CCP/01/7


 

COMITÉ DES PRODUITS

Soixante-troisième session

Rome, 6 - 9 mars 2001

SITUATION ET PERSPECTIVES MONDIALES DES PRODUITS

INTRODUCTION

1. Dans le passé, le Comité a toujours examiné ensemble, sur la base du même document, l'évolution de la situation mondiale et les perspectives à court terme concernant les produits et la suite donnée à la Résolution 2/79 de la Conférence relative au commerce des produits, au protectionnisme et à l'ajustement agricole. Le présent document contient un bref aperçu de la conjoncture mondiale et de l'évolution des marchés internationaux des produits, tandis que les modifications apportées aux politiques commerciales résultant de l'application de la Résolution 2/79 sont décrites dans le document CCP 01/08.

2. Des informations plus récentes sur la situation des marchés des produits seront présentées pendant la session, et il sera exposé à cette occasion les nouvelles méthodes utilisées pour suivre et présenter l'évolution des marchés des produits sur le site Web de la FAO.

LE COMMERCE AGRICOLE ET LES INDICATEURS ÉCONOMIQUES MONDIAUX

3. La valeur du commerce des principaux produits agricoles primaires1 a nettement diminué en 1999 pour la deuxième année consécutive et est tombée à 203,7 milliards de dollars, soit un recul de 6 pour cent, par suite de la faiblesse des cours des produits et de la stagnation du volume des échanges (tableau 1). Selon les estimations préliminaires pour l'année 2000, ce déclin s'est considérablement ralenti par suite, principalement, d'une accélération notable de la croissance de l'économie mondiale qui a stimulé la demande de certains produits. Malgré tout, les cours internationaux de nombre de produits agricoles sont demeurés égaux ou inférieurs à leurs niveaux déprimés de 1999 (annexe, tableau 1), ce qui a beaucoup profité aux consommateurs, spécialement dans les pays importateurs, mais a causé des difficultés économiques pour les agriculteurs dans les pays producteurs.

Tableau 1. Valeur des exportations mondiales des principaux produits agricoles, 1998-2000 (en milliards de dollars E.-U.)

 

1998

1999

2000 (e)

1999/1998

2000/1999

       

Pourcentage de variation

Boissons

18,0

12,4

11,2

-31,1

-9,7

Cacao

2,8

2,2

1,7

-21,4

-22,7

Café

11,0

7,4

6,6

-32,7

-10,8

Thé

2,9

2,8

2,9

-3,4

3,6

           
Sucre

10,2

7,6

9,2

-25,5

21,1

Bananes

3,5

3,4

3,0

-2,9

-11,8

Agrumes

5,0

4,9

4,0

-2,0

-18,4

Céréales

39,9

36,0

35,8

-9,8

-0,6

Viande

41,0

47,5

48,9

15,9

2,9

Lait et produits laitiers

26,7

24,6

25,2

-7,9

2,4

Huile, graines oléagineuses et farines d'oléagineux

54,9

51,8

46,9

-5,6

-9,5

Matières premières agricoles

17,5

15,5

17,5

-11,4

12,9

Coton

8,3

7,5

8,9

-9,6

18,7

Jute

0,6

0,4

0,4

-33,0

0,0

Fibres dures

0,4

0,3

0,3

-25,0

0,0

Caoutchouc naturel

3,6

3,0

3,4

-16,7

13,3

Cuirs et peaux

4,6

4,3

4,5

-6,5

4,7

Total des produits susmentionnés

216,7

203,7

201,7

-6,0

-1,0

Tous produits agricoles

437,9

...

 

...

 


Note: Les données relatives au commerce de 1998 proviennent de la base de données FAOSTAT, tandis que les données concernant 1999 et 2000 sont des chiffres préliminaires fondés sur des estimations du volume des échanges et des prix sur les marchés.

4. L'activité économique mondiale s'est beaucoup raffermie en 2000, et le taux de croissance réel du PIB a été estimé à 4,7 pour cent pour l'année, soit beaucoup plus que les 3,4 pour cent et 2,6 pour cent enregistrés en 1999 et 1998 respectivement (annexe, tableau 2). L'on peut s'attendre à une poursuite de l'expansion économique jusqu'à la fin de 2001, et le taux de croissance du PIB, selon les dernières prévisions, devrait s'établir à 4,2 pour cent. Ce bilan robuste est imputable à une expansion qui demeure solide en Amérique du Nord et à une accélération de la croissance au Japon, en Europe et dans une gamme très diverse de pays en développement. L'élément peut-être le plus frappant a été la reprise de l'expansion au sein du groupe ANASE-4,2 en Russie et au Brésil après la profonde récession de 1998.3 Malgré l'augmentation soutenue de la demande et de la production, l'inflation est demeurée modérée dans la plupart des régions.

5. Pour les pays en développement en tant que groupe, le rythme de l'expansion économique est passé de 3,5 pour cent en 1998 à 3,8 pour cent en 1999. Selon les estimations établies par le Fonds monétaire international (FMI) pour 2000, ce rythme devrait s'accélérer considérablement et atteindre 5,6 pour cent et, selon les prévisions pour 2001, l'année devrait se solder par une croissance robuste de 5,7 pour cent. L'expansion de la production économique en 2000 a été assez généralisée, toutes les régions en développement enregistrant des taux de croissance égaux ou supérieurs à 3,4 pour cent, et tel devrait aussi être le cas en 2001, la production devant augmenter, selon les prévisions, à un rythme de plus de 4 pour cent dans toutes les régions.

6. Néanmoins, un élément qui pourrait assombrir ces perspectives économiques favorables est l'incertitude qui entoure l'évolution future des prix du pétrole. Tombé à moins de 12 dollars le baril pendant le premier trimestre de 1999, le prix du pétrole a triplé pour atteindre quelque 35 dollars le baril en septembre 2000 avant de retomber à 25 dollars environ vers la fin de l'année. S'il s'agit là d'un élément dont ne manqueront pas de se féliciter les pays exportateurs de pétrole, cette évolution risque de ralentir l'expansion économique mondiale et est une source de difficultés très réelles pour les pays à faible revenu importateurs de pétrole. Selon les prévisions établies récemment par la Banque mondiale, les prix du pétrole demeureront sans doute de l'ordre de 25 dollars le baril jusqu'à la fin de 2001, même si l'on peut s'attendre à une légère diminution des prix à plus longue échéance à mesure que le niveau élevé des prix encouragera la mise en exploitation de nouveaux gisements.4 Le FMI a estimé qu'une augmentation durable de 5 dollars le baril des prix du pétrole5 se traduirait par une réduction d'environ 0,2 pour cent de la production dans les principaux pays industrialisés et d'environ 0,4 pour cent dans les pays en développement en comparaison des prévisions de base.

7. Parmi les régions en développement, l'Asie, qui est lourdement tributaire des importations de combustibles, serait la plus durement touchée par la hausse des prix du pétrole, tandis que celle-ci n'aurait globalement qu'un impact modéré en Afrique et en Amérique latine, étant donné que ces régions comprennent à la fois des exportateurs et des importateurs de pétrole dont les gains et les pertes se compenseraient. Le FMI a estimé que plus de 50 pays en développement et pays en transition seraient sérieusement ébranlés par une hausse des prix du pétrole.6 Nombre de ces pays sont confrontés à des difficultés supplémentaires étant donné que les prix de nombre de leurs principaux produits d'exportation - qui sont des produits agricoles primaires - demeurent déprimés. Le FMI a identifié une trentaine de pays qui ont cumulativement subi une dégradation des termes de l'échange dépassant 10 pour cent depuis 1995-97, ce chiffre dépassant 20 pour cent pour dix d'entre eux. Ainsi, si l'impact de la hausse des prix du pétrole et de la faiblesse des cours des produits agricoles est relativement modérée au plan mondial, il n'en risque pas moins d'avoir de sérieuses conséquences pour différents pays, dont certains sont parmi les plus pauvres du monde.

FACTURE DES IMPORTATIONS DE PRODUITS ALIMENTAIRES
DES PAYS EN DÉVELOPPEMENT ET DES PAYS À FAIBLE REVENU
ET À DÉFICIT VIVRIER

8. D'une manière générale, la faiblesse relative ou la baisse des prix des produits agricoles s'est traduite par une réduction de la valeur en dollars des États-Unis des importations de denrées alimentaires des pays en développement et des pays à faible revenu et à déficit vivrier (tableau 2), tendance qui a commencé après que la facture des importations de denrées alimentaires a atteint un chiffre record en 1996. Si cela s'est traduit par une amélioration de la sécurité alimentaire au plan national pour les groupes de pays en général, il n'en demeure pas moins que de nombreux pays et, dans ces derniers, de nombreux groupes vulnérables continuent de vivre dans une sécurité alimentaire très précaire. Il est clair que la valeur des importations de viande et de produits laitiers n'a pas toujours évolué dans la même direction que celle des céréales et des huiles et graines oléagineuses par suite, principalement, des différences qui ont caractérisé l'évolution de leurs prix respectifs (voir également annexe, tableau 1).

9. Il y a lieu de noter que le coût réel pour les consommateurs des produits alimentaires importés sur les marchés nationaux dépend également, entre autres, de l'évolution des taux de change et de l'inflation dans le pays. Pour essayer de tenir compte de l'effet de ces variations sur la facture d'importations de produits alimentaires des pays en développement, la valeur nominale en dollars E.-U. de leurs importations totales de produits alimentaires a été ajustée sur la base d'indices composites reflétant le pourcentage moyen de variation des taux de change et des prix nationaux à la consommation dans 80 pays en développement pour lesquels de telles informations étaient disponibles.7

Tableau 2. Valeur des importations de produits alimentaires
des pays en développement et des pays à faible revenu et à
déficit vivrier, 1998-2000 (en milliards de dollars E.-U.)

 

1995/1996

1997

1998

1999*

2000*

         
Total - pays en développement 65,3 65,0 63,6 61,7 59,6
Dont:          
Céréales 31,1 28,6 28,5 25,7 24,1
Produits à base de viande 6,8 7,3 6,8 8,5 9,2
Produits laitiers 8,4 7,7 7,3 6,9 8,1
Huiles et graines oléagineuses 19,1 21,4 21,0 20,6 18,3
           
Total - PFRDV 30,5 29,4 29,4 27,6 25,7
dont:          
Céréales 15,2 12,3 13,2 11,8 11,3
Produits à base de viande 2,8 3,0 2,9 3,6 3,7
Produits laitiers 2,9 2,8 2,6 2,3 2,4
Huiles et graines oléagineuses 9,6 11,3 10,8 9,9 8,4

* Les données pour 1999 et 2000 sont des chiffres préliminaires fondés sur des estimations du volume des échanges et des prix sur les marchés.

10. Ces estimations approximatives sont à rapprocher de la facture d'importations de produits alimentaires de tous les pays en développement, en valeur nominale et en dollars de 1998, qui est reflétée au graphique 1. Quelle que soit la façon dont est mesurée la valeur des importations de produits alimentaires, il apparaît clairement que, jusqu'en 1995, les prix ont augmenté à un rythme comparable.8 Depuis 1995, toutefois, l'on constate une divergence substantielle entre les différentes séries. Indépendamment d'un léger fléchissement en 1996 causé par la hausse marquée des prix de la plupart des produits alimentaires de base, l'augmentation de la valeur des importations en dollars constants de 1998 a été plus ou moins constante pendant toutes les années 90. En revanche, le taux de variation de la série ajusté pour tenir compte des fluctuations moyennes des taux de change et des prix nationaux à la consommation s'est rapidement écarté des autres à partir de 1995 par suite, surtout, de l'impact de l'appréciation du dollar des États-Unis par rapport aux monnaies de nombre de pays en développement.9 Bien que les coûts unitaires de toutes les importations aient été affectés de la même façon par cette dépréciation des monnaies, le fait que le volume des importations de produits agricoles a continué d'augmenter pendant la même période témoigne de l'importance que ces pays attachent à la garantie de la sécurité alimentaire nationale.10

 

LES MARCHÉS DES PRODUITS EN BREF

11. En 2000, malgré la reprise économique en cours, les prix d'un grand nombre de produits agricoles sont restés déprimés, voire ont diminué encore plus. Cela semble avoir été imputable dans une large mesure à un temps favorable et aux rigidités qui ont empêché la production de s'adapter rapidement au fléchissement de la demande en 1998 et au début de 1999. Dans le cas de cultures pérennes, comme le café et le cacao et d'autres produits dont l'exploitation suppose des coûts fixes, comme le coton et le sucre, l'ajustement à la baisse de la production est toujours lent. L'augmentation des stocks de report dans certains cas ainsi que de nouvelles politiques de gestion des stocks ont également contribué à faire baisser les prix et ont compromis les perspectives de reprise marquée et généralisée des prix pendant la majeure partie de l'année 2000 et au début de 2001.

12. En ce qui concerne les denrées alimentaires de base, les prix internationaux des céréales (c'est-à-dire blé et céréales secondaires) ont légèrement augmenté depuis le début de la campagne, en juillet 2000, par suite, surtout, du raffermissement de la demande d'importations ainsi que d'une contraction apparente de la production et de la perspective d'importants prélèvements sur les stocks, notamment parmi les cinq principaux pays exportateurs. Au cours des mois à venir, l'évolution des prix du blé dépendra notamment de l'impact de l'écoulement sur les marchés des nouvelles récoltes en provenance d'Australie et d'Argentine. Il est encore trop tôt pour faire des prévisions concernant la récolte de 2001, mais toute diminution de la production mondiale, les stocks étant relativement réduits, se traduirait par des prix beaucoup plus élevés et plus instables. S'agissant de l'orientation escomptée des prix des principales céréales secondaires, une récolte record en 2001 aux États-Unis, qui est le plus gros producteur et exportateur de maïs, et l'abondance de l'offre de blé de qualité fourragère sur les marchés internationaux pourraient amortir l'impact de l'augmentation escomptée de la demande mondiale.

13. En dépit d'une contraction de la production de paddy en 2000, les cours internationaux du riz ont suivi leur tendance à la baisse pendant la majeure partie de l'année et sont tombés à leur niveau le plus bas depuis dix ans. Cette baisse des prix a été due au fait que l'offre sur les marchés est restée importante malgré la diminution de la production, certains pays ayant décidé de réduire leurs stocks. Ainsi, la disponibilité moyenne de riz par habitant a légèrement augmenté par rapport à l'année précédente. Bien que les perspectives de la production en 2001 demeurent très incertaines, la faiblesse des prix pendant les campagnes 1999 et 2000 risque de décourager les semis dans plusieurs pays producteurs, ce qui ne manquera pas d'affecter la production. Les stocks étant réduits, cet état de choses pourrait arrêter le glissement persistant des prix du riz.

14. Les prix internationaux du manioc ont continué de diminuer pendant la majeure partie de l'an 2000, étant donné que l'abondance de l'offre à l'exportation a coïncidé avec une période de faiblesse de la demande mondiale d'importations. La production mondiale de manioc en 2000 n'a sans doute augmenté que de 2 pour cent pour atteindre 175 millions de tonnes d'équivalent racines fraîches. Cette augmentation est imputable surtout à l'Afrique et à l'Amérique latine et aux Caraïbes. Le commerce mondial de produits à base de manioc (en poids sec) en 2000 a sans doute légèrement diminué en raison, pour l'essentiel, de la faiblesse de la demande d'importations dans l'Union européenne. La tendance à la baisse du commerce mondial se maintiendra vraisemblablement à court terme. Les mesures que sont sur le point d'adopter plusieurs pays membres de l'UE pour lutter contre l'épidémie d'encéphalopathie spongiforme bovine pourraient néanmoins avoir des effets imprévus sur la demande et par conséquent sur le commerce de manioc.

15. Les prix mondiaux de la viande, tels que mesurés par l'indice du prix de la viande élaboré par la FAO pour toutes les catégories de viandes, ont augmenté depuis le début de 1999, le marché s'étant tendu par suite, en partie, d'une augmentation de 8 pour cent du commerce mondial de viande en 1999 causée par la reprise de l'activité économique en Asie. Toutefois, l'augmentation aussi bien des prix que du volume des échanges sera sans doute tempérée en 2000. Le commerce mondial total de viande est actuellement estimé à 16,5 millions de tonnes, soit une augmentation de 1 pour cent seulement, imputable surtout au commerce de viande de volaille. À quelques rares exceptions près, les problèmes causés par les maladies animales et les préoccupations suscitées par la sécurité sanitaire des produits alimentaires ont été minimes pendant le premier semestre 2000 mais les épidémies qui ont éclaté et les préoccupations qu'elles ont causées pendant le second semestre ont rendu très incertaines les perspectives du marché en 2000. D'une manière générale, la plupart des pays développés ayant réduit leur production, l'augmentation des exportations de viande en 2000 devrait profiter intégralement aux pays en développement.

16. Depuis le milieu de 2000, les prix internationaux des produits laitiers en général ont été en hausse du fait du raffermissement marqué de la demande dans les pays importateurs et des disponibilités limitées dans certains pays exportateurs. Toutefois, la production en Australie et en Nouvelle-Zélande, qui sont parmi les principaux pays exportateurs, a augmenté en raison, principalement, de l'effet favorable sur les prix de la dépréciation de leurs monnaies nationales par rapport au dollars des États-Unis. Ce surcroît de production, presque intégralement exporté, n'a cependant pas suffi à modérer l'augmentation des cours internationaux.

17. Après la tendance générale à la baisse qui a commencé au début de 1998, les prix des graines oléagineuses et des produits dérivés ont évolué en sens inverse pendant la campagne 1999/2000. Au début de la campagne, les prix internationaux des graines oléagineuses et des farines d'oléagineux ont commencé à se raffermir, tandis que les prix des huiles et graisses ont continué de baisser pour tomber à leur niveau le plus bas depuis 1987/88. Des approvisionnements records sur les marchés mondiaux et des ratios élevés de stocks par rapport à la consommation ont continué de faire baisser les prix des huiles et graisses pendant la campagne en cours. D'un autre côté, après avoir nettement baissé au cours des deux dernières campagnes, les cours internationaux des tourteaux et farines d'oléagineux ont commencé à reprendre pendant la campagne 1999/00, les approvisionnements de farines d'oléagineux sur les marchés mondiaux ayant cessé d'augmenter. La production totale de graines oléagineuses devrait continuer d'augmenter en 2000/01 du fait, principalement, de l'accroissement de la production de soja aux États-Unis et en Chine ainsi que d'une production qui devrait demeurer soutenue en Argentine et au Brésil. Globalement, toutefois, et compte tenu des stocks de report, il n'est pas prévu en 2000/01 d'augmentation significative des approvisionnements totaux de graines oléagineuses et de produits dérivés et les perspectives actuelles permettent de penser que la demande mondiale de produits dérivés de graines oléagineuses, en particulier d'huiles et de graisses, dépassera sans doute l'offre au cours de la prochaine campagne. S'agissant des huiles et graisses, aussi bien les stocks mondiaux que les ratios entre les stocks et la consommation devraient diminuer, ce qui, à terme, devrait se traduire par un raffermissement des cours de ces produits. L'évolution des marchés des farines d'oléagineux est plus difficile à prédire, étant donné que les perspectives de la demande d'importations et des approvisionnements exportables demeurent incertaines.

18. Parmi les récoltes horticoles, la production mondiale d'agrumes a considérablement augmenté en 1999 après avoir été médiocre la campagne précédente dans nombre de pays producteurs, et en particulier aux États-Unis, dans la plupart des pays de la Méditerranée et en Chine. De ce fait, les exportations mondiales d'agrumes frais ont augmenté, surtout dans les deux principales régions productrices, le bassin méditerranéen et les États-Unis. Il y a eu certaines exceptions à cette tendance à la hausse des exportations, en particulier en Afrique du Sud, en Israël et au Mexique. Les prix de gros des oranges fraîches ont baissé sur la plupart des principaux marchés après avoir atteint des niveaux relativement élevés la campagne précédente. Ce fléchissement a été particulièrement prononcé aux États-Unis et au Japon, où les prix avaient atteint des niveaux supérieurs à la moyenne par suite de la réduction, pendant la campagne précédente, de la production en Californie qui est la principale région approvisionnant ces marchés.

19. Les prix de jus d'orange concentré surgelé ont été relativement stables pendant les quatre premiers mois de 2000 (environ 1 400 dollars E.-U. la tonne, c.a.f. Rotterdam). Toutefois, ils ont commencé à baisser à partir d'avril pour tomber à un peu plus de 900 dollars E.-U. à la fin de l'année. Sur le marché à terme de New York, les prix sont tombés de 2 094 dollars E.-U. la tonne en décembre 1999 pour se situer dans une fourchette de 1 760 à 1 980 dollars E.-U.pendant le premier semestre de 2000. Cette faiblesse relative des prix a été due à la persistance d'importants stocks de jus d'orange au Brésil et aux États-Unis ainsi qu'à l'augmentation des quantités d'oranges produites et traitées en Floride. Les prix à terme ont à nouveau baissé pendant le second semestre et ont été de l'ordre de 1 540 à 1 760 dollars E.-U.. Les prix de jus de pamplemousse et de citron concentré, en revanche, sont restés élevés pendant toute l'année du fait de la faiblesse de l'offre.

20. Les prix des bananes sur les principaux marchés ont remonté pendant le premier trimestre de 2000 après être tombés au plus bas à la fin de 1999. Cette augmentation a été due en partie à la réduction de la production dans plusieurs pays d'Amérique latine affectés par le mauvais temps et à l'accroissement de la demande sur plusieurs marchés, notamment au Japon et en Europe centrale et orientale. Néanmoins, les prix ont commencé à baisser en mai, la production reprenant peu à peu dans les pays affectés par le cyclone Mitch (par exemple, au Honduras), tandis que la demande a diminué dans les pays de l'hémisphère Nord en raison de la concurrence provenant des récoltes locales de fruits d'été. Les exportations mondiales de bananes ont augmenté pendant toute l'année, l'accroissement a été dû en particulier à l'Équateur et aux Philippines. Dans l'Union européenne, en dépit de la hausse des prix des bananes en monnaie locale, les prix en dollars ont diminué du fait du fléchissement prononcé de l'euro. En conséquence, nombre de pays fournisseurs d'Amérique latine ont vu les recettes provenant de leurs exportations de bananes diminuer considérablement.

21. En 1999, la tendance à la baisse des prix du cacao s'est poursuivie et, en février 2000, les prix étaient tombés à 860 dollars E.-U. la tonne, niveau qui ne s'était pas vu depuis 30 ans. Les prix sont demeurés faibles pendant la campagne 1999/00 (octobre-septembre) et se sont établis à 920 dollars E.-U. la tonne, soit 55 pour cent seulement du prix moyen atteint lors de la campagne précédente. La baisse des prix a été due à une augmentation de la production mondiale de cacao estimée à 8 pour cent pour la campagne 1999/00, qui a légèrement dépassé 3 millions de tonnes. En revanche, le taux d'augmentation des quantités broyées a été plus lent, celles-ci devant sans doute augmenter de 6 pour cent en 1999/00 pour atteindre 2,9 millions de tonnes. Les stocks, qui étaient déjà élevés, devraient par conséquent s'accroître de 5 pour cent de plus pour se situer à quelque 1,3 million de tonnes, ce qui ne manquera pas de continuer à déprimer les prix.

22. Pour le café, la tendance à la baisse des prix enregistrée en 1999 s'est poursuivie en 2000, par suite de l'abondance de l'offre sur les marchés mondiaux. L'indice composite des prix moyens établi par l'Organisation internationale du café (OIC) a continué de diminuer pendant les 11 premiers mois de 2000, tombant de 1 812 dollars E.-U. la tonne en janvier à quelque 1 151 dollars E.-U. la tonne en novembre. Selon les données provisoires pour 1999/00, la production mondiale de café a légèrement augmenté par rapport à 1999/2000 pour se monter à près de 6,5 millions de tonnes. La consommation a été estimée à 6,2 millions de tonnes, soit 1,2 pour cent de plus qu'en 1998/99, mais les stocks ont continué de croître dans les pays consommateurs.

23. En 1999, la production mondiale de thé a diminué de 4 per cent pour tomber à 2,9 millions de tonnes. Néanmoins, l'apathie de la demande dans plusieurs grands pays importateurs a continué à déprimer les prix pendant le premier semestre de l'année. La réapparition de la Russie et des pays du Proche-Orient sur le marché a raffermi les prix pendant le second semestre. Cette tendance s'est poursuivie en 2000. Les prix ont continué de monter pendant le deuxième semestre de l'année, la production du Kenya diminuant. Le prix à Mombasa était en moyenne de 2 210 dollars E.-U. la tonne en septembre. L'indice composite des prix calculé par la FAO a été en moyenne de 1 842 dollars E.-U. la tonne en 2000, soit 5,5 pour cent de plus que l'année précédente.

24. Les cours mondiaux du sucre sont tombés à leur niveau le plus bas depuis 14 ans en février 2000, date à laquelle le prix journalier établi conformément à l'Accord international sur le sucre est tombé à 104 dollars E.-U. la tonne. L'ampleur des approvisionnements sur les marchés mondiaux résultant de deux cultures records consécutives qui ont atteint 134 millions de tonnes au total aussi bien en 1998/99 qu'en 1999/00 a continué de déprimer les prix. Ces derniers ont augmenté depuis lors, tout portant à croire que la récolte serait nettement inférieure en 2000/01. Pendant cette période, la production mondiale de sucre devrait diminuer de 6 millions de tonnes pour tomber à 128 millions de tonnes, soit un chiffre proche du niveau escompté de la consommation.

25. Selon les estimations pour 2000, la production mondiale de fruits tropicaux pourrait atteindre 60,4 millions de tonnes, soit une progression de 3 pour cent par rapport à 1999. La production de mangues, qui représente 40 pour cent environ de la production mondiale de fruits tropicaux, devrait augmenter de 6 pour cent. Le commerce international demeure dominé par les exportations d'ananas, de mangues et d'avocats, qui ont continué d'augmenter. Toutefois, les parts de marché de fruits moins communs, comme les litchis et les mangoustans, ont progressé ces dernières années. L'Europe demeure le principal marché de destination, absorbant plus de 40 pour cent des importations en 1999.

26. En ce qui concerne les matières premières, les prix du sisal d'origine africaine, qui avaient chuté à la fin de 1999, ont nettement repris en 2000 par suite de l'épuisement des stocks, particulièrement au Kenya, où une grave sécheresse a sérieusement affecté les récoltes. Les prix à l'exportation du sisal de qualité UG d'Afrique de l'Est (c.a.f. ports européens) ont atteint 650 dollars E.-U. la tonne en septembre 2000, chiffre qui est cependant resté inférieur à la moyenne annuelle de 688 dollars E.-U. enregistrée en 1999. Les prix du sisal brésilien, toutefois, sont demeurés inchangés (environ 430 dollars E.-U. la tonne). La demande de produits à base de sisal est demeurée ferme en raison de l'augmentation des prix des produits synthétiques concurrents à base de pétrole. La reprise des prix de l'abaca n'a pas duré au-delà du troisième trimestre de 1999, la tendance à la hausse s'inversant sous l'effet de l'abondance des approvisionnements. De même, les prix de fibres de coco ont été bien inférieurs à 2000 par rapport à ce qu'ils avaient été en 1999.

27. Bien que les prix à l'exportation du jute brut aient nettement remonté pendant la campagne 1999/00 (juillet-juin), ils ont considérablement baissé pendant les premiers mois de la campagne 2000/01 par suite de l'abondance des approvisionnements causée par le fléchissement continu de la demande de produits traditionnels en jute en dépit de la hausse des prix des produits synthétiques. Les prix du jute de qualité BWD dans les ports du Bangladesh sont tombés à 255 dollars E.-U. la tonne en septembre 2000 contre une moyenne de 296 dollars E.-U. pendant la campagne 1999/00, et les stocks de report de jute brut dans les principaux pays producteurs sont demeurés plus élevés de ce qu'ils étaient généralement et ont représenté 50 pour cent environ de la consommation annuelle globale des usines.

28. Les cours des peaux de bovins et d'ovins ont augmenté pendant les neufs premiers mois de 2000. La demande de cuir et de produits à base de cuir a été ferme, tandis que l'offre sur les marchés de cuirs et peaux bruts a été limitée par la réduction du nombre de têtes abattues, l'introduction d'une taxe à l'exportation sur le cuir bleu non séché au Brésil et le relèvement de la taxe à l'exportation, d'environ 15 pour cent, sur les peaux brutes en provenance de Russie. La situation économique en Asie s'améliorant, les activités de tannage se sont intensifiées dans les principaux pays producteurs de cette région, particulièrement en Chine et en République de Corée. Néanmoins, l'appréciation du dollar des États-Unis a continué d'affecter la capacité des tanneries de nombreux pays d'acheter des matières premières à traiter.

29. Pendant les six premiers mois de 2000, les cours du caoutchouc naturel ont continué de fluctuer à l'intérieur d'une fourchette réduite. L'indicateur journalier des prix marchands de l'Organisation internationale du caoutchouc naturel, indicateur des cours internationaux, a été de 108,7 cents de dollar malaisien/singapourien la livre en juin, soit environ 30 per cent de moins que pendant la période correspondante de 1999, et ce alors même que la demande de caoutchouc naturel a continué d'augmenter, particulièrement pendant la flambée des prix du pétrole durant l'année. Les stocks constitués au cours des dernières années et la faiblesse de la monnaie locale par rapport au dollar des États-Unis sont sans doute responsables en partie de la faiblesse relative des prix actuels.

30. En 2000, les prix mondiaux du coton sont remontés après être tombés en 1999 à leur niveau le plus bas depuis cinq ans. L'indice Cotlook "A", indicateur des cours internationaux, a atteint 1 345 dollars E.-U. la tonne en septembre, soit près de 20 pour cent de plus qu'un an auparavant. Les stocks, après avoir représenté près de la moitié de la consommation annuelle, ont commencé à reculer en 1999 et ont diminué encore plus rapidement en 2000. La production mondiale de coton en 2000/01 est estimée à 19 millions de tonnes, soit quelque 100 000 tonnes de plus que la campagne précédente. Cependant, la consommation a augmenté elle aussi en 2000. Si les cours du pétrole demeurent élevés, les prix des fibres synthétiques pourraient augmenter et la demande de coton pourrait dépasser 20 millions de tonnes en 2000/01, ce qui devrait se traduire par de nouvelles hausses des prix.

CONCLUSIONS

31. Le dynamisme de l'activité économique enregistré dans la plupart des pays en 2000 n'a pas eu le même impact sur les cours de tous les produits agricoles étant donné que des éléments spécifiques dictent l'évolution de la conjoncture sur les différents marchés. Toutefois, l'élévation des revenus semble avoir contribué à inverser la tendance à la baisse des prix des produits de l'élevage étant donné que la demande de ces produits tend à être relativement plus élastique par rapport au revenu que les autres produits agricoles. Certaines indications permettent d'ores et déjà de penser que le secteur des farines d'oléagineux a réagi à cette situation, et tel pourra sans doute être le cas aussi du secteur des céréales fourragères pendant le premier semestre de 2001 si l'expansion économique se maintient. En 2001, les marchés de la plupart des matières premières devraient bénéficier de la fermeté de la demande causée par la hausse des prix des produits synthétiques concurrents. Pour différents produits tropicaux, au contraire, les prix risquent de rester relativement modérés pendant le premier semestre de 2001, les approvisionnements étant abondants.

32. En ce qui concerne la facture d'importations de denrées alimentaires des pays en développement, la dépréciation de leurs monnaies par rapport au dollar des États-Unis, si elle continue de renchérir le coût des produits alimentaires importés, ainsi que la hausse des prix, risquent de freiner la croissance de la demande d'importation. S'agissant des produits agricoles exportés par les pays en développement, en revanche, cette dépréciation de leurs monnaies pourrait encourager la production et les exportations des produits en question et contribuer ainsi à accroître leurs recettes en devises. La mesure dans laquelle tel sera le cas dépend néanmoins de l'évolution de la conjoncture en général, comme indiqué ci-dessus.

33. Les indicateurs économiques permettent de penser que l'expansion économique demeurera soutenue en 2001, mais l'expansion pourrait être ralentie par la hausse des prix du pétrole. Bien que ces derniers aient légèrement diminué à la fin de l'année 2000, les cours moyens du pétrole pourraient, en raison de la situation structurelle du marché, rester plus élevés qu'ils ne l'étaient avant la flambée récente des prix. La persistance de prix élevés ne manquerait pas d'avoir un impact significatif sur tous les aspects des marchés et des échanges de produits étant donné que le cours du pétrole influe sur les coûts de production et de distribution en affectant les prix des engrais, des transports et, en définitive, d'un grand nombre d'autres intrants agricoles. Dans certains cas, l'impact de la hausse des prix du pétrole a été positif, tout au moins dans l'immédiat, par exemple pour la plupart des fibres naturelles.

34. Le Comité voudra peut-être envisager de réaffirmer son appui aux efforts que ne cesse de déployer le Secrétariat pour mettre au point des moyens novateurs pour suivre, analyser et exposer l'évolution des politiques agricoles et des marchés des produits dans le contexte du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation, spécialement à un moment où d'importantes organisations internationales et institutions privées cessent peu à peu d'entreprendre ce type d'activités.

Tableau Annexe 1. Prix représentatifs des exportations et variations d'une année sur l'autre
 

Prix annuel moyen

 
 

1996

1997

1998

1999

2000*

1999/
1998

2000/
1999

 

dollars/tonne

 

pourcentage de variation

               
Cacao (Organisation internationale du cacao)

1 456

1 619

1 676

1 140

905

-32,0 -20,6
Café (Prix composite de l'Organisation internationale du café)

2 250

2 952

2 402

1 890

1478

-21,3 -21,8
Thé (1996 Londres; Mombasa à partir de 1997)

1 761

2 010

1 898

1 784

2027

-6,0 13,6
               
Sucre (AIS)

264

251

197

138

172

-29,9 24,6
Bananes

618

626

639

555

447

-13,1 -19,5
               
Blé (américain No.2 HRW)

209

162

129

114

117

-11,6 2,6
Riz (thaï 100% B)

352

316

315

253

209

-19,7 -17,4
Maïs (américain No.2 jaune)

165

117

102

92

87

-9,8 -5,4
               
Viande de bovins (Australie, Cow 90 CL, c.a.f. États-Unis)

1 741

1 880

1 754

1 894

1 956

8,0 3,3
Viande d'ovins (Nouvelle-Zélande, congelée, prix de gros au Royaume-Uni)

3 295

3 393

2 750

2 610

2 614

-5,1 0,2
Viande de porcins (américaine congelée, valeur unitaire à l'exportation)

2 713

2 745 2 158 2 072 2 121 -4,0 2,4
Viande de volaille (poulet américain en morceaux, valeur unitaire à l'exportation) 978 846 763 602 585 -21,1 -2,8
               
Lait écrémé en poudre (Nouvelle-Zélande, f.a.b.)

1 838

1 675

1 430

1 295

1 805

-9,4 39,4
Lait entier en poudre (Nouvelle-Zélande, f.a.b.)

1 935

1 897

1 652

1 505

1 810

-8,9 20,3
Beurre (Nouvelle-Zélande, f.a.b.)

1 877

1 911

1 907

1 445

1 465

-24,2 1,4
               
Soja

305

297

242

201

212

-16,9 5,5
Colza

301

280

294

204

189

-30,6 -7,4
Graines de tournesol

294

275

310

239

208

-22,9 -13,0
               
Huile de soja

551

565

627

427

346

-31,9 -19,0
Huile de palme

531

546

671

561

327

-16,4 -41,7
Huile de tournesol

576

580

728

544

398

-25,3 -26,8
Huile de colza

555

565

628

488

352

-22,3 -27,9
Huile de coco

779

666

656

736

485

12,2 -34,1
Huile d'arachide

903

1 018

910

809

722

-11,1 -10,8
               
Tourteaux de soja

268

277

170

152

182

-10,6 19,7
Tourteaux de colza

188

168

124

106

126

-14,5 18,9
Tourteaux de palmiste

132

91

72

71

65

-1,4 -8,5
Tourteaux de tournesol

153

135

89

81

101

-9,0 24,7
Tourteaux d'arachide

213

223

116

107

110

-7,8 2,8
               
Coton (indice COTLOOK A)

1 773

1 741

1 440

1 173

1 372

-18,5 17,0
Jute (Bangladesh, BWD, fibres, f.a.b.) 454 302 259 277 280 6,9 1,1
Sisal (Afrique, UG) 869 781 823 688 619 -16,4 -10,0
Abaca (S2) 205 184 147 174 163 18,4 -6,3
Caoutchouc (RSS1, c.a.f. Londres)

1 472

1 074

797

744

784

-6,6 5,4
Cuirs et peaux (bovins, Chicago)

1 450

1 315

959

754

813

-21,4 7,8

 

Tableau Annexe 2. Perspectives de l'économie mondiale: taux de croissance mondial et par habitant du PIB réel
  1994-96 1997 1998 1999 2000*
  Moyenne     Pour cent  
Production mondiale 4,0 4,2 2,6 3,4 4,7
Pays avancés 1 3,0 3,2 2,4 3,2 4,2
États-Unis 3,1 3,9 4,4 4,2 5,2
Zone euro 2 2,4 2,6 2,7 2,4 3,5
Japon 2,4 1,4 -2,5 0,2 1,4
Autres pays avancés 5,0 4,6 2,0 4,7 5,1
Pays en développement 6,5 5,8 3,5 3,8 5,6
Afrique 3,8 3,1 3,1 2,2 3,4
Asie 9,0 6,6 4,1 5,9 6,7
Chine 10,9 8,8 7,8 7,1 7,5
Inde 7,5 5,5 6,3 6,4 6,7
ANASE-4 3 7,7 3,6 -9,3 2,6 4,5
Moyen-Orient et Europe 3,0 4,5 3,1 0,8 4,7
Hémisphère occidental 3,3 5,3 2,2 0,3 4,3
Brésil 4,3 3,7 -0,1 1,0 4,0
Pays en transition -2,6 2,2 -0,8 2,4 4,9
Europe centrale et orientale 0,1 3,0 2,0 1,3 3,1
Russie -5,8 0,9 -4,9 3,2 7,0
Transcaucase et Asie centrale -4,4 2,5 2,5 4,6 5,3
           
PIB par habitant          
Pays avancés 2,4 2,8 1,8 2,7 3,6
Pays en développement 4,7 4,2 1,9 2,2 4,1
Afrique 1,4 0,4 0,7 -0,2 1,0
Asie 7,4 5,1 3,0 4,6 5,4
Moyen-Orient et Europe 0,7 3,2 1,0 -1,4 2,6
Hémisphère occidental 1,6 4,2 -0,1 -1,2 2,7
Pays en transition -3,1 1,7 -0,6 2,5 5,0
           
Volume du commerce mondial (biens et services) 8,5 9,9 4,3 5,1 10,0
Prix du pétrole 7,1 -5,4 -32,1 37,5 47,5
           
Termes de l'échange          
Pays avancés - -0,8 1,7 - -2,3
Pays en développement 1,5 -0,5 -5,8 2,6 5,7
Pays exportateurs de combustible 0,7 -0,4 -22,9 17,3 20,1
Pays non exportateurs de combustible 1,5 -0,5 -1,1 -1,0 1,1


Source
: Fonds monétaire international, Perspectives de l'économie mondiale, avril 2000.

* Projections

 

1 Groupements économiques tels que définis par le FMI.

2 Total de l'UE avant 1998.

3 Indonésie, Malaisie, Philippines et Thaïlande.

4 Moyenne simple des prix au comptant en dollars des États-Unis du Brent britannique, Dubaï et West Texas Intermediate Crude.

Le prix moyen du pétrole a été de 17,98 dollars le baril en 1999, et le prix qui a servi d'hypothèse pour les prévisions est de 26,53 dollars le baril en 2000 et de 23 dollars le baril en 2001.

 

_______________________

1  Afin de pouvoir présenter des données plus récentes sur la situation des marchés, la Division des produits et du commerce international s'est attachée tout particulièrement à élaborer une méthode permettant de quantifier les valeurs actuelles des principales exportations de produits agricoles et importations de denrées alimentaires dont il est rendu compte aux tableaux 1 et 2. La valeur des recettes provenant de l'exportation de produits indiquées dans le présent document pour l'année 2000 sont des estimations préliminaires établies par la FAO sur la base des données disponibles à la fin octobre 2000 et les chiffres portent sur les principaux produits primaires énumérés au tableau 1, qui représentent de 50 à 60 pour cent de la valeur du commerce total de produits agricoles, à l'exclusion des produits forestiers et des produits de la pêche.

2  Le groupe ANASE-4 comprend l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines et la Thaïlande. Tous les groupements régionaux économiques utilisés dans la présente section sont ceux définis par le Fonds monétaire international.

3  Toutes les estimations macro-économiques sont tirées des Perspectives de l'économie mondiale du FMI, octobre 2000.

4  "The Impact of Oil Prices on Developing Countries - 2000 and 2001," PREM Economic Policy and DEC Prospects Group, Banque mondiale, 21 septembre 2000.

5  Comparaison des prix qui a servi d'hypothèse dans les prévisions du FMI: 26,53 dollars en 2000 et 23 dollars en 2001.

6  Pour ces pays, la dégradation de la balance commerciale devrait dépasser 0,5 pour cent du PIB.

7  Ces données sont tirées des bases de données statistiques du FMI et l'année 1998 a été prise comme période de référence pour les deux indices. Il aurait été préférable d'ajuster la facture d'importations de chaque pays séparément pour tenir compte de l'évolution des taux de change de leurs monnaies par rapport au dollar et des taux d'inflation locaux et de calculer ensuite le pourcentage moyen de variation pour tous les pays et d'utiliser l'indice ainsi établi pour ajuster la facture globale des importations de produits alimentaires. Cela a néanmoins été impossible, des données n'étant pas disponibles pour tous les pays.

8  La différence apparente entre les séries est artificielle et est due au choix de l'année 1998 comme année de référence des indices utilisés pour refléter les fluctuations des taux de change et des taux d'inflation dans les pays.

9  En fait, huit pays seulement ont vu leurs monnaies s'apprécier par rapport au dollar E.-U. depuis 1996 (de moins de 8 pour cent par an en moyenne). Pour les 72 autres pays, les monnaies se sont dépréciées par rapport au dollar E.-U., la dépréciation moyenne annuelle variant entre 0 et 5 pour cent pour 28 pays, entre 5 et 10 pour cent pour 23 autres et dépassant 25 pour cent pour dix des 21 derniers.

10  Il y a lieu de noter que la dépréciation monétaire tend également à "gonfler" les exportations des pays en développement en monnaie locale si leurs exportations sont réglées en monnaies étrangères (par exemple, en dollars des États-Unis). Au niveau des différents pays, toutefois, la dépréciation monétaire peut se traduire par une dégradation des termes de l'échange, selon la combinaison de leurs exportations et de leurs importations.