La pandémie mondiale de la COVID-19 a provoqué plusieurs crises sanitaires, économiques, du travail et alimentaires, qui ont révélé des problèmes structurels préexistants qui sont intensifiés par la situation actuelle. En même temps, l'ampleur du phénomène que traverse actuellement le monde présente une opportunité décisive pour revoir les causes de ces problèmes structurels et proposer des solutions profondes à court, moyen et long terme. Dans ce cadre, ce rapport se concentre spécifiquement sur les crises alimentaires et environnementales et il est divisé en six parties.

La première partie fournit une description générale de la situation actuelle de la crise alimentaire en Amérique latine et des effets de la pandémie de COVID-19 sur la crise alimentaire. Elle propose ensuite un bref contrepoint entre les propositions de sécurité et de souveraineté alimentaires. La troisième partie analyse les conditions qui peuvent être surmontées pour atteindre la souveraineté alimentaire : la gouvernance des ressources naturelles clés (terre et eau), les effets de l'agrobusiness sur la déforestation, l'expansion et la dépendance de l'utilisation de produits agrochimiques et de semences modifiées, la privatisation des semences, et le rôle de la monopolisation dans les chaînes de distribution alimentaire et l'accès à la nourriture.

La quatrième section traite de la pertinence de l'agriculture dans la région, en tenant compte des différents acteurs impliqués : le rôle de l'agriculture familiale et paysanne, le rôle des femmes et de l'économie de soins en tant qu'éléments centraux d'un processus de souveraineté alimentaire, et l'engagement politique en faveur de l'agroécologie. Le rôle de l'État est ensuite analysé et une série de suggestions sont faites, tant en termes de législation, de politiques publiques que de gouvernance nationale et locale, qui peuvent être mises en œuvre pour renforcer la souveraineté alimentaire. 

La sixième section aborde le rôle de l'académie en termes de recherche et de formation des professionnels et la force des consommateurs.