C 2003/7


Conférence

Trente-deuxième session

Rome, 29 novembre – 10 décembre 2003

RAPPORT INTÉRIMAIRE SUR L’APPLICATION DU PLAN D’ACTION POUR LA CAMPAGNE PANAFRICAINE D’ÉRADICATION DE LA MOUCHE TSÉ-TSÉ ET DE LA TRYPANOSOMOSE
(RÉSOLUTION 4/2001)

Table des matières



I. Généralités

1. La trypanosomose qui est transmise par la mouche tsé-tsé est une maladie propre à l'Afrique qui touche à la fois les êtres humains et les animaux. Cette maladie est présente sur environ 10 millions de km2 dans 37 pays subsahariens, ce qui correspond à peu près à un tiers des superficies terrestres de l’Afrique. La trypanosomose a un impact économique considérable sur la production agricole africaine. Dans les pays touchés, la maladie provoque des pertes évaluées à 4,5 milliards de dollars EU par an et elle compromet gravement le développement socioéconomique, limite l'utilisation des terres ainsi que l'utilisation optimale des ressources naturelles et provoque la pauvreté et l'insécurité alimentaire.

2. Ce n'est pas une coïncidence si, sur les 37 pays touchés par la mouche tsé-tsé, 32 sont des pays à faible revenu et à déficit vivrier et 29 des pays les moins avancés. Le renforcement de l'agriculture est essentiel dans la lutte contre la pauvreté dans la plupart de ces pays et l'élevage apporte une contribution non négligeable aux moyens de subsistance et à la commercialisation des produits dans plus de 20 pays où sévit la maladie. La trypanosomose constitue donc une menace constante et grave pour la sécurité alimentaire dans les régions touchées de l’Afrique subsaharienne.

3. La lutte contre les maladies humaines et animales transmises par la mouche tsé-tsé et leur éradication définitive contribueraient notablement à l'accroissement de la productivité des cultures et de l'élevage et réduiraient la pauvreté rurale sur le continent africain.

4. Conscients de l’ampleur subcontinentale du problème de la mouche tsé-tsé et considérant ses aspects complexes et dynamiques au plan médical, vétérinaire, agricole et du développement rural, les États Membres ont reconnu qu'il était nécessaire de définir des objectifs et des orientations pour lutter contre la mouche tsé-tsé et la trypanosomose et ils ont décidé de mettre en place deux programmes complémentaires: le Programme de lutte contre la trypanosomose africaine (PLTA) et le Plan d'action pour la Campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose (PATTEC).

5. Le Programme de lutte contre la trypanosomose africaine, créé par la Conférence de la FAO à sa vingt-neuvième session en 1997 (Résolution 5/1997), chapeaute la collaboration interinstitutions et coordonne les efforts concertés déployés par l'Union africaine (UA), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'Union africaine, par l'intermédiaire de son Bureau interafricain pour les ressources animales (BIRA), met en œuvre et coordonne, entre autres, les projets de lutte contre la maladie chez le bétail en Afrique. Le Bureau interafricain assume également des responsabilités spécifiques pour l'organisation et l'administration du Comité scientifique international de recherche et de lutte contre la trypanosomose (CSIRTC). La FAO est officiellement membre du Comité exécutif de ce Comité. Elle effectue des analyses techniques de la nature précise des contraintes qu’imposent la mouche tsé-tsé et la trypanosomose au développement agricole et rural et elle cherche à promouvoir et à mettre en œuvre une démarche intégrée en matière de développement rural dans les zones touchées. Elle assure également le secrétariat du Programme. L'AIEA est associée au Programme par l'intermédiaire de la Division mixte FAO/AIEA, qui se trouve à Vienne et dont les principales activités englobent l'élaboration de techniques de diagnostic, l'épidémiologie des maladies et l'application de la méthode de l'insecte stérile. Les responsabilités de l'OMS recouvrent une vaste gamme d'activités nécessaires pour comprendre, lutter et surveiller la maladie du sommeil chez l'homme et sa relation avec la maladie chez l'animal.

6. Le Programme de lutte contre la trypanosomose africaine s’est acquis une reconnaissance scientifique et technique internationale en fournissant des avis scientifiques fiables aux États Membres sur les questions touchant la mouche tsé-tsé et à la trypanosomose. Le Programme qui bénéficie d'une structure consultative reposant sur les pays, est en mesure de fournir des conseils sur les orientations techniques à l’échelon international, pour aider et promouvoir des programmes régionaux et nationaux ainsi que pour identifier des lignes directrices de projets, des priorités en matière de recherche et des stratégies d'intervention.

7. Le Programme de lutte contre la trypanosomose africaine publie des bulletins scientifiques et techniques, assure la diffusion d'informations en rapport avec la mouche tsé-tsé et la trypanosomose, organise les réunions annuelles du Groupe de coordinateurs du Groupe consultatif du PLTA, constitué en tant qu'organe statutaire conformément à la Résolution 5/1997, et celles du Comité du PLTA, organe décisionnel regroupant des conseillers techniques de haut niveau, des représentants des pays touchés, des bailleurs de fonds et des instituts de recherche internationaux. Ce Comité fournit des orientations globales sur la base des conseils émanant du Groupe de coordonnateurs. Le Groupe, à son tour, reçoit des avis des agents de liaison de la FAO, des représentants de pays sur le terrain qui contribuent à la collecte d'informations sur les priorités et les activités nationales.

8. La Campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose lancée le 12 juillet 2000 à Lomé (Togo) lors de la trente-sixième session ordinaire de l'Assemblée des chefs d'État et de gouvernement de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA), renommée l'Union africaine, vise des objectifs plus concrets puisqu'elle cherche à faciliter la mise en œuvre de programmes de terrain, axés en particulier sur l'éradication des populations de tsé-tsé grâce essentiellement à l’utilisation de la technique de l'insecte stérile.

9. Le lancement de la Campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose est le fruit d’une reconnaissance politique au plus haut niveau du problème de la tsé-tsé et de la trypanosomose en tant que principal obstacle au développement de l'Afrique. Une première ébauche de la mise en place prévue par la PATTEC a été approuvée au Sommet de l'Union africaine tenu en juillet 2001 à Lusaka (Zambie). La Campagne a été officiellement lancée à la vingt-sixième session du CSIRTC en octobre 2001 à Ouagadougou (Burkina Faso). En mars 2002, le Comité des politiques et de la mobilisation (Policy and Mobilisation Committee) de la PATTEC s'est réuni au siège de l'Union africaine à Addis-Abeba (Éthiopie).

10. À sa trente et unième session en novembre 2001, la Conférence de la FAO a accueilli favorablement, dans la Résolution 4/2001, l'initiative de l'Union africaine visant à maîtriser progressivement le fléau de la mouche tsé-tsé en Afrique jusqu'à son éradication définitive, elle a exhorté les États Membres affectés à traiter de l'éradication de la mouche tsé-tsé dans leurs documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté, invité le secrétariat de la FAO à appuyer la Campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose et invité le Directeur général à faire rapport sur la mise en œuvre de la Résolution à la Conférence lors de sa trente-deuxième session.

II. Suivi de la Résolution 4/2001

11. Conformément à la Résolution 4/2001, la FAO a œuvré pour renforcer les synergies et l'harmonisation entre le Programme de lutte contre la trypanosomose africaine et la Campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose. Les deux programmes partagent le même objectif à long terme qui est d’éradiquer la trypanosomose en Afrique subsaharienne.

12. Le Programme de lutte contre la trypanosomose africaine, qui constitue un vaste forum international, cherche à réunir tous ceux qui s'occupent de la recherche et des interventions dans le domaine de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose en Afrique. Ainsi, le rôle d’appui de la FAO à la Campagne, par l'intermédiaire du Programme, consiste à lui fournir une expertise internationale sur divers aspects de la lutte contre la tsé-tsé et la maladie et sur les questions de l’utilisation des terres, de la protection de l'environnement, du développement socioéconomique et de la production vivrière et animale durable. Le Plan d'action de la Campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose privilégie les démarches à l'échelon régional qui consistent essentiellement à lutter contre des populations entières de tsé-tsé et à les éradiquer dans des zones délimitées.

13. Les États Membres n’ont pas beaucoup progressé pour ce qui est de mettre en évidence la nécessité de traiter le problème de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose dans leurs documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté. À quelques exceptions près, ils n'ont pas à ce jour identifié de façon explicite dans ces documents le problème de la tsé-tsé et de la trypanosomose comme étant le principal obstacle à la lutte contre la pauvreté. Les responsables du Programme de lutte contre la trypanosomose africaine et de la Campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose œuvrent de concert pour renforcer la sensibilisation au fait que la mouche tsé-tsé et la trypanosomose sont des questions clés à traiter aux niveaux national et régional pour améliorer la productivité agricole et réduire la pauvreté dans les zones touchées. À cet égard, la FAO a fait progresser la consultation avec les États Membres en vue de créer les conditions propices à une reconnaissance, au niveau des décideurs, du problème de la tsé-tsé et de la trypanosomose, à son inclusion dans les documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté, et à l'élaboration et à la mise en œuvre de programmes de lutte sur le terrain contre la maladie et ses vecteurs.

14. Le principal appui fourni par la FAO à la Campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose, par l'intermédiaire du Programme de lutte contre la trypanosomose africaine, est d'ordre scientifique et technique. La FAO organise les réunions annuelles du Groupe de coordonnateurs du Groupe consultatif du PLTA, celles du Comité du PLTA ainsi que des ateliers internationaux; elle élabore des orientations de portée internationale et aide les États Membres à établir des priorités en matière de lutte contre la mouche tsé-tsé et la trypanosomose. La FAO exploite également le système d'information du Programme (PAAT-IS) qui se trouve au siège de l’Organisation et qui permet aux partenaires du Programme et de la Campagne d'interagir et de communiquer avec la communauté scientifique et technique, avec les décideurs, les bailleurs de fonds et les planificateurs de terrain dans toute l'Afrique. Le système PAAT-IS comporte un atlas électronique sur la mouche tsé-tsé et l'agriculture, des profils de pays et des références à de la documentation. La FAO publie régulièrement le Bulletin trimestriel d'information sur les glossines et les trypanosomoses, recueil de références bibliographiques contenant plus de 12 000 titres, ainsi que les volumes de la Série technique et scientifique du PLTA destinés à la communauté technique associée à la recherche et au développement.

15. Des progrès ont été constatés sur la voie de la concertation et du consensus à propos des principes régissant le choix des domaines prioritaires en vue d’interventions de la PATTEC. Ces principes sont axés sur la recherche de solutions aux problèmes de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose et sur l'évaluation des chances de succès dans le cadre du développement de la production vivrière et animale à l’échelon national et régional, des besoins du marché, des opportunités et de la concurrence. La pertinence de la notion de “protection intégrée à l'échelon régional”, qui a été largement reconnue, trouve désormais sa place dans le cadre plus large du bien-être de l'homme, de la lutte contre la pauvreté et de la sécurité alimentaire, allant de pair avec une amélioration de la santé des populations, la mise en place généralisée de systèmes mixtes élevage/culture et l'utilisation durable des ressources naturelles à la base du processus d’élaboration de stratégies. Les interventions de lutte contre la mouche tsé-tsé et la trypanosomose sont dans le fond déterminées par le rapport de causalité entre pauvreté et opportunités de développement offertes aux régions touchées.

16. Par conséquent, au lieu d’être tributaire d’une seule technique, la lutte intégrée à l'échelon régional utilise tous les moyens de lutte à disposition, y compris, le cas échéant, la technique de la mouche stérile, pour combattre et éradiquer les maladies chez l'homme et chez l'animal. De plus, les critères de mise en œuvre de la lutte intégrée à l'échelon régional tiennent compte et tirent parti des caractéristiques et des tendances marquantes de la production agroécologique et des variations climatiques. L’un de ces critères est l’éradication spontanée de la mouche tsé-tsé grâce à l’élargissement et au renforcement de l'agriculture et de la situation du marché, et à d’autres forces anthropogènes. Une évaluation précise des coûts-bénéfices fait partie également des critères de sélection des régions prioritaires et de la mise en œuvre de la stratégie de lutte intégrée à l'échelon régional. À cet égard, les pays participants sont encouragés à appliquer les critères de choix des priorités qui pourraient offrir le plus de chances de déboucher sur d’autres interventions de lutte contre la mouche tsé-tsé et la trypanosomose.

17. Une telle analyse conceptuelle du développement des opportunités en vue de la mise en œuvre d'interventions de lutte contre la tsé-tsé et la trypanosomose a été concrétisée dans l'accord PLTA-PATTEC sur la partie méridionale de la Rift Valley éthiopienne et la zone frontalière, "ceinture du coton", entre le Burkina Faso et le Mali, qui ont été identifiées comme les deux régions devant bénéficier d'une action conjointe nationale et internationale. Dans tous les cas, les moyens techniques d'intervention sont choisis en fonction des besoins dans le cadre d'une campagne intégrée, et mis en œuvre de façon progressive.

18. Les autres activités déployées par la FAO à l'appui de la Campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose ont été précisées dans un communiqué conjoint de l’UA, de la FAO, de l’AIEA et de l’OMS rendu public le 7 juin 2002 avant le Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après, appelant à une action concertée contre la tsé-tsé et la trypanosomose dans le cadre du Programme et de la Campagne. Une déclaration faite à la huitième réunion du Groupe de coordonnateurs du Groupe consultatif du PLTA en septembre 2002 à Nairobi (Kenya) a également salué le consensus de plus en plus large qui se dégage en faveur des objectifs de la Campagne et la nécessité d'un renforcement des efforts concertés dans la lutte contre la mouche tsé-tsé et la trypanosomose. Cette déclaration du secrétariat du PLTA traduit également le consensus auquel sont parvenus les membres du Programme – organisations internationales habilitées, systèmes nationaux de recherche agricole, instituts de recherche avancée, institutions et bailleurs de fonds internationaux compétents (par exemple le FIDA) – sur les orientations, les stratégies et les méthodes à utiliser pour lutter contre la mouche tsé-tsé et la trypanosomose. L'étroite collaboration instaurée entre le Programme de lutte contre la trypanosomose africaine et la Campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose pour traiter conjointement du problème de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose en Afrique subsaharienne a été renforcée par la participation de la PATTEC et des membres du Comité des politiques et de la mobilisation (Policy and Mobilisation Committee) du Programme aux grandes réunions scientifiques et techniques internationales organisées par la FAO dans le cadre du PLTA, comme les huitième et neuvième réunions du Groupe de coordonnateurs du Groupe consultatif du PLTA, qui ont eu lieu respectivement en novembre 2002 à Nairobi (Kenya) et en septembre 2003 à Pretoria (Afrique du Sud), et la septième réunion du Comité du PLTA qui s’est tenue en novembre 2002 à Genève (Suisse).

19. En ce qui concerne l'ordre de priorité des activités normatives, la FAO a organisé en juillet 2003, à son siège, un atelier international intitulé “Moving from criteria for selection of priority areas to formulation of tsetse and trypanosomiasis field programme proposals: Ethiopia Southern Rift Valley – case study” (Des critères de sélection des régions prioritaires à la formulation de propositions de programme de terrain pour la lutte contre la mouche tsé-tsé et la trypanosomose: étude spécifique de la partie méridionale de la Rift Valley éthiopienne). Un atelier similaire pour la zone frontalière («ceinture du coton») entre le Burkina Faso et le Mali devrait avoir lieu en novembre 2003 au Burkina Faso.

20. La FAO a participé aux forums internationaux pertinents, notamment les deuxième et troisième réunions du Comité des politiques et de la mobilisation (Policy and Mobilisation Committee) de la Campagne à Addis-Abeba (Éthiopie), organisées en août 2002 et en février 2003 respectivement, en vue de favoriser la compréhension, l'harmonisation et la cohésion des efforts déployés pour traiter le problème de la tsé-tsé et de la trypanosomose dans le cadre de l’agriculture et du développement rural durables (ADRD).

21. Le processus consultatif lancé par la FAO a créé les conditions favorables à l’adhésion de l'AIEA au Programme de lutte contre la trypanosomose africaine, qui a été officialisé dans une lettre adressée par le Directeur général de l’Agence à la FAO en juillet 2002. De même, le Secrétaire général de l'Union africaine a fait savoir qu’il œuvrait dans le sens d’une signature prochaine de l'accord du Programme de lutte contre la trypanosomose africaine.

22. La FAO élabore actuellement dans le cadre de son Programme de coopération technique un projet régional («Capacity Building and Programme Development in support of PATTEC») pour la mobilisation de ressources en vue du renforcement des capacités et de l'élaboration de programmes à l'appui de la Campagne. L'un des objectifs du projet est de créer les capacités régionales et nationales nécessaires à la mise en place de systèmes de lutte intégrée à l'échelon régional contre la tsé-tsé et la trypanosomose dans des régions prioritaires définies comme le Burkina Faso, le Mali et l'Éthiopie. L’Organisation fournit un appui à des équipes restreintes de terrain et à des professionnels dans le cadre de l'initiative de la Campagne pour la planification stratégique sous-régionale et nationale de lutte intégrée contre les ravageurs et les maladies.

23. Le problème que pose la trypanosomose pour le développement agricole de l'Afrique subsaharienne est complexe et varie d’un pays et d'une région à l'autre. À cet égard, la FAO, par l'intermédiaire du Programme de lutte contre la trypanosomose africaine, poursuivra ses efforts pour développer et améliorer les principes normatifs des stratégies de lutte contre la tsé-tsé et la trypanosomose à l'appui de l'initiative de la Campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose, et pour renforcer les synergies et les complémentarités entre toutes les institutions internationales et les gouvernements concernés.

24. Les principaux résultats auxquels la FAO est parvenue à ce jour au titre de son appui à la Campagne sont l’acceptation de techniques et d’orientations pertinentes pour une démarche commune de lutte contre la tsé-tsé et la trypanosomose dans le cadre de l’agriculture et du développement rural durables et la définition de zones prioritaires devant bénéficier des opérations de terrain de la PATTEC (Burkina Faso, Mali, Éthiopie). C’est à l'occasion d'une série de réunions organisées par le Programme de lutte contre la trypanosomose africaine, appuyées par des informations techniques et scientifiques globales sur les maladies et leurs vecteurs ainsi que leur interaction avec l'agriculture et les ressources naturelles associées, que ces consensus ont été dégagés.

25. La FAO accueille favorablement la recommandation de la première Conférence des Ministres de l'agriculture de l'Union africaine qui s'est tenue les 1er et 2 juillet 2003 à Maputo (Mozambique), demandant aux Gouvernements africains d’allouer les ressources adéquates et de coopérer entre eux et avec l'Union africaine à la mise en œuvre de la Campagne. La FAO accueille également favorablement la recommandation de la Conférence sur la mise en œuvre d'une démarche intégrée pour traiter des problèmes de production agricole et alimentaire, ainsi que sur la fourniture de tout appui qui permettrait d’améliorer la production des ressources animales.

26. La FAO invite la Conférence à prendre note de son rapport sur les démarches et les programmes de lutte intégrée contre la tsé-tsé et la trypanosomose à base scientifique en Afrique subsaharienne, tel que concrétisés dans le Programme de lutte contre la trypanosomose africaine et la Campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose, et demande aux États Membres de continuer à apporter ou d’intensifier leur soutien à ces programmes.