Cette initiative de l’ONG TERRE VERTE permet de sécuriser l’avenir de l’agriculture par la fixation du foncier et la conservation optimale des eaux pluviale et du sol. Ainsi, les producteurs disposent d’une terre durablement productive.

Le bocage, une technique pour intégrer la sauvegarde de l'environnement dans l'agriculture pluviale au Sahel.

Le bocage se définit comme un paysage rural de prairies et/ou de champs entourés de haies vives et de bois. Il s’agit d’un milieu équilibré créé par l’Homme où il associe l'arbre, la culture et l'élevage et où l'Homme et la Nature vivent en harmonie. Au Sahel, la première vocation du bocage est de garder l'eau de la pluie là où elle tombe par des aménagements de diguettes, de mares et de haies vives, afin d’atténuer l’action érosive des eaux de la mousson et de maintenir la biodiversité d’un milieu extrêmement fragile. Le périmètre bocager (wégoubri) est un remembrement des terres, à la demande des propriétaires d’un site qui se regroupent en groupement foncier afin de fixer le parcellaire et apporter des améliorations environnementales.

Par une approche holistique du problème, une ferme pilote intègre la sauvegarde de l’environnement dans l’agriculture sahélienne, grâce à trois axes de travail : la recherche appliquée, la formation et l’appui direct aux paysans. Une ferme pilote s’appuie sur six équipes techniques encadrées par un directeur. La ferme pilote est la cheville ouvrière de la mise en œuvre du concept par les agriculteurs. Le concept repose sur la création de périmètres bocagers en copropriété, comprenant des parcelles individuelles et des communs dont la gestion est organisée autour d’un groupement foncier des bénéficiaires. Il en résulte un milieu totalement restauré où agriculture n’est plus synonyme d’érosion, où élevage n’est plus synonyme de surpâturage et où les arbres et arbustes sont harmonieusement intégrés à l’environnement.

Cette fiche est réalisée dans le cadre du projet Avaclim, qui vise à créer les conditions nécessaires au déploiement de l'agroécologie dans les zones arides. L'association de solidarité internationale CARI coordonne le projet Avaclim tandis que l’ Association pour la Recherche et la Formation en Agro-écologie (ARFA) se charge de la mise en œuvre au Burkina Faso.