Les petits agriculteurs constituent de loin le groupe le plus important et le plus prolifique de sélectionneurs de semences, non seulement en Ouganda mais aussi en Afrique, et ils cultivent avec succès une abondante diversité de cultures depuis des siècles. Cependant, diverses initiatives sont en cours pour introduire les technologies dites de la révolution verte dans le secteur agricole du pays, dans le but de créer des marchés commerciaux d'intrants (notamment les semences améliorées et les engrais synthétiques) et de produits. Ces efforts sont orientés vers la production de semences commerciales et l'introduction de systèmes de semences commerciales.

Ce documentaire soutient qu'une telle approche nécessite une restructuration fondamentale des lois sur les semences afin de permettre des systèmes de certification qui non seulement protègent les variétés certifiées mais aussi criminalisent toutes les semences non certifiées qui représentent une menace sérieuse pour les systèmes semenciers africains et l'agro-biodiversité. Actuellement, on assiste également à un déclin des systèmes alimentaires et semenciers indigènes et traditionnels qui peuvent à peine être retracés au sein des communautés malgré leurs nombreux avantages nutritionnels, médicinaux, sociaux et économiques.

COVID-19 a révélé l'importance des variétés de semences indigènes comme moyen de garantir la souveraineté alimentaire et la sécurité nutritionnelle. Dans le but de restaurer l'utilisation et la conservation des variétés de semences et d'aliments indigènes en Ouganda, l'Institut d'information et de négociations commerciales d'Afrique australe et orientale (SEATINI) - Ouganda, avec le soutien de 'Both ENDS', a produit un documentaire afin de présenter et de décortiquer le système de semences géré par les agriculteurs, l'évolution des semences et les expériences des petits exploitants agricoles.