La consommation de légumineuses a connu un déclin lent, mais régulier dans le monde entier. D’une part, les populations tendent à abandonner leurs coutumes alimentaires traditionnelles dès que d’autres produits deviennent disponibles et accessibles, et l’augmentation des revenus se traduit par une tendance à consommer des aliments dérivés de l’élevage. Les raisons de cette faible consommation sont, entre autres, le fait que les légumineuses ont été considérées comme «la protéine des pauvres», l’ignorance quant aux différents types de légumineuses et leurs bienfaits, leur aspect peu attrayant et le long temps de préparation. D’autre part, la production de légumineuses a également été limitée. Le soutien plus marqué à la production de céréales qui permet d’obtenir des gains financiers plus importants a fait que les légumineuses soient cultivées sur des terres marginales et, d’une manière générale, en faible quantité. Les gains de productivité sont, quant à eux, limités par les stress biotiques et abiotiques, le manque d’accès à des intrants de qualité, ainsi que par un développement industriel restreint.