L'agroécologie est de plus en plus considérée comme capable, voire nécessaire, de transformer les systèmes alimentaires. Le Foreign, Commonwealth and Development Office (FCDO) et le Programme de recherche du CGIAR sur le changement climatique, l'agriculture et la sécurité alimentaire (CCAFS) ont commandé cette revue rapide fondée sur des preuves afin d'évaluer la qualité et la force des preuves concernant l'impact des approches agroécologiques sur l'atténuation du changement climatique et l'adaptation à celui-ci dans les pays à revenu faible et intermédiaire, ainsi que les approches et conditions de programmation soutenant les transitions à grande échelle vers l'agroécologie.

L'examen vise également à identifier les lacunes dans les connaissances essentielles pour comprendre et informer les futurs investissements publics et privés dans la recherche, le développement et le déploiement des approches agroécologiques. L'accent est mis ici sur la science de l'agroécologie au niveau du champ et du paysage, et non sur les mouvements sociaux, les chaînes de valeur ou les aspects commerciaux. Les 10 éléments de l'agroécologie ainsi que le cadre de Gliessman pour identifier les pratiques agroécologiques (niveau de transition 2) et les systèmes agroécologiques (niveau de transition 3) ont été utilisés. Pour évaluer les preuves liées aux résultats de l'agroécologie en matière de changement climatique, une revue systématique de la littérature i) des documents de synthèse et ii) des études empiriques primaires liées à la gestion des nutriments, des ravageurs et des maladies a été réalisée. Pour ces dernières, il a été documenté la présence de preuves pour les indicateurs de résultats liés au changement climatique, mais pas l'ampleur ou la direction du changement. Des entretiens semi-structurés avec des représentants de 12 organisations soutenant ou mettant en œuvre des programmes de développement agricole sur le terrain afin de mieux comprendre la faisabilité de l'extension de l'agroécologie ont également été menés.