VINGT-SIXIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE
POUR L’ASIE ET LE PACIFIQUE

Katmandou (Népal), 13-17 mai 2002

COALITION MONDIALE CONTRE LA FAIM

 

Historique

1.         Dans la déclaration qu’il a prononcée au siège de la FAO à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, le 16 octobre 2001 , le Président de la République fédérale d’Allemagne, M. Johannes Rau, a souligné la nécessité d’une «alliance planétaire contre la faim et la pauvreté». Il a indiqué que la vision d’un «monde pacifique et à l’abri de la faim» pouvait se traduire en réalité grâce à la bonne volonté et à l’énergie de tous, qu’ils vivent dans les pays développés ou dans les pays en développement.

2.         Moins d’un mois plus tard, cette même idée était reprise par le Professeur Jean Ziegler, Rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation, qui prépare, à l’intention de l’Assemblée générale des Nations Unies, le premier rapport du genre sur le droit à l’alimentation ; le professeur Ziegler réaffirmait en effet, lors d’une conférence de presse de l’ONU que «la lutte mondiale contre le terrorisme doit aller de pair avec une alliance planétaire contre la faim».

3.         Lors de la cérémonie d’ouverture de la trente et unième session de la Conférence de la FAO, en novembre 2001, l’ancien Président de la République du Chili, M. Patricio Aylwin, a terminé la Conférence McDougall en invitant à adopter «des accords et des recommandations plus efficaces afin de gagner la bataille contre la faim».

4.         Lors de la Conférence, le Ministre de l’agriculture et Chef de délégation de l’Italie, M. Giovanni Alemanno, a déclaré que l’Italie, qui a participé à la coalition mondiale contre le terrorisme, était convaincue de la nécessité de créer une vaste coalition internationale contre la faim et la pauvreté.

5.         La nécessité d’une volonté politique plus ferme de la part des dirigeants mondiaux afin de lutter ensemble contre la faim a également été évoquée par d’autres orateurs qui ont pris la parole lors de la Conférence, y compris le Vice-Président du Guatemala et les Chefs de délégation du Bangladesh et de la Malaisie. La Secrétaire d’État à l’agriculture des États-Unis d’Amérique, Mme Ann Veneman a déclaré «nous devons combattre la pauvreté et la faim dans le monde, comme nous combattons le terrorisme et il le faudra, pour réussir, créer une coalition internationale en vue d’une action commune».

6.                     Les Chefs d’État et de gouvernement des 21 pays d’Amérique latine, lors de leur onzième Sommet tenu à Lima les 23 et 24 novembre 2001, ont appelé à participer activement au Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après, afin d’encourager la création d’une coalition internationale pour l’élimination de la pauvreté dans le monde.

Suite donnée par la FAO à l’idée d’une alliance ou coalition mondiale

7.                     Lorsque le Directeur général de la FAO a reçu des délégations de haut niveau des États Membres participant à la Conférence et qu’il s’est entretenu avec eux, notamment, de questions liées au Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après (SMA: cinq ans après), il a noté que nombre d’entre eux étaient favorables à l’idée d’une alliance mondiale contre la faim et à une élaboration ultérieure de ce concept en vue de son adoption par le Sommet de juin.

8.                     Le Directeur général a donc écrit aux chefs d’États et de Gouvernements le 10 décembre 2001 pour appeler leur attention sur le fait que le concept d’une coalition mondiale contre la faim recueillait de plus en plus d’adhésions et suggérer qu’une telle proposition pourrait être éventuellement le couronnement des négociations portant sur la mobilisation de la «volonté  politique», qui est l’un des deux objectifs du SMA: cinq ans après, l’autre étant la «mobilisation des ressources».

Consultation des Membres de la FAO

9.                     Le Directeur général a également encouragé les Membres à entamer des débats sur ce concept dans diverses tribunes. Dans les déclarations prononcées à l’occasion de la Conférence régionale pour l’Afrique, la Conférence régionale pour le Proche-Orient, le Directeur général faisait observer qu’une telle coalition mondiale constituerait un exemple concret de volonté politique ainsi qu’un pas important vers l’élimination du désespoir et de la colère, si favorables aux extrémismes.

10.                    La Conférence régionale pour l’Afrique, lorsqu’elle a examiné les dimensions régionales des préparatifs du SMA: cinq ans après, a recommandé aux pays Membres de se joindre à la coalition mondiale contre la faim, afin de mettre leurs forces en commun pour satisfaire aux conditions de base préalable au développement durable.

11.                    La Conférence régionale pour le Proche-Orient, dans son rapport, appuyait la création d’une alliance internationale contre la faim et la pauvreté, reprenant l’appel lancé à Rome par le Président de la République fédérale d’Allemagne, à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation de 2001». Elle a en outre demandé à la FAO d’établir des modalités opérationnelles spécifiques et claires afin de mettre en œuvre cette alliance et de présenter les modalités proposées aux pays Membres pour examen et approbation.

12.                    Les Membres participant aux Conférences régionales pour l’Amérique latine et les Caraïbes, l’Asie et le Pacifique et l’Europe sont donc invités à présenter leurs vues et suggestions sur les questions suivantes: 1) comment renforcer la substance opérationnelle du concept de coalition ou d’alliance mondiale et 2) comment faire progresser ce concept, notamment dans le contexte du SMA: cinq ans après.