Du fait de la convergence de multiples facteurs défavorables comme l’augmentation de la population, les techniques agricoles inappropriées, la mauvaise gestion des ressources naturelles et la variabilité climatique, il est de plus en plus difficile d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des pauvres dans le monde. Dans ce contexte, la FAO et l’Union européenne ont joint leurs efforts pour lancer le programme «Amélioration de la gouvernance mondiale pour la réduction de la faim» (IGGHR). Ce programme de quatre ans, actif depuis 2012, vise à contribuer à la gouvernance améliorée des questions de sécurité alimentaire à travers la production d’une information de grande qualité, l’appui aux politiques et aux programmes et le renforcement des capacités à tous les niveaux.

La gouvernance de la sécurité alimentaire et nutritionnelle est multidimensionnelle par nature et ses processus sont complexes et interdépendants. Le programme IGGHR essaie de s’attaquer à cette complexité en appuyant l’élaboration de solutions hautement spécifiques aux défis actuellement rencontrés par les pays en situation d’insécurité alimentaire. Une composante du programme IGGHR – l’intensification durable de la production (SPI) – explore les voies par lesquelles il est possible de parvenir à augmenter la production agricole de manière écologique.

Intensification durable de la production à travers des activités GIPD/CEP

Le programme de gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD) a été choisi pour coordonner la composante SPI à la FAO.

En étroite collaboration avec les autres départements et partenaires de la FAO, le programme GIPD fournit un ensemble d’outils, de connaissances et de méthodologies qui cherchent à faire la différence de façon durable pour la croissance de la production agricole. La publication «Produire plus avec moins», le paradigme envisagé par la FAO pour la SPI, définit le cadre dans lequel fonctionne le programme GIPD.

L’approche «Champs écoles des producteurs» (CEP) encouragée par le programme GIPD permet aux communautés agricoles d’identifier leurs propres solutions en les sensibilisant et en développant leurs capacités grâce à des facilitateurs qui possèdent les compétences techniques appropriées.  Au sein de la composante SPI, les CEP sont en train d’être consolidés et élargis grâce à l’élaboration de guides de formation sur des sujets innovants pour l’éducation communautaire.  Pour autonomiser les communautés, l’outil d’auto-évaluation SHARP (Schéma holistique pour l’auto-évaluation paysanne de la résilience climatique) a été développé et est en cours de diffusion auprès des communautés afin de leur permettre d’identifier les zones à faible résilience et de prioriser les actions.

Il convient de noter que les facteurs clés de succès et l’adoption des bonnes pratiques doivent être cartographiés dans l’objectif de transposer à plus grande échelle les solutions SPI. À cette fin, des études approfondies ont été menées en Afrique, en Amérique latine, en Asie et au Proche-Orient afin de tirer des enseignements des innovations institutionnelles, des liens avec le marché et autres aspects socio-économiques qui influencent l’adoption des meilleures pratiques de SPI. Des notes d’orientation politique sont également en train d’être préparées pour aider à la prise de décision informée et à la promotion de la SPI sur des sujets comme les risques pour la biodiversité et la santé humaine découlant de l’utilisation actuelle des pesticides et les facteurs qui favorisent ou entravent l’adoption de pratiques agricoles durables.

Partenaires

La FAO travaille en étroite collaboration avec le Fonds international de développement agricole et le Programme alimentaire mondial pour mettre en œuvre la composante SPI du programme IGGHR.

Ce projet est financé par l'Union européenne à travers le Programme d’Amélioration de la gouvernance mondiale pour la réduction de la faim et est mise en œuvre par la FAO.