0978-C2
Johanne Gauthier
Au Canada, la profession forestière est exercée par quelque 8 000 forestiers professionnels agréés (RPF) ou ingénieurs forestiers répartis principalement dans sept des dix provinces. Ils sont regroupés au sein dorganisations professionnelles indépendantes (associations ou ordre au Québec) qui ont pour fonction principale la protection du public. Elles ont le devoir de sassurer que leurs membres rendent à la collectivité des services professionnels de qualité et à cette fin, elles disposent de mécanismes tels que le contrôle de ladmission à la pratique, la surveillance de lexercice de la profession et la formation continue.
Selon la constitution juridique propre à chacune de ces associations, les membres jouissent soit dun champ dexercice exclusif accompagné dun titre réservé, soit du seul titre réservé. Dans tous les cas, cependant, les privilèges rattachés au statut de professionnel comportent des devoirs et obligations définis dans le code de déontologie adopté par chaque association et auquel les membres doivent respect. En outre, les forestiers professionnels canadiens souscrivent à des principes déthique forestière qui concernent notamment la conservation, la protection et le développement durable de toutes les ressources du milieu forestier.
En général, laccès à la profession forestière exige la détention dun diplôme universitaire de premier cycle en sciences forestières. Afin dassurer le respect des standards de formation exigés pour la reconnaissance professionnelle dans chaque province, les universités canadiennes dispensant lenseignement forestier se sont prêtées à une démarche daccréditation de leurs programmes de formation. En outre, un accord de reconnaissance mutuelle entre les associations réduit les barrières à la libre circulation des forestiers professionnels dune province à lautre, puisquelles reconnaissent leurs compétences sur la base de leur formation et de leur expérience.
La foresterie évoluant à un rythme accéléré en même temps que les outils technologiques se multiplient, les associations favorisent les activités de formation continue afin daider leurs membres à élargir leurs connaissances, à maîtriser les technologies de pointe, à demeurer alertes intellectuellement et à relever les nouveaux défis qui soffrent à eux.
Le Canada est un pays de forêts. Celles-ci, boréales et tempérées, couvrent près de la moitié de la surface terrestre du pays. À léchelle planétaire, le territoire forestier canadien joue un rôle de premier plan dans le fragile équilibre vital puisquil compte pour environ 10% des forêts du globe et renferme près de 20% de leau douce de la planète.
Depuis plus dune décennie, le Canada est engagé plus que jamais dans la voie de laménagement durable des forêts. Il en va de même de chacune des provinces forestières canadiennes. Pour réaliser cet aménagement forestier durable et assurer la biodiversité et la pérennité des écosystèmes forestiers, la société canadienne, propriétaire de la majorité du domaine forestier, peut compter sur un imposant contingent de forestiers professionnels (ingénieurs forestiers au Québec, Registered Professional Foresters (RPF) dans les autres provinces), ainsi que de nombreux techniciens en foresterie et une multitude de citoyens qui gagnent leur vie en relation avec cette ressource.
8 000 ingénieurs forestiers, 7 associations
Au Canada, quelque 8 000 ingénieurs forestiers/RPF répartis principalement dans sept des dix provinces vouent leur carrière au développement durable des ressources du milieu forestier. Ils sont regroupés au sein dassociations provinciales et dun ordre professionnel au Québec, dont la raison dêtre fondamentale est de sassurer que leurs membres rendent à la population quils desservent les services professionnels de haute qualité quelle est en droit de recevoir.
Bien que certaines associations considèrent que la promotion des intérêts de leurs membres fait partie de leur mission, la majorité dentre elles ont placé la protection du public au cur de leurs préoccupations, puisquil sagit là de la fonction principale que leur a confié le législateur. Dans ce dernier cas, lintérêt des membres peut être défendu par une organisation professionnelle indépendante. Au Québec, par exemple, lOrdre des ingénieurs forestiers assume sa responsabilité de protection du public avec tous les moyens que la législation et la réglementation lui confèrent, alors que lAssociation des consultants en foresterie a pour mission, entre autres, de promouvoir lintérêt des bureaux d'ingénieurs forestiers en cabinets privés quelle regroupe lorsquil sagit, par exemple, de négocier des ententes contractuelles avec des clientèles institutionnelles diverses, ce que lOrdre ne pourrait faire.
Titres et champ de pratique
Le statut juridique actuel des associations les différencient en deux grandes catégories: celles qui octroient à leurs membres le privilège dun champ dexercice exclusif et dun titre réservé (cest le cas au Québec, en Colombie-Britannique et en Ontario), et celles qui ne contrôlent que le titre professionnel (Alberta, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve et Labrador). Dans le premier cas, seuls les membres de lorganisation professionnelle ont le droit de poser les actes professionnels et de porter le titre qui leurs sont expressément réservés en exclusivité par leur loi constitutive. Le législateur a donc fait deux les seuls professionnels aptes à rendre à la société des services dans le champ dactivités qui leur est spécifiquement réservé. Dans le second cas, il nest pas requis dêtre membre dune association professionnelle pour poser des actes professionnels en foresterie; seul le titre est réservé. En Alberta toutefois, les professionnels forestiers exerçant sur les terres publiques et rencontrant les pré-requis en matière de formation de base doivent être membres de lassociation.
Des privilèges et des responsabilités
Les privilèges rattachés au statut dingénieur forestier/RPF ne vont pas sans contrepartie. Les utilisateurs de ces titres professionnels sont soumis à une surveillance de leur pratique professionnelle, à limposition dune gamme étendue de devoirs et obligations envers le public, le client, lemployeur et la profession, et à des mesures disciplinaires, le cas échéant. Ces devoirs et obligations sont assez bien définis dans le code de déontologie (Code of Ethics) adopté par chaque association et auquel les membres doivent respect. Celui en vigueur au Québec édicte, entre autres, les devoirs de lingénieur forestier envers le public, celui de tenir compte des conséquences de lexécution de ses travaux sur lenvironnement et sur la santé, la sécurité et la propriété de toute personne, de même que le devoir dappuyer toute mesure susceptible daméliorer le patrimoine forestier et le bien-être de la société. Ces grands principes forment lassise des codes de déontologie en vigueur dans toutes les autres associations de RPF au pays. Les valeurs fondamentales dhonnêteté intellectuelle, dintégrité, de loyauté, de responsabilité, de courtoisie et dindépendance sont celles qui doivent inspirer en permanence lingénieur forestier/RPF dans lexercice de sa profession.
Tous les forestiers professionnels exerçant au Canada ont souscrit, il y a quelques années, par le biais de leurs associations respectives, à des normes professionnelles reprenant, dans les grandes lignes, les éléments les plus significatifs des codes de déontologie en vigueur dans chaque province. Ces normes comprennent, en outre, des principes déthique forestière qui doivent inspirer et guider la pratique forestière canadienne. Ils concernent la conservation et la protection du milieu forestier, la promotion de la recherche et du développement, le développement durable de toutes les ressources du milieu forestier, le respect de sa capacité de production et enfin, lutilisation intégrée des ressources au profit de lensemble de la collectivité. Ce sont là les fondements dune foresterie durable dont les ingénieurs forestiers/RPF ont le devoir dassurer la réalisation.
En vertu de leur statut juridique, les principales associations forestières professionnelles bénéficient des pouvoirs leur permettant dassumer pleinement leur mission de protection du public: contrôle de ladmission au sein de la profession, surveillance de lexercice par les membres, imposition de mesures disciplinaires à lendroit des contrevenants à la loi et aux règlements régissant la profession, organisation dactivités de formation continue au profit des membres en exercice, intervention dans les débats où lintérêt de la collectivité est en cause.
Une admission contrôlée
En général, les associations de forestiers professionnels du pays exigent que les candidats à la pratique détiennent un diplôme universitaire de premier cycle en sciences forestières dune institution reconnue. Au Québec, ladmission directe est réservée aux seuls détenteurs dun B.Sc.A. en sciences forestières de lUniversité Laval. Une personne ayant étudié dans un établissement denseignement de niveau universitaire situé hors du Québec, peut être admise en soumettant son dossier pour étude. Il peut arriver, dans certains cas, que des candidats soient tenus de compléter, parfois largement, leur formation avant quune équivalence de diplôme leur soit reconnue. Toutefois, les diplômés en sciences forestières duniversités canadiennes bénéficient dun accès privilégié à la profession, grâce à la procédure daccréditation des programmes de formation mise en place par le Bureau canadien dagrément en foresterie (BCAF), organisme qui regroupe toutes les associations provinciales dingénieurs forestiers/RPF en plus de lInstitut forestier du Canada. Le BCAF sest donné comme objectif de fournir aux organismes membres un service commun dévaluation des programmes de foresterie des universités canadiennes, afin dassurer le respect des standards exigés pour la reconnaissance professionnelle dans chacune de ces provinces. Le BCAF veut ainsi assurer lexcellence de la formation universitaire en foresterie au Canada, en collaboration avec les maisons denseignement.
Dans le cas du Québec, lorsquun candidat à ladmission détient un diplôme dune université dont le programme en sciences forestières a reçu lagrément du BCAF, il lui suffit de prouver, par un cours ou un examen approprié, quil possède des connaissances suffisantes de lécologie des forêts du Québec et de la législation forestière en vigueur dans la province pour quune équivalence de diplôme lui soit accordée. Il doit aussi faire un stage de 32 semaines à moins dêtre membre dune autre association forestière canadienne. Dici peu, des exigences spécifiques seront établies par règlement pour reconnaître aussi une équivalence de formation en foresterie, permettant à certaines personnes ne possédant pas de diplôme en génie forestier de joindre les rangs de lOrdre et dexercer la profession dingénieur forestier au Québec. En contrôlant ainsi ladmission à la profession, lOrdre garantit que les personnes à qui il délivre un permis dexercice possèdent les connaissances et les compétences requises pour rendre les services professionnels de haut niveau quon attend deux.
Pour aplanir les embûches quant à lexercice de la profession dans une province canadienne par un professionnel dune autre province, les associations dingénieurs forestiers/RPF du pays ont signé en août 2001, un accord de reconnaissance mutuelle destiné à favoriser la mobilité de leurs membres entre les provinces. Laccord détermine les conditions selon lesquelles un ingénieur forestier/RPF détenteur dun droit de pratique ou enregistré en vertu dune législation provinciale pourra voir ses compétences reconnues sous la juridiction dune autre province canadienne participant à laccord. Celui-ci vise donc la réduction des barrières à la libre circulation des ingénieurs forestiers/RPF qualifiés à lintérieur du Canada. Les parties signataires de laccord se sont engagées à reconnaître les compétences sur la base de critères comme la formation, lexpérience et les règles professionnelles ayant cours dans les autres provinces.
La surveillance de lexercice
Un des plus puissants moyens dont disposent les associations de forestiers professionnels pour assurer la protection du public est la surveillance de lexercice de la profession par les membres. À cet égard, lOrdre des ingénieurs forestiers du Québec sest engagé, il y a plus de 20 ans, dans une démarche dinspection professionnelle ayant permis à tous les membres dêtre inspectés par un inspecteur dexpérience et de bénéficier de ses conseils dans un souci damélioration de la qualité des services quils rendent à la société. Tous les membres visités ont reçu un rapport dévaluation de la visite accompagné de recommandations pertinentes et parfois même dexigences particulières quant à la mise à jour des connaissances. Pour bien marquer limportance quil accorde à cette fonction de surveillance, lOrdre a embauché, en novembre 2001, un inspecteur à temps complet qui consacre toutes ses énergies à bonifier un mécanisme dinspection déjà porteur de résultats probants. En agissant ainsi, lOrdre manifeste clairement son intention daccentuer le support apporté à ses membres pour quils améliorent sans cesse leur pratique professionnelle, pour les sensibiliser à leurs devoirs, obligations et responsabilités envers la société, pour les inciter à se conformer aux lois et règlements régissant lexercice de la profession et pour les encourager à parfaire leurs connaissances grâce à la formation continue. Voilà autant de mesures qui se traduiront, nous lespérons, à la longue, par une diminution des causes à engager dans le processus disciplinaire.
Des sanctions pour les actes dérogatoires
Les associations de forestiers professionnels au Canada ont adopté et mis en vigueur un code de déontologie (Code of Ethics) auquel les membres doivent se soumettre. À défaut den respecter les dispositions, les associations ont le pouvoir de sévir via la démarche disciplinaire établie par la loi. Les membres qui appartiennent à des associations dont le titre seulement est réservé et non lexercice, pourraient décider de se soustraire au processus disciplinaire et être exclus de leur association. Cela ne les priverait donc que du droit de porter le titre professionnel RPF ou équivalent, mais non du droit dexercer la profession forestière sans safficher comme forestier professionnel. Dans les associations où lexercice, tout comme le titre sont réservés, un membre exclu pour refus de se soumettre au processus disciplinaire serait privé de tous ses droits. Lexercice exclusif accordé par législation aux membres dun organisme professionnel devient donc un gage de protection du public en matière de services professionnels.
Un syndic, dont la fonction est denquêter sur la conduite de membres présumément en infraction aux dispositions du code de déontologie, ou à toute loi ou règlement concernant la profession, doit, sil le juge à-propos, porter plainte devant le comité de discipline de lOrdre, lequel décide de la culpabilité et impose, le cas échéant, une sanction appropriée à la gravité de loffense. Cette sanction peut aller de la réprimande dans les cas légers, à lamende, la radiation et même la révocation du permis dans les cas très lourds.
Une amélioration continue des compétences
Dans toute la profession forestière, ici comme ailleurs, on saccorde sur labsolue nécessité de rafraîchir constamment ses connaissances dans son domaine dactivités. Comme toutes les autres sciences, la foresterie évolue à un rythme qui va sans cesse en saccélérant. En même temps, les tâches des ingénieurs forestiers/RPF se complexifient et les outils technologiques se multiplient. Les forestiers professionnels doivent donc sefforcer de suivre ce rythme en actualisant et en élargissant leurs connaissances, en acquérant et en maîtrisant les techniques et technologies de pointe, en demeurant alertes intellectuellement et en étant prêts à relever de nouveaux défis. Cest leur responsabilité à tous et à chacun et les organisations professionnelles comme les nôtres ont un rôle à jouer en proposant et en organisant des activités de formation continue à lintention de leurs membres. Cest ainsi que depuis près de 30 ans, lOrdre des ingénieurs forestiers du Québec na cessé dencourager ses membres à parfaire leurs connaissances en leur offrant des sessions de formation dans une multitude de domaines de la foresterie en pleine évolution. Le Québec venant de modifier en profondeur sa législation sur la gestion des forêts publiques, lOrdre a jugé nécessaire dimposer à ses membres une formation visant à les imprégner des principales dispositions de la Loi sur les forêts, à la base même du régime forestier québécois.
Des acteurs influents de la gestion des ressources forestières
En tant quorganisme voué à la protection du public, un organisme professionnel a la responsabilité de faire valoir son opinion sur les grands enjeux entourant la gestion du patrimoine forestier. Les forestiers professionnels du Canada sacquittent régulièrement de ce devoir en soumettant des mémoires aux autorités concernées par lintermédiaire soit de leur ordre professionnel, de la Fédération canadienne des associations de forestiers professionnels, ou de lInstitut forestier du Canada. Pour bien planifier ses représentations publiques, lOrdre des ingénieurs forestiers du Québec sappuie sur son plan triennal de communication. Il sassure ainsi que toutes ses initiatives en matière de communication seront efficacement coordonnées entre elles. Dans ce cadre, lOrdre soumet régulièrement aux instances appropriées des mémoires sur des sujets dactualité en matière de foresterie où lintérêt public est directement concerné. Les efforts déployés pour préparer de solides arguments nont jamais été vains, les autorités recevant toujours les opinions des organisations professionnelles avec intérêt et ouverture. Lhistoire a montré quen de nombreuses occasions, les recommandations des associations professionnelles légalement reconnues ont été non seulement considérées, mais traduites en des mesures concrètes en faveur du bien-être de la collectivité.
Une profession reconnue et respectée
Avec lobjectif de faire de la profession dingénieur forestier/RPF une profession respectée et reconnue pour son excellence en matière de développement durable des ressources du milieu forestier, quelques associations se sont dotées dun plan stratégique. Celui de lOrdre des ingénieurs forestiers du Québec élaboré en 1994, en est à sa troisième génération. Latteinte de lobjectif de laménagement durable des forêts ne va pas sans lénoncé dengagements fermes que lOrdre entend respecter et qui sont ainsi formulés:
À laube du 3e millénaire, au moment où les enjeux sociaux, environnementaux et économiques prennent une dimension planétaire, lOrdre réaffirme son engagement à favoriser lexpression de lexpertise et de la créativité de ses membres pour le bien-être de la société et du patrimoine forestier québécois.
Parce quil vise lexcellence de la pratique professionnelle des ingénieurs forestiers, lOrdre sengage dans un processus damélioration continue permettant à ses membres de mettre constamment à jour leurs connaissances et de maintenir leurs compétences.
LOrdre sengage à promouvoir le respect de la dynamique des écosystèmes forestiers et lutilisation responsable du milieu forestier en conciliant les différentes valeurs qui leur sont associées, le tout, dans une perspective de développement durable.
De ces engagements découlent de grandes orientations stratégiques, chacune delles étant accompagnées de propositions dactions concrètes. À titre dexemple, une des orientations stratégiques consiste à inscrire lencadrement de la pratique professionnelle dans une démarche damélioration continue adaptée au contexte actuel de pratique des ingénieurs forestiers. À cet égard, comme moyen daction privilégié, lOrdre a élaboré et adopté un «Guide de pratique professionnelle» dont la méthodologie est inspirée dun système de certification de la qualité des services. Le Guide constitue un ensemble dénoncés écrits qui traduisent les connaissances, habiletés, attitudes attendues et souhaitées dans lexercice de la profession dingénieur forestier. Il est également, pour les membres, un outil dautoévaluation, un cadre de référence permettant dévaluer leur compétence professionnelle afin didentifier leurs besoins en formation continue et pour leur développement professionnel. De cette façon, il devient un instrument damélioration de la qualité des services professionnels pour la protection du public. Le Guide a été conçu dans la perspective dune application générale accessible à tous les membres. Il sinspire de lapproche nominative développée par lInternational Standards Association et présente les composantes de base dune méthode de travail structurée ayant pour objectif principal lamélioration continue des processus utilisés, à savoir:
- lengagement et la responsabilité
- lanalyse
- la conception
- la mise en oeuvre
- les contrôles et les actions correctives
- la révision et lamélioration.
Lingénieur forestier qui respecte cette méthodologie de travail rigoureuse fait preuve de son ouverture et de son engagement à améliorer sa pratique dans le but doffrir des services professionnels visant lexcellence. Cest ici que la protection du public prend tout son sens.
De ce qui précède, on aura compris que lOrdre des ingénieurs forestiers du Québec déploie tout son potentiel à mettre tout en uvre et à utiliser tous les moyens dont il dispose pour remplir sa mission de protection du public. Cest sa raison dêtre et cest aussi celle des associations de forestiers professionnels des provinces canadiennes. Avec tous les instruments dont elles disposent, avec la bonne volonté et le dynamisme de leurs membres, avec le souci constant de ceux-ci doffrir des services professionnels dexcellence, les associations possèdent ce quil faut pour safficher comme des organisations de prestige, écoutées et respectées dans leur cercle dinfluence et, plus largement, dans la société tout entière.
De leur côté, les forestiers professionnels de tout le pays, fondant leur pratique professionnelle sur une approche de travail alliant responsabilité, déontologie et éthique professionnelle, connaissances scientifiques et expérience, et ouverte aux changements socio-économiques, montreront à la société quils sont les véritables artisans dune saine foresterie inspirée des principes du développement durable. Le public compte sur eux pour défendre ses intérêts en matière de foresterie.
Johanne Gauthier, ing.f.
Présidente et directrice
générale
Ordre des ingénieurs forestiers du
Québec
Membre de la Fédération canadienne des
associations de professionnels forestiers