ERC/04/5-Sup.1

CIHEAM

Le Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM), http://www.ciheam.org/ - a été créé en 1962, sous les auspices de l’OCDE et du Conseil de l’Europe, à l’issue d’un accord entre les gouvernements des pays d’Europe méridionale ci-après: Espagne, France, Grèce, Italie, Portugal et Turquie. L’accord portant création du Centre stipule que ce dernier a pour objectif de « donner un enseignement complémentaire, tant économique que technique et de développer l’esprit de coopération internationale parmi les cadres de l’agriculture des pays méditerranéens ». Conformément à cette mission, le Centre s’est progressivement ouvert à d’autres pays du bassin méditerranéen. Les autres pays membres sont à présent l’Albanie, l’Algérie, l’Égypte, le Liban, Malte, le Maroc et la Tunisie. Le Centre fonctionne comme un réseau de formation, de recherche et de coopération pour le développement. Il dispose de quatre instituts agronomiques méditerranéens où sont formés des spécialistes de l’agriculture méditerranéenne: Bari (Italie) – Chania (Grèce) – Montpellier (France) – Saragosse (Espagne). Ces instituts travaillent en étroite collaboration avec les instituts de formation et de recherche des pays partenaires pour dispenser un enseignement universitaire de haut niveau qui vient compléter la formation dispensée dans les instituts nationaux dans le domaine de l’agriculture et du développement. Outre la collaboration qu’il entretient avec les instituts nationaux de ses pays membres, le Centre a signé plusieurs accords de coopération avec des organisations internationales ou régionales s’occupant d’agriculture dans la région méditerranéenne: UE, FAO, UNESCO, ACSAD, OADA et ICARDA. Le Centre et la Commission européenne entreprennent, financent et exécutent conjointement des programmes visant à améliorer la coopération régionale et à renforcer les capacités humaines en matière de recherche et de formation agricoles. Des recherches coopératives sont entreprises dans des domaines prioritaires pour le secteur agricole de la région.

ECART

Le Consortium européen pour la recherche agricole dans les tropiques (ECART) – http://ecart.iao.florence.it/ - a été créé en 1992 à l’issue d’entretiens informels entre des instituts de recherche indépendants: CIRAD, KIT et NRI, auxquels s’est ajouté plus tard l’IICT. Ces instituts ont jugé que les partenariats et la coopération seraient plus efficaces que la concurrence pour renforcer leur base scientifique. Le but du Consortium est de mieux répondre aux demandes des pays en développement et de contribuer à élaborer des politiques de développement rural et de mise en valeur des ressources naturelles. Il doit aussi convaincre les décideurs de l’importance de la recherche agricole axée sur le développement, intégrer les capacités des organisations européennes avec celles des SNRA et des organismes de développement nationaux, s’efforcer d’intégrer les efforts communs de recherche et les perspectives générales des institutions membres, promouvoir les liens et le dialogue avec la communauté scientifique, les SNAR et les organismes de développement, entreprendre des programmes de recherche et des projets de développement conjoints et renforcer les capacités communes de formation, d’information et de documentation. Plusieurs de ces instituts ont subi des réductions de fonds publics et sont contraints de se tourner vers un financement extérieur. Malgré des réaménagements internes, ces instituts ont maintenu leur participation au Consortium. Les membres sont actuellement les suivants: CIRAD, GTZ, IAO, IITC, NRI, NRIL, et WUR. Le Consortium est parvenu à promouvoir son réseau et son rôle de principal partenaire de la politique européenne en matière de recherche agricole axée sur le développement.

EFARD

Le Forum européen de recherche agricole pour le développement (EFARD) – http://www.eufor.org/ - est l’organe subsidiaire régional du Forum mondial de la recherche agricole (FMRA) – http://www.egfar.org/home.shtml - dont le Secrétariat se trouve à la FAO. L’objectif du Forum est de renforcer le rôle de l’Europe face aux besoins de développement, à savoir: sécurité alimentaire, lutte contre la pauvreté et utilisation durable et préservation des ressources naturelles. Le Forum sert à promouvoir la coordination, la complémentarité et l’avantage comparatif de l’Europe, à encourager la participation de toutes les parties prenantes, à favoriser l’échange d’informations et de connaissances et à sensibiliser les responsables et le grand public aux problèmes du développement. Il vise à susciter un engagement et des investissements à long terme dans la recherche agricole axée sur le développement ainsi qu’à établir des priorités conjointes, des stratégies et des partenariats en matière de recherche avec les pays en développement.

IERAD

L’Initiative européenne sur la recherche agronomique pour le développement (IERAD) – http://www.eiard.org/ - a été mise en place par l’Union européenne en 1995. Elle regroupe les membres de l’Union européenne ainsi que la Norvège et la Suisse. L’Union européenne a reconnu le rôle capital de la recherche agricole axée sur le développement. L’Initiative européenne a été créée pour répondre à l’urgent besoin d’améliorer la coordination et la collaboration pour renforcer la complémentarité, la synergie et la rentabilité au sein de l’Union européenne et avec les pays en développement en matière de recherche agricole axée sur le développement. Elle sert à stimuler les échanges d’informations, les actions concertées et les études prospectives appliquées au développement. L’Initiative européenne soutient également le Forum européen. Une autre activité importante de l’Initiative européenne est la coordination instaurée entre les donateurs européens en ce qui concerne les centres internationaux du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI). IERAD-InfoSys – http://www.eiard-infosys.org/ - est également une composante importante de l’Initiative européenne. IERAD-InfoSys est un système informatique européen portant sur l’agriculture, l’environnement, les pêches, les forêts, la transformation rurale et le secteur socioéconomique dans les pays en développement.

ESCORENA

Le Système européen de réseaux coopératifs de recherche en agriculture (ESCORENA)^{1 2} - http://www.fao.org/regional/europe/escorena/ - a été créé en 1974 par la FAO et des instituts de recherche de pays européens. Il repose sur une coopération volontaire des instituts nationaux de recherche oeuvrant dans les secteurs de l’alimentation et de l’agriculture et les domaines connexes. Des réseaux d’organismes nationaux et d’instituts de recherche ont été établis. Le Bureau régional pour l’Europe (REU) de la FAO s’est chargé de la mise en place des réseaux et des services de Secrétariat pour tout le Système. Les réseaux s’efforcent de mener à bien des projets de recherche conjoints bénéficiant en grande partie du soutien des instituts nationaux qui y participent. Des thèmes intéressant les membres venant de pays non européens, en particulier du Proche-Orient et de la Méditerranée, ont été ajoutés ces dix dernières années. Il existe actuellement six réseaux européens et sept réseaux interrégionaux. Ces derniers sont financés conjointement par la FAO et le Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM). Plusieurs instituts d’autres zones géographiques participent à des réseaux portant sur des thèmes d’intérêt général. Les résultats des recherches sont présentés dans trois journaux scientifiques internationaux revus par des comités d’experts, qui sont publiés par les réseaux, dans cinq bulletins et dans les comptes-rendus des réunions et ateliers techniques qui sont publiés par la FAO et les organisations internationales qui coopèrent dans la Série des publications techniques REU. Les réseaux organisent un grand nombre de réunions et ateliers techniques qui réunissent chaque année plusieurs milliers de participants de pays d’Europe, de la Méditerranée et du Proche-Orient, ainsi que d’autres régions géographiques. Les réseaux ESCORENA sont également reliés à/ou collaborent avec d’autres systèmes destinés à améliorer la coordination et la collaboration en matière de recherche agricole tels que AARINENA, EFARD, GFAR et ISNAR.

RERFT

Le Réseau européen de recherche forestière tropicale (RERFT) – http://www/etfrn.org/etfrn/ - a été créé en 1991 à l’initiative de l’Union européenne avec l’Unité de coordination de ATSAF (Arbeitsgemeinschaft Tropische und Subtropische Agrarforschung). Il regroupe des participants de 16 pays européens, dont la Norvège, la Suisse et tous les États membres de l’Union européenne, à l’exception du Luxembourg. Il est financé par le programme INCO DG Recherche. Son principal objectif est d’améliorer et de favoriser l’échange d’informations entre les chercheurs spécialisés dans la foresterie tropicale, les différents partenaires dans les pays en développement et les décideurs. Chaque pays membre nomme un agent de coordination national pour les activités du réseau. Son rôle est essentiellement de recueillir et de diffuser des informations grâce à un service d’information, un répertoire des instituts de recherche, un bulletin et une base de données sur les projets. Une tribune a également été instaurée pour débattre de ces questions.

EURAGRI

L’Initiative européenne de recherche agricole (EURAGRI) – http://www.euragri.org/ - est une tribune internationale (UE) d’organisations politiques et administratives opérant dans le domaine de la recherche et des politiques agricoles et alimentaires. Elle permet un échange de vues et d’opinions informel sur l’évolution de la science, de la société et du secteur industriel, notamment dans la mesure où elle peut avoir une incidence sur la programmation, l’exécution et la planification de la recherche alimentaire et agricole. La structure de EURAGRI est informelle. Les membres sont regroupés par État membre de l’UE ou par pays d’adhésion. Ils incluent: des directeurs de la recherche et de l’enseignement de Ministères de l’agriculture (ou équivalent), des représentants d’organismes de recherche alimentaire et agricole (ou équivalent). EURAGRI est en fait une cellule de réflexion où les membres examinent des questions d’actualité. Ses activités évoluent progressivement de l’examen des politiques nationales vers l’analyse de questions internationales, en tenant compte de la Politique agricole commune de l’UE et des aspects connexes comme les affaires rurales et les groupes de pression de la recherche agricole en général. Sa principale manifestation est sa conférence annuelle. En 2002, celle-ci s’est tenue à Avignon (France) et a permis d’examiner la stratégie et la gestion des nouveaux instruments de l’Espace européen de la recherche – les projets intégrés et les réseaux d’excellence. Le Bureau d’EURAGRI est situé à l’Université de Wageningen et au Centre de recherche.

SIXIÈME PROGRAMME CADRE (FP6)

Le Sixième programme cadre – http://europa.eu.int/comm/research/fp6/index_en.html - est le Programme cadre de la Commission européenne pour la recherche, le développement des technologies et leur démonstration pour la période 2003-2006. Il s’agit d’un ensemble d’activités entreprises au niveau de l’UE pour financer et promouvoir la recherche. L’objectif principal est de créer un Espace européen de la recherche (EER). Le but recherché est d’accroître la compétitivité de la recherche européenne au niveau mondial pour qu’elle serve de moteur au développement économique. Il s’est avéré que la recherche européenne est trop fragmentaire, qu’elle rassemble trop de petits groupes de recherche, qu’il existe un chevauchement des efforts entre les pays et une absence de complémentarité. Ces caractéristiques ont contribué à affaiblir l’impact de la recherche européenne sur le développement économique. Les programmes cadres du passé ont mis l’accent trop souvent sur la recherche appliquée, négligeant la recherche fondamentale. Cette dernière occupe une place prédominante dans le Sixième programme cadre. La mobilité des chercheurs a été envisagée comme un moyen utile d’intégrer la recherche en Europe et son financement a été élargi dans le Sixième programme cadre. Les caractéristiques principales de ce nouveau programme sont les suivantes: projets plus importants, partenaires plus nombreux, priorité accrue à la qualité des sociétés de recherche et à la gestion des projets et leur financement. De nouveaux instruments comme les projets intégrés et les réseaux d’excellence ont été créés pour engager les meilleurs chercheurs et les meilleurs groupes de recherche en Europe à travailler dans des domaines essentiels, souvent en recherche fondamentale. Le budget total du Sixième programme cadre est de 17,5 milliards d’euro.

Le programme s’articulera ainsi:

• Priorités thématiques (7 domaines)
• Activités spécifiques couvrant un vaste espace de recherche (3 activités)
• Structuration de l’EER (4 actions)
• Renforcement des fondements de l’EER (2 actions)
• EURATOM

Plusieurs espaces de recherche intéressent le développement agricole et rural. Un financement est accordé pour des projets de recherche conjointe, pour des actions coordonnées et pour la mobilité des chercheurs. Les principaux domaines liés à la recherche agricole et rurale sont les suivants:

• Qualité et sécurité sanitaire des aliments (635 millions d’euro)
• Développement durable, changements planétaires et écosystèmes (2 milliards 120 millions d’euro)
• Mesures spécifiques à l’appui de la coopération internationale (315 millions d’euro)

Ces trois programmes représentent 18 pour cent du budget total du Sixième programme cadre.

Au-delà de ces trois dimensions principales, la dimension internationale recoupe l’ensemble du programme cadre. Le programme INCO à l’appui du financement de la coopération internationale est axé sur la participation de pays incluant des pays en développement (liste spécifique), des pays partenaires de la Méditerranée, des pays des Balkans occidentaux, la Russie et d’autres pays de la Communauté des États indépendants.

Les thèmes qui intéressent spécifiquement les pays en développement sont les suivants: santé et santé publique (par exemple santé génésique), utilisation rationnelle des ressources naturelles (par exemple gestion des écosystèmes terrestres humides et semi-humides, conciliation des demandes multiples en zones côtières), sécurité alimentaire (par exemple santé des populations animales).

Pour les pays partenaires de la Méditerranée les principaux domaines sont les suivants: gestion intégrée des ressources limitées en eau, protection et préservation du patrimoine culturel, santé.

Dans les pays des Balkans occidentaux: environnement (systèmes de gestion pour la prévention et la remise en état), santé (médecine et santé publique).

Pour la Russie et les autres pays de la Communauté des États indépendants: stabilisation du potentiel de recherche-développement, questions relatives aux changements du système de production industrielle, protection de l’environnement et de la santé et divers aspects de sécurité sanitaire.

En outre, certaines activités horizontales concernent la coordination multilatérale de la recherche-développement nationale.

NATURA

Le Réseau des Universités européennes axées sur l’agriculture tropicale et subtropicale et des complexes scientifiques spécialisés dans le développement agricole (NATURA) – http://www.natura.agropolis.fr/ - a été créé à titre informel en 1988 et en tant qu’association officielle d’universités et de facultés en 1994 et il regroupe aujourd’hui des membres à part entière et des membres affiliés. Les membres de ce réseau mènent une grande partie de leurs activités de formation et de recherche dans les domaines de l’agriculture tropicale et subtropicale, de la foresterie, de l’alimentation et de la nutrition humaines, de la médecine vétérinaire et des sciences de l’environnement, orientés vers les pays en développement. Les objectifs du réseau sont les suivants: organiser des actions concertées dans tous les domaines ci-dessus pour les institutions membres européennes et les partenaires dans les pays en développement, promouvoir le renforcement institutionnel des universités, des centres de recherche nationaux et des partenaires dans les pays en développement, utiliser plus efficacement le potentiel scientifique et technique des membres du réseau dans ce domaine.

Le réseau est financé par des cotisations annuelles. Il participe actuellement aux activités suivantes: le programme NECTAR visant à concevoir de nouveaux cours au niveau d’un Master en science avec des instituts partenaires de pays en développement. Ces cours seront ensuite transférés dans des instituts d’excellence dans des pays en développement. Des chaires de développement agricole NATURA-UNESCO ont été créées dans le but d’instaurer une collaboration interuniversités et de mettre l’accent sur le transfert de connaissances entre universités et la promotion d’une solidarité universitaire dans le monde entier. Le réseau participe également à AFANet, un réseau thématique SOCRATES EU qui vise à développer une dimension européenne de l’enseignement et de la coopération dans les universités et les collèges d’Europe pour offrir des programmes de préparation à des diplômes en agriculture, foresterie, aquaculture et environnement. Le réseau collabore avec le Centre international de recherche orientée vers le développement en agriculture pour la mise en œuvre conjointe d’un projet de mobilisation d’un partenariat des organisations internationales et européennes et d’Afrique subsaharienne en vue de concevoir et de diffuser des méthodologies de recherche agricole axée sur le développement, financé par la Commission européenne.

IPMEurope

Le Groupe européen de coopération pour la protection intégrée dans le développement (IPMEurope) – http://www.ipmeurope.org/ - a été créé en tant que réseau intereuropéen regroupant les pays de l’Union européenne, la Norvège, la Suisse et la Commission européenne. Le principal objectif de ce Groupe est de promouvoir la coopération entre les instituts de recherche européens en matière de protection intégrée. Ses activités englobent la création de réseaux et l’établissement d’une base de données européenne pour les projets de protection intégrée, et le Forum de protection intégrée fonctionnant selon le concept du Forum mondial. Sa stratégie consiste à renforcer les liens entre la recherche, le développement, la vulgarisation et les ONG, à soutenir les États membres dans l’élaboration des priorités avec les pays en développement, à mettre au point des approches de protection intégrée et à évaluer les projets, à gérer le cycle des projets et les informations sur la protection intégrée.

LISTE DES SIGLES

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¹ Examen des activités du Système européen de réseaux coopératifs de recherche en agriculture (ESCORENA). Document ECA 32/02/4-Rev.1.

² Évaluation du Système européen de réseaux coopératifs de recherche en agriculture (ESCORENA) et propositions pour l’avenir. Document ECA 33/04/3-Sup.1.