Détail nouvelle

Grace à la facilitation du projet APRAO, l’Etat mauritanien s’est engagé à consolider le développement de la riziculture à travers un appui important, spécifique et déterminant aux producteurs semenciers. Selon M. El Benani, Responsable du Centre de Contrôle de Qualité des Semences et Plants (CCQSP), « en Mauritanie, à l’instar d’autres pays africains, le secteur public s’est graduellement désengagé de la production semencière au profit du secteur privé qui en a pris la responsabilité depuis 1996 ; avec l’intervention de APRAO, nous avons réussi à mieux faire ressortir la valeur de la semence de qualité comme élément essentiel pour une production durable, et à engager de nouveau le secteur public ».

Une action en contre tendance
Depuis le lancement du projet APRAO en Mauritanie en février 2011, des actions coordonnées ont été engagées par l’équipe de coordination nationale dudit projet pour renforcer le secteur rizicole, avec une attention spéciale pour les semences. Pour ce faire, l’équipe a procédé à l’identification des contraintes de la filière, de même que des acteurs pouvant contribuer à y apporter des solutions. En particulier avec l’Etat, APRAO a engagé un dialogue pour sensibiliser les responsables du Ministère du Développement Rural sur l’importance de soutenir les producteurs semenciers. En effet, malgré les importantes subventions et crédits agricoles à taux avantageux régulièrement accordés aux agriculteurs, aucune aide n’avait encore été mise en place pour soutenir de manière spécifique les producteurs semenciers.

Un engagement concret
A l’issue de ces consultations, l’Etat a décidé d’allouer un montant de 200 millions d’ouguiyas (environ 600 000 USD) au titre de l’année 2011 sous forme de subventions pour contenir le prix d’achat de la semence produite par les établissements semenciers ; ceux-ci, en effet, étaient confrontés à des problèmes récurrents d’écoulement de leur produit et de rentabilisation de leur activité. Les subventions ainsi accordées par l’Etat ont permis de réduire le prix de la semence à un niveau abordable pour les producteurs de riz (160-180 ouguiyas le kilogramme), tout en faisant de la production de semences de riz une activité rentable. Suite aux résultats positifs obtenus par cette mesure, et après concertation entre les acteurs de la filière semencière, y compris l’Interprofession des Semences et Plants, et le Ministère du Développement Rural, il a été décidé de reconduire la subvention à la hauteur de 100 millions d’ouguiyas en 2012, confirmant ainsi l’engagement de l’Etat au profit d’un développement durable de la riziculture en Mauritanie.