0531-C1

L'expérience des coopératives forestières du Québec

Jocelyn Lessard


RÉSUMÉ

Le mémoire de la Conférence des coopératives forestières du Québec traite de la question de l'implication des populations dans la filière de la transformation des produits ligneux. Cette filière crée beaucoup de richesses, mais l'accès aux marchés est encore bien inégal entre les pays. Il apparaît aujourd'hui important d'impliquer les populations riveraines dans les stratégies de développement qui viseront à établir l'équilibre.

L'utilisation de la formule coopérative est proposée pour organiser les populations. L'histoire et les réalisations des coopératives forestières québécoises servent à illustrer les avantages et le potentiel de ce modèle organisationnel. Apparues dans des conditions d'une grande pauvreté il y a plus de 65 ans, les coopératives de travail québécoises ont connu une croissance influencée par l'implication de l'État. Ces entreprises occupent aujourd'hui un espace important dans la filière forestière québécoise puisqu'elles regroupent 6 000 personnes et qu'elles génèrent annuellement un chiffre d'affaires de 270 M de dollars E.U..

Afin d'alimenter la réflexion des gens qui souhaitent s'inspirer de cette expérience, les différentes formes qu'empruntent aujourd'hui les coopératives forestières ont été traduites en modèles de fonctionnement. Le premier modèle, et le plus exigeant, mise sur le contrôle de toutes les étapes de la production - il s'agit du modèle industriel qui appartient aux populations riveraines. Le deuxième modèle concerne l'intégration de la planification aux opérations forestières. Les coopératives deviennent des partenaires stratégiques des industriels puisqu'elles assument toutes les fonctions de la foresterie. Le troisième modèle propose une impartition stratégique avec des ententes à long terme en opposition avec la simple sous-traitance qui induit trop souvent la précarité des entreprises en obtenant des services sans valeur ajoutée et sans sécurité financière.

La coopération jumelée à l'aménagement forestier durable offre des perspectives de développement structurantes pour créer et surtout partager des richesses et un moyen efficace de lutter contre la pauvreté.


1. Introduction

La forêt constitue une ressource inestimable pour l'espèce humaine. Une de ses dimensions importantes repose sur la création de richesses provenant de la transformation de la matière ligneuse. Cette activité contribue à l'économie de plusieurs pays.

Pourtant, le partage de la richesse provenant de l'exploitation durable des forêts est encore bien inégal entre les pays. En développant leur industrie forestière, les autres pays vont certainement tenter d'atteindre un meilleur équilibre. Ils devront alors faire face au défi important d'impliquer activement les populations riveraines dans le processus. Elle servira à obtenir leur collaboration et à lutter contre la pauvreté en partageant la richesse qui en découle.

Le modèle organisationnel développé par les coopératives forestières peut servir de référence pour favoriser l'implication des communautés locales dans le développement forestier durable. La durée de l'expérience québécoise a notamment permis une différentiation avancée du modèle initial permettant ainsi de comparer plusieurs façons de faire.

Les coopératives forestières du Québec, en collaboration très étroite avec la Société de coopération pour le développement international (SOCODEVI) s'impliquent depuis longtemps dans la promotion de cette formule ailleurs dans le monde.

2. Description

2.1 Histoire des coopératives forestières

Le mouvement des coopératives forestières fait son apparition au Québec à la fin des années trente. Leur histoire est aussi marquée par l'implication positive ou indifférente de l'État. En réponse aux méfaits que la crise économique engendre, l'Église propose une initiative de colonisation vers les territoires encore inexploités: «d'un côté, la misère piège un nombre croissant de cultivateurs ruinés qui sont contraints d'abandonner leurs terres sans avoir pour autant l'espoir de trouver dans l'exode vers la ville une quelconque amélioration de leur sort...1

Face à leur extrême pauvreté, pour combler leurs besoins fondamentaux, ils mettent en commun leurs ressources pour fonder des coopératives de consommation. Ils se regroupent également pour construire leurs granges. Appliqués à défricher pendant la belle saison, ils vendent leur force de travail pendant l'hiver aux compagnies forestières. C'est en faisant le lien, en 1937, entre l'expérience des granges coopératives et les exigences du travail forestier, qu'est apparue l'idée de faire chantier de manière coopérative.

Le concept est né. Les coopératives s'organisent et essaiment. Plusieurs veulent s'inspirer de leur fonctionnement. Le mouvement prend rapidement de l'ampleur. Les coopératives s'organisent en fédération qui va jusqu'à offrir un chantier école servant de lieu de formation. «Au cours de l'hiver, des représentants des principales grandes compagnies forestières oeuvrant dans les diverses régions du Québec... défilent au lac Granet. Ils repartent impressionnés et, pour plusieurs d'entre eux, pris d'enthousiasme pour la formule.»2

«Les chantiers commencent, du reste, à avoir une taille plus que respectable: plus de trois mille bûcherons coopérateurs, oeuvrant dans une vingtaine de chantiers...»3

Le succès rencontré a cependant provoqué des résistances. Devant l'ampleur du phénomène, les compagnies forestières réagissent pour déstabiliser le mouvement qui menaçait de constituer un contre pouvoir sur leur contrôle de la ressource. Elles vont semer la discorde en divisant les coopératives et en embauchant directement leurs leaders.

«Le repli sur des chantiers paroissiaux et la renonciation plus ou moins explicite à des perspectives plus larges que celles de la simple obtention de contrats de coupe satisfont très bien des objectifs de lutte à la marginalisation économique: la coopérative permet de meilleurs revenus, des conditions de travail plus avantageuses... Dans la mesure où le mouvement s'est développé trop rapidement pour ses capacités d'intégration, il est devenu en quelque sorte inévitable que le deuxième pôle de ses ambitions - la recherche d'un autre développement - soit plus rapidement abandonné....»4

Enfin, le rôle du gouvernement de l'époque n'est pas net face à la situation des coopératives: «L'absence de cadre juridique et les manœuvres politiciennes concernant l'octroi des contrats et l'accès aux parterres de coupe ont vite fait de créer une instabilité et des conditions économiques telles que le fragile échafaudage a cédé sous la pression.»5

Les enjeux étaient pourtant clairs dès la naissance du concept. En 1937, Esdras Minville écrivait: «Au surplus la colonisation forestière conduirait normalement à l'exploitation coopérative de la forêt.. En effet, les colons forestiers auraient tout intérêt à s'associer pour la mise sur pied de scieries, d'ateliers, etc....Et l'on devine tout de suite quelle énorme contribution la colonisation forestière ainsi conçue apporterait à la solution du problème social de notre époque: celui de la répartition des richesses.»6

Les coopératives forestières ont quand même continué à contribuer à l'émergence et au développement du profil et de la vocation socio-économique des régions agro-forestières. À l'origine, elles étaient cantonnées exclusivement aux opérations de récolte. Peu à peu, certaines d'entre elles ont fait des percées dans le domaine de la transformation en se dotant de petites unités de sciage.

Le gouvernement s'associe au mouvement coopératif dans les années 70 pour identifier des moyens de favoriser davantage le développement des coopératives forestières.

Un mandat d'envergure était confié en 1976 à une firme de consultants afin d'évaluer leur situation. Les consultants mandatés soulignaient que: «Elles constituent des écoles de formation des travailleurs forestiers professionnels. Elles sont, dans presque tous les cas, le plus gros et souvent le seul employeur dans les municipalités où elles opèrent; elles sont inaliénables et leurs membres ne sont pas syndiqués.»7

Le mandat a mené à l'adoption d'un décret ministériel qui favorisait la fusion des coopératives n'atteignant pas une masse critique suffisante et l'obligation de limiter à une seule par territoire la constitution de nouvelles coopératives.

Un autre décret adopté en 1981 fait en sorte que le ministère de l'Énergie et des Ressources (MER) était autorisé, pour une période de 5 ans, à leur accorder à contrat, sur une base négociée, d'un maximum de 50 % des travaux d'aménagement intensif disponibles par unité de gestion de forêt publique.

Afin d'évaluer la pertinence de cette politique 5 ans plus tard, le gouvernement mandatait à nouveau la firme de consultants afin de dresser le bilan du décret:«Avec ce décret, le Gouvernement du Québec,.. reconnaissait l'importance des coopératives forestières et du rôle qu'elles peuvent jouer dans la formation d'une main-d'œuvre spécialisée et aguerrie à l'exécution de travaux sylvicoles. L'État était également conscient que le perfectionnement et la sécurisation de la main-d'œuvre, le raffinement des techniques d'exécution des travaux et la stabilité de la main-d'œuvre contribuent à la réduction du coût des travaux sylvicoles..8

Au prix d'efforts considérables et grâce à leur esprit d'initiative, les coopératives forestières sont parvenues à surmonter leurs problèmes de développement, à consolider leurs positions dans le domaine de la récolte et à se placer dans une position favorable pour tirer avantage de l'arrivée du nouveau régime forestier et de l'implantation des Contrats d'approvisionnement et d'aménagement forestier (CAAF).

2.2 Fonctionnement

«Une coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d'une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement. Les valeurs fondamentales des coopératives sont la prise en charge et la responsabilité personnelle et mutuelle, la démocratie, l'égalité, l'équité et la solidarité. Fidèles à l'esprit des fondateurs, les membres des coopératives adhèrent à une éthique fondée sur l'honnêteté, la transparence, la responsabilité sociale et l'altruisme. Les principes coopératifs constituent les lignes directrices qui permettent aux coopératives de mettre leurs valeurs en pratique.» 9

Le MIC estime que: «Le modèle coopératif, par sa mission même, favorise la participation d'un grand nombre d'individus dans le processus de prise en main de l'économie. Par son fonctionnement basé sur la participation et l'usage, la coopérative mobilise et encourage l'effort de tous. Cet élément est central pour construire une société qui évolue de l'intérieur et qui démontre une préoccupation pour le développement économique et social de tous ses membres.»10

Les bienfaits de la coopération sont également reconnus internationalement. En 2001, le Bureau international du travail présente ainsi la coopération: «Ce type de coopération est un facteur de cohésion sociale qui permet de renforcer le pouvoir de négociations des catégories qui sont à la racine du sous-développement - par exemple, en milieu rural, en brisant le monopole des élites, des intermédiaires, des usuriers, etc.»11

Les grands traits qui caractérisent le fonctionnement des coopératives forestières sont les suivants:

2.3 Résultats

En 65 ans les coopératives se sont passablement différenciées. Les coopératives de main-d'œuvre réalisent une ou plusieurs activités, dont: la récolte, le transport, la sylviculture et la production de plants. Elles oeuvrent majoritairement en sous-traitance pour les industriels forestiers qui détiennent eux les droits sur la ressource que leur confèrent les CAAF. Quelques coopératives de cette catégorie offrent des services de planification forestière pour leurs clients industriels.

D'autres ont réussi à s'insérer dans la filière industrielle. Elles sont directement bénéficiaires de CAAF ou sont associées à des partenaires privés industriels. Elles bénéficient généralement de services forestiers complets qui effectuent la planification des opérations forestières sur le terrain.

Les coopératives forestières québécoises, au nombre de 48, regroupent près de 6000 personnes qui réalisent un chiffre d'affaires qui a culminé en 2001 à 265 millions de $ US. Elles effectuaient les activités suivantes:

Enfin, la Conférence des coopératives forestières du Québec a été constituée en 1985 et elle regroupe aujourd'hui la grande majorité des coopératives. Elle constitue un lieu de concertation et de représentation. La CCFQ favorise les échanges d'expertises et le soutien des membres avec des activités de formation et de support, notamment au niveau de la certification environnementale et de la vie associative.

3. Discussion

Afin d'étudier comment l'expérience québécoise pourrait être utilisée ailleurs pour impliquer les populations riveraines des forêts, il est important de la traduire en modèle et d'en faire l'analyse.

3.1 Le modèle industriel

Le modèle le plus intéressant pour les populations procure le plus de contrôle sur l'activité forestière. La coopérative est propriétaire des moyens de production dans la transformation.

Il permet de contrôler l'ensemble des activités et il favorise l'intégration de toutes les préoccupations de la communauté à partir de la planification, de l'exécution des travaux et de la transformation.

Ce modèle exige beaucoup, principalement au niveau du capital nécessaire. Il n'est pas facile d'investir au rythme qu'impose la compétition en utilisant seulement les surplus de l'entreprise et l'apport des membres. La commercialisation nécessite aussi un grand savoir-faire. Enfin, ce modèle pose de grands défis au niveau de la gouvernance. La coopérative doit aussi s'assurer que les membres conservent un fort lien d'appartenance envers leurs coopératives, grâce à une vie associative dynamique.

Ce modèle peut sembler difficile à transposer ailleurs là où les populations ne détiennent pas les ressources suffisantes pour investir dans une filière industrielle. Cependant, puisque la richesse provient de la transformation, il est souhaitable de proposer une stratégie progressive qui mène au contrôle des moyens de productions.

3.2 Le modèle basé sur l'intégration de la planification

Le modèle repose sur l'intégration de la planification avec l'exécution de tous les travaux. Il permet d'intégrer l'ensemble des opérations sur un territoire et d'entretenir des liens avec les autres utilisateurs.

La coopérative qui sert de référence est aussi associée financièrement avec les industriels forestiers du territoire dans une synergie régionale très structurante pour la communauté. Ce modèle repose sur la connaissance. Il utilise l'expertise des gens de terrain qui connaissent intimement le territoire. Ce modèle est beaucoup moins exigeant au niveau des besoins de capitaux.

Son facteur critique se situe au niveau du recrutement des professionnels qui vont soutenir les activités. Le modèle exige une grande performance au niveau de l'organisation du travail et il suppose aussi des arbitrages déchirants dans la répartition de la valeur des services offerts entre les différents départements. Enfin, la communication avec les partenaires industriels doit être soutenue.

La présence de professionnels au sein des coopératives chargées d'effectuer les travaux sylvicoles permet à ces organisations de faire profiter socialement la communauté de leur présence.

3.3 Le modèle de l'impartition stratégique

Les coopératives qui agissent au niveau de la sous-traitance connaissent parfois une situation précaire à cause des responsabilités limitées des ententes de courte durée. Elles subissent une forte compétition sur les prix et une vive concurrence pour obtenir des contrats. Ce contexte n'est pas favorable pour investir dans des équipements ou dans la compétence des travailleurs.

Une impartition plus stratégique permettra d'obtenir les bénéfices d'ententes à plus long terme. La coopérative assume de plus grandes responsabilités en visant des résultats plutôt que de respecter des consignes d'exécution. Elle joue un rôle technique en utilisant sa connaissance du territoire pour fournir des intrants aux processus de planification.

Ce modèle est le plus accessible des trois. Les coopératives en émergence peuvent s'insérer facilement en réalisant des activités de sylviculture. Il faut par contre rapidement un cadre d'ententes à long terme. Les industriels peuvent aussi gagner à promouvoir cette forme de cogestion, car les représentants des coopératives issus de la communauté seront de bons ambassadeurs pour résoudre les conflits possibles entre l'industriel et les autres utilisateurs.

4. Conclusion

L'approche collective des coopératives forestières québécoise a joué un grand rôle dans le développement des communautés vivant près de la forêt. Il n'est pas évident que les modèles organisationnels proposés à la section 3 s'insèrent facilement auprès des communautés riveraines des forêts dans le monde.

Cependant, l'outil coopératif a indéniablement de grandes facilités à s'adapter pour répondre le mieux possible aux besoins des personnes. Ces modèles constituent des façons efficaces d'organiser les gens afin qu'ils atteignent un niveau de performance suffisant pour se prendre en charge et atteindre des résultats forestiers.

La coopération internationale, prenant appui sur le coopérativisme, doit respecter les besoins des populations du sud, mais, par un appui au développement organisationnel, elle est en mesure d'accélérer l'émergence de réseaux de coopératives forestières performantes. L'intercoopération nord/sud et sud/sud prendra ensuite le relais pour faire en sorte que la grande famille coopérative continue, selon les préceptes de l'aménagement forestier durable, de créer et de partager des richesses provenant du milieu forestier et ainsi lutter efficacement contre la pauvreté.

Souhaitons que le congrès forestier mondial de 2003 permette de faire reconnaître le grand potentiel de ce modèle organisationnel pour le développement forestier.

Bibliographie

Blais, McN. & Associé octobre 1984. Bilan de la réalisation des travaux d'aménagement par les coopératives forestières du Québec, dans le cadre de l'application du décret 1953-80.

Conférence internationale du travail, Rapport V, 2001. Promotion des coopératives, cinquième question de l'ordre du jour.

Fédération des chantiers coopératifs. Cahiers-souvenir. 30ème anniversaire, op. cit.

Industrie et Commerce Québec, 2001. Pour une croissance et une diversification des coopératives, Avant-projet de Politique de développement des coopératives.

Laplante, R. 1995. L'expérience de Guyenne, Colonisation et coopération en Abitibi.

MacPherson, I. 1996. Les principes coopératifs vers le 21e siècle, Alliance coopérative internationale.

Minville, E. février 1937. Faits et nouvelles, Actualité économique, reproduit dans Plan et aménagement. Les données fondamentales Tome 3, op. cit.

Paillé, G. et McNeil, A. septembre 1976. Les perspectives d'avenir des coopératives forestières au Québec, rapport fait à la demande du ministère des Consommateurs, Coopératives et Institutions financières et du ministère des Terres et Forêts.


1 Laplante, Robert 1995. L'expérience de Guyenne, Colonisation et coopération en Abitibi, p. 182

2 Laplante, Robert 1995. L'expérience de Guyenne, Colonisation et coopération en Abitibi, p. 260

3 Cahiers-souvenir. 30ème anniversaire, Fédération des chantiers coopératifs, op. cit., p.12

4 Laplante, Robert 1995. L'expérience de Guyenne, Colonisation et coopération en Abitibi, p. 270

5 Laplante, Robert 1995. L'expérience de Guyenne, Colonisation et coopération en Abitibi, p. 276

6 Minville Esdra février 1937. Faits et nouvelles, Actualité économique, reproduit dans Plan et aménagement. Les données fondamentales Tome 3, op. cit., p. 364

7 Gilbert Paillé et André McNeil septembre 1976.Les perspectives d'avenir des coopératives forestières au Québec, rapport fait à la demande du ministère des Consommateurs, Coopératives et Institutions financières et du ministère des Terres et Forêts, pages ii, iii et iv.

8 Blais, McNeil & Associé octobre 1984. Bilan de la réalisation des travaux d'aménagement par les coopératives forestières du Québec, dans le cadre de l'application du décret 1953-80, page 27.

9 Ian MacPherson 1996. Les principes coopératifs vers le 21e siècle, Alliance coopérative internationale, page 1.

10 Industrie et Commerce Québec 2001. Pour une croissance et une diversification des coopératives, Avant-projet de Politique de développement des coopératives, p. 7.

11 Conférence internationale du travail, Rapport V, Promotion des coopératives, cinquième question de l'ordre du jour, 2001, p. 10.