milliers d'hectares situé en Belgique méridionale.

Le processus de décision devant conduire à la mise au point d'une stratégie de gestion intégréese déroule en trois phases: la construction de scénarios d'aménagement potentiels, leur évaluation, puis leur comparaison multicritère. Ces étapes, dont l'accomplissement peut résulter d'itérations successives, peuvent aisément baliser, éclairer et structurer un processus de négociation en situations conflictuelles. Elles sont exécutées par un groupe d'acteurs, guidés dans leurs travaux par des outils d'information, d'analyse et de synthèse appropriés, devant les conduire au choix d'un scénario concerté.

La démarche peut indifféremment être appliquée au choix d'une forêt idéale à échéance fixe (niveau stratégique) ou au choix d'un scénario d'évolution de la forêt sur une période donnée (niveau tactique). Particulièrement bien adaptée à un processus participatif et négocié, elle peut également être utile, dans une forme éventuellement simplifiée, à un décideur seul souhaitant formaliser son approche d'une gestion de type multi-objectif.

Après avoir présenté les fondements et les différentes étapes de cette approche, ses atouts et ses limites sont discutés et commentés, à la lumière de l'expérience acquise à ce jour et des perspectives d'application qui s'en dégagent.


Introduction

Potentiellement, les forêts offrent de multiples biens et services, de nature variée, que ce soit sur le plan économique, écologique ou social. Entre autres, elles fournissent de la matière ligneuse, elles influencent le climat et la qualité de l'air, elles constituent un important réservoir de biodiversité et ont un rôle à jouer sur le plan récréatif, voire didactique. Quelle que soit l'échelle spatiale à laquelle on se réfère - locale, nationale ou internationale -, les forêts appartiennent très souvent aux éléments du patrimoine collectif et individuel, car elles contribuent à construire l'identité des personnes, l'identité d'une région et de ses habitants (De Montgolfier et Bertier 1980, Ollagnon 1989, Barthod et Ollagnon 1993). De plus en plus, de nombreux acteurs, d'horizons variés, s'engagent et souhaitent s'impliquer, selon leurs centres d'intérêt, dans la gestion de ces milieux (Colfer et al. 1998, Buchy et Hoverman 2000).

Dans ce contexte, les espaces forestiers deviennent très souvent l'objet d'enjeux et parfois de conflits quant aux objectifs à leur assigner et aux modalités de gestion à leur appliquer. Les gestionnaires forestiers sont alors amenés à pratiquer une gestion concertée basée sur la négociation et la recherche de compromis. Cette situation, à laquelle ils n'étaient guère habitués, leur impose d'adapter les méthodes de travail traditionnellement utilisées et d'identifier un cadre d'analyse adéquat ainsi que des outils utiles à la discussion et à la communication (Thiollay 1997, Guerin 1995, Weyerhauser 1998, Germain et Floyd 1999). Raisonner en termes de réelle intégration des fonctions forestières et de participation effective du public aux choix stratégiques à poser constitue un véritable défi (Barthod 1995).

L'objet de cet article est de présenter une approche adaptée et un ensemble d'outils d'aide à la décision pour aborder, de manière structurée, la planification d'une gestion forestière de type intégré et participatif. Après avoir décrit les fondements et principes de cette approche (§ 2), nous en présenterons globalement les grandes étapes (§ 3) en évoquant successivement la construction de scénarios, l'utilisation de critères et indicateurs ainsi que le recours à l'analyse multicritère pour comparer les scénarios. Nous analyserons les résultats obtenus (§ 4) en focalisant notre propos sur les implications de cette démarche, aussi bien en termes d'atouts que de contraintes et de difficultés à surmonter.

Méthode

Schématiquement, trois grandes voies peuvent être suivies pour tenter de relever le défi de la gestion forestière multi-objectif. La première consiste à se tourner vers la séparation territoriale des fonctions forestières, c'est-à-dire vers une juxtaposition de zones spécialisées avec chacune un objectif unique et exclusif. Une telle approche entre en désaccord avec les aspirations et les exigences d'un public de plus en plus large, notamment en Europe (Lanly 1999), et semble d'autant moins convenir dans le cadre d'une gestion durable que la capacité d'adaptation des forêts doit être maintenue face aux incertitudes liées au long terme.

La seconde voie s'appuie également sur un concept spatial mais privilégie le respect de fonctions particulières, telles que la protection des sols ou des ressources en eau par exemple, selon un zonage des milieux sensibles, une gestion traditionnelle restant d'application sur le reste du territoire (Nivelle 1989). Le zonage pratiqué permet l'instauration de priorités de gestion, hiérarchisées en fonction de caractéristiques particulières du milieu. Il relève encore essentiellement du respect d'un principe de précaution, même s'il s'agit clairement d'une avancée significative vers la gestion multi-fonctionnelle.

La troisième voie, beaucoup plus engagée, consiste à rechercher une réelle intégration des fonctions sur l'ensemble du territoire forestier (soit la recherche en tout lieu de la combinaison des différents objectifs) en s'orientant vers des compromis impliquant dès lors la participation effective d'acteurs venant d'horizons variés pour mettre en place une gestion forestière concertée. A cette fin, il importe de dépasser le seul respect de contraintes particulières locales, même si elles ne sont pas exclues, et de donner la parole aux divers usagers de la forêt pour imaginer de nouvelles solutions, négociées et acceptées par tous.

L'approche qui nous a semblé être la plus pertinente pour asseoir et accompagner un tel type de gestion est inspirée des méthodes d'analyse multicritère, notamment utilisées avec succès depuis plusieurs années dans les problèmes de décision multi-acteurs à caractère environnemental (Laaribi 1995, Shärlig 1996, Joerin 1998, Hugrel 1998, Maystre et Bollinger 1999) mais plus rarement dans le domaine forestier, particulièrement européen. Elle repose sur une démarche par "scénarios" d'évolution de la forêt sous l'action des différentes stratégies de gestion, à l'instar des approches menées au Québec pour la gestion de réserves fauniques ou de forêts modèles (Chevallier et Daudelin 1997, MacLean et al. 1999, Lapierre 2000). Dans une première étape, ces scénarios sont construits par les acteurs de la gestion forestière, en s'appuyant sur un système d'information et sur des modèles permettant de simuler l'évolution des caractéristiques de la forêt sous l'application des diverses mesures de gestion. Ce type de démarche, contrairement à la recherche opérationnelle, permet en fait d'envisager différentes voies d'évolution potentielle de la forêt en laissant la liberté d'imagination nécessaire à l'émergence de solutions originales, sans nécessairement prévoir a priori les effets de toutes les interactions entre les composantes forestières. Dans une seconde étape, ces interactions et le degré d'accomplissement des multiples objectifs assignés à l'espace forestier sont appréciés sur base de la description des scénarios et de leurs conséquences attendues, à l'aide d'un ensemble exhaustif de critères et indicateurs choisis de commun accord par les acteurs de la décision. Cette évaluation typiquement multicritère peut alors être utilisée pour comparer les stratégies potentielles entre elles et opérer un choix, négocié si nécessaire, en tenant compte de l'importance relative qui peut être accordée aux différents enjeux de la décision par les acteurs en présence. Les modalités des comparaisons doivent respecter la nature des évaluations évidemment variables dans un contexte de gestion forestière et ne pas conduire à agréger des évaluations s'exprimant en des unités diverses (unité monétaire, valeur paysagère, appréciation du respect des conditions d'habitat d'une espèce menacée, position dans un classement de préférence, ...). Les méthodes d'analyse multicritère satisfont tout à fait à ces exigences.

Moyennant une adaptation des modalités de construction et de description des scénarios, la démarche peut être appliquée indifféremment au choix d'une forêt "idéale" à échéance fixe, constituant dès lors un objectif à poursuivre, au choix d'un scénario d'évolution de la forêt au cours d'une période de temps donnée ou successivement à ces deux cas de figures (figure 1).

Résultats

Actuellement, cette démarche est en cours de développement, à titre pilote, sur un massif de plusieurs milliers d'hectares en Région wallonne (Belgique méridionale), comportant aussi bien des forêts privées que publiques et mettant en présence des acteurs aux intérêts variés. Dans ce cas d'application, les travaux sont focalisés, dans une première phase, sur la recherche d'un consensus quant à la forêt "idéale" dont l'identification permettra de mieux formaliser les objectifs à poursuivre par la suite. Les acteurs, issus du monde politique, associatif, scientifique et bien entendu forestier, regroupent également les propriétaires et gestionnaires tant publics que privés.

Préalablement à ce cas d'application, les outils requis pour la mise en place d'une telle démarche ont été développés dans le contexte des forêts tempérées d'Europe occidentale pour le choix d'un scénario d'aménagement, portant sur une période de plusieurs décennies, sans accord préalable sur la forêt idéale à long terme. Ils ont, dans un premier temps, été testés à des fins méthodologiques (Bousson 2001).

En ce qui concerne la construction des scénarios, les outils informatiques développés comportent essentiellement une base de données associée à un système d'information géographique ainsi que plusieurs modules interactifs pour la construction et la description des scénarios. Pour chacune des composantes de l'espace forestier (qu'il s'agisse des peuplements, des occupations non forestières - zones ouvertes, gagnages, aires de récréation - ou des infrastructures - voirie, équipements récréatifs, points d'observation du gibier), différentes options peuvent être prises, dont les multiples combinaisons permettent d'élaborer autant de scénarios de gestion. La structure des applications informatiques, qui intègrent notamment des modèles de croissance et des modèles de simulation des interventions sylvicoles telles que les coupes d'amélioration, par exemple, permet à l'issue de l'élaboration d'un scénario de disposer d'une description complète des caractéristiques de la forêt au cours du temps ainsi que de représentations cartographiques à diverses échéances (figure 2).

Lorsque plusieurs scénarios ont été proposés et qu'à la fois leurs caractéristiques et leurs conséquences attendues ont été décrites dans leurs composantes spatiales et temporelles, la démarche propose de poursuivre le processus en procédant à leur évaluation multicritère. Pour respecter le caractère multi-objectif de la démarche, cette évaluation doit porter sur l'ensemble des aspects inhérents à la gestion forestière, parfois divergents, voire conflictuels, et en couvrir tous les enjeux.

Les critères et indicateurs utilisés à cette fin doivent être choisis en accord avec l'ensemble des acteurs de la décision sur base de l'ensemble des objectifs qu'ils poursuivent et des centres d'intérêts qu'ils représentent. De manière générale, 5 grandes familles d'objectifs et donc de critères peuvent être distinguées dans le contexte des forêts tempérées d'Europe occidentale: la production ligneuse, le respect et/ou la restauration de l'intégrité écologique et biologique, les objectifs liés à la pratique des activités cynégétiques, la satisfaction des attentes en matière de récréation et de paysages et enfin, les objectifs à caractère économique et financier. Au sein de chacune de ces familles, plusieurs objectifs détaillés peuvent être formalisés et conduire à autant de critères d'évaluation.

Pour mesurer l'état d'un critère, un ou plusieurs indicateurs peuvent se révéler pertinents à construire et à utiliser soit après les avoir combinés en une évaluation globale soit en leur conservant leur intégrité individuelle. Selon la classification opérée par Duinker (2000) entre les indicateurs de contexte, mesurant des phénomènes qui peuvent orienter les décisions à prendre mais sur lesquels une action locale n'a pas d'influence, les indicateurs d'action, mesurant les actions entreprises, et les indicateurs de réponse, mesurant comment la forêt réagit, au sens large, à ces mêmes actions, ces derniers sont les plus pertinents dans le cadre de notre démarche. En effet, le rôle attribué aux indicateurs consiste à juger a priori de la qualité d'un scénario de gestion potentiel, d'apprécier sa capacité à rencontrer les attentes des acteurs du monde forestier et de la société en général et non d'opérer un suivi au cours du temps de l'évolution d'un même espace forestier et de ses caractéristiques à des époques successives. Pour être opérationnels, les indicateurs doivent non seulement être prédictibles mais également explicites, compréhensibles et, bien entendu, pertinents par rapport aux critères. Compte tenu du long terme qui caractérise la gestion forestière ils doivent également permettre d'appréhender, au cours du temps, le degré de satisfaction des objectifs poursuivis. Il convient, en outre, de les appuyer sur des données fiables et disponibles, ce qui peut constituer un frein à la liberté de leur choix, compte tenu du contexte de simulation dans lequel ils sont requis.

La mise en œuvre de l'ensemble des indicateurs permet de construire un tableau des performances, qui constitue la pierre angulaire de la démarche proposée et dont un exemple simplifié est présenté à la figure 3.

Sur base de ce tableau, qui synthétise les atouts et les faiblesses de chaque scénario potentiel quant au respect des multiples aspects de la gestion intégrée, les comparaisons peuvent débuter et un processus de négociation sur le scénario à retenir peut être engagé. Pour éclairer ce processus, le recours aux méthodes d'analyse multicritère peut s'avérer très utile. En effet, ces méthodes permettent d'aboutir à un classement des scénarios qui, d'une part, intègre l'importance relative accordée à chaque critère et, d'autre part, évite d'agréger en une valeur de synthèse unique l'ensemble des évaluations pratiquées exprimées en des unités très variables (méthode d'analyse multicritère ELECTRE III - Maystre et al. 1994, Shärlig 1985, Shärlig 1996).

Les différents objectifs pouvant être poursuivis avec plus ou moins d'intensité, les procédures de comparaison s'appuient sur un système de pondération des différents critères, qui peut être propre à chacun des acteurs, les comparaisons étant alors répétées en conséquence. Les différents résultats obtenus et leur interprétation contribuent à la progression du processus de négociation. Ajoutons que les classements obtenus à l'issue des comparaisons, tels que présentés à la figure 4, mettent en évidence les scénarios éventuellement incomparables ou indifférents.

Discussion

Sur le plan méthodologique, la démarche s'avère séduisante et prometteuse dans la mesure où elle structure et encadre les différentes étapes du processus de décision que représente la mise en place d'une gestion intégrée. Elle oblige les acteurs de ce processus à formaliser les objectifs qu'ils poursuivent, allant jusqu'au choix de critères d'évaluation, d'une part, et les moyens qu'ils proposent pour les atteindre avec la construction de scénarios concrets pour la gestion, d'autre part. L'expression et la défense communes ou individuelles des centres d'intérêt à privilégier permet à chaque partie de prendre connaissance et conscience de l'ensemble des aspects caractérisant la gestion intégrée. De ce point de vue, la démarche proposée favorise la communication, les critères établis et bien compris par l'ensemble des intervenants représentant d'ailleurs, à cet égard, un outil de traduction des points de vue de chacun en un langage commun.

Il est cependant nécessaire de bien mesurer la charge de travail considérable que représente la mise en œuvre d'une telle démarche que ce soit au niveau de la construction des scénarios, qui implique de disposer d'outils informatiques de simulation ou des évaluations qui constituent un support aux négociations. Toutes ces étapes étant réalisées en concertation, elles requièrent une mobilisation et une participation effective volontaire et répétée de tous les acteurs.

Conclusion

La démarche de gestion forestière intégrée et participative telle que proposée présente de nombreux atouts, notamment en relation avec la prise en charge des situations conflictuelles issues de l'aspect multi-objectif de la gestion forestière. A chacune de ses étapes, les acteurs sont impliqués dans le processus de décision et la mise en place des stratégies à adopter, ce qui évite d'envisager des solutions non acceptables pour tous et qui risqueraient d'être refusées a posteriori.

Il faut cependant être conscient de l'infrastructure importante que cette approche nécessite, pour l'encadrement et la conduite des opérations, la vulgarisation des méthodes et des outils, certainement coûteuse en moyens financiers et humains. Dès lors et compte tenu de la charge de travail inhérente à cette démarche, on peut recommander son application en priorité dans les cas de gestion particulièrement conflictuels et probablement dans un premier temps, à la gestion des forêts publiques au sein desquelles les gestionnaires souhaiteraient rencontrer le plus efficacement possible les attentes nombreuses et multiples de la société.

A cet égard, on peut attendre de l'exemple d'application actuellement en cours en Région wallonne de riches enseignements quant à la faisabilité de cette approche et aux principales difficultés à surmonter. Parmi celles-ci, le changement des mentalités, dans un monde où la communication reste peu habituelle n'est certainement pas la moindre. Toutefois, moyennant la participation constructive et volontaire des différents acteurs impliqués, la démarche proposée offre la perspective d'une gestion transparente et responsable du patrimoine collectif que représentent nos espaces forestiers.

Ouvrages cités

Barthod Ch., 1995. Cinq défis majeurs pour les forestiers européens. In: Foresterie et développement durable. Actes des deuxièmes rencontres forestières de l'ENGREF, Nancy, 17-18 novembre 1995, 305-306.

Barthod Ch., Ollagnon H., 1993. Vers une gestion patrimoniale de la protection et de la qualité biologique des forêts. Revue Forestière Française XLV (2), 159-163.

Bousson E., A paraître. Gestion forestière intégrée. Approche structurée basée sur l'analyse multicritère. Gembloux, Presses agronomiques de Gembloux.

Buchy M., Hoverman S., 2000. Understanding public participation in forest planning: a review. Forest Policy and Economics 1, 15-25.

Chevallier J.J., Daudelin S., 1997. Plan de gestion intégrée pour l'aire commune 032-02. Phase Laurentides, résultats des travaux d'intégration. Rapport interne, Québec, Ministère de l'Environnement et de la Faune et Ministère des Ressources naturelles, Gestion intégrée des ressources en milieu forestier, 134p.

Colfer C.J.P., Salim A., Tiani A.M., Tchikangwa B., Sardjono M.A., Prabhu R., 1998. Whose forest is this, anyway ? C&I on access to ressources. IUFRO/FAO/CIFOR International conference on indicators for sustainable forest management, August 24-28, 1998, Melbourne, 32p.+fig.

De Montgolfier J., Bertier P., 1980. Tentatives pour poser le problème forestier en termes de patrimoine. Revue Forestière Française (NS), 115-125.

Duinker P., 2000. Criteria and indicators for sustainable forest management in Canada: progress and problems in integrating science and politics at the local level. Conférence Internationale sur les critères et indicateurs de gestion forestière durable à l'échelle de l'unité d'aménagement, Nancy, France, 22-25 mars 2000, 26 p.

Germain R.H., Floyd D.W., 1999. Developing Resource-Based social conflict models for assessing the utility of negociation in conflict resolution. Forest Science 45 (3), 394-406.

Guérin J.C. (1995) Libres propos sur les conceptions de demain en matière de sylviculture et d'aménagement forestier. Revue Forestière Française XLVII (3), 209-220.

Hugrel C., 1998. Contribution à l'élaboration d'un outil d'aide à la décision multicritère pour la mise en place de la politique environnementale des collectivités locales. Thèse de doctorat, Institut National des Sciences Appliquées de Lyon, 290 p.

Joerin F., 1998. Décider sur le territoire. Proposition d'une approche par utilisation de SIG et de méthodes d'analyse multicritère. Thèse présentée pour l'obtention du grade de docteur ès sciences techniques, Lausanne, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, Département de Génie Rural, 220 p. + annexes.

Laaribi A., 1995. Systèmes d'information géographique et analyse multicritère: intégration pour l'aide à la décision à référence spatiale. Thèse présentée pour l'obtention du grade de Philosophiae Doctor, Laval, Université Laval, Faculté de foresterie et de géomatique, 209 p.

Lanly J.P., 1999. Aménagement forestier et gestion durable. Revue Forestière Française (NS), 45-49.

LaPierre L., 2000. Canada's model forest'experiences in developping and working with local level indicators of forest sustainability. Conférence Internationale sur les Critères et indicateurs de gestion forestière durable à l'échelle de l'unité d'aménagement, Nancy, France, 22-25 mars 2000.

MacLean D.A., Etheridge P., Pelham J., Emrich W., 1999. Fundy Model Forest: partners in sustainable forest management. The Forestry Chronicle 75 (2), 219-227.

Maystre L.Y., Bollinger D., 1999. Aide à la négociation multicritère. Pratique et conseils. Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, 192 p.

Maystre L.Y., Pictet J., Simos J., 1994. Méthodes multicritères ELECTRE. Description, conseils pratiques et cas d'application à la gestion environnementale. Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, 323 p.

Nivelle J.L., 1989. De la gestion de la nature en milieu rural. In: "Gérer la Nature?", Actes du colloque, Anseremme, Belgique, 17-20 oct. 1989, 247-263.

Ollagnon H., 1989. Stratégie patrimoniale pour la gestion des ressources et des milieux naturels. In: "Gérer la Nature?", Actes du colloque, Anseremme, Belgique, 17-20 oct. 1989, 195-222.

Shärlig A., 1985. Décider sur plusieurs critères. Panorama de l'aide à la décision multicritère. Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, 304 p.

Shärlig A., 1996. Pratiquer Electre et Prométhée. Un complément à Décider sur plusieurs critères. Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, 173 p.

Thiollay J.M., 1997. Ecologie ou économie: quel compromis pour une gestion forestière acceptable par tous? Revue Forestière Française XLIX (2), 153-158.

Weyerhaeuser G.H.Jr., 1998. The challenge of adaptive forest management: aren't people part of the ecosystem, too ? The Forestry Chronicle 74 (6), 865-870.

Figure 1. Approche proposée pour aborder la mise en œuvre d'une gestion intégrée et participative.

Figure 2. Exemple de visualisation de l'évolution attendue de la forêt, hors infrastructures, sous l'application de scénarios d'aménagement potentiels.

Famille d'objectifs

Production ligneuse

Ecologie / biologie

...

Récréation

Cynégétique

Objectifs économiques et financiers

Critère

Quantité de bois produite

Eclairement au sol

...

Quantité d'équipements

Qualité de l'habitat pour le cerf

Equilibre financier

Indicateur

Productivité potentielle

Surface terrière

...

Nombre d' infrastructures et de tronçons (1 km) balisés

Indice d'adéquation de l'habitat

Balance recettes-dépenses actualisées

Scénario A

6,6

23,1

...

22

65

7,13

Scénario B

7,8

26,8

...

3

66

7,14

Scénario ...

...

...

...

...

...

...

Scénario X

5,3

20,7

...

9

61

7,18

Unités

m³.ha-1.an-1

m².ha-1

...

Comptage

Indice

[1-100]

Millions €

Sens

Maximiser

Minimiser

...

Maximiser

Maximiser

Maximiser

Poids a

3

2

...

0,5

1

2

Poids ...

...

...

...

...

...

...

Poids n

5

4

...

2

3

0,5

Figure 3. Exemple de tableau des performances simplifié issu de l'évaluation multicritère de différents scénarios d'aménagement potentiels.

Figure 4. Exemple de classements des scénarios obtenus à l'issue des comparaisons multicritères.


1 Prof. J. Rondeux, Unité de Gestion et Economie forestières, Faculté universitaire des Sciences agronomiques, Passage des Déportés, 2 B-5030 Gembloux, Belgique.
Tél.: 00 32 81 62 22 28 - e-mail: [email protected] - site web: www.fsagx.ac.be/gf

2 E. Bousson, Assistante de recherche, Unité de Gestion et Economie forestières, Faculté universitaire des Sciences agronomiques, Passage des Déportés, 2 B-5030 Gembloux, Belgique.
Tél.: 00 32 81 62 22 99 - e-mail: [email protected] - site web: www.fsagx.ac.be/gf

3 Prof. P. Lejeune, Professeur associé, Unité de Gestion et Economie forestières, Faculté universitaire des Sciences agronomiques, Passage des Déportés, 2 B-5030 Gembloux, Belgique Tel.: 00 32 81 622296 - e-mail: [email protected] - site web: www.fsagx.ac.be/gf