COFO/2003/INF/5 |
COMITÉ DES FORÊTS |
SEIZIÈME SESSION |
Rome (Italie), 10 – 14 mars 2003 |
RAPPORT DE LA TROISIÈME SESSION DU GROUPE D'EXPERTS EXTÉRIEURS DE HAUT NIVEAU EN MATIÈRE DE FORESTERIE ADRESSÉ AU DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA FAO |
OBJECTIFS FIXÉS DANS LE PLAN À MOYEN TERME DE LA FAO 2004-09
OBJECTIFS FORESTIERS DU PROGRAMME DE TRAVAIL ET BUDGET 2004-05
AMÉLIORER L’EFFICACITÉ ET L’IMPACT DES COMMISSIONS RÉGIONALES DES FORÊTS DE LA FAO
ATOUTS ET CONTRAINTES EN CE QUI CONCERNE LES ACTIVITÉS À VENIR
1. Le Groupe d’experts extérieurs de haut niveau en matière de foresterie s’est réuni au siège de la FAO, à Rome, les 13 et 14 février 2003.
2. Les membres du Groupe ci-après ont participé à la session à titre individuel: Mme C. Amoako-Nuama (Ghana), Mme M.S. Arwidson (Suède), M. A. Bennett (Royaume-Uni), M. J.C. Carvalho (Brésil), M. H. Coetzee (Afrique du Sud), M. Y. Hardy (Canada), et M. M.N. Salleh (Malaisie). M. Salleh a été élu président du Groupe et M. R.M. Martin, Chef de l'Unité d'information et de liaison pour les forêts du Département des forêts, a assumé les fonctions de rapporteur.
3. M. David Harcharik, Directeur général adjoint de la FAO, s’est adressé au Groupe au nom de M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, et a remercié les membres d’avoir accepté de débattre des priorités et des activités de la FAO en matière de foresterie au cours des prochaines années et des moyens de renforcer le rôle joué par les Commissions régionales des forêts dans la gestion durable des forêts au niveau national. Il a invité les membres du Groupe à donner des avis indépendants, compte tenu de l’évolution du contexte mondial et du secteur forestier depuis Rio et en gardant présente à l’esprit la contribution du secteur forestier à la sécurité alimentaire, à l’éradication de la pauvreté et aux moyens de subsistance, notamment des ruraux pauvres.
4. M. M. Hosny El-Lakany, Sous-Directeur général, Département des forêts, a souhaité la bienvenue aux membres du Groupe et a passé brièvement en revue les activités de la FAO en matière de foresterie.
5. Le Groupe a passé en revue les recommandations formulées par le Groupe à sa précédente session, tenue en 1998, et a félicité la FAO d’avoir incorporé nombre d’entre elles dans ses programmes et activités. Il a reconnu qu’en règle générale ces recommandations demeuraient valides et a souligné qu’il convenait de s’y reporter périodiquement. Dans certains domaines où il était nécessaire d’agir, la FAO n’avait pas encore pris de mesures, notamment en ce qui concernait la participation des jeunes à la foresterie.
6. Le Groupe d’experts s’est vivement félicité des résultats obtenus par le Département des forêts au cours des dernières années. Il a noté, en particulier, l’amélioration générale de l’image, de la crédibilité, de l’ouverture et de la qualité du travail de la FAO en matière de foresterie. Le Groupe a apprécié la façon dont le Département cherchait à conclure des partenariats et à impliquer les parties prenantes, notamment la société civile et l'industrie, dans ses activités et délibérations. Cette tendance positive devrait se poursuivre et être encore renforcée.
7. Le Groupe a souligné les possibilités offertes par les décisions de la CNUED et du SMDD concernant le rôle des forêts dans la lutte contre la pauvreté, l'amélioration de l'agriculture et la protection de l'environnement. Toutefois, la faible priorité qui était encore accordée à la foresterie était due en partie au fait que les activités forestières portaient des fruits à long terme, à un manque de sensibilisation et de reconnaissance et à l'absence d’engagements clairs au niveau international. Le Groupe a suggéré à la FAO de jouer ce rôle de direction au niveau le plus élevé, en mettant l’accent sans relâche sur l’interdépendance de la foresterie et d’autres disciplines telles que l’agriculture, l’environnement et le développement durable.
8. Le Groupe a également apprécié les activités menées par la FAO aux niveaux national, régional et mondial, notant que la FAO était reconnue depuis longtemps comme l’organisatrice, à l’échelle mondiale, de consultations d’experts dans ce domaine. Cette aptitude reconnue à convoquer des réunions constituait pour l’Organisation un atout considérable qui devrait lui permettre de renforcer son rôle de chef de file mondial en matière de foresterie. Plus précisément, le Groupe a recommandé à la FAO de renforcer son rôle en tant qu’instance de haut niveau technique propice à un dialogue international axé sur les questions prioritaires intéressant les responsables des politiques forestières.
9. Le Groupe a encouragé la FAO à tirer parti de ses avantages comparatifs, notamment en ce qui concerne le partage de l’information et des connaissances et la diffusion d’analyses des tendances et d’informations impartiales faisant autorité sur les grandes questions forestières.
10. La FAO a également été félicitée pour son soutien et sa participation active au dialogue international sur les politiques forestières et en particulier au Forum des Nations Unies sur les forêts et aux conventions sur les forêts. Le Groupe a souligné qu’il importait que la FAO continue à présider le Partenariat de collaboration sur les forêts et à renforcer ses activités.
11. Pour que la FAO puisse disposer d’informations en retour provenant de l’extérieur, il a été jugé souhaitable que le Groupe se réunisse tous les deux ou trois ans.
12. Après avoir examiné et débattu les questions inscrites à son ordre du jour, le Groupe est parvenu aux conclusions et a formulé les recommandations ci-après:
13. Le Groupe a approuvé le Plan à moyen terme 2004-09 (PMT 2004-09) en soulignant qu’il importait de travailler en partenariat pour atteindre les objectifs fixés. Le rôle particulier de la FAO en tant que conseillère technique et organisatrice de réunions, agissant en collaboration avec les pays, notamment au niveau régional, devrait être mis en lumière.
14. La FAO devrait reconnaître qu’elle manquait de moyens face aux défis posés par le secteur forestier à l’échelle mondiale. Le PMT 2004-09 prévoyait un large éventail d'objectifs et de programmes. Il ne serait pas possible d’aider tous les pays dans tous ces domaines, vu les ressources limitées dont disposait l’Organisation. Le Groupe a suggéré que la FAO utilise les Commissions régionales des forêts et d’autres mécanismes consultatifs régionaux pour renforcer le ciblage géographique de ses travaux. Par exemple, les études prospectives sur le secteur forestier qui se succédaient, région après région, pourraient être menées simultanément dans toutes les régions du monde.
15. Au-delà du cadre de planification pour la période en cours, le Groupe a suggéré de traiter les questions suivantes dans le PMT pour 2006-2011:
16. Le Groupe a également approuvé les nouveaux domaines prioritaires envisagés dans le PMT 2004-09, notant ce qui suit:
17. Dans les futurs PMT, les principaux produits devraient être accompagnés d’exemples explicites.
18. Le Groupe a examiné les activités forestières décrites dans le Programme de travail et budget 2004-05 et a confirmé que les priorités énoncées dans le PMT 2004-09 étaient suffisamment prises en compte dans le programme. Il s'est félicité également de l'augmentation prévue de 8 pour cent du budget de l’Organisation pour la foresterie et a recommandé le maintien d’une telle tendance.
19. À l’avenir, l’assistance technique fournie aux pays devrait mieux correspondre à leurs besoins et aux priorités fixées dans le PMT 2004-09. Le Groupe a exhorté la FAO à accélérer le traitement des projets et initiatives, de façon à répondre rapidement aux priorités nationales.
20. Outre les nouveaux domaines prioritaires identifiés dans le PMT 2004-09, le Groupe a recensé un certain nombre de mesures spécifiques qui devraient rester caractéristiques du travail de la FAO sur les forêts, à savoir:
- un suivi et une évaluation de qualité des forêts du monde;
- la rationalisation et l’harmonisation de l’information sur les forêts, grâce notamment au renforcement des liens entre l'évaluation des ressources forestières et les critères et indicateurs d’une gestion durable des forêts;
- l’amélioration de l’accès à l’information forestière, de la mise en réseau et des flux d’information, compte dûment tenu du fossé numérique;
- l’amélioration du profil des forêts et le renforcement des moyens dont disposent les institutions nationales pour plaider en faveur de la foresterie dans le cadre des processus politiques et budgétaires du pays;
- l’élaboration de manuels simples et faciles à utiliser récapitulant les succès remportés;
- l’harmonisation des définitions relatives aux forêts et en particulier l’établissement d’un glossaire forestier dans diverses langues;
- la promotion de la participation des jeunes à la gestion durable des forêts, grâce au renforcement et à la coordination des activités en cours, notamment des programmes scolaires visant à faire connaître les avantages des forêts; et l’examen d’études de cas concernant notamment l’Afrique et la répétition d'expériences positives;
- le renforcement des capacités nationales en matière de formation;
- la collaboration avec les États Membres et les partenaires nationaux pour améliorer la gouvernance des forêts, l’application de la législation forestière et la transparence du commerce des produits forestiers;
- la promotion de la reconnaissance mutuelle des systèmes de certification des forêts et de la reconnaissance du bois comme matériau renouvelable naturel;
- la sensibilisation au rôle des plantations forestières, non seulement comme source de bois, mais aussi comme moyen de remettre en état des terres dégradées, de séquestrer le carbone et de favoriser la promotion socio-économique des pauvres;
- identification, analyse et diffusion d’informations sur les expériences positives en matière d’agroforesterie, de foresterie communautaire et d’accès aux technologies;
- communication d’informations sur les sources de fonds à l’appui de la gestion durable des forêts, comme le Sourcebook of Funding Sustainable Forest Management du Partenariat de coopération sur les forêts.
21. Reconnaissant que la FAO devait s’arranger pour que ses investissements aient un impact maximal, le Groupe a recommandé qu’elle publie des communiqués de presse sur ses principales réalisations et réunions axées sur les forêts et qu’elle encourage l’institution de « réseaux d’excellence forestière », d’« ambassadeurs » de la foresterie, de « journée ou semaine de la forêt » etc., afin de rehausser le profil des forêts dans le monde et de leur donner une visibilité médiatique.
22. Le Groupe a noté l’importance des six Commissions régionales des forêts de la FAO (Afrique, Asie-Pacifique, Europe, Amérique latine et Caraïbes, Proche-Orient et Amérique du nord) et a reconnu que les possibilités qu’elles offraient n’avaient pas encore été pleinement exploitées.
23. Les Commissions régionales des forêts étaient depuis longtemps reconnues comme des instances contribuant à faciliter la gestion durable des forêts aux niveaux régional et national. Elles étaient, de ce fait, en mesure de promouvoir la confrontation d’expériences, d’établir des réseaux à l’appui de la coopération régionale et de fournir aux pays des informations, des connaissances et une expertise.
24. Parallèlement, la FAO devrait reconnaître les perspectives et les questions prioritaires à l’échelon régional dans ses programmes forestiers et accroître la contribution des Commissions régionales des forêts au Comité des forêts. Les Commissions régionales pourraient être renforcées en fixant des mandats et des délais plus longs aux membres de leurs bureaux et aux activités intersessions, ce qui leur permettrait d’analyser en profondeur les questions complexes liées à un monde en évolution rapide.
25. Le Groupe a suggéré que la FAO réexamine le système des Commissions régionales en vue d’accroître leur influence et leur efficacité. Il a noté, en particulier, la nécessité d’élargir la base de la participation des parties prenantes aux Commissions régionales et d’identifier clairement celles-ci comme instance de dialogue régional sur les politiques forestières. Le Groupe a suggéré que les Commissions régionales fassent l’objet d’un examen portant sur:
26. Des processus internationaux comme Rio ou le SMDD ont contribué à relancer l’intérêt porté aux questions forestières à l’échelon international. Ces processus sont de plus en plus axés sur la lutte contre la pauvreté grâce au développement durable, étant entendu que les forêts et leur gestion ont un rôle important à jouer dans ce domaine. Les programmes et activités de la FAO ont contribué à mieux faire connaître le rôle de la foresterie dans le développement durable. Qui plus est, les activités de la FAO ont créé un environnement dans lequel la formulation et la mise en œuvre des politiques forestières reposent sur un large éventail de parties prenantes, accentuant ainsi la participation de la société civile à la gestion des forêts. Le Groupe a reconnu cet aspect positif et a recommandé que les futurs programmes forestiers continuent à encourager cette tendance.
27. Les aspects intersectoriels, notamment la contribution des forêts à la productivité agricole pour la sécurité alimentaire, à la lutte contre la pauvreté, à la prévention de la dégradation des terres et à la protection de l’environnement, devaient être pleinement reconnus et intégrés dans les activités de l’Organisation. À cet égard, la FAO se trouvait dans une position privilégiée et devrait tirer parti de ses connaissances et ses capacités en matière d’agriculture, de foresterie, de pêche et de développement durable.
28. Le Groupe a regretté le déclin mondial du financement de la recherche forestière, compte tenu de la demande pressante de solutions scientifiques permettant de renforcer la contribution des forêts à la lutte contre la pauvreté, à l’atténuation du changement climatique, à la prévention de la dégradation des terres et au maintien de la diversité biologique. L’absence de recherche forestière dans bien des pays en développement a été soulignée. Un écart croissant se dessinait entre la recherche privée pour le développement de produits, qui ne cessait de s’intensifier, et la recherche sur l’aspect bien public des forêts et de la foresterie, qui déclinait.
29. Si le fait que de nombreuses instances et conventions s’occupaient des forêts était positif, une direction énergique était nécessaire pour maintenir et relever le profil des forêts dans le dialogue politique international. Le Groupe a recommandé que la FAO renforce son rôle de chef de file pour les forêts au sein du système des Nations Unies et facilite le passage du stade des processus et des réunions au stade de l’action sur le terrain en publiant et diffusant des données d’expérience, les bonnes pratiques forestières et les leçons tirées de l’expérience. Parallèlement à l’amélioration du profil des forêts à l’échelle mondiale, c’était le profil du Programme forestier de la FAO au sein de la FAO elle-même qu’il fallait continuer à améliorer.
30. Afin de pouvoir relever ces défis en temps voulu, le Groupe a recommandé que la FAO conserve un point de vue stratégique, de façon à être prête à répondre aux nouveaux problèmes là où elle serait appelée à jouer un rôle majeur. À cet égard, la FAO devrait constituer un groupe de réflexion de haut niveau chargé d’étudier les nouvelles questions relatives aux forêts et d’aider la FAO à mettre au point une stratégie pour y répondre.
31. Enfin, le Groupe a recommandé que le Directeur général convoque selon que de besoins, les ministres responsables des forêts lorsque des questions prioritaires méritaient une attention de haut niveau et rendaient nécessaires des orientations à l’échelle mondiale, compte tenu de l’évolution d’autres processus.
32. Le Groupe a conclu ses travaux par une motion de remerciement au Directeur général de la FAO, qui lui avait donné l’occasion de se réunir et de présenter ses vues et au Sous-Directeur général chargé du Département des forêts ainsi qu’à son personnel, qui lui avait fourni un soutien précieux.
FO/HLP/2003/01 | Plan à moyen terme 2004-2009 |
FO/HLP/2003/02 | Information préliminaire sur les propositions du programme de travail pour 2004-2005 concernant le Grand programme 2.4: FORÊTS |
FO/HLP/2003/03 | Améliorer l’efficacité et l’impact des Commissions régionales des forêts de la FAO |
Documents d’information
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FO/HLP/2003/INF.1
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Calendrier provisoire
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FO/HLP/2003/INF.2
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Suite donnée aux recommandations formulées par le Groupe d’experts de haut niveau en matière de foresterie à sa deuxième session
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FO/HLP/2003/INF.3
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Rapport au Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
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FO/HLP/2003/INF.4
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Grand programme 2.4: FORÊTS
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Ms Christina Amoako-Nuama Independent Consultant P.O. Box LG 773 Legon, Ghana Tel: +233-21-513366 or + 233.20.811.8716 Fax: +233-21-500632 or + 233-21-664067 E-mail: [email protected] |
Mr Hennie Coetzee Forestry Consultant P.O. Box 519 Little Brak River 6503 South Africa Tel: + 27 (0) 446 966066 Mobile: + 27 (0) 82-4106108 E-mail: [email protected] |
Ms Marie S. Arwidson Director General Confederation of European Paper Industries (CEPI) and International Council of Forest and Paper Associations (ICFPA) Avenue Louise 250, Box 80 Brussels B – 1050, Belgium Tel : + 32 2 6274911 – 627 4920 Fax : + 32 2 627 4932 E-mail: [email protected] |
Mr Yvan Hardy Assistant Deputy Minister Canadian Forest Service Natural Resources Canada 580 Booth St., 8th floor Ottawa, ON KIA 0E4 Canada Tel: + 1 613 947 7400 Fax: + 1 613 947 7395 E- mail: [email protected] |
Mr Andrew Bennet Executive Director Syngenta Foundation for Sustainable Agriculture WRO-1002.11.66 CH-4002 Basel Switzerland Tel: + 41 61 3237103 Fax: + 41 61 6977104 Mobile: + 41 79 7774021 E-mail: [email protected] |
Mr Mohammed Nor Salleh TropBio, 5th Floor, 338 Jalan Tuanku Abdul Rahman, 50100 Kuala Lumpur, Malaysia Tel: + 603-2692-7725 Fax: + 603-2692-7737 E-mail: [email protected] |
Mr José Carlos Carvalho State Secretary for Environment Praça Marino Mendez Campos 12 30-310460 Bairro Anchieta Belo Horizonte, MG Brazil E-mail: [email protected] [email protected] |