CCP: CI 03/6


COMITÉ DES PRODUITS

GROUPE INTERGOUVERNEMENTAL SUR LES AGRUMES

Treizième session

La Havane (Cuba), 20-23 mai 2003

NÉGOCIATIONS COMMERCIALES MULTILATÉRALES EN COURS CONCERNANT LE COMMERCE INTERNATIONAL DES AGRUMES



Table des matières


I. INTRODUCTION

1. Le cycle de négociations commerciales multilatérales menées sous l’égide du GATT qui s’est engagé en Uruguay en septembre 1986 s’est achevé en 1994 à Marrakech avec la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’OMC a pour fonction de “favoriser autant que possible la bonne marche, la prévisibilité et la liberté des échanges”, c’est-à-dire d’essayer de libérer le marché mondial des contraintes actuelles pour qu’il s’ouvre plus largement au jeu de la concurrence. L’OMC sert de cadre aux négociations commerciales et arbitre les conflits liés aux revendications des membres qui ne respectent pas l’accord. Les pays membres sont invités à utiliser l’OMC comme médiateur pour trancher leurs litiges commerciaux; en cas d’échec, ils peuvent demander à l’OMC d’établir un groupe spécial chargé de régler les litiges en question.

2. Le présent document décrit le cadre des négociations et fait un tour d’horizon des conflits passés, présents et potentiels dans le secteur des agrumes. Un document distinct CCP: CI 03/12, présente une analyse quantitative de l’impact de la libération des échanges dans le secteur des agrumes.

II. LITIGES TOUCHANT LE SECTEUR DES AGRUMES

3. Les agrumes occupent la première place sur le marché mondial des fruits et la banane est en seconde position. De nombreux conflits concernant les produits à base d’agrumes ont été portés devant l’OMC et on pu être réglés avant que l’établissement d’un groupe spécial n’ait été requis.

A. ANCIENS LITIGES

B. LITIGE ACTUEL

C. LITIGES POTENTIELS

4. La plupart des recours concernent l’Accord sur l’application des mesures sanitaires et phsytosanitaires. Le présent document n’a pas pour objectif d’examiner la validité scientifique des obstacles non commerciaux aux échanges d’agrumes. Il importe cependant de noter que les agrumes sont souvent la proie de ravageurs qui nuisent aussi bien à la productivité qu’aux échanges. Souvent, le seul moyen valable pour éviter des pertes de cultures trop importantes est de prendre des mesures pour éradiquer les ravageurs et prévenir les infestations ou les ré-infestations. L’éradication des ravageurs dans les plantations d’agrumes est malheureusement difficile à mettre en oeuvre, et il arrive que la seule solution soit de déraciner les arbres sur une vaste superficie (dans le cas, par exemple, du chancre des agrumes et de la chlorose bigarrée).

5. Le seul litige concernant les obstacles tarifiaires est celui qui oppose le Brésil aux États-Unis. Le Brésil affirme que le droit d’accise de péréquation imposé par l’État de la Floride aux oranges et aux pomelos transformés constitue une mesure discriminatoire à l’encontre de ses exportations de jus d’agrumes vers les États-Unis, dont elle sert également à protéger et à soutenir la production intérieure. Le Brésil prétend que le montant de la taxe actuelle est supérieur à celui des taxes intérieures: de ce fait, l’équivalent ad volorem est plus élevé que le niveau consolidé appliqué avant le 15 avril 1994, ce qui constitue une infraction aux règles du GATT. Le Brésil affirme en outre que les recettes fiscales servent uniquement à promouvoir la production nationale d’agrumes et de produits dérivés et à décourager les importations de ces produits.