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Protection des écosystèmes forestiers exceptionnels et des espèces menacées ou vulnérables: une contribution à l'aménagement durable des forêts au Québec

André R. Bouchard et Normand Villeneuve 1


Résumé

Le gouvernement du Québec a mis en œuvre différents projets destinés à favoriser l'aménagement durable des forêts sur son territoire, dont plusieurs relatifs à la conservation de la diversité biologique. Parmi ces derniers, deux projets sont orientés vers la protection de milieux forestiers de dimensions relativement restreintes, mais qui présentent une importance indéniable en ce qui a trait au maintien de la diversité des espèces et des écosystèmes forestiers. Le premier projet a pour but de définir, d'inventorier et de favoriser la conservation des «écosystèmes forestiers exceptionnels» du Québec. Ces derniers concernent les «forêts rares», les «forêts anciennes» et les «forêts refuges d'espèces menacées ou vulnérables». Le second projet vise à localiser les milieux forestiers qui, sans nécessairement mériter d'être classés «écosystèmes forestiers exceptionnels», sont utilisés par des espèces menacées ou vulnérables et, de ce fait, requièrent des pratiques forestières adaptées. Pour chacun de ces deux projets, les procédures mises en place pour identifier et localiser ces milieux forestiers sont décrites succinctement et on indique quelles dispositions légales et administratives sont utilisées pour favoriser leur conservation. L'importance d'instaurer des programmes spécifiques pour identifier et protéger des habitats forestiers de petites dimensions est discutée. La protection de forêts dont la composition floristique est singulière ou dont les caractéristiques biophysiques sont hors du commun est présentée comme un élément important d'une approche d'aménagement qui se préoccupe de la conservation de la diversité biologique.


Introduction

De la forêt décidue tempérée qui caractérise le sud, jusqu'à la toundra arctique, dépourvue de forêts, au nord, le Québec s'étend sur presque 2000km et, sous certaines latitudes, sur plus de 1500 km d'est en ouest. Du sud au nord, les forêts feuillues à feuillage caduc sont rapidement remplacées par des peuplements de conifères sempervirents, qui dominent l'immense zone boréale (63,5% du Québec). La flore vasculaire et la faune vertébrée totalisent ensemble environ 3300taxons différents (espèces, sous-espèces ou variétés). Aux longitudes considérées (55° O - 79° O), la plupart de ces taxons atteignent leur limite nord de répartition au Québec. Ils sont en outre, presque tous présents plus au sud, parfois en abondance. Par ailleurs, neuf espèces végétales ne se retrouvent qu'au Québec, dont deux sont associées au milieu forestier, alors qu'une seule espèce animale (un poisson) est exclusive au Québec.

Dans un autre ordre d'idées, soulignons que le territoire québécois est majoritairement de propriété publique (92%). La portion privée est principalement concentrée dans l'extrême sud de la province, où la diversité en espèces est la plus élevée et où les activités humaines ont eu le plus d'impacts sur les forêts. C'est là qu'on retrouve la majorité des écosystèmes forestiers exceptionnels (EFE) et des sites qui abritent des espèces menacées ou vulnérables (EMV). Leur protection requiert donc la collaboration de nombreux propriétaires privés. Le gouvernement du Québec procède à des inventaires sur l'ensemble du territoire public et privé et a mis sur pied des centres d'information sur ces éléments de la biodiversité (EFE et EMV).

Dans une optique d'aménagement durable des forêts, le gouvernement du Québec mettait sur pied, en 1996, deux projets complémentaires mais distincts, orientés vers la protection de milieux forestiers de dimensions relativement restreintes (échelle des peuplements forestiers). Les milieux forestiers qui sont apparus les plus importants à localiser et à protéger sont les forêts rares, les forêts anciennes et les milieux forestiers abritant des espèces menacées ou vulnérables ou utilisés par celles-ci. Le premier projet a pour but de définir, d'inventorier et de favoriser la conservation des «écosystèmes forestiers exceptionnels» du Québec. Le second projet vise à localiser et protéger les milieux forestiers utilisés par des espèces menacées ou vulnérables.

Matériel et méthodes

Projet 1: Les écosystèmes forestiers exceptionnels (EFE) du Québec

Trois catégories de forêts sont éligibles à ce statut: les forêts rares, les forêts anciennes et les forêts refuges d'espèces menacées ou vulnérables.

L'approche retenue pour identifier les forêts rares s'inspire des méthodes développées par The Nature Conservancy (1988). Elle fait appel à deux échelles de perception. En premier lieu, les spécialistes identifient les écosystèmes forestiers rares à l'échelle du Québec. Ces écosystèmes sont principalement associés à des conditions particulières du milieu (géologie, topographie, climat), que traduisent la composition inusitée en espèces ou la structure singulière du couvert arborescent. On retiendra aussi des écosystèmes forestiers menacés et raréfiés par l'activité humaine. En second lieu, une forêt peut être reconnue rare à l'échelle d'une partie seulement du Québec, soit à celle des premiers niveaux du système hiérarchique de classification écologique du territoire (gouvernement du Québec, 2001). À l'échelle considérée, ces forêts occupent un nombre limité de sites et couvrent une très faible superficie.

Les forêts anciennes sont de très vieilles forêts dont l'origine remonte à un passé lointain (généralement plusieurs siècles). Elles ont été peu perturbées par des causes naturelles (incendies, chablis, épidémies) et peu ou pas affectées par l'homme. Elles sont dominées par des essences tolérantes à l'ombre parmi lesquelles figurent des tiges dominantes d'âge exceptionnel, compte tenu de l'essence considérée, de l'unité écologique où elle se trouve et du type d'environnement. Les seuils à partir desquels une tige peut être considérée exceptionnellement vieille sont évalués au moyen d'analyses statistiques des données d'inventaire forestier (Villeneuve, 2001). Les forêts anciennes contiennent simultanément des arbres jeunes, matures et sénescents, des chicots et des débris au sol de diamètres comparables ainsi que des débris au sol à divers degrés de décomposition. Ces forêts se reconnaissent aussi par la structure inéquienne- ou à tout le moins irrégulière- du couvert arborescent. Ce couvert peut être affecté par de petites trouées causées par le renversement d'un seul ou d'un petit groupe d'arbres sénescents ou morts.

Les forêts refuges d'espèces menacées ou vulnérables, quant à elles, sont des forêts caractérisées par la présence soit d'une population remarquable d'une plante menacée ou vulnérable, soit d'une concentration significative de plusieurs de ces plantes ou soit d'une espèce végétale très rare au Québec. L'évaluation des candidats de forêts refuges nécessite un examen détaillé de l'ensemble de l'information disponible sur les plantes menacées ou vulnérables du Québec, notamment en ce qui a trait à leur localisation, à l'importance de leurs populations et à la nature de leurs habitats.

Le regroupement de ces trois catégories de forêts dans le concept d'écosystème forestier exceptionnel est tout à fait original à l'échelle mondiale même si bon nombre d'États abordent chacun de ces trois éléments de la diversité des écosystèmes forestiers. Si plusieurs pays ont mis sur pied des initiatives particulières concernant les forêts anciennes, les gouvernements qui ont formellement abordé les forêts rares sont moins nombreux. L'Australie, notamment, a développé une approche détaillée afin d'identifier et protéger des forêts rares et anciennes ainsi que des milieux utilisés par les espèces menacées (Commonwealth of Australia 1997). En ce qui concerne les forêts anciennes, le Québec se distingue par son approche en deux volets. Il sélectionne d'abord les plus remarquables d'entre elles et les soustrait à l'aménagement forestier, en les intégrant à son réseau d'aires protégées (projet décrit dans le présent mémoire). En parallèle, le Québec poursuit d'autres projets qui abordent les préoccupations reliées au maintien de la biodiversité et des fonctions écologiques assurées par les forêts matures et les vieilles forêts dans les unités d'aménagement forestier.

Inventaire

Projet 1: Les écosystèmes forestiers exceptionnels (EFE) du Québec

Pour repérer ces forêts particulières, le ministère des Ressources naturelles du Québec (MRNQ) a d'abord fait appel aux intervenants qui ont acquis des connaissances sur le milieu forestier québécois par des activités de gestion, de recherche ou de récréation. Depuis 1996, plusieurs centaines de sites ont ainsi été répertoriés puis visités. Des critères précis de reconnaissance ont été précisés pour certains types d'écosystèmes forestiers exceptionnels (Villeneuve et al., 2001). Dans la zone boréale peu accessible, l'inventaire des forêts anciennes est plus difficile mais des efforts particuliers ont été faits. Pour les forêts refuges d'espèces menacées ou vulnérables, le MRNQ travaille en étroite collaboration avec le ministère de l'Environnement du Québec, qui est le responsable du volet «flore » de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables. Compte tenu de l'immensité du territoire québécois, l'inventaire des EFE n'est pas terminé et d'autres sites pourraient être identifiés au cours des prochaines années. Le MRNQ continue de recevoir et d'évaluer des propositions de territoires candidats au statut.

Projet 2: Espèces menacées ou vulnérables (EMV) et aménagement forestier

Au Québec, le nombre de taxons (espèces, sous-espèces, variétés) considérés comme menacés, vulnérables ou pour lesquels l'état des connaissances ne permet pas d'écarter un tel statut s'élève à 375 pour la flore vasculaire et à 76 pour la faune vertébrée. La sélection des EMV s'appuie sur les données disponibles quant à la taxinomie et la répartition des espèces sur le territoire. Pour les végétaux, les critères de sélection s'apparentent à ceux utilisés par certains États de la Nouvelle-Angleterre. La rareté de chaque espèce s'évalue à l'aide du rang de priorité provincial, lui-même établi selon la méthodologie de The Nature Conservancy (Labrecque et Lavoie, 2002). Les données de base proviennent des principaux herbiers et des données d'inventaires récents. Pour les animaux, des inventaires ad hoc appuient la mise en œuvre de mesures de protection. En règle générale, la situation de ces espèces est jugée préoccupante en raison de l'un ou de plusieurs des critères suivants: répartition restreinte, faible nombre de populations et populations connues avec un nombre d'individus limité, en déclin ou qui subissent d'importantes pressions de récolte.

Une forte proportion des sites connus qui abritent ces espèces se situe dans la partie méridionale de la province, en territoire privé. Plusieurs autres sont localisés dans des aires protégées et ne peuvent donc pas être affectés par des activités d'aménagement forestier. D'autres sites sont localisés sur des territoires publics consacrés à l'approvisionnement et à l'aménagement forestier. En 1996, les organismes gouvernementaux concernés amorçaient des travaux conjoints, afin que des mesures de protection soient appliquées lors d'opérations forestières réalisées à proximité de ces sites.

L'inventaire et le suivi des EMV sur un territoire de plus de 1,6 million de km2 est une tâche colossale. Étant donné le nombre d'espèces et le fait que celles-ci se déplacent, la mise à jour des données disponibles constitue un travail constant. Compte tenu des ressources disponibles, les efforts d'inventaires sont ciblés sur des espèces ou des régions prioritaires. Seules les espèces spécifiquement associées au milieu forestier sont ciblées par le présent projet et l'accent est mis sur celles qui sont les plus susceptibles d'être affectées par des opérations forestières. De plus, le projet est mené conjointement par le MRNQ, le ministère de l'Environnement du Québec (pour la flore) et la Société de la faune et des parcs du Québec (pour la faune). Au cours des premières années du projet, les efforts d'inventaires ont surtout été consacrés à préciser la localisation de sites déjà connus afin qu'ils soient inscrits sur les cartes de planification forestière et que les forestiers puissent en tenir compte lors des opérations. Par la suite, certains efforts ont été consacrés afin de localiser de nouveaux sites dans des régions ou des types de forêts qui présentent une probabilité élevée d'abriter des espèces menacées ou vulnérables.

Résultats

Projet 1: Les écosystèmes forestiers exceptionnels (EFE) du Québec

La première étape qui suit l'inventaire est la reconnaissance scientifique d'un site candidat au statut d'EFE. À cette fin, le MRNQ analyse les données disponibles sur chaque site et détermine leur éligibilité au statut. L'octroi du statut à plusieurs des sites identifiés à ce jour requiert de préciser les critères de reconnaissance, alors que d'autres présentent des caractéristiques qui ne laissent aucun doute quant à leur appartenance à l'un des trois types d'EFE décrits précédemment. Parmi ces derniers, une centaine sont déjà protégés en vertu d'une loi québécoise (ex.: Loi sur les parcs, Loi sur les réserves écologiques, etc.); environ 400 sont de tenure privée, alors que plus d'une centaine d'autres sont localisés sur des territoires publics consacrés à l'approvisionnement et à l'aménagement forestier. Pour ces derniers, le MRNQ a d'abord appliqué une protection administrative aux sites candidats et, après avoir inséré des dispositions particulières aux écosystèmes forestiers exceptionnels dans la Loi sur les forêts (mai 2001), il leur confère progressivement une protection légale. En décembre 2002, une première série de 26sites, qui totalisent 4000 hectares, a été classée légalement. Ces territoires sont alors soustraits des superficies productives des unités d'aménagement et ne peuvent plus être aménagés pour des fins de production de matière ligneuse. Certains EFE pourront également être protégés au moyen d'autres lois québécoises.

Pour leur part, les EFE des forêts privées du sud du Québec sont, en moyenne, de dimensions plus restreintes. Cependant leur protection peut parfois imposer une contrainte importante aux propriétaires. À ce chapitre, le ministère de l'Environnement du Québec dispose d'outils légaux et de programmes qui lui permettent d'intervenir de différentes façons, afin de favoriser la protection de sites à haute valeur écologique sur des terres privées. Au besoin, le gouvernement peut acquérir des terrains, mais cette option est onéreuse. La sensibilisation et l'incitation demeurent donc les outils privilégiés pour favoriser la conservation en terre privée. À cet égard, les ministères concernés travaillent en étroite collaboration sur ces aspects, notamment auprès des propriétaires impliqués dans des activités de mise en valeur et de production forestière.

Projet 2: Espèces menacées ou vulnérables (EMV) et aménagement forestier

Plusieurs EMV bénéficient déjà de mesures de protection importantes du fait qu'elles se retrouvent parmi les quelque 88000 km2 de territoires qui répondent aux standards d'une aire protégée (UICN, 1994) au Québec. Par ailleurs, au Québec, quelque 450000km2 de terres publiques font l'objet de contrats d'approvisionnement et d'aménagement forestier. Grâce au présent projet, près de 300sites abritant des EMV bénéficient de mesures de protection lorsque des opérations forestières sont réalisées à proximité. Les espèces concernées sont le pygargue à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus), le faucon pèlerin (Falco peregrinus), la tortue des bois (Clemmys insculpta), l'aigle royal (Aquila chrysaetos), le ginseng à cinq folioles (Panax quinquefolius), le cypripède royal (Cypripedium reginae), le calypso bulbeux (Calypso bulbosa var. Americana) ainsi qu'une cinquantaine d'autres espèces de végétaux vasculaires. Des prescriptions de protection sont applicables à chacun de ces sites lorsque des opérations forestières sont réalisées à proximité (coupes, éclaircies, etc.). D'autres espèces et d'autres sites s'ajouteront au cours des prochaines années.

Au fil des ans, les sites les plus importants peuvent être constitués en aires protégées en vertu de différentes lois. Le projet sur les EFE, décrit précédemment, vise notamment à protéger les sites les plus importants pour la flore menacée ou vulnérable. Plusieurs sites de tenure publique recevront ainsi une protection légale au cours des prochaines années en vertu de la Loi sur les forêts. D'autres seront protégés en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables. En forêt privée, la situation est sensiblement la même que celle décrite pour le projet précédent, si ce n'est qu'il faut ajouter qu'un autre organisme gouvernemental, la Société de la faune et des parcs du Québec, dispose d'outils légaux qui lui permettent d'intervenir pour protéger les espèces fauniques menacées ou vulnérables en territoire privé.

Discussion et conclusion

L'aménagement durable des forêts ne doit pas entraîner la disparition d'espèces ou d'écosystèmes dans les territoires où il se pratique. Le souci de protéger les espèces en danger de disparition est une préoccupation que l'on retrouve dans de nombreux pays, la plupart s'étant dotés d'outils légaux spécifiquement consacrés à la protection de ces espèces. La protection des écosystèmes menacés ou vulnérables, quant à elle, repose souvent sur divers outils légaux qui ne sont pas spécifiquement dédiés à cette fonction. On parle ici des législations par lesquelles les États du monde développent leur réseau national d'aires protégées (parcs, réserves naturelles, etc.). Comme ces réseaux sont planifiés à l'échelle de l'ensemble du territoire d'un État, les écosystèmes menacés ou vulnérables de dimensions réduites peuvent être laissés pour compte. En fait, on aura tendance à les protéger uniquement dans les cas où des espèces menacées sont formellement identifiées dans le périmètre de ces écosystèmes. Sachant que bien des espèces (et parmi elles des espèces menacées) ne sont pas connues, l'identification et la protection d'écosystèmes menacés ou vulnérables, même lorsque aucune espèce menacée n'y a été répertoriée, représentent un complément intéressant aux réseaux d'aires protégées en place. En plus d'identifier des sites qui permettront de bonifier ce réseau, de tels programmes contribuent à prévenir les problèmes et, à long terme, sont susceptibles de diminuer le besoin de recourir aux législations sur les espèces en péril.

L'encadrement réglementaire de l'aménagement forestier au Québec contient plusieurs dispositions orientées vers la protection d'habitats importants pour une ou plusieurs espèces: aire de confinement du cerf de Virginie, habitat du poisson, habitat du rat musqué, héronnière, etc. Les deux projets présentés dans le présent mémoire apportent un complément à cette réglementation en favorisant la conservation de milieux forestiers de dimensions restreintes, mais importants pour le maintien de la diversité biologique. Le projet sur les écosystèmes forestiers exceptionnels s'inscrit dans le cadre d'une Stratégie gouvernementale sur les aires protégées qui vise à hausser la proportion d'aires protégées au Québec à 8 % en 2005 (plus de 120 000 km2). La survie de bien des espèces requiert d'ailleurs que des territoires de grande dimension soient protégés. Toutefois, pour un grand nombre d'espèces, la protection d'un « habitat clé » de petite dimension fait parfois toute la différence. D'autres l'ont compris et on retrouve notamment en Suède (Hansson, 2001) et au Canada (Singleton et al., 2000) des approches présentant des similarités avec celle du Québec. Une compagnie forestière canadienne a instauré un programme relativement analogue sur les territoires servant à approvisionner ses usines (J.D. Irving, Limited, 1999). L'Australie a développé une approche plus large dans le cadre de l'établissement de son réseau d'aires protégées (Commonwealth of Australia 1997). L'identification et la protection des forêts rares et anciennes ainsi que des milieux utilisés par les espèces menacées sont les points communs entre ces programmes et les deux projets présentés dans le présent mémoire. Nous pensons que la multiplication de telles initiatives peut contribuer à limiter l'érosion de la diversité biologique observée à l'échelle mondiale, à tout le moins pour la portion attribuable aux modalités de gestion forestière.

Ouvrages cités

Commonwealth of Australia 1997. Nationally agreed criteria for the establishment of a comprehensive, adequate and representative reserve system for forests in Australia. Ministerial Council on forestry, fisheries and aquaculture. ISBN 0 642 26670 0. 25 p.

Gouvernement du Québec, 2001. Le système hiérarchique de classification écologique du territoire. Gouvernement du Québec, ministère des Ressources naturelles, Direction des inventaires forestiers, 8 pages. Code de diffusion 2001-3027d.

Hansson, L., 2001. Key habitats in swedish managed forests. Scand. J. For. Res. Suppl. 3: 52-61

J.D. Irving, Limited (1999) The Unique Areas Program. J.D. Irving, Limited, Saint John, New Brunswick. 24 p.

Labrecque, J. et G. Lavoie, 2002. Les plantes vasculaires menacées ou vulnérables du Québec. Gouvernement du Québec, ministère de l'Environnement, Direction du patrimoine écologique et du développement durable, Québec. 200 p.

Singleton, J., J. Loo et J. Foley, 2000. Lignes directrices relatives à la préservation des sites forestiers écosensibles dans les boisés privés situés dans la forêt modèle de Fundy. Ressources naturelles Canada, Service canadien des forêts, Centre de foresterie de l'Atlantique. Rapport d'information M-X-207F, 61 p.

The Nature Conservancy, 1988. Natural Heritage Program: Operations Manual, Arlington, VA.

Union mondiale pour la conservation de la nature, 1994. Lignes directrices pour les catégories de gestion des aires protégées. Commission mondiale des aires protégées avec l'assistance du Centre mondial de surveillance continue de la conservation de la nature, 102 p.

Villeneuve, N., 2001. Old-growth forests in Québec: Concepts and indicators proposed for the temperate forest zone. In Old-growth forests in Canada: A science perspective. Edited by B. Pendrel et al., Natural Resources Canada, Canadian Forest Service. Proceedings of a symposium, October 15-19, 2001, Sault-Ste-Marie, Ontario, Canada, 79 p.

Villeneuve, N., N. Lavoie, A. R. Bouchard et M. Bouchard, 2001. Les écosystèmes forestiers exceptionnels de la forêt boréale: un patrimoine à découvrir et à protéger. Naturaliste canadien 125(3): pp. 145-156.


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