Un soutien fort pour le développement horticole en Afrique


Les gouvernements africains devraient promouvoir une production horticole durable à petite échelle dans les zones rurales, urbaines et périurbaines afin de stimuler la consommation des fruits et légumes à travers le continent. Ce fut l'une des principales recommandations de l'atelier régional africain anglophone sur la promotion des fruits et légumes pour la santé (PROFAV) qui s’est tenu à Arusha en Tanzanie en Septembre 2011.

Cet atelier qui s’est déroulé sur cinq jours était en partie financé par la FAO et a réuni plus de 100 experts issus de 20 pays anglophones d'Afrique sub-saharienne. L'objectif de l'atelier était d'approfondir la mise en œuvre dans les pays africains du cadre d'action de la FAO/OMS pour la promotion des fruits et légumes (F&L) pour la santé. Celui-ci a tenté d’établir les grandes lignes des politiques et programmes nationaux, la préparation des documents, le développement de programmes de soutien, mais aussi de renforcer la coopération entre les secteurs de la santé, l'éducation et l'agriculture.

L'atelier a constaté qu’en Afrique, la consommation des fruits et légumes est inférieure à la dose quotidienne recommandée qui est de 400g/personne. Les carences en vitamine A continuent d'être une préoccupation majeure dans presque tous les pays africains, en particulier pour les enfants. De mauvaises caractéristiques de consommation alimentaire et l'obésité sont en hausse dans la région. La consommation excessive de calories est souvent synonyme de sous-alimentation, constituant ce qu'on appelle le double fardeau de la malnutrition.

L’intégration des efforts parmi les intervenants issus du domaine horticole, nutritionnel, de la santé et de l’éducation est essentielle pour une promotion effective des F&L pour la santé, en particulier dans le cadre d’une approche multisectorielle. Il est aussi nécessaire d’associer les efforts entre les secteurs public et privé dans le cadre de la commercialisation et de la modernisation de l'horticulture.

Bien que la promotion des F&L ait longtemps fait partie d’une éducation nutritionnelle traditionnelle, il est maintenant nécessaire de se concentrer sur la promotion de sa disponibilité et de sa consommation. L'atelier a reconnu l'importance de la promotion, de l’information et de l'éducation des communautés afin de changer les comportements négatifs vis-à-vis de la consommation des fruits et légumes, mais aussi les préjugés contre les producteurs et les vendeurs. En particulier, la fréquente réticence des hommes à consommer les fruits et légumes, et l’association qui se fait souvent entre la consommation de légumes traditionnels et la «nourriture des pauvres», sont autant de questions qui doivent être abordées à travers des campagnes d'éducation ciblées.

L'atelier a été organisé sous le patronage du Ministre de la Tanzanie pour l'agriculture, la sécurité alimentaire et les coopératives, avec le soutien de l'OMS, la FAO, GlobalHort, le CIRAD, le NEPAD, Taha et HODECT. Le financement a été offert par la Belgique et la France.

Cliquez ici pour le rapport complet de l'atelier.

 

Core Themes