L'agroécologie a de nombreux aspects et, pour se développer et rester une approche légitime dans des contextes bioculturels diversifiés tels que l'Amérique latine, il est nécessaire de maintenir l'équilibre entre la science, la pratique et les mouvements sociaux.

Le pouvoir des réseaux locaux, y compris des enfants, la déconstruction des perceptions coloniales à l'égard des aliments indigènes et des moyens de subsistance ruraux, et la suppression des hiérarchies entre les différents modes de connaissance et d'apprentissage sont quelques-unes des principales mesures prises par l'agroécologie dans le contexte latino-américain. Ces enseignements sont essentiels pour développer l'agroécologie non seulement en termes scientifiques, mais aussi dans la pratique et dans les mouvements sociaux.

Cet article est consacré à trois personnes qui incarnent les principes de l'agroécologie. Grâce à leurs contributions constantes, ils aident les systèmes alimentaires locaux et l'agrobiodiversité à prospérer à un moment critique pour l'humanité. Ils le font dans une région bioculturelle diversifiée du sud des Andes chiliennes : à l'école, en prenant soin des pollinisateurs qui rendent l'agrobiodiversité possible, en récupérant les aliments indigènes et en sensibilisant au goût.